Après son retour dans le Pacte, la Région réinvestit le champ de la formation professionnelle
À travers la signature de cette convention 2023, la Région Réunion propose un cap de transformation articulé autour de quatre grands axes. Tout d'abord, proposer des parcours qualifiants vers l'emploi en adéquation avec les besoins en temps réel de l'économie. Deuxièmement, garanti l'accès des publics fragiles aux parcours qualifiants par la consolidation des compétences clés. Les deux dernières grandes lignes de ce schéma sont l'innovation dans les territoires et la modernisation des contenus et des modes de mise en œuvre de la formation et de l'accompagnement pendant les formations.
Comme l'a rappelé Huguette Bello, l'ancienne majorité régionale s'était retirée en 2019 de ce Pacte. Un choix qui a "déstabilisé le territoire" estime la présidente de la Région, avec une perte pour les finances de la collectivité estimée à plus de 101 millions d'euros de crédit compensables par l'État en matière de formation. Une "ineptie" voire de "l'irresponsabilité" juge Huguette Bello, qui ne comprend toujours pas ce retrait alors que l'île possède des taux de chômage et d'illettrisme particulièrement élevés.
Les enjeux de la relance du Pacte
La relance du Pacte et sa prorogation jusqu’en 2023 permettront de renforcer les actions de formation en faveur des publics en recherche d’insertion mais ne disposant pas des compétences requises pour se positionner sur le marché de l’emploi, afin de favoriser l’insertion professionnelle de ces publics et élever leur niveau de qualification.
La collectivité poursuivra ses actions visant à les remobiliser et les pré-qualifier. Une attention particulière sera portée à la lutte contre l’illettrisme et le décrochage avec pour objectif de consolider la maîtrise d’un socle minimum de connaissances et de compétences en vue de l’apprentissage d’un métier.
Parallèlement, au regard des secteurs en tension et des mutations économiques, le Pacte doit permettre à la collectivité de renforcer son programme de formations sectorielles afin de faciliter l’accès ou le retour à l’emploi des demandeurs d’emplois sur les postes à pourvoir sur le territoire avec une certification ou une qualification à la clef, tout en permettant une professionnalisation des secteurs et en réduisant le décalage entre le niveau et les compétences requises et ceux disponibles sur le marché.
Pour 2023, la prorogation du Pacte permettra à la collectivité régionale de renforcer ses actions de formation en faveur des publics en recherche d’insertion pour les remobiliser et les pré-qualifier. Une attention particulière sera portée à la lutte contre l’illettrisme et le décrochage avec pour objectif de consolider la maîtrise d’un socle minimum de connaissances et de compétences en vue de l’apprentissage d’un métier. Cette poursuite du Pacte servira par ailleurs à amplifier le programme de formations sectorielles qualifiantes et certifiantes afin de faciliter l’accès ou le retour à l’emploi des demandeurs d’emplois en particulier dans les secteurs en tension.
Comme l'a annoncé Karine Nabenesa, vice-présidente de la Région en charge de la professionnelle, le but est de "ne plus proposer des formations one-shot" mais des formations avec une réelle opportunité d'emploi. La collectivité prévoit un doublement des places achetées au titre du Pacte (3.548 à 7.852 places entre 2022 et 2023) ainsi qu'un maintien du nombre d'entrées programmées sur le socle, à savoir 2.500. "Nous sommes aujourd'hui en capacité de proposer et d'acheter 10.000 places de formation pour l'année 2023. Des places que nous espérons de qualité dans des champs qu'on n'avait pas jusqu'à présent investi", indique-t-elle.