En effet malgré les soubresauts de la guerre en Ukraine, entraînant de facto la hausse du coût du prix de l'énergie ou encore de l'inflation, les artisans réunionnais ont malgré tout tenu bon l'an dernier. Mieux, 2022 a été une année "historique", assure Bernard Picardo. À commencer par les immatriculations d'entreprise : + 27% par rapport à 2021, soit un total de 3.154 entreprises supplémentaires par rapport à 2021 pour un nombre total de plus de 26.000 entreprises artisanales dans l'île.
Outre les immatriculations, les radiations ont été stables (1.621 en 2022 contre 1.638 en 2021) et les taux de survie des entreprises à 3 ans et 5 ans progressent respectivement à 74% (70% en 2021) et 64% (55% en 2021). "Il faut saluer la résilience des artisans", salue Bernard Picardo. Concernant l'apprentissage, plus de 1.600 contrats ont été signés pour un objectif de 1.400.
Même si 2023 démarre "avec de beaux projets" (lancement d'une web TV, du Pass CMA Liberté, de la Cité du Goût et des Saveurs, mise en place d'un numéro unique ou encore la lutte contre le décrochage et les ruptures en apprentissage), la Chambre reste tout de même vigilante sur certains points. A commencer sur la mise en place du Guichet Unique (effectif depuis le 1er janvier dernier), censé simplifier les démarches liées aux formalités d'entreprise à travers la dématérialisation. "Concernant la création d'une entreprise artisanale, il est globalement impossible de réaliser une immatriculation sur le guichet unique"; assure la CMAR. "Nous sommes également confrontés à l'impossibilité de sortir des extraits d'inscriptions issus du Nouveau Registre National des Entreprises", poursuit Bernard Picardo.
Revenant sur l'autre actu brûlante du moment en France, à savoir la réforme des retraites, ce dernier a rappelé que de nombreux chefs d'entreprises réunionnais ne pourront jamais justifier une carrière complète. "C'est au début des années 80 que l'on assiste à l'arrivée à La Réunion des caisses en charge de l'assurance maladie-maternité et de la retraite (NDLR : CMR/CANCAVA). Aujourd'hui les choses sont rentrées dans l'ordre mais de nombreux artisans ne disposent pas d'une carrière complète", tient-il à rappeler. Il propose, comme les autres Chambre de métiers et d'artisanat ultramarines, un aménagement du projet de loi abaissant en Outre-mer le nombre de trimestres requis (de 172 à 132 trimestres) "pour tenir compte des 10 années d'instabilité qui ont prévalu au moment de l'installation de la CANCAVA à La Réunion".
Outre les immatriculations, les radiations ont été stables (1.621 en 2022 contre 1.638 en 2021) et les taux de survie des entreprises à 3 ans et 5 ans progressent respectivement à 74% (70% en 2021) et 64% (55% en 2021). "Il faut saluer la résilience des artisans", salue Bernard Picardo. Concernant l'apprentissage, plus de 1.600 contrats ont été signés pour un objectif de 1.400.
Même si 2023 démarre "avec de beaux projets" (lancement d'une web TV, du Pass CMA Liberté, de la Cité du Goût et des Saveurs, mise en place d'un numéro unique ou encore la lutte contre le décrochage et les ruptures en apprentissage), la Chambre reste tout de même vigilante sur certains points. A commencer sur la mise en place du Guichet Unique (effectif depuis le 1er janvier dernier), censé simplifier les démarches liées aux formalités d'entreprise à travers la dématérialisation. "Concernant la création d'une entreprise artisanale, il est globalement impossible de réaliser une immatriculation sur le guichet unique"; assure la CMAR. "Nous sommes également confrontés à l'impossibilité de sortir des extraits d'inscriptions issus du Nouveau Registre National des Entreprises", poursuit Bernard Picardo.
Revenant sur l'autre actu brûlante du moment en France, à savoir la réforme des retraites, ce dernier a rappelé que de nombreux chefs d'entreprises réunionnais ne pourront jamais justifier une carrière complète. "C'est au début des années 80 que l'on assiste à l'arrivée à La Réunion des caisses en charge de l'assurance maladie-maternité et de la retraite (NDLR : CMR/CANCAVA). Aujourd'hui les choses sont rentrées dans l'ordre mais de nombreux artisans ne disposent pas d'une carrière complète", tient-il à rappeler. Il propose, comme les autres Chambre de métiers et d'artisanat ultramarines, un aménagement du projet de loi abaissant en Outre-mer le nombre de trimestres requis (de 172 à 132 trimestres) "pour tenir compte des 10 années d'instabilité qui ont prévalu au moment de l'installation de la CANCAVA à La Réunion".
Les boulangers-pâtissiers dans le pétrin
Ce point presse s'est déroulé dans une boulangerie-pâtisserie du chef-lieu. Un choix pas anodin pour Bernard Picardo qui a souhaité faire un focus sur un secteur particulièrement impacté par la hausse du coût du prix de l'énergie. Pour rappel, à compter de février prochain, tous les clients EDF, entreprises comme particuliers, vont connaître une hausse de 15% de leurs factures d'électricité. Pour la Chambre de métiers, la situation doit être analysée "différemment" en raison notamment de l'éloignement ou de l'inflation des sources d'approvisionnement (beurre, farine, coût du GNR...).
Une étude a d'ailleurs été commandée par la Chambre sur l'impact des tensions inflationnistes sur le secteur de la boulangerie-pâtisserie. Une étude qui nous apprend par exemple que près de 56% des professionnels du secteur ont des factures d’électricité de plus de 2.000 € par mois. Cumulé au doublement du prix du rouleau de beurre en deux ans (6,20€ en avril 2021 contre 11,5€ en janvier 2023) ou encore à la hausse de 6,6% du Smic horaire, les boulangers-pâtissiers ont vu leurs marges s'éroder ces derniers mois. Si certains ont dû réajuster leurs tarifs, cela n'est pas suffisant pour absorber les hausses successives survenues des facteurs de production. Pour contrer ces envolées, la CMAR propose à l'Etat de créer un bouclier qualité-prix négocié sur quelques matières premières essentielles, "avec les producteurs locaux et les importateurs".
"L'artisanat dans l'île c'est 26.000 entreprises et un quart de la population vit directement de l'artisanat", clame Bernard Picardo. Il ajoute : "Nous disons aujourd'hui aux pouvoirs publics de nous écouter lorsque nous demandons un peu plus de facilité pour payer nos cotisations sociales et fiscales. Nous avons besoin d'un peu d'oxygène pour nous permettre de continuer d'avancer".
Ce point presse s'est déroulé dans une boulangerie-pâtisserie du chef-lieu. Un choix pas anodin pour Bernard Picardo qui a souhaité faire un focus sur un secteur particulièrement impacté par la hausse du coût du prix de l'énergie. Pour rappel, à compter de février prochain, tous les clients EDF, entreprises comme particuliers, vont connaître une hausse de 15% de leurs factures d'électricité. Pour la Chambre de métiers, la situation doit être analysée "différemment" en raison notamment de l'éloignement ou de l'inflation des sources d'approvisionnement (beurre, farine, coût du GNR...).
Une étude a d'ailleurs été commandée par la Chambre sur l'impact des tensions inflationnistes sur le secteur de la boulangerie-pâtisserie. Une étude qui nous apprend par exemple que près de 56% des professionnels du secteur ont des factures d’électricité de plus de 2.000 € par mois. Cumulé au doublement du prix du rouleau de beurre en deux ans (6,20€ en avril 2021 contre 11,5€ en janvier 2023) ou encore à la hausse de 6,6% du Smic horaire, les boulangers-pâtissiers ont vu leurs marges s'éroder ces derniers mois. Si certains ont dû réajuster leurs tarifs, cela n'est pas suffisant pour absorber les hausses successives survenues des facteurs de production. Pour contrer ces envolées, la CMAR propose à l'Etat de créer un bouclier qualité-prix négocié sur quelques matières premières essentielles, "avec les producteurs locaux et les importateurs".
"L'artisanat dans l'île c'est 26.000 entreprises et un quart de la population vit directement de l'artisanat", clame Bernard Picardo. Il ajoute : "Nous disons aujourd'hui aux pouvoirs publics de nous écouter lorsque nous demandons un peu plus de facilité pour payer nos cotisations sociales et fiscales. Nous avons besoin d'un peu d'oxygène pour nous permettre de continuer d'avancer".