Sébastien F., 46 ans, comparaissait pour des faits de détention, transport et acquisition de stupéfiants, en l'espèce de la cocaïne. Il transportait le précieux sésame "in corpore" mais a eu l'obligation d'expulser une partie de son chargement dans l'avion. Selon lui, il a jeté l'équivalent de 10 ovules dans les toilettes avant de se raviser pour le reste. Résultat, il est interpellé par les douaniers à son arrivée avec 392,5 grammes répartis en 40 ovules et doit répondre de ses actes ce lundi dans le cadre de la comparution immédiate.
L'homme a un profil quelque peu atypique. En effet, passionné de voyages, il travaille six mois et voyage le reste de l'année. Il a perdu son emploi il y a quelques mois et depuis, est en proie à des difficultés financières. Il a donc choisi de saisir l'opportunité qu'on lui a gentiment proposée : transporter de la cocaïne en échange de 8000€. En théorie, le tribunal pourrait gober ça. En pratique, il apparait qu'il a cinq mentions dont certaines pour des faits liés aux stupéfiants et une majeure pour un viol pour lequel il a écopé de 8 ans de réclusion criminelle lorsqu'il était jeune. Depuis, il était rangé des tribunaux.
Trois mules ont été interceptées en trois jours la semaine dernière
Autre fait troublant animant la curiosité du tribunal, il apparait que chaque voyage à La Réunion, où il a résidé par le passé, est précédé d'un voyage en Guyane, réputée pour sa base spatiale et son trafic de cocaïne. "On m'avait déjà proposé mais j'ai refusé. Là, j'avais des loyers en retard, je voulais payer mes dettes" explique-t-il à la présidente. "Vous avez le profil type de la mule régulière" lui répond la magistrate. Présent à l'audience, le service des douanes note la recrudescence du transport "in corpore" depuis 2021 et indique que trois mules ont été interceptées en trois jours la semaine dernière. Les douanes demandent une amende de 58.875€.
"Le risque est énorme et en premier lieu, ils mettent leur propre vie en danger. Malgré tout, leur détermination à passer à l'acte est intacte" s'étonne la procureure. "Il n'y a aucun signe de précarité chez lui. Lors de la perquisition, il apparait qu'il est propriétaire d'un bateau, voyage beaucoup et vit dans une maison. J'ai certains doutes sur ses déclarations. Il a déjà eu le même problème il y a 20 ans" fustige le parquet qui requiert 4 ans de prison avec maintien en détention.
"Comme il l'a expliqué, il avait une situation de confort et il a perdu son emploi, entrainant une situation de détresse. Aucun élément de ce dossier ne montre qu'il s'agit d'un trafiquant de stupéfiant" répond la défense.
Peu convaincu par le témoignage du prévenu, le tribunal le condamne à la peine de 5 ans de prison avec maintien en détention.
L'homme a un profil quelque peu atypique. En effet, passionné de voyages, il travaille six mois et voyage le reste de l'année. Il a perdu son emploi il y a quelques mois et depuis, est en proie à des difficultés financières. Il a donc choisi de saisir l'opportunité qu'on lui a gentiment proposée : transporter de la cocaïne en échange de 8000€. En théorie, le tribunal pourrait gober ça. En pratique, il apparait qu'il a cinq mentions dont certaines pour des faits liés aux stupéfiants et une majeure pour un viol pour lequel il a écopé de 8 ans de réclusion criminelle lorsqu'il était jeune. Depuis, il était rangé des tribunaux.
Trois mules ont été interceptées en trois jours la semaine dernière
Autre fait troublant animant la curiosité du tribunal, il apparait que chaque voyage à La Réunion, où il a résidé par le passé, est précédé d'un voyage en Guyane, réputée pour sa base spatiale et son trafic de cocaïne. "On m'avait déjà proposé mais j'ai refusé. Là, j'avais des loyers en retard, je voulais payer mes dettes" explique-t-il à la présidente. "Vous avez le profil type de la mule régulière" lui répond la magistrate. Présent à l'audience, le service des douanes note la recrudescence du transport "in corpore" depuis 2021 et indique que trois mules ont été interceptées en trois jours la semaine dernière. Les douanes demandent une amende de 58.875€.
"Le risque est énorme et en premier lieu, ils mettent leur propre vie en danger. Malgré tout, leur détermination à passer à l'acte est intacte" s'étonne la procureure. "Il n'y a aucun signe de précarité chez lui. Lors de la perquisition, il apparait qu'il est propriétaire d'un bateau, voyage beaucoup et vit dans une maison. J'ai certains doutes sur ses déclarations. Il a déjà eu le même problème il y a 20 ans" fustige le parquet qui requiert 4 ans de prison avec maintien en détention.
"Comme il l'a expliqué, il avait une situation de confort et il a perdu son emploi, entrainant une situation de détresse. Aucun élément de ce dossier ne montre qu'il s'agit d'un trafiquant de stupéfiant" répond la défense.
Peu convaincu par le témoignage du prévenu, le tribunal le condamne à la peine de 5 ans de prison avec maintien en détention.