Mathieu Palain est avant tout journaliste à Libération. Son troisième ouvrage est le bilan d’une immersion de quatre années au sein des groupes de paroles pour hommes violents.
Tous les pays du monde cherchent des solutions et d’autres veulent comprendre ce phénomène qui touche les femmes (victimes) et les hommes (bourreaux). Les réponses sont diverses et variées : problèmes économiques, de classes sociales, d’éducation et même la religion s’en mêle… Mathieu Palain, reconnu aujourd’hui comme « un surdoué de la littérature du réel », s’est consacré à ce thème dans un premier temps à travers une série radiophonique publiée par France Culture (lien ci-dessous).
Victimes et bourreaux, chacun a la parole. Tous les milieux sociaux sont représentés : classe populaire, moyenne et supérieure. Dans le huis clos du tribunal, le déroulement des entretiens reste le même : d’abord l’homme se dit innocent ou victime d’une erreur judiciaire.
Le processus de la compréhension prendrait du temps. Dans l’ouvrage, les interrogations de l’auteur se mêlent aux réflexions des condamnés à participer à un groupe de paroles pendant six mois. Six mois est le temps du discernement. S’interroger, chercher, parler, écouter pour comprendre comment et pourquoi ils sont passés à la violence. Ils prospectent les mécanismes de leurs pensées, de leurs paroles avant de faire face au processus de la domination masculine.
Pour la plupart d’entre eux, « être un homme serait d’être dans le contrôle ». Seuls quelques-uns reconnaissent « avoir battu ma femme ».
Les réflexions de certains soignants et accompagnateurs viennent étayer les paroles des bourreaux et des victimes et
même celles de la mère et de l’auteur : sa mère a été agressée par le père d’une petite-fille qu’elle gardait alors qu’elle était adolescente.
Mathieu Palain reconnait lui-même qu’il a obligé à dix-huit ans la fille dont il était amoureux à l’embrasser. Quant aux spécialistes : psys et médecins s’appuient sur les traumatismes liés à l’enfance.
L’essai sous-titré « dans la tête des hommes violents » suit différentes pistes afin de trouver une solution. Résultat : une
problématique sans solution ou plutôt un problème de société où chacun porte une part de responsabilité. Si le mouvement « Me-too » est venu libérer la parole des femmes, il a pour conséquence d’enfoncer les hommes dans le déni.
Une enquête qui revient sur l’égalité des droits avec les femmes : entre le choix des tenues vestimentaires, les tâches
ménagères, le rythme des relations sexuelles, à ce niveau-là les hommes ne semblent pas encore vouloir « partager leurs droits ».
Des émotions et des paroles puissantes. Un ouvrage à inscrire à chaque rentrée des classes à tous les niveaux ! Puisque la violence est une affaire d’éducation…. Nationale ?
Ecouter le podcast :
Des hommes violents : un podcast à écouter en ligne | France Culture
Lire un extrait :
Nos pères, nos frères, nos amis - Mathieu Palain - Les Arènes
Nos pères, nos frères, nos amis :
Dans la tête des hommes violents
Mathieu Palain
237 pages – Editions Les Arènes
Tous les pays du monde cherchent des solutions et d’autres veulent comprendre ce phénomène qui touche les femmes (victimes) et les hommes (bourreaux). Les réponses sont diverses et variées : problèmes économiques, de classes sociales, d’éducation et même la religion s’en mêle… Mathieu Palain, reconnu aujourd’hui comme « un surdoué de la littérature du réel », s’est consacré à ce thème dans un premier temps à travers une série radiophonique publiée par France Culture (lien ci-dessous).
Victimes et bourreaux, chacun a la parole. Tous les milieux sociaux sont représentés : classe populaire, moyenne et supérieure. Dans le huis clos du tribunal, le déroulement des entretiens reste le même : d’abord l’homme se dit innocent ou victime d’une erreur judiciaire.
Le processus de la compréhension prendrait du temps. Dans l’ouvrage, les interrogations de l’auteur se mêlent aux réflexions des condamnés à participer à un groupe de paroles pendant six mois. Six mois est le temps du discernement. S’interroger, chercher, parler, écouter pour comprendre comment et pourquoi ils sont passés à la violence. Ils prospectent les mécanismes de leurs pensées, de leurs paroles avant de faire face au processus de la domination masculine.
Pour la plupart d’entre eux, « être un homme serait d’être dans le contrôle ». Seuls quelques-uns reconnaissent « avoir battu ma femme ».
Les réflexions de certains soignants et accompagnateurs viennent étayer les paroles des bourreaux et des victimes et
même celles de la mère et de l’auteur : sa mère a été agressée par le père d’une petite-fille qu’elle gardait alors qu’elle était adolescente.
Mathieu Palain reconnait lui-même qu’il a obligé à dix-huit ans la fille dont il était amoureux à l’embrasser. Quant aux spécialistes : psys et médecins s’appuient sur les traumatismes liés à l’enfance.
L’essai sous-titré « dans la tête des hommes violents » suit différentes pistes afin de trouver une solution. Résultat : une
problématique sans solution ou plutôt un problème de société où chacun porte une part de responsabilité. Si le mouvement « Me-too » est venu libérer la parole des femmes, il a pour conséquence d’enfoncer les hommes dans le déni.
Une enquête qui revient sur l’égalité des droits avec les femmes : entre le choix des tenues vestimentaires, les tâches
ménagères, le rythme des relations sexuelles, à ce niveau-là les hommes ne semblent pas encore vouloir « partager leurs droits ».
Des émotions et des paroles puissantes. Un ouvrage à inscrire à chaque rentrée des classes à tous les niveaux ! Puisque la violence est une affaire d’éducation…. Nationale ?
Ecouter le podcast :
Des hommes violents : un podcast à écouter en ligne | France Culture
Lire un extrait :
Nos pères, nos frères, nos amis - Mathieu Palain - Les Arènes
Nos pères, nos frères, nos amis :
Dans la tête des hommes violents
Mathieu Palain
237 pages – Editions Les Arènes