Pour cette édition 2022, deux villes ont été retenues pour accueillir les participants ainsi que le public. Les deux premières sessions se tiendront du 21 au 25 novembre à Saint-André. La première, intitulée "Les fêtes dans les pays de l'Indiaocéanie de l'Antiquité à nos jours", aura lieu ces lundi et mardi et exposera l'évolution des fêtes religieuses comme le Pongol ou le Tali (Inde et Maurice) ou des pratiques ancestrales comme celle de la bénédiction selon la tradition malgache ou du Famadihana (culte des Ancêtres), depuis leurs pays d'origine jusqu'à leur arrivée dans des cadres coloniaux. "Il y a des relations qui ont été tissées avec les chercheurs grâce à cette semaine de l'histoire de l'Indiaocéanie et c'est ce qui était voulu avec les membres de l'AHIOI : favoriser et dynamiser la recherche", lance Prosper Eve.
La seconde grande session, "Raconter et écrire l'histoire de l'Antiquité à nos jours dans l'Indiaocéanie", aura lieu à compter de mercredi jusqu'à vendredi. Elle portera sur l'historiographie des textes déjà produits, sur la manière dont les thématiques ont été abordées "et quelles sont les thématiques qu'il faudrait à l'avenir aborder", poursuit Prosper Eve. "Il faut sortir du schéma manichéen consistant à croire qu'il n'y avait pas de rencontre possible (NDLR : entre les esclaves et leurs maîtres). Les enfants des maîtres écoutaient les esclaves qui racontaient leurs histoires. Ce sont ensuite ces fils de maîtres qui ont mis par écrit ce que les esclaves disaient. Eugène Dayot répercute les informations fournies par les esclaves. La réalité est très complexe mais c'est ce que je veux faire comprendre, qu'il y avait pas mal de porosité".
La seconde grande session, "Raconter et écrire l'histoire de l'Antiquité à nos jours dans l'Indiaocéanie", aura lieu à compter de mercredi jusqu'à vendredi. Elle portera sur l'historiographie des textes déjà produits, sur la manière dont les thématiques ont été abordées "et quelles sont les thématiques qu'il faudrait à l'avenir aborder", poursuit Prosper Eve. "Il faut sortir du schéma manichéen consistant à croire qu'il n'y avait pas de rencontre possible (NDLR : entre les esclaves et leurs maîtres). Les enfants des maîtres écoutaient les esclaves qui racontaient leurs histoires. Ce sont ensuite ces fils de maîtres qui ont mis par écrit ce que les esclaves disaient. Eugène Dayot répercute les informations fournies par les esclaves. La réalité est très complexe mais c'est ce que je veux faire comprendre, qu'il y avait pas mal de porosité".
Le troisième grand colloque, consacré exclusivement aux travaux liés à l'esclavage aussi bien à La Réunion, à Madagascar ou à Maurice, se tiendra pour sa part samedi 26 novembre au musée de Villèle. Un colloque bienvenu puisque l'année 2023 coïncide avec le tricentenaire des "Lettres patentes de 1723", plus communément appelé Code Noir, émises par le roi de France Louis XV pour réglementer de manière écrite la pratique de l'esclavage dans les îles Bourbon et de France, devenues aujourd'hui La Réunion et l'île Maurice. "À l'occasion de ce tricentenaire, nous ne ferons pas qu'une seule journée de colloque sur l'esclavage mais plusieurs jours d'échanges sur ce thème en particulier", confie l'historien contemporain.