St-André : Joé Bédier justifie des travaux de nécessité
Alors que Joé Bédier comptait rassurer les commerçants du centre-ville ce vendredi, c'est l'exact opposé qui s'est produit. Pour justifier les travaux, le maire de Saint-André avait déclaré que de tels chantiers "n'avaient pas été entrepris depuis 40 ans" et que les équipements routiers de la commune "étaient en état de dégradation".
Si personne, à commencer par les commerçants, ne remettra en question l'état des routes à Saint-André et la vétusté du bâti en centre-ville, c'est la méthode employée par l'équipe actuelle qui met les commerçants hors d'eux. Ils dénoncent une "absence de concertation" ainsi qu'un "manque de visibilité sur le calendrier". Une inquiétude palpable quand on sait que ce sont les trois avenues principales du centre-ville saint-andréen qui sont concernées par ces travaux (avenue Île-de-France, avenue de Bourbon et avenue de la République).
"Nous demandons la médiation du préfet car on a l'impression qu'il (NDLR : Joé Bédier) prend des engagements mais qu'à côté on s'aperçoit que ce n'est pas respecté. Il faut que ce soit clair car nous avons une activité professionnelle : nous nous devons d'avoir une certaine visibilité sur notre avenir", réclame le patron des commerçants saint-andréens. "Nous assistons, contre notre gré et impuissants, à l’exode de nos consommateurs vers les centres commerciaux en périphérie car Saint-André est malheureusement devenu un véritable labyrinthe de par ses nombreuses déviations, sans oublier les difficultés pour se garer", indiquent-ils.
Et ils craignent que la démolition prochaine de la salle des fêtes de Saint-André, prévue le 15 août prochain, ne vienne asphyxier encore plus le centre-ville. "Nous savions que la démolition était prévue mais aucune date n'avait été communiquée", assure Shiva Mouraman. Il demande au maire et à ses équipes "de ne pas fermer encore un axe principal du centre-ville, en installant les 38 forains impactés directement par les travaux de démolition sur cette voie et surtout de leur proposer une solution adaptée afin qu’ils puissent travailler sereinement".
Le président des commerçants de Saint-André tient à rassurer le principal intéressé sur le bien-fondé de la mobilisation des commerçants : "Nous ne sommes pas contre la mairie, ce n'est pas notre état d'esprit, mais au contraire nous sommes dans une démarche de concertation", assure Shiva Mouraman, rappelant que les commerçants avaient également émis les mêmes remarques à Jean-Paul Virapoullé sur les travaux que les services du prédécesseur de Joé Bédier avaient engagé à l'époque sur l'avenue de la République, simultanément à ceux du Chemin du Centre. "Il a vu les erreurs de ses prédécesseurs et est en train de les reproduire", regrettent les commerçants.
Outre la question du calendrier prévisionnel, c'est la question de l'indemnisation des commerçants qui n'est toujours pas réglée. La municipalité l'avait réaffirmé vendredi dernier, les commerçants seront indemnisés "à 100%". Réponse des commerçants : "Concernant l’indemnisation annoncée par la municipalité, à raison de 100%, nous souhaitons qu’un cadre précis soit posé, avec la commission d’indemnisation soumise pour délibération au prochain conseil municipal, afin que le commerçant soit fixé sur le montant qu’il percevra en fonction de son activité".
Outre la question du calendrier prévisionnel, c'est la question de l'indemnisation des commerçants qui n'est toujours pas réglée. La municipalité l'avait réaffirmé vendredi dernier, les commerçants seront indemnisés "à 100%". Réponse des commerçants : "Concernant l’indemnisation annoncée par la municipalité, à raison de 100%, nous souhaitons qu’un cadre précis soit posé, avec la commission d’indemnisation soumise pour délibération au prochain conseil municipal, afin que le commerçant soit fixé sur le montant qu’il percevra en fonction de son activité".