Le nom Debré est intimement lié à l'histoire politique contemporaine de la France et de l'île. Son père, Michel Debré, baron du gaullisme, a longtemps été député de la 1ère circonscription de La Réunion pendant 17 ans (entre 1963 et 1988) et a été l'architecte principal de la Constitution de notre Ve République. "C'est un bonheur pour moi que vous ne pouvez pas mesurer de revenir à La Réunion. L'île a une résonance toute particulière pour moi et mon père, Créole un jour Créole toujours, et j'ai été élevé dans l'admiration de La Réunion où je suis revenu plusieurs fois notamment lorsque j'étais président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel", lance Jean-Louis Debré.
Profitant de la nomination de ce dernier en tant que parrain de la toute première promotion qui formera les futurs magistrats, avocats et huissiers, les doyens de la faculté de droit ont invité Jean-Louis Debré à présider une conférence sur l'avenir de la Constitution de la Ve République. Une Constitution qui évoque forcément quelque chose pour lui et dont il est l'un des plus grands défenseurs car "garante de notre stabilité institutionnelle".
"J'entends souvent dire 'vivement la VIe République' car ses détracteurs affirment qu'elle a été faite pour De Gaulle. Or, on s'est rendu compte qu'elle a survécu à ce dernier mais aussi à Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et aujourd'hui avec Emmanuel Macron. Si la Constitution de la Ve République a survécu à tous ces présidents c'est la preuve qu'elle n'était pas faite pour De Gaulle".
Profitant de la nomination de ce dernier en tant que parrain de la toute première promotion qui formera les futurs magistrats, avocats et huissiers, les doyens de la faculté de droit ont invité Jean-Louis Debré à présider une conférence sur l'avenir de la Constitution de la Ve République. Une Constitution qui évoque forcément quelque chose pour lui et dont il est l'un des plus grands défenseurs car "garante de notre stabilité institutionnelle".
"J'entends souvent dire 'vivement la VIe République' car ses détracteurs affirment qu'elle a été faite pour De Gaulle. Or, on s'est rendu compte qu'elle a survécu à ce dernier mais aussi à Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et aujourd'hui avec Emmanuel Macron. Si la Constitution de la Ve République a survécu à tous ces présidents c'est la preuve qu'elle n'était pas faite pour De Gaulle".
Pour Jean-Louis Debré, la Constitution de la Ve République est au contraire un bien à préserver en raison de la "stabilité" institutionnelle et gouvernementale qu'elle apporte. Il prend pour exemple l'instabilité politique de la IIIe et de la IVe République. "Entre la IIIe République et 1958 (NDLR : la mise en place de la Ve République), la France a connu 104 gouvernements. La Ve République est venue par écoulement des institutions de la IVe : la durée moyenne de ces gouvernements avant 1958 était de six mois. C'était absurde", tient-il à rappeler.
C’est dans ces conditions qu’est donc arrivée la Constitution de la Ve République, "qui n’est pas sortie du cerveau de quelques juristes mais de l’observation des maux de la IVe République", poursuit-il. Une Constitution "très simple" et qui peut "s'adapter au tempérament français".
"La Constitution de la Ve République est une bonne Constitution car elle a permis à la différence de la IVe République une stabilité gouvernementale, une alternance politique entre la droite et la gauche, ce qui montre qu'elle s'est adaptée à la vie politique française. Je crois qu'il faut faire attention à ne pas abîmer ces institutions".
"Se méfier des idées à la mode"
Jean-Louis Debré se montre en effet très méfiant "des idées à la mode" comme la "présidentialisation excessive de nos institutions", la tenue d'états généraux "à tout va", la mise en place de la proportionnelle ou encore la remise en cause de l'article 49-3. "On s'est évertué à abîmer les idées de la Ve République par effet de mode. Prenons le cas du quinquennat : nous avons un président réélu mais qui ne pourra plus se représenter, et à partir de janvier / février 2027 tous les prétendants seront sur la ligne de départ. Cela introduit dans le fonctionnement de nos institutions une contestation permanente, nous n'avons pas besoin de ça".
Sur la pratique de plus en plus courante de faire des états généraux, Jean-Louis Debré estime que les seuls lieux où doivent être menées des politiques nouvelles sont l'Assemblée nationale et le Sénat : "Ces conventions n'aboutissent souvent à rien. En plus cela les met en contradiction avec ce qu'a voté le peuple. On a mis en marche des institutions de contestation qui viseront seulement le seul responsable à savoir le président de la République, nous faisant entrer dans des périodes d'instabilité".
Avant de conclure, Jean-Louis Debré a donné un dernier conseil aux étudiants présents dans l'amphithéâtre, les appelant à se "méfier" des "idées à la mode", les incitant plutôt à "prendre en charge l'avenir de la Ve République".
C’est dans ces conditions qu’est donc arrivée la Constitution de la Ve République, "qui n’est pas sortie du cerveau de quelques juristes mais de l’observation des maux de la IVe République", poursuit-il. Une Constitution "très simple" et qui peut "s'adapter au tempérament français".
"La Constitution de la Ve République est une bonne Constitution car elle a permis à la différence de la IVe République une stabilité gouvernementale, une alternance politique entre la droite et la gauche, ce qui montre qu'elle s'est adaptée à la vie politique française. Je crois qu'il faut faire attention à ne pas abîmer ces institutions".
"Se méfier des idées à la mode"
Jean-Louis Debré se montre en effet très méfiant "des idées à la mode" comme la "présidentialisation excessive de nos institutions", la tenue d'états généraux "à tout va", la mise en place de la proportionnelle ou encore la remise en cause de l'article 49-3. "On s'est évertué à abîmer les idées de la Ve République par effet de mode. Prenons le cas du quinquennat : nous avons un président réélu mais qui ne pourra plus se représenter, et à partir de janvier / février 2027 tous les prétendants seront sur la ligne de départ. Cela introduit dans le fonctionnement de nos institutions une contestation permanente, nous n'avons pas besoin de ça".
Sur la pratique de plus en plus courante de faire des états généraux, Jean-Louis Debré estime que les seuls lieux où doivent être menées des politiques nouvelles sont l'Assemblée nationale et le Sénat : "Ces conventions n'aboutissent souvent à rien. En plus cela les met en contradiction avec ce qu'a voté le peuple. On a mis en marche des institutions de contestation qui viseront seulement le seul responsable à savoir le président de la République, nous faisant entrer dans des périodes d'instabilité".
Avant de conclure, Jean-Louis Debré a donné un dernier conseil aux étudiants présents dans l'amphithéâtre, les appelant à se "méfier" des "idées à la mode", les incitant plutôt à "prendre en charge l'avenir de la Ve République".