La "Retirada"

En hommage aux meilleurs "fils de l'Italie" qui donnèrent jusqu'à leur vie
pour défendre la démocraties ibérique .



La Retirada Ils avaient fui, comme l’on pleure, Prenant pour bâton leur fusil, sur les routes de Catalogne Le «desdichao» s’était levé; noir emblème de la défaite. Et les bombes jetées des avions qui faisaient tant peur aux enfants Toi, Peuple fuyant le malheur A quoi rêvais-tu en ces jours? Certains emportaient des valises, si difficiles à porter, souvenirs de la leur vie ancienne D’autres n’avaient que des photos des amours qu’ils laissaient perdus. et puis ils ne savaient rien de leur sort. Comment seraient t’ils accueillis par les soldats à la frontière ? Il y avait les combattants, qui savaient qu’il faut partir pour échapper à la revanche Et puis, le Peuple Catalan dans sa patience et son honneur, qui suivait ses défenseurs Comment auraient-ils pu rester Quand flamboient bûchers et fusillades. Et la faim qui depuis longtemps, Les tenaillait avec ses crampes. Ils cherchaient partout à manger, un œuf, un bout de chorizo, ou même un bout de galette. Parfois ils trouvaient du gibier. Comment se défendre sans force Quand, armes et pain, font tant défaut. Certains passaient par les sentiers escarpés des Pyrénées. La plupart arrivaient à «Port Bou» ou ils devaient rendre leurs armes, ces combattants de l’avenir, Qui n’avaient eu qu’un temps d’avance Sur les chemins de la « débâcle ». Comment les démocraties pouvaient elles laisser ces Peuples, sans défense ? Juste avant d’arriver en France Ils jetèrent un dernier regard sur l’étendue des Pyrénées et les sierras ocres au loin. Ils se remplirent de senteurs d’oliviers, de fleurs d’oranger. Ils avaient tant laissé derrière Qu’ils se sentaient nus, dépouillés de toute protection humaine. Ils rendirent armes, sans mot, dire, en masquant des larmes furtives, du sentiment d’avoir perdu. Et leur poings levés haut, à gauche était comme un dernier adieu à la terre de leurs amours, et à l’honneur de ceux d’entre eux, qui étaient tombés à Jarama ou noyés en franchissant l’Ebre. Ils furent placés dans des camps, sans chauffage et face à la mer, car beaucoup avaient peur des «Rojos» et des nouvelles qu’ils portaient : faiblesse des démocraties, fureur des guerres à venir Ils savaient ce que vivre veut dire Et Machado sut qu’il mourrait. Paul d’Aubin- Toulouse – Juillet -2010

Jeudi 1 Juillet 2010
Paul Arrighi

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