ART ASSOCIATION ESPACE GIBERT A LEZIGNAN-CORBIERES

Exposition de peintures et dessins du 05 juillet au 09 août 2024

Entrée libre




Gilles Olry / Georges Lescure

Exposition du 05 juillet au 09 août 2024
Vernissage le 05 juillet à 18h30

 
Heures d'ouverture de l'Espace Gibert : mardi, mercredi, vendredi et samedi de 9h à 14h, jeudi de 9h à 14h et de 16h à 19h

Gilles Olry

Gilles Olry est un artiste né en 1956 à Saint-Germain-en-Laye. Il vit et travaille dans les Pyrénées-Orientales.

Gilles Olry dessine. Il n'aborde pas la peinture de front. Il aime le déséquilibre et l'innocence du trait. Un trait, une configuration de traits, de lignes, de tâches et de griffures. Quand les couleurs émergent sur la toile, alors c'est comme une récompense pour lui. Un accomplissement pictural et personnel. 

Ci-dessous, belle présentation de l'artiste par Bérangère Chamboissier parue dans le n° 48 d'Artension :


"Gilles Olry
Un agitateur de conscience
 
De prime abord une confusion, un moment de flottement, pour qui ne prendrait vraiment le temps, introspectif et nécessaire, à la pleine compréhension de l'univers jubilatoire et résolument moderne de Gilles Olry.
 
L'artiste est un agitateur de conscience, de ceux qui dans l'ombre et sans bruit nous donnent à voir et surtout à penser, se repositionnant dans le sens véritable de l'art, celui trop rare qui questionne et s'éloigne définitivement du politiquement correct.
Gilles Olry met à mal dans une jouissance non feinte les codes normatifs et académiques de la peinture traditionnelle, dépoussiérant les prêts-à-penser de l'histoire de l'art.
 
L'artiste travaille des compositions primitives et étranges, décalées et complexes. IL fait alors de ses toiles chaotiques des jeux de piste, des pages blanches où désirs, angoisses et humour noir se côtoient dans un maelström transgressif et farfelu. Ses peintures sont labyrinthes et recherches expérimentales.
Dans un réseau dense et complexe fait d'une multitude de signes et de références à décrypter, le spectateur devient alors acteur.
Olry dessine tout autant qu'il peint, la pratique du dessin permettant une écriture peut-être plus spontanée et impulsive que la peinture ne le permet.
 
Techniquement le geste est ample et puissant. La couleur vibrante, en tension.
L'artiste entretient un mélange de styles singuliers où  souvent l'abstraction flirte avec la figuration.
L'homme nous parle de l'histoire de l'art et de l'imagerie qui in fine infuse son travail : la noirceur de Goya, l'absurde incisif des Dadas et de Duchamp, la peinture et les mythes eschatologiques de Jérome Bosch.
Parallèlement à cela une culture plus pop, humoristique et alternative l'anime aussi : la bande dessinée, le cinéma et la télévision.
De ce grand melting-pot dense et bigarré naissent des toiles où les thèmes de l'enfance, de la mort où encore d'une sexualité crue et sans fards sont récurrents. Sous un style impulsif, drôle et léger, Gilles Olry orchestre en sourdine un monde cynique et sans concession où se cristallisent les pulsions et les névroses les plus enfouies.
 
L'artiste brocarde les vices de notre société contemporaine et consumériste.
Il interroge et fustige ce flot incessant d'images qui nous entoure. Il joue sur les apparences et la signification véritable des choses par un nivellement de propos, par un jeu permanent de double sens et de double fond qui se traduit par cette perte de repères et de signification automatique que l'on peut ressentir dans une peinture.
Ainsi l'artiste questionne habilement sur ce qui fait sens. Dans un temps  d'indigestion visuelle, de matraquage d'images et de remplissage permanent la pulsion scopique prend le pas sur une pensée plus mûrie et réflexive. Quel sens véritable et tangible peut alors prendre une image par rapport à une autre ? Quel est le garde fou, la caution morale sur la valeur, l'impact et surtout le sens de l'image ?
Jean Baudrillard parle d'une prolifération excessive de sens, d'une usure de la signification par son excès.
Gilles Olry de façon cathartique sollicite dans sa peinture notre capacité à évaluer la juste valeur des choses. Noble enjeu."

 

 
Pour en savoir plus sur cet artiste :
https://www.gillesolry.com/

Georges Lescure

Georges Lescure commence à dessiner à l'âge de 17 ans. Il testera tout d'abord la mine de plomb, puis optera pour l'huile et le pastel afin de travailler la couleur.

Autodidacte, ses œuvres sont d'inspirations diverses : natures mortes, animaux, personnages, marines, mais son sujet de prédilection reste la femme !
 

Voici comment l'artiste se présente :

"Né en 1947, mes origines sont occitanes et latines, et rien ne me prédisposait à une activité artistique. Pendant ma scolarité, l'enseignement du dessin était d’ailleurs pour moi d'un profond ennui. C'est à l'adolescence, que commençant à m'intéresser aux charmes de la gent féminine, l'envie de dessiner des visages puis des personnages me vint. Ce furent d'abord de modestes dessins au crayon graphite, des silhouettes donc, puis des visages, des corps, des dentelles et des drapés. J'essayais d'apprendre en lisant et en parcourant des revues spécialisées, je pris quelques cours, mais je n’y trouvais pas ce que je cherchais ! Je continuais donc à dessiner seul en apprenant par moi-même, « sur le tas ». Puis, avec le temps, lassé du noir et blanc, j’ai cherché à m'initier à la couleur, mais avec quelle technique ?

Après quelques hésitations je fixais mon choix sur la peinture à l'huile. A nouveau, j’entreprenais cette tâche sans base académique réelle. Mon rêve – car on ne doute de rien ! - étant de réaliser des tableaux, toujours figuratifs, en copiant, ou du moins en essayant de copier, les Maîtres anciens. Vaste programme ! Évidemment, sans formation, les débuts furent difficiles et laborieux. J’obtins toutefois quelques succès. Alors que nous résidions à Libreville au Gabon, je participais à ma première exposition. Exposition organisée par le Ministère de la culture gabonaise et l’Ambassade de France au Gabon.  

Toutefois, je ne réussissais toujours pas à peindre correctement les détails de mes personnages, détails que je voulais très précis et réalistes. Certes, je dominais cette difficulté avec le « crayon noir », mais pas avec des pinceaux ! Face à cet obstacle, j’ai cherché une autre solution ; puisque je savais me servir d’un crayon, j‘allais tenter de réaliser mes tableaux aux crayons de couleur...

Mon ambition, était de donner à mes tableaux réalisés aux crayons de couleur, une force équivalente aux tableaux à l’huile...

Le temps a passé. J’ai toujours dessiné et peint, au gré de mes envies et de mon temps disponible. Cela a toujours été pour moi, un privilège et un grand bonheur que de pouvoir me retrouver seul avec mes tableaux.

J’ai réalisé peu de paysages ou de marines, quelques natures mortes et beaucoup de personnages mais mon sujet de prédilection reste et demeure la féminité. Je dessine et peins les femmes, vêtues, déshabillées, ou nues. Je ne me lasse pas de mettre en valeur leur beauté.

A force de temps et de travail, j’ai affiné ma technique à l’huile, et j’ai progressé. Les crayons de couleur, sont toujours là, mais pour le moment, je ne m’en sers plus. Cependant, je n’ai pas vraiment cherché à m’initier à d’autres techniques telles que l’aquarelle ou le pastel."



        
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Rédigé par Association Espace Gibert le Vendredi 5 Juillet 2024

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