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« Le marché de l’atypique se porte bien »


Rédigé le Mardi 15 Septembre 2015 à 17:05 | Lu 217 commentaire(s)


Julien Haussy est le directeur de l’agence Espaces Atypiques à Paris. Il répond aux questions de L’Activité immobilière.


 Le Flash Immo  : Julien Haussy, qu’est-ce qu’un espace atypique ? 
Julien Haussy : Pour nous, un espace atypique est un lieu de vie qui sort de l’ordinaire par son passé, sa taille, sa forme, son organisation, sa décoration, sa rareté, son originalité…
Il peut s’agir par exemple d’un ancien lieu industriel ou commercial à transformer ou déjà réhabilité (boutique, garage, usine, entrepôt, atelier, gare, ferme, école…), une maison d’architecte, un bien avec cour, jardin ou patio en centre-ville, un appartement classique transformé par architecte, un bien décoré de manière contemporaine ou design, un appartement de caractère en dernier étage (notamment mansardé), un lieu de vie avec une vue exceptionnelle (mer, montagne, parc, fleuve, monument)
 
Quel est l’état du marché de l’atypisme aujourd’hui ?
J. H. : Le marché de l’atypique se porte bien. De plus en plus de biens atypiques ou contemporains sont mis en vente, de par les transformations d’anciens lieux industriels en banlieue, la réhabilitation de commerces en centre-ville, la restructuration de bâtiments ruraux en habitation, la rénovation de biens anciens en lieux contemporains, l’aménagement de greniers ou de chambres de bonnes, la construction de maisons d’architecte ou d’immeubles modernes avec terrasses ou jardins. De manière générale, les français aiment la décoration et ont envie d’améliorer leur intérieur pour y gagner en confort, ergonomie et beauté. Il est difficile d’évaluer le nombre de biens atypiques sur le marché français car il revêt plusieurs formes. J’estime leur proportion à au moins 10% du marché. Nos agences Espaces Atypiques proposent en ce moment 400 biens à la vente dans des budgets allant de 200 000 € à 3 000 000 € avec un prix moyen compris entre 500 000 € et 1 M€.
 
Que recherchent vos clients ?
J. H. : Nos clients recherchent un coup de cœur. Ils ont des critères précis pour le bien mais sont plus ouverts sur la zone géographique. Ils sont prêts à changer de quartier ou de commune pour la perle rare. Les critères importants pour nos clients sont un grand espace de réception avec cuisine ouverte, des volumes (hauteur sous plafond), de la lumière, un espace extérieur, une rénovation contemporaine de qualité et du cachet (industriel ou ancien). D’autres clients, comme les architectes, vont être à la recherche d’un bien brut ou à transformer pour laisser libre cours à leur imagination.
 
Existe-t-il des tendances sur le marché des espaces atypiques ?
J. H. : Les clients qui recherchent un bien atypique veulent être dans la tendance. Actuellement, les tendances sont l’alliance de l’ancien et du contemporain. Les acquéreurs veulent que le passé du lieu soit sublimé par une rénovation haut de gamme, leur permettant de vivre de manière plus confortable avec des espaces de circulation fluides, des rangements intégrés, un espace privatif pour les parents (chambre, salle d’eau et dressing) séparé de l’espace enfants (family room, 2 ou 3 chambres et une salle de bain) et une cuisine moderne ergonomique. Si le lieu d’origine est industriel, la décoration devra venir réchauffer la froideur du béton et du métal grâce à des panneaux en bois, des meubles vintage… A contrario, si le lieu d’origine est plus ancien avec des poutres et du parquet, la rénovation pourra être plus radicale et minimaliste pour moderniser. Cependant, dans les espaces atypiques, il y autant de décos que de propriétaires, chacun voulant s’approprier le lieu avec ses meubles et ses œuvres d’art.
 
Les ateliers d’artistes, les lofts et les rez-de-chaussée ont la cote dans les grandes villes, comment l’expliquez-vous ?
J. H. : Par essence, la plupart des lofts sont situés en rez-de-chaussée, car leur usage le nécessitait lorsqu’ils étaient en activité (facilité d’accès pour transporter des matériaux ou des œuvres lourdes). Ils ont la côte dans les grandes villes s’ils n’ont pas de défauts. Ils sont recherchés s’ils sont calmes (sur cour), avec de grands volumes et de la lumière (verrière). Mais s’ils sont bruyants (sur rue) et sombre (avec une partie en sous-sol), leur prix sera décoté, mais cela permettra à une personne de trouver une grande surface bien placée à un prix moindre.
 
Par rapport à des biens « traditionnels », quels sont les avantages et les inconvénients des espaces atypiques ? 
J. H. : Parmi les espaces atypiques, certains ont des qualités et d’autres des défauts.
Les avantages d’un bien atypique peuvent être l’originalité, la décoration, le volume, la lumière, la convivialité, le potentiel de rénovation ou une rénovation haut de gamme
Les inconvénients sont parfois le faible nombre de chambres par rapport à la surface, un manque de lumière s’il y a une partie en sous-sol et la difficulté à chauffer un grand espace
 
L’Etat et les collectivités territoriales cèdent de nombreux biens immobiliers. Est-ce un bon plan ?
J. H. : Oui, lorsque l’Etat vend des biens immobiliers, leur prix est en dessous du marché et il s’agit de très beaux bâtiments anciens très bien placés en centre-ville avec de superbes perspectives de réhabilitation
 
Vous avez lancé Espaces atypiques en 2008. Depuis, vous avez ouvert plusieurs agences, notamment à Lyon, quels sont vos projets pour les mois à venir ?
J. H. : Après Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux et les Yvelines, nous ouvrons Annecy et Lille en avril. Nous poursuivons le développement en franchise sur l’ensemble du territoire français, Genève et Bruxelles. D’autres agences devraient donc ouvrir bientôt.
 
Propos recueillis par Marc EZRATI
 




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