ARELACOR




L'hôpital Saint Anne

expose le travail

de l'artiste allemande

(1916 - 1970)






Plongée dans les années 50 dans le monde parisien de Max Ernst, Man Ray,

Henri Michaux, Unica Zürn invente un monde personnel avec ses dessins

à l'encre noire, rehaussés d'un peu de rouge et de rose.

"Ses dessins sont faits d'une multitude de petites formes, telles des

cellules vues au microscope, et d'une chevelure de petits traits qui

font songer à des nervures ou à des comètes observées au télescope."

(Le Monde, samedi 8 février, 2020, Philippe Dagen).

"Les lignes d'une extrême finesse tracent sur le papier des entrelacs, des guirlandes...

Son état psychique la conduit à l'hôpital Saint Anne, puis à l'hôpital

psychiatrique de La Rochelle.


Les formes naissent les unes des autres...

Chaque dessin peut être interprété de plusieurs manières et cache des formes

fantômes. A force de voir des figures cryptées se révéler par le dessin,

Zürn a fini par douter de la réalité de tout. La lucidité devient délire." (Le Monde, id.)

Jusqu'en son suicide en 1970, Unica Zürn effectuera plusieurs séjours dans de

tels établissements.






"Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne ?

De quel côté sortir ? D’où vient que je frissonne ?

Quelle horreur me saisit ? Grâce au ciel, j’entrevoi.

Dieux ! quels ruisseaux de sang coulent autour de moi"

....

"Quels démons, quels serpents traîne-t-elle après soi ?

Hé bien ! filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ?

Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

À qui destinez-vous l’appareil qui vous suit ?

Venez-vous m’enlever dans l’éternelle nuit ?

Venez, à vos fureurs Oreste s’abandonne."

Racine, Andromaque, Acte V, scène 5






Parmi les nombreux héros frappés par la folie, (Ajax, Héraklès etc.),

l'un des plus connus est sans doute Oreste, frappé de cette "mania"

après avoir vengé son père en assassinant sa mère.

Après une longue errance, Apollon le délivrera de ce fardeau.

Zürn/Oreste, deux parcours différents qui les conduiront,

guidés par leurs troubles psychiques,

dans un monde inaccessible à notre raison.







Plus légère est cette "folie" du styliste américain, Jérémy Scott,

qui prête à l'un des deux personnages l'une de ses réalisations

Printemps-Eté, 2019, New York; Emporio Armani, Printemps-Eté,

2017, Paris habille l'autre personnage.

Oreste & Pylade sur fond Unica Zürn
Oreste & Pylade sur fond Unica Zürn

Bernard Bouisset Dimanche 9 Février 2020