Le préfet et la maire de Saint-Denis ont annoncé officiellement le déplacement à venir de la statue de Mahé de Labourdonnais qui trône dans le square du même nom qui jouxte la préfecture. Le personnage historique fait figure d'ancien officier de marine, de grande figure militaire de l’histoire de la France dans l’océan Indien, et ancien gouverneur des îles Mascareignes, mais aussi de grand esclavagiste. En mai prochain, la statue, sujette à polémique, quittera son square pour être rénovée avant de rejoindre la caserne Lambert.
"Ni effacement (...) ni statu quo"
L’ensemble de l’édifice est une œuvre protégée dont la place “a fait l’objet de débats et de discussions”, reconnait le préfet de La Réunion qui constate que “les points de vue sont d’ailleurs divergents”. Jérôme Filipini reste prudent, déclarant n’avoir “pas d’opinion à donner comme préfet sur le rôle historique de telle ou telle personne” mais assure qu’il ne s’agit pas de “cancel culture”. “Le choix que nous vous présentons ce matin, c’est un choix qui ne cède ni à une tentation, celle de l’effacement, ni à une autre, celle du statu quo absolu qui empêcherait d'aménager les villes", fait-il savoir.
“Mahé de Labourdonnais n’a rien à faire dans cet espace”
Moins contrastée que le préfet, Ericka Bareigts y voit un acte militant et politique et se félicite de ce déplacement qui intervient dans le cadre du réaménagement du Barachois et de la place où siège l’édifice depuis désormais 167 ans.
Face aux détracteurs, la maire de Saint-Denis se défend de vouloir effacer une part d’histoire de l’île, et entend au contraire rétablir “une histoire qui a été enfouie”.
“Je suis une militante du non effacement de la connaissance. On ne peut être pleinement nous-même uniquement si nous connaissons toute l'histoire", assure-t-elle, avant de poursuivre : “À cette place en 1848, il n’y a avait pas de statue. Il y a eu des gens qui sont venus fêter leur libération et leur considération en tant qu'êtres humains”.
Ericka Bareigts, qui tient à souligner que cet espace "était libre avant 1848" et "a été libre jusqu’à 1856", l’affirme : “Mahé de Labourdonnais n’a rien à faire dans cet espace. Il va à la caserne Lambert parce qu'il est militaire. Il a été esclavagiste, il a développé cette ignominie qu'est l'esclavage sur le territoire. (..) Labourdonnais a organisé, intensifié, validé, accepté, promu les chasseurs de Marrons ; les châtiments les plus ignobles , c’est l’oeuvre de Labourdonnais".
"Ni effacement (...) ni statu quo"
L’ensemble de l’édifice est une œuvre protégée dont la place “a fait l’objet de débats et de discussions”, reconnait le préfet de La Réunion qui constate que “les points de vue sont d’ailleurs divergents”. Jérôme Filipini reste prudent, déclarant n’avoir “pas d’opinion à donner comme préfet sur le rôle historique de telle ou telle personne” mais assure qu’il ne s’agit pas de “cancel culture”. “Le choix que nous vous présentons ce matin, c’est un choix qui ne cède ni à une tentation, celle de l’effacement, ni à une autre, celle du statu quo absolu qui empêcherait d'aménager les villes", fait-il savoir.
“Mahé de Labourdonnais n’a rien à faire dans cet espace”
Moins contrastée que le préfet, Ericka Bareigts y voit un acte militant et politique et se félicite de ce déplacement qui intervient dans le cadre du réaménagement du Barachois et de la place où siège l’édifice depuis désormais 167 ans.
Face aux détracteurs, la maire de Saint-Denis se défend de vouloir effacer une part d’histoire de l’île, et entend au contraire rétablir “une histoire qui a été enfouie”.
“Je suis une militante du non effacement de la connaissance. On ne peut être pleinement nous-même uniquement si nous connaissons toute l'histoire", assure-t-elle, avant de poursuivre : “À cette place en 1848, il n’y a avait pas de statue. Il y a eu des gens qui sont venus fêter leur libération et leur considération en tant qu'êtres humains”.
Ericka Bareigts, qui tient à souligner que cet espace "était libre avant 1848" et "a été libre jusqu’à 1856", l’affirme : “Mahé de Labourdonnais n’a rien à faire dans cet espace. Il va à la caserne Lambert parce qu'il est militaire. Il a été esclavagiste, il a développé cette ignominie qu'est l'esclavage sur le territoire. (..) Labourdonnais a organisé, intensifié, validé, accepté, promu les chasseurs de Marrons ; les châtiments les plus ignobles , c’est l’oeuvre de Labourdonnais".
Un relogement à la caserne et 12 millions d'euros pour un nouvel espace
La statue de Mahé de Labourdonnais laissera place à un nouveau square qui ne portera d’ailleurs plus son nom. L’espace comprendra des scènes culturelles, une fontaine, de nouveaux arbres qui viendront se mêler à ceux déjà présents , ainsi que du mobilier urbain. Une nouvelle œuvre de la jeune artiste Mathilde Fossy , “qui nous fasse faire la paix avec cet espace”, selon madame la maire, y sera également installée, pour un coût total d’environ 12 millions d’euros.
Quant à Mahé de Labourdonnais et son socle qui retrouveront tous deux une nouvelle jeunesse, ils déménageront à l’ombre de grands arbres à la caserne Lambert, où ils pourront être visités par le grand public à l'occasion des journées du patrimoine.
La statue de Mahé de Labourdonnais laissera place à un nouveau square qui ne portera d’ailleurs plus son nom. L’espace comprendra des scènes culturelles, une fontaine, de nouveaux arbres qui viendront se mêler à ceux déjà présents , ainsi que du mobilier urbain. Une nouvelle œuvre de la jeune artiste Mathilde Fossy , “qui nous fasse faire la paix avec cet espace”, selon madame la maire, y sera également installée, pour un coût total d’environ 12 millions d’euros.
Quant à Mahé de Labourdonnais et son socle qui retrouveront tous deux une nouvelle jeunesse, ils déménageront à l’ombre de grands arbres à la caserne Lambert, où ils pourront être visités par le grand public à l'occasion des journées du patrimoine.