C’est la deuxième fois que je participais à la Venla, après avoir fait 2 ans sur un relais de nuit avec l’équipe de Tours, et cette fois-ci j’étais dans l’équipe 1 de Halden, en 1er relais, avec comme coéquipières Maria HOFFMAN, Ida Marie Näss Björgul, et Anne Margrethe Hausken pour terminer. Un joli relais qui promettait une belle place !

Jeudi, nous avions pris place dans nos appartements du WE = une petite école de campagne à quelques kilomètres du site de course, très sympa et très conviviale… avec un piano et des pianistes du club hors pair qui faisaient rêver quand ils jouaient leurs mélodies préférées (merci à eux…)… et des cuisinières d’enfer !

Un petit aperçu de nos petits déjeuners gourmands :

Et de nos « en-cas » vers 22h…

Avec certaines innovations !

Après avoir fait un petit tour de reconnaissance de la zone vendredi après-midi…

Avec des plans très bien faits un peu partout pour nous guider dans ce village éphémère qui allait accueillir des dizaines de milliers d’orienteurs de tous horizons…

Les choses sérieuses allaient commencer pour moi samedi après-midi vers 14h pour un départ en masse de plus de 1000 équipes de 4 femmes…

Sous l’œil vigilent de tous les spectateurs / coureurs rassemblés pour voir le troupeau s’attaquer à la forêt…

Avec ma belle course de l’année dernière pour l’équipe 2 de Halden et mon retour en 10ème position du départ en masse, j’avais pas mal appréhendé cette édition, je ne pouvais faire que moins bien et je ne voulais surtout pas décevoir mes coéquipières ni les coachs qui me faisaient confiance. Le 1er relais n’est jamais très facile, et c’est lui qui lance toute l’équipe sur le bon ou le mauvais ton, avec des fautes possibles et des écarts qui peuvent vite se creuser… et ne pas se combler après. Il fallait que je fasse ma course, en évitant de regarder trop à côté avec les nombreuses combinaisons qu’il pouvait y avoir, mais en restant à l’écoute de ce que faisaient les autres relayeuses pour na pas rater le coche si je déviais un peu.

Job pas très facile avec les 1000 équipes tout autour de moi, mais je ne voulais pas décevoir tout ce petit monde qui m’avait accueilli l’année dernière dans le club, alors il fallait y aller !

Après un bon petit échauffement, me voilà entrer dans le box de départ et mettre mon « track-track »… et bien oui, l’équipe avait été désignée comme potentiellement pouvoir être dans les meilleures, alors j’allais être pistée tout le long de ma course. Hummm !

Kenneth n’était jamais très loin pour me tendre ma bouteille d’eau…

Et à 14h, le départ était donné, après avoir entendu quelques dizaines de fois « Don’t touch the map », puis « Now you can touch the map » !

La sensation est assez particulière : toutes les filles partent à fond comme sur un 3000m jusqu’à la forêt, et après elles regardent la carte. Je me suis retrouvée à me faire doubler de tous les côtés, j’étais pas loin de tomber parfois… jusqu’à la forêt, et là tout est redevenu normal.

Le premier poste était assez loin, ce qui permettait de se mettre dans le terrain progressivement, avec une zone bien plate, puis du relief au début, ou il faisait bon de ne pas trop dévier…!

Sur les premiers postes, il y avait vraiment beaucoup de monde. Puis petit à petit le groupe s’étirait, avec des imprécisions ou des fautes par-ci par là, avec une pour moi que j’aurais bien pu éviter au poste 204 juste avant d’arriver au 1er ravitaillement et la traversée de champ.

Nous abordions ensuite une zone plus complexe, plus technique, avec des reliefs plus marqués, où je me suis bien fait plaisir en orientation.

Et puis, c’était le début du retour. Je ne sais toujours pas boire à un gobelet en courant, mais ça ce n’est pas une nouveauté… et nous enchaînions des postes à postes avec un relief moins marqué.

La traversée du marais au début du trajet entre la 178 et la 169 n’a pas été facile, avec ensuite une zone où il était bon de savoir où on était, et me voilà arriver au poste 121, avec une caméra monstrueuse braquée sur moi et mes poursuivantes et personne à l’horizon dans le découvert. J’apprendrai plus tard que c’était parce que nous étions le groupe de tête…

Plus que quelques postes, jusqu’à maintenant ça s’était relativement bien passé, alors pas de bêtise dans le finish.

Les jambes commençaient à être un peu lourdes, et le trajet vers le dernier poste n’était pas de tout repos, avec une végétation assez dense à traverser.

Finalement, me voilà dans le couloir qui allait me mener à l’arrivée…

Où je me suis fait doubler par 3 filles… et bien oui, je n’ai toujours pas récupéré ma vitesse après les 2 mois de vélo à cause de mon tendon d’Achille, mais peu importe, j’allais donner le relais à quelques secondes de la première équipe. La place n’est pas importante à ce niveau du relais, seul le temps compte et l’écart avec les premières équipes.

Merci à mon grand frère qui m’a bien encouragée dans la dernière ligne droite, je n’ai entendu que lui…

Avant de poinçonner le poste arrivée…

De franchir la ligne…

De prendre la carte de ma relayeuse et de lui transmettre…

J’étais revenue en 5ème position à 19 » de la première… c’était génial !!

En sortant du box arrivée, après avoir enlevé mon GPS-Track, Kenneth m’attendait, et derrière toute l’équipe de Lorraine, Christophe, Mathieu, Georges, Philippe *2, Pierre, Nicolas… ça faisait vraiment plaisir !

Petit retour à la tente pour donner quelques indications à mes relayeuses…

Et me voilà comme spectateur, à suivre les pérégrinations de mon équipe dans la forêt devant le grand écran…

Avec les lorrains…

Et jamais très loin des membres du club…

Maria revient en 7ème position, avec 4’07 de retard sur la tête, Ida en 7ème position, avec 7’50 de retard, et Anne Margrethe en 8ème position avec le même écart.

Et nous voilà dans les 10 premières équipes de cette Venla 2008 ! Bien sûr, on aurait pu faire mieux, mais cela viendra, et c’est le propre de l’orientation que de poser des problèmes à l’orienteur. Cela arrive de faire des fautes, cela fait partie de tout relais, c’est très rare que chacun sorte une bonne course au même moment.

L’arrivée de l’équipe vainqueur de cette édition : Domnarvets GoIF

ET les podiums : les 15 premières équipes étaient récompensées… donc nous aussi ! Malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver de photos de nous sur le podium, avec notre bonnet Halden, et le bandeau du sponsor Metso… ça devait être rigolo !

Pour donner envie à des équipes françaises « hommes » de monter une équipe l’année prochaine…

Et promis, il n’a pas plu pendant la Venla, mais les spectateurs s’étaient équipés en prévision de la nuit à venir…

Nous n’étions pas particulièrement favoris, nous ne nous y attendions pas, et pourtant… Hautes-Vosges Orientation, Champion de France 2008 de Nationale 1, ça sonne bien ! Et ça fait tellement plaisir !

Dommage pour le temps, mais jusqu’à maintenant je n’ai jamais vu le soleil dans le Pilat. Du coup ça a largement limité la prise de clichés…

Il était donc une fois Hautes-Vosges Orientation qui avait subi de lourdes pertes en 2006 à Sédières, avec une descente en Nationale 2 suite au pire relais de sa vie. En 2007, les terres de Nevers lui avaient permis de faire le premier podium de sa vie, avec une très belle place de 2ème en Nationale 2,une victoire en Promotion nationale, et une très belle place en Nationale, qui lui avaient permis de remonter toutes ses équipes d’un cran… et de pouvoir présenter en 2008 une équipe en Nationale 1, une équipe en Nationale 2 et une équipe en Promotion Nationale, complétées par une équipe sur le Challenge Thierry GUEORGIOU, belle initiative du NOSE qui a permis à tous ceux qui souhaitaient venir de pouvoir courir.

Donc nous voilà tous en direction des hautes terres du Pilat… sans neige, mais ce n’était pas loin le samedi ! Brrrrrr, pas cool d’arriver avec 5 petits degrés seulement, alors que les nu-pieds étaient de sortie pendant la semaine… et le matin même.

Notre lieu de rassemblement était cette année le Foyer de Ski de Fond de Saint-Régis du Coin, à quelques 7 km de Marlhes. Petit briefing le soir, après des plats de spaghettis bolognaises monstrueux (on aurait pu en nourrir 20 de plus !!), certains ont disparu pendant quelques temps pour aller visiter la région (ou…), et réveil presque collectif le matin pour se préparer, pouvoir aller le plus vite possible à Marlhes avec la tente club… gravir le petit dénivelé et essuyer les 2,5 km qui séparaient le parking de l’aire d’arrivée (Merci André…).

C’est vrai que sans tente club ça aurait encore une fois été bien compliqué… Histoire de rester un peu au sec… et nous n’avons pas raté encore cette année l’occasion de mettre nos vestes club … étanches !

Nous avons réussi à nous frayer une place avec vue imprenable sur le couloir spectacle (Merci le TAD et Crapahut de nous avoir laissé un petit espace…), et non pas à 7h00, mais plutôt vers 7h30, Bastien prenait le départ pour le club et l’équipe de D1.

Cette équipe, c’était dans l’ordre : Bastien MENGIN (50’), Vincent ARNOULD (30’), Delphine POIROT, notre jeune fille prometteuse (20’), moi (50’), Pierre MOUGEOT (30’ technique), Anne D’HARREVILLE (20’), François LUTHRINGER (30’) et Fabrice ERDINGER (50’). Rappelons les règles, qui sont également valables pour la nationale 2 : au minimum une jeune fille, une vétérane, une autre femme, un jeune homme et un vétéran, complété jusqu’à 8 avec les personnes que l’on veut.

Après quelques 37’ de course, le micro commence à s’enflammer avec l’arrivée des premières équipes au poste spectacle… et Bastien était 2ème, à 1’ de Fabien PASQUASY pour OTB (Besançon). Génial ! et nous n’étions pas au bout de nos surprises : Fabien fait une erreur sur la fin de parcours, qui semble très technique, et notre Bastien en profite pour tirer son épingle du jeu et lancer Vincent en tête de course, avec 2’ d’avance sur les poursuivants…

Vincent enchaîne avec un superbe relais, et quand il donne sa carte à Delphine, c’est avec 11’ d’avance sur les seconds…

Delphine fait une course magnifique… elle me lance avec 11’ d’avance sur Douai et 15' sur Besançon… et j’en avais bien besoin ! Parce que précisons que ce n’est que Johann TINCHANT et Etienne VAN GASSE, un international belge, que je pouvais voir arriver dans les carreaux.

Je n’ai pas fait une course parfaite jusqu’au poste radio, avec des petits détours parfois… mais c’était relativement propre, et la forêt était magnifique. Avec un petit souci et une grosse colère de l’éleveur de vaches du pré entre les postes 4 et 5 (je me suis sentie courir plus vite quelques instants…).

J’ai eu un souci sur le poste juste avant le passage spectacle… les végétations m’ont fait un peu tourner la tête… et la profondeur des marais aussi…

Dans le balisage, j’apprends que je n’ai pratiquement rien perdu sur mes poursuivant au poste radio ! Génial ! Mais reste une petite boucle, et pas la moins technique…

Pas sur les premiers postes, mais le flanc avec les limites de végétation était assez chaud… et j’ai eu l’impression d’aller à 2 à l’heure, en étant même pas sûre de moi… et en étant à côté… déroutant ! Et j’ai perdu pas mal de temps sur les autres équipes, relativement à mon début de course. Toujours est-il que je lance Pierre avec 7’ d’avance, c’est quand même pas mal !

Pierre continue sur la lancée de l’équipe et reste en tête… Anne poursuit… François nous fait une très belle course… le déroulé de cette journée est tout simplement incroyable… et Fabrice part avec 7’40 d’avance sur le TAD (Douai), et 9’ sur OTB (Besançon), avec respectivement Philippe ADAMSKI et Vincent COUPAT à ses trousses… pas une mince affaire, tous deux revenant du Championnat d’Europe et étant qualifiés pour le Championnat du Monde cet été en République Tchèque…

Et là, l’attente a parue interminable… longue… très longue… d’autant plus que les postes radios ne marchaient plus, donc que nous n’avions aucune nouvelle de ce qu’il pouvait bien se passer en forêt, avec les yeux tournés vers la lisière du bois… tous le long du balisage spectacle, attendant que l’incroyable se produise… Fabrice ne savait pas exactement son avance, mais nous savions que son expérience et son orientation pouvaient résister à un retour fracassant des deux compères… Wait and see…

Pour pouvoir faire vivre l’animation et donner quelques infos à tous les spectateurs / équipiers de la zone de course, Thierry part alors en forêt, à l’endroit du poste radio. Quelques 10’ plus tard, on entend Thibault au micro « Thierry essaie de nous joindre avec son téléphone, il se passe quelquechose en forêt… »

”C’est Fabrice ERDINGER qui est annoncé au poste radio… »

”Pas de nouvelles pour l’instant de ses poursuivants… »

Joli joli… IL y a tellement d’encouragements au poste spectacle que Fabrice n’entend même pas ce qu’on lui dit. Peu importe, vu son temps, il n’a pas dû se faire reprendre grand chose. Je reste au poste spectacle jusqu’au passage de OTB, à 5’, puis le TAD, à 8’… ça sent bon. Pas trop de fautes dans le dernière boucle, et c’est gagné !

Toute l’équipe transite vers le couloir d’arrivée… On voit passer Thierry qui repart en forêt vers le dernier poste. L’attente est insoutenable… Thibault le décrit bien, on saute dans tous les sens… ET puis le soulagement… Fabrice est annoncé, et nous voilà tous pour l’accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée… ce que nous n’avions pas pu faire 2 ans auparavant, croyant jusqu’au bout être 3ème à Sédières, mais apprenant au dernier relais que nous étions disqualifiés…

Vidage de puce… ça y est, nous étions Champions de France de Nationale 1, pour notre premier podium en Nationale 1… Le plus beau titre pour un club… Nous avons été en tête du début à la fin… Félicitations à tous… et particulièrement à Bastien, qui nous a si bien lancé, Vincent, qui a continué le travail, Delphine qui a fait une très jolie course, Anne, qui n’a pas eu le temps de stresser grâce à Pierre, Lulu qui a assuré un max, Fabrice, pour ton superbe finish… c’était possible de l’accrocher ce podium !

Félicitations aussi à toute notre équipe de Nationale 2, Mélanie, Karine, Chantal, Charlotte, Louis, Jean-Luc, Christophe, Renaud, pour leur 8ème place très précieuse qui nous assurait une équipe en Nationale 1 l’année prochaine si le relais s’était mal passé… dommage pour notre équipe de Promotion Nationale… les PM, ça arrive trop vite… et félicitations à notre équipe du Challenge Thierry GUEORGIOU qui termine 33ème.

Place aux podiums… sous la pluie… mais avec un grand sourire…

Pour recevoir notre beau trophée de Champion de France des Clubs, l’énorme coupe de la ville de Saint-Etienne (un pari fou aurait été de la remplir… de ce qu’on veut et de boire d’un coup le contenu… ceux qui l’on lancé ne l’ont pas relevé, je me demande pourquoi…)...

et la superbe tenue « Champion de France » créée pour l’occasion : superbe initiative et réalisation magnifique !

Un WE incroyable, une organisation à la hauteur de l’événement, félicitations au NOSE pour ce WE de toute beauté… même si la pluie a joué un peu les troubles fête !

Les hommes, pour avoir effleuré le podium, il ne leur manquait pas grand chose, mais la prochaine fois sera la bonne, aux Championnats du Monde !

Nous, parce que pour la première fois nous avons touché, bataillé avec les meilleures, sur les deux premiers relais, et je n’ai pas réussi à tenir jusqu’au bout ce qui était jusqu’à maintenant dans un rêve, emmener notre équipe sur le petit podium, dans les 6 premières, et même la 4ème était envisageable jusqu’au poste spectacle, avant d’attaquer la 2ème boucle de mon circuit.

J’avais connu cette configuration, mais en tant que 1er relayeur en Italie il y a 3 ans, à la finale de la coupe du monde, arrivée en 2 à 2 secondes de la Finlande, mais Amélie s’était fait une grosse blessure en forêt.

Malheureusement, le poste 12 m’aura été fatal, et malgré une faute sur le poste 14 du paquet Norvège, Estonie, République Tchèque, Suisse qui m’était alors passé devant et que je revois jardiner dans la forêt, j’ai mis du temps à recaler, et quand j’ai recalé, toutes les autres aussi, mais je cours moins vite qu’elles… les deux mois passés de vélo ne m’ont pas vraiment aidée à essayer de me frayer une place dans ce petit monde, et garder cette place, du coup j’arrive dernière du groupe. Le première offrait à ses coéquipières la place de 4ème nation, la dernière 9ème nation, dur dur…

Chez les hommes, Thierry fait une belle remontée en temps sur ses adversaires, il passe au poste spectacle 3ème, avec juste derrière lui, à 30’’, la Finlande et la République Tchèque, avec un rythme impressionnant de foulée de Mats Haldin et Michal SMOLA. Sur le dernier poste, c’est Mats HALDIN qui arrivera en premier, et c’est à nouveau au sprint que se jouent les places de 3 à 5, la Finlande prend la 3ème place, la France la 4ème, la République Tchèque la 5ème.

Quelques photos pour finir : Capucine au départ :

Une des nombreuses vaches de la ville, sur l’aire de course :

François au poste spectacle :

La zone de course :

Mats HALDIN au dernier poste :

Le podium Hommes :

Merci les gas…

Karine, avec son bouquet de muguet :

Ventspils :