La rédaction scientifique suit des règles établies par les éditeurs de la presse scientifique. Dans le domaine de la santé les règles sont mises en place par la convention de Vancouver, mis en place par l'International Committee of Medical Journal Editors
Nous vous proposons:
• un article sur la forme de Michel Dufour juste après cette liste. Cet article a été publié par la revue Kinésithérapie, les cahiers sur la rédaction en kinésithérapie (numéro 17-18 pages 58-61). Il est aussi disponible au format pdf en cliquant sur ce lien.
• deux articles sur la forme et le fond de Hervé Maisonneuve et Pierre Trudelle. Ces articles ont été publié dans les Annales de Kinésithérapie. Ces articles sont disponibles au format pdf. Merci à Elsevier Masson pour le copyright. Cliquez sur les liens ci-après :
* "Comment distinguer l'information validée de la pseudoscience par la sélection des articles de qualité en masso-kinésithérapie ";
* "Neuf propositions pour améliorer la qualité rédactionnelle des articles scientifiques ".
La rédaction en kinésithérapie
(mémoire, article, communication écrite)
Michel Dufour
Cadre de santé masseur-kinésithérapeute. EFOM, 118 bis rue de Javel, 75015 Paris.
Mots-clés : Rédaction scientifique. IMRAD . Mémoire.
Ecrire un texte pour publication dans une revue professionnelle ou pour un travail de « mémoire » est souvent une tâche redoutée par le praticien ou l'étudiant. Pourtant des conseils et des plans de rédaction sont parfaitement établis et aident l'auteur à écrire pour être compris et surtout lu par ses confrères…
La retranscription écrite est une étape incontournable dans la communication dite scientifique. Le travail informatisé la simplifie sur le mode du transfert des données, mais il faut toujours quelqu'un pour saisir le texte et quelqu'un pour le concevoir (c'est souvent la même personne), même si le travail a été le fruit de plusieurs auteurs.
Ce travail rédactionnel se heurte à de multiples difficultés : manque d'habitude, méconnaissance de règles élémentaires, confusion avec le mode littéraire (chéri des francophones). Le problème de la forme a trop été sous-estimé au profit du fond. L'intention en est louable, mais les conséquences démissionnaires se répercutent sur la compréhension du fond. Victor Hugo disait : « La forme, c'est le fond qui remonte à la surface ». Nous proposons donc de donner quelques règles, reflétant les recommandations en la matière [1] [2] [3] [4] .
Le cadre des mémoires de fin d'études en kinésithérapie étant, souvent, celui de cas cliniques, nous nous référons ici plutôt à ce type de sujet.
Les règles générales
La simplicité est la qualité des auteurs les plus remarquables. Il ne faut pas croire que faire compliqué fait plus sérieux. Rédigez selon le mode KISS (Keep It Short and Simple).
La clarté est le corollaire de ce qui précède. Son absence entraîne la non-lecture ou le désintérêt. Il faut donc éviter les formulations littéraires, alambiquée, périphrases et tout emploi de mots « creux ». Les phrases de plus de 15 mots sont à éviter [1] .
La rigueur est une nécessité sans laquelle toutes les interprétations et critiques sont possibles. Il faut s'imposer une démarche de composition sans faille, qui se situe à l'opposé des différents styles littéraires : « le meilleur style est l'absence de style » (Maisonneuve) [1] .
La concision est la synthèse de tout ce qui précède. Dire tout avec un minimum de mots est une qualité indispensable. Voici un exemple, pourtant littéraire, que le futur auteur devrait méditer quelques instants. C'est un chef d'oeuvre des poèmes zens pour lesquels il fallait conjointement : être le plus court possible tout en racontant une action, en mentionnant son acteur, en notant le lieu, en indiquant la saison et même en précisant le moment de la journée… ce qui peut faire beaucoup à dire en restant bref. Voici ce chef d'oeuvre :
Un étang un soir d'été,
Une grenouille…
Plouf !
Les règles rédactionnelles
L'emploi des temps
Il faut rappeler une évidence : « on parle du passé au passé, du présent au présent, du futur au futur ». Tout autre emploi est malvenu, contrairement au style littéraire français où il existe ce que l'on nomme le « présent historique » qui permet de parler du passé au présent. C'est ainsi qu'Alain Decaux raconte les faits à la manière d'un reporter en direct, pour impressionner davantage : « Nous sommes le 21 janvier 1793, Louis monte sur l'échafaud, soudain la foule bruyante se tait… il regarde autour de lui… va-t-il parler ? L'émotion se lit sur les visages lorsque, tout à coup… » Ce style est inadapté à la communication scientifique, on doit donc dire : « Le malade a été opéré (passé), il est en rééducation post-opératoire (présent), il la terminera en Centre de Rééducation (futur) ». Il est incorrect d'écrire « le malade est opéré le 21 janvier » alors que cette date est passée depuis des mois (date inutile, d'ailleurs, à moins que l'on veuille suggérer qu'il n'y a pas de coïncidence et que cette date correspond justement à l'anniversaire de la mort de Louis XVI !).
L'emploi de la personne
Il est recommandé d'employer le « nous » ou le « je ». En rédaction scientifique, il n'y a pas de place pour les sentiments, pas plus de fierté que de modestie. Ce qui est, est. On doit savoir qui a fait quoi. Le « on » et le « il a été fait » sont trop vagues (qui : les autres ? moi ? tous ?). Le « nous » est probablement mieux adapté lorsqu'il y a un malade qui, on peut l'espérer, coopère à sa rééducation. De plus, malgré ce qui vient d'être dit, le « nous » satisfait aussi ceux qui craignent que le « je » ne soit trop prétentieux. Le « je », cependant, traduit une prise de responsabilité précise.
L'emploi des mots
On distingue les mots forts et les mots creux [5] . Les premiers sont ceux dont l'absence rend le texte incompréhensible, par exemple : dans « Prise en charge kinésithérapique de tel cas », le mot « kinésithérapique » est un mot fort. Sans son emploi, on pourrait penser tout aussi bien à une prise en charge psychologique ou médicale. Les seconds sont ceux qui n'ajoutent qu'un effet de style sans rien changer au fait, voire sont incorrects (ce sont parfois des expressions « de Service », qui sont du jargon professionnel). Les expressions émotionnelles font partie de ce lot. Exemples de mots creux ou incorrects (rayés)
«malheureusement le malade a chuté » : il serait curieux que ce soit heureux… ;
«le bilan sera précis » : un futur incorrect et tout bilan doit toujours être précis… ;
« il marche sous couvert de cannes anglaises » : il ne les tient pas au-dessus de sa tête, il marche « avec » ;
« la rééducation a débuté le 3 mars 2002 » : cela ne dit rien, contrairement à : « a débuté à J 15 » ;
« la radiographie est parlante » : une radiographie ne parle pas, elle est explicite et elle s'interprète ou se commente.
La composition du texte
La référence IMRAD ( Introduction, Method, Result And Discussion ) est un modèle scientifique [5] [6] qui ne correspond pas forcément au mode rédactionnel des articles en kinésithérapie ou des mémoires d'étudiants, mais il convient de s'en inspirer le plus possible.
« La référence IMRAD (Introduction, Method, Result And Discussion) est un modèle scientifique ».
Le titre
Il est bon d'en avoir une idée au départ (car c'est l'idée directrice), mais il est sage de ne le rédiger qu'en dernier, lorsque tout a été bien pesé [7] . Il doit contenir le maximum d'informations dans le minimum de mots (10 à 12 est un maximum). La brièveté exclut tout détail (comme, parfois, les références au patient sous forme de Mme X !). Voici l'exemple d'un mauvais titre de mémoire (juin 1999) : « Prise en charge de Mme L., 41 ans, présentant une algodystrophie du pied droit, n'ayant pas d'appui depuis quatre ans ». La prise en charge ne précise pas qu'il s'agit de kinésithérapie, les initiales et l'âge n'ont rien à faire dans un titre, le côté droit ou gauche ne change rien à la pathologie, l'absence d'appui depuis 4 ans ne dit pas si elle est en rapport ou non avec l'algodystrophie. Le titre comprend des détails inutiles et non pas les éléments clés.
Le résumé
Il doit résumer, c'est-à-dire tout reprendre très brièvement : les données initiales, le déroulement du travail (traitement ou autre), son résultat et la teneur de la discussion [8] .
L'introduction
Elle introduit, c'est-à-dire qu'elle doit présenter le problème et relater les recherches bibliographiques qui ont été abordées [9] . Les explications ou rappels n'ont aucune raison d'être dans une introduction. S'ils sont jugés utiles pour un lecteur non averti, il faut les faire figurer en annexe. Aucun complément chiffré, nominatif, détails, ou développement d'idées, ne doivent apparaître.
L'exposé du contexte
C'est souvent le dossier du patient et son examen clinique. L'ensemble, étant une somme importante, ne mérite pas d'être retranscrit en détail, encore moins d'être traduit par les faits et gestes du praticien qui a procédé aux examens en question. En revanche, toute rubrique exige une conclusion : si l'examen articulaire a mis en évidence des limitations d'amplitude (déficits), il faut conclure en disant si elles sont « normales » ou non à ce stade de la pathologie (un déficit de flexion du genou, après ligamentoplastie, n'a pas la même signification à J3 ou à J30). L'ensemble de l'examen clinique mérite une conclusion générale, qui étaie le diagnostic kinésithérapique.
L'exposé du travail
Il forme le centre d'intérêt. Dans les articles scientifiques, ce chapitre est composé de 2 parties : matériel et méthode d'une part [10] , résultat d'autre part [11] , ce que traduisent les initiales IMRAD (cf. supra). Dans l'exposé d'un cas clinique, ou autre type de travail, les éléments doivent être rapportés avec les impératifs de concision annoncés dans les règles générales (cf. supra). Maisonneuve [12] préconise de prévoir les 3 idées que vous voulez que le jury garde en mémoire.
La discussion
Elle propose une interprétation logique des résultats ou du bilan final, en appréciant les limites du travail, les artefacts divers, les réflexions en rapport [13] .
La conclusion
Elle permet de dire en quoi le travail a été concluant ou non, ou s'il ouvre des portes sur des travaux futurs. Aucun résultat nouveau ou donnée nouvelle ne doivent y apparaître.
Les références
Elles doivent être présentées selon les normes habituelles.
Généralement ce sont celles de la Convention de Vancouver [14] : les références sont appelées dans le texte par des chiffres arabes entre crochets.
Pour un livre, cette référence est suivie du nom de l'auteur ou des auteurs (au-delà de 4 ou 5, on note : « et al. ») puis de l'initiale du prénom de chacun, suivi d'un point. Ensuite : le titre, suivi d'un point. Ensuite : le nom de la ville d'édition, suivi de 2 points, puis du nom de l'éditeur, suivi d'une virgule, puis de l'année d'édition (le nombre de pages total, ou les numéros des pages concernées peuvent être indiquées, si nécessaire). Exemple : [1] BASMADJIAN J.V. Muscles alive. Baltimore : Williams and Wilkins, 1978.
Pour une revue, le mode est similaire, mais le titre est suivi du nom de la revue (sous forme de son abréviation officielle) et de l'année, puis un point-virgule, puis le numéro du tome, puis les numéros de pages de début et de fin, séparés par un tiret. Exemple : [1] FAURE C. Le squelette de l'avant-pied. Anatomica Clinica 1981 ; 3:59-65.
À noter que le purisme en la matière invite à ne pas mettre d'espace entre les chiffres et les ponctuations, à ne pas mettre « n° » devant le numéro de tome, ni « p » ou « pp » devant les numéros de pages. De même, en ce qui concerne les pages de fin, on ne mentionne que les chiffres qui changent, exemple : on n'écrit pas 345-348, mais 345-8. Cela dit, ces dernières remarques ne sont pas toujours respectées, ou varient selon l'éditeur du travail rédactionnel.
Pour les textes longs, on peut adopter la norme d' Harvard , qui reprend le même type de classification, mais l'appelle différemment dans le texte. Les références sont listées en bibliographie par ordre alphabétique de leur auteur et appelées dans le texte par le nom de l'auteur et l'année, entre parenthèses, exemple : (Huguier & Maisonneuve, 1990).
La bibliographie doit être récente, sauf document à caractère historique, et inclure des publications francophones et anglophones [15] . Les sources prises sur site Internet doivent mentionner le serveur ainsi que les jour et heure de consultation, en raison de la mouvance de ces données. Ne faites pas de bibliographie pléthorique, vous montrerez ainsi que vous avez le sens de la synthèse et un esprit critique.
Les annexes
Elles ne doivent pas être excessives, mais proportionnées à la masse du document principal. Elles doivent être pertinentes, directement en rapport avec le sujet : pas de généralités, sauf sur des domaines jugés mal connus. La reproduction d'article n'a pas sa place, celui-ci doit être appelé en référence.
Le choix du sujet
Il s'agit d'intéresser, pour être lu ou publié. Dans le cadre d'un mémoire, il est maladroit de choisir un cas complexe, où précision et clarté seront difficiles à conjuguer en peu de pages. La solution consiste : soit à ne prendre qu'un seul aspect d'un cas complexe, parce qu'on a jugé ce point intéressant, soit à choisir un cas simple, mais pour lequel le regard de l'auteur est original.
Tout a probablement été dit sur tout, mais peut-être pas de la façon dont l'auteur désire traiter le sujet qu'il a choisi. Cela d'autant plus que, dans un cas clinique, la personnalité du patient est toujours « autre » et peut entrer en ligne de compte dans l'analyse. À l'auteur de défendre l'intérêt qu'il porte à son étude, ou à sa problématique.
L'iconographie
• Elle doit illustrer le propos, donc éliminer les documents généraux, ou en rapport incertain avec le sujet.
• Sur certaines publications, l'iconographie est en page de gauche, le texte en page de droite. Il faut veiller à ce que texte et figures soient corrélés en vis-à-vis.
• Tout ce qui est figure, photo, croquis est appelé dans le texte, en chiffres arabes, par la formule : (figure 4) , tout ce qui est tableau est appelé dans le texte, en chiffres romains, par la formule : (tableau IV) .
• Les tableaux ne doivent comporter aucun texte (phrases) [16] ,[17] .
• Les tableaux trop longs, indigestes, sont à mettre en annexe pour ne pas alourdir le document, et seuls les résultats sont à conserver dans le texte.
• Tous les documents doivent être succinctement légendés et éventuellement datés, orientés (exemple : radiographie du genou gauche en position couchée, à J 20, la flèche indique ceci ou cela…).
• Il est possible de présenter des figures de type « direct » (photo) et des figures à caractère pédagogique (schématisation d'une situation, d'une analyse…) [18] ,[19] .
La déontologie
Vis-à-vis des patients
Pour des raisons de secret professionnel, aucune marque de reconnaissance d'un malade ne doit être visible dans un travail écrit : ni nom, ni adresse, ni photographie identifiable. Dans ce dernier cas, le visage ou les yeux doivent être recouverts par un bandeau inclus au document photo. Dans tous les cas, il faut posséder l'autorisation du patient ou de son tuteur. En cas de difficulté, on peut toujours faire le calque d'une photo, rendant ainsi le document anonyme.
Vis-à-vis des professionnels
Le même respect de secret doit être observé. Lorsqu'un établissement ou des praticiens peuvent être reconnus (mais y a-t-il un intérêt à les photographier ?), il faut avoir l'autorisation du responsable ou des personnes concernées.
Vis-à-vis des autres auteurs
Il doit sembler logique de ne pas faire de plagiat en s'attribuant des idées, phrases ou croquis émanant d'un autre auteur. Il convient de savoir si l'emprunt est inévitable et, dans ce cas, d'avoir l'autorisation de l'auteur, en le mentionnant. S'il s'agit d'un document connu, il est bon de mentionner : « d'après… ».
L'utilisation du travail
Le travail écrit est destiné à être lu, soit par un jury, dans le cadre d'un mémoire, soit par des lecteurs, dans celui d'une publication, voire dans un cas puis dans l'autre.
Le document doit être modifié en fonction de sa cible. D'une part, les exigences d'un jury et celles des lecteurs de telle ou telle revue sont sensiblement différentes, il faut savoir adapter la rédaction en conséquence. D'autre part, les impératifs d'un comité de lecture de revue imposent des normes, propres à ladite revue, qui obligent aussi à adapter le document.
Par ailleurs, si le document écrit doit servir de base à une soutenance orale, il faut savoir que les règles de cette dernière sont encore différentes.
En guise de conclusion, ces quelques recommandations doivent encourager à écrire en visant plus l'équilibre que la perfection. Équilibre qui faisait dire à Eugène Delacroix : « Il y a 2 choses que l'expérience doit apprendre : la première c'est qu'il faut beaucoup corriger, la seconde c'est qu'il ne faut pas trop corriger ».
Références
[1] Maisonneuve H. La rédaction scientifique. Cahiers Santé 1991 ; 1 : 325-6.
[2] Huguier M, Maisonneuve H. La rédaction médicale. De la thèse à l'article original. Paris : Doin, 1990.
[3] Rouveyran JC. Mémoires et thèses. L'art et les méthodes : préparation, rédaction, présentation. Paris : Maisonneuve & Larose, 1992.
[4] Maisonneuve H, Trudelle P. Neuf propositions pour améliorer la qualité rédactionnelle des articles scientifiques. Ann Kinésithér 1998;25:193-6.
[5] Maisonneuve H. La communication scientifique écrite. Ann Kinésithér 1996;23:370-9.
[6] Trudelle P, Maisonneuve H. Comment sélectionner l'information validée de la pseudoscience par la sélection des articles de qualité en masso-kinésithérapie. Ann Kinésithér 1998;25:253-8.
[7] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : le titre. Cahiers Santé 1991;1:397-9.
[8] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : le résumé. Cahiers Santé 1992;2:55-8.
[9] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : l'introduction. Cahiers Santé 1992;2:119-21.
[10] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : les méthodes. Cahiers Santé 1992;2:180-3.
[11] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : les résultats. Cahiers Santé 1992;2:267-9.
[12] Maisonneuve H. Le guide du thésard. Thèse de doctorat en Médecine, Université Paris-Diderot, Paris VII. Paris : Éditions Scientifiques & LC, 2 eédition, 2001.
[13] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : la discussion. Cahiers Santé 1993;3:183-5.
[14] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : l'appel des références. Cahiers Santé 1993;3:474-8.
[15] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : le choix des références. Cahiers Santé 1994;4:53-6.
[16] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : choisir et utiliser les tableaux. Cahiers Santé 1992;2:344-7.
[17] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : construire et présenter les tableaux. Cahiers Santé 1992;2:409-12.
[18] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : choisir et utiliser les figures. Cahiers Santé 1993;3:50-2.
[19] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : construire et présenter les figures. Cahiers Santé 1993;3:124-7.
Nous vous proposons:
• un article sur la forme de Michel Dufour juste après cette liste. Cet article a été publié par la revue Kinésithérapie, les cahiers sur la rédaction en kinésithérapie (numéro 17-18 pages 58-61). Il est aussi disponible au format pdf en cliquant sur ce lien.
• deux articles sur la forme et le fond de Hervé Maisonneuve et Pierre Trudelle. Ces articles ont été publié dans les Annales de Kinésithérapie. Ces articles sont disponibles au format pdf. Merci à Elsevier Masson pour le copyright. Cliquez sur les liens ci-après :
* "Comment distinguer l'information validée de la pseudoscience par la sélection des articles de qualité en masso-kinésithérapie ";
* "Neuf propositions pour améliorer la qualité rédactionnelle des articles scientifiques ".
La rédaction en kinésithérapie
(mémoire, article, communication écrite)
Michel Dufour
Cadre de santé masseur-kinésithérapeute. EFOM, 118 bis rue de Javel, 75015 Paris.
Mots-clés : Rédaction scientifique. IMRAD . Mémoire.
Ecrire un texte pour publication dans une revue professionnelle ou pour un travail de « mémoire » est souvent une tâche redoutée par le praticien ou l'étudiant. Pourtant des conseils et des plans de rédaction sont parfaitement établis et aident l'auteur à écrire pour être compris et surtout lu par ses confrères…
La retranscription écrite est une étape incontournable dans la communication dite scientifique. Le travail informatisé la simplifie sur le mode du transfert des données, mais il faut toujours quelqu'un pour saisir le texte et quelqu'un pour le concevoir (c'est souvent la même personne), même si le travail a été le fruit de plusieurs auteurs.
Ce travail rédactionnel se heurte à de multiples difficultés : manque d'habitude, méconnaissance de règles élémentaires, confusion avec le mode littéraire (chéri des francophones). Le problème de la forme a trop été sous-estimé au profit du fond. L'intention en est louable, mais les conséquences démissionnaires se répercutent sur la compréhension du fond. Victor Hugo disait : « La forme, c'est le fond qui remonte à la surface ». Nous proposons donc de donner quelques règles, reflétant les recommandations en la matière [1] [2] [3] [4] .
Le cadre des mémoires de fin d'études en kinésithérapie étant, souvent, celui de cas cliniques, nous nous référons ici plutôt à ce type de sujet.
Les règles générales
La simplicité est la qualité des auteurs les plus remarquables. Il ne faut pas croire que faire compliqué fait plus sérieux. Rédigez selon le mode KISS (Keep It Short and Simple).
La clarté est le corollaire de ce qui précède. Son absence entraîne la non-lecture ou le désintérêt. Il faut donc éviter les formulations littéraires, alambiquée, périphrases et tout emploi de mots « creux ». Les phrases de plus de 15 mots sont à éviter [1] .
La rigueur est une nécessité sans laquelle toutes les interprétations et critiques sont possibles. Il faut s'imposer une démarche de composition sans faille, qui se situe à l'opposé des différents styles littéraires : « le meilleur style est l'absence de style » (Maisonneuve) [1] .
La concision est la synthèse de tout ce qui précède. Dire tout avec un minimum de mots est une qualité indispensable. Voici un exemple, pourtant littéraire, que le futur auteur devrait méditer quelques instants. C'est un chef d'oeuvre des poèmes zens pour lesquels il fallait conjointement : être le plus court possible tout en racontant une action, en mentionnant son acteur, en notant le lieu, en indiquant la saison et même en précisant le moment de la journée… ce qui peut faire beaucoup à dire en restant bref. Voici ce chef d'oeuvre :
Un étang un soir d'été,
Une grenouille…
Plouf !
Les règles rédactionnelles
L'emploi des temps
Il faut rappeler une évidence : « on parle du passé au passé, du présent au présent, du futur au futur ». Tout autre emploi est malvenu, contrairement au style littéraire français où il existe ce que l'on nomme le « présent historique » qui permet de parler du passé au présent. C'est ainsi qu'Alain Decaux raconte les faits à la manière d'un reporter en direct, pour impressionner davantage : « Nous sommes le 21 janvier 1793, Louis monte sur l'échafaud, soudain la foule bruyante se tait… il regarde autour de lui… va-t-il parler ? L'émotion se lit sur les visages lorsque, tout à coup… » Ce style est inadapté à la communication scientifique, on doit donc dire : « Le malade a été opéré (passé), il est en rééducation post-opératoire (présent), il la terminera en Centre de Rééducation (futur) ». Il est incorrect d'écrire « le malade est opéré le 21 janvier » alors que cette date est passée depuis des mois (date inutile, d'ailleurs, à moins que l'on veuille suggérer qu'il n'y a pas de coïncidence et que cette date correspond justement à l'anniversaire de la mort de Louis XVI !).
L'emploi de la personne
Il est recommandé d'employer le « nous » ou le « je ». En rédaction scientifique, il n'y a pas de place pour les sentiments, pas plus de fierté que de modestie. Ce qui est, est. On doit savoir qui a fait quoi. Le « on » et le « il a été fait » sont trop vagues (qui : les autres ? moi ? tous ?). Le « nous » est probablement mieux adapté lorsqu'il y a un malade qui, on peut l'espérer, coopère à sa rééducation. De plus, malgré ce qui vient d'être dit, le « nous » satisfait aussi ceux qui craignent que le « je » ne soit trop prétentieux. Le « je », cependant, traduit une prise de responsabilité précise.
L'emploi des mots
On distingue les mots forts et les mots creux [5] . Les premiers sont ceux dont l'absence rend le texte incompréhensible, par exemple : dans « Prise en charge kinésithérapique de tel cas », le mot « kinésithérapique » est un mot fort. Sans son emploi, on pourrait penser tout aussi bien à une prise en charge psychologique ou médicale. Les seconds sont ceux qui n'ajoutent qu'un effet de style sans rien changer au fait, voire sont incorrects (ce sont parfois des expressions « de Service », qui sont du jargon professionnel). Les expressions émotionnelles font partie de ce lot. Exemples de mots creux ou incorrects (rayés)
«malheureusement le malade a chuté » : il serait curieux que ce soit heureux… ;
«le bilan sera précis » : un futur incorrect et tout bilan doit toujours être précis… ;
« il marche sous couvert de cannes anglaises » : il ne les tient pas au-dessus de sa tête, il marche « avec » ;
« la rééducation a débuté le 3 mars 2002 » : cela ne dit rien, contrairement à : « a débuté à J 15 » ;
« la radiographie est parlante » : une radiographie ne parle pas, elle est explicite et elle s'interprète ou se commente.
La composition du texte
La référence IMRAD ( Introduction, Method, Result And Discussion ) est un modèle scientifique [5] [6] qui ne correspond pas forcément au mode rédactionnel des articles en kinésithérapie ou des mémoires d'étudiants, mais il convient de s'en inspirer le plus possible.
« La référence IMRAD (Introduction, Method, Result And Discussion) est un modèle scientifique ».
Le titre
Il est bon d'en avoir une idée au départ (car c'est l'idée directrice), mais il est sage de ne le rédiger qu'en dernier, lorsque tout a été bien pesé [7] . Il doit contenir le maximum d'informations dans le minimum de mots (10 à 12 est un maximum). La brièveté exclut tout détail (comme, parfois, les références au patient sous forme de Mme X !). Voici l'exemple d'un mauvais titre de mémoire (juin 1999) : « Prise en charge de Mme L., 41 ans, présentant une algodystrophie du pied droit, n'ayant pas d'appui depuis quatre ans ». La prise en charge ne précise pas qu'il s'agit de kinésithérapie, les initiales et l'âge n'ont rien à faire dans un titre, le côté droit ou gauche ne change rien à la pathologie, l'absence d'appui depuis 4 ans ne dit pas si elle est en rapport ou non avec l'algodystrophie. Le titre comprend des détails inutiles et non pas les éléments clés.
Le résumé
Il doit résumer, c'est-à-dire tout reprendre très brièvement : les données initiales, le déroulement du travail (traitement ou autre), son résultat et la teneur de la discussion [8] .
L'introduction
Elle introduit, c'est-à-dire qu'elle doit présenter le problème et relater les recherches bibliographiques qui ont été abordées [9] . Les explications ou rappels n'ont aucune raison d'être dans une introduction. S'ils sont jugés utiles pour un lecteur non averti, il faut les faire figurer en annexe. Aucun complément chiffré, nominatif, détails, ou développement d'idées, ne doivent apparaître.
L'exposé du contexte
C'est souvent le dossier du patient et son examen clinique. L'ensemble, étant une somme importante, ne mérite pas d'être retranscrit en détail, encore moins d'être traduit par les faits et gestes du praticien qui a procédé aux examens en question. En revanche, toute rubrique exige une conclusion : si l'examen articulaire a mis en évidence des limitations d'amplitude (déficits), il faut conclure en disant si elles sont « normales » ou non à ce stade de la pathologie (un déficit de flexion du genou, après ligamentoplastie, n'a pas la même signification à J3 ou à J30). L'ensemble de l'examen clinique mérite une conclusion générale, qui étaie le diagnostic kinésithérapique.
L'exposé du travail
Il forme le centre d'intérêt. Dans les articles scientifiques, ce chapitre est composé de 2 parties : matériel et méthode d'une part [10] , résultat d'autre part [11] , ce que traduisent les initiales IMRAD (cf. supra). Dans l'exposé d'un cas clinique, ou autre type de travail, les éléments doivent être rapportés avec les impératifs de concision annoncés dans les règles générales (cf. supra). Maisonneuve [12] préconise de prévoir les 3 idées que vous voulez que le jury garde en mémoire.
La discussion
Elle propose une interprétation logique des résultats ou du bilan final, en appréciant les limites du travail, les artefacts divers, les réflexions en rapport [13] .
La conclusion
Elle permet de dire en quoi le travail a été concluant ou non, ou s'il ouvre des portes sur des travaux futurs. Aucun résultat nouveau ou donnée nouvelle ne doivent y apparaître.
Les références
Elles doivent être présentées selon les normes habituelles.
Généralement ce sont celles de la Convention de Vancouver [14] : les références sont appelées dans le texte par des chiffres arabes entre crochets.
Pour un livre, cette référence est suivie du nom de l'auteur ou des auteurs (au-delà de 4 ou 5, on note : « et al. ») puis de l'initiale du prénom de chacun, suivi d'un point. Ensuite : le titre, suivi d'un point. Ensuite : le nom de la ville d'édition, suivi de 2 points, puis du nom de l'éditeur, suivi d'une virgule, puis de l'année d'édition (le nombre de pages total, ou les numéros des pages concernées peuvent être indiquées, si nécessaire). Exemple : [1] BASMADJIAN J.V. Muscles alive. Baltimore : Williams and Wilkins, 1978.
Pour une revue, le mode est similaire, mais le titre est suivi du nom de la revue (sous forme de son abréviation officielle) et de l'année, puis un point-virgule, puis le numéro du tome, puis les numéros de pages de début et de fin, séparés par un tiret. Exemple : [1] FAURE C. Le squelette de l'avant-pied. Anatomica Clinica 1981 ; 3:59-65.
À noter que le purisme en la matière invite à ne pas mettre d'espace entre les chiffres et les ponctuations, à ne pas mettre « n° » devant le numéro de tome, ni « p » ou « pp » devant les numéros de pages. De même, en ce qui concerne les pages de fin, on ne mentionne que les chiffres qui changent, exemple : on n'écrit pas 345-348, mais 345-8. Cela dit, ces dernières remarques ne sont pas toujours respectées, ou varient selon l'éditeur du travail rédactionnel.
Pour les textes longs, on peut adopter la norme d' Harvard , qui reprend le même type de classification, mais l'appelle différemment dans le texte. Les références sont listées en bibliographie par ordre alphabétique de leur auteur et appelées dans le texte par le nom de l'auteur et l'année, entre parenthèses, exemple : (Huguier & Maisonneuve, 1990).
La bibliographie doit être récente, sauf document à caractère historique, et inclure des publications francophones et anglophones [15] . Les sources prises sur site Internet doivent mentionner le serveur ainsi que les jour et heure de consultation, en raison de la mouvance de ces données. Ne faites pas de bibliographie pléthorique, vous montrerez ainsi que vous avez le sens de la synthèse et un esprit critique.
Les annexes
Elles ne doivent pas être excessives, mais proportionnées à la masse du document principal. Elles doivent être pertinentes, directement en rapport avec le sujet : pas de généralités, sauf sur des domaines jugés mal connus. La reproduction d'article n'a pas sa place, celui-ci doit être appelé en référence.
Le choix du sujet
Il s'agit d'intéresser, pour être lu ou publié. Dans le cadre d'un mémoire, il est maladroit de choisir un cas complexe, où précision et clarté seront difficiles à conjuguer en peu de pages. La solution consiste : soit à ne prendre qu'un seul aspect d'un cas complexe, parce qu'on a jugé ce point intéressant, soit à choisir un cas simple, mais pour lequel le regard de l'auteur est original.
Tout a probablement été dit sur tout, mais peut-être pas de la façon dont l'auteur désire traiter le sujet qu'il a choisi. Cela d'autant plus que, dans un cas clinique, la personnalité du patient est toujours « autre » et peut entrer en ligne de compte dans l'analyse. À l'auteur de défendre l'intérêt qu'il porte à son étude, ou à sa problématique.
L'iconographie
• Elle doit illustrer le propos, donc éliminer les documents généraux, ou en rapport incertain avec le sujet.
• Sur certaines publications, l'iconographie est en page de gauche, le texte en page de droite. Il faut veiller à ce que texte et figures soient corrélés en vis-à-vis.
• Tout ce qui est figure, photo, croquis est appelé dans le texte, en chiffres arabes, par la formule : (figure 4) , tout ce qui est tableau est appelé dans le texte, en chiffres romains, par la formule : (tableau IV) .
• Les tableaux ne doivent comporter aucun texte (phrases) [16] ,[17] .
• Les tableaux trop longs, indigestes, sont à mettre en annexe pour ne pas alourdir le document, et seuls les résultats sont à conserver dans le texte.
• Tous les documents doivent être succinctement légendés et éventuellement datés, orientés (exemple : radiographie du genou gauche en position couchée, à J 20, la flèche indique ceci ou cela…).
• Il est possible de présenter des figures de type « direct » (photo) et des figures à caractère pédagogique (schématisation d'une situation, d'une analyse…) [18] ,[19] .
La déontologie
Vis-à-vis des patients
Pour des raisons de secret professionnel, aucune marque de reconnaissance d'un malade ne doit être visible dans un travail écrit : ni nom, ni adresse, ni photographie identifiable. Dans ce dernier cas, le visage ou les yeux doivent être recouverts par un bandeau inclus au document photo. Dans tous les cas, il faut posséder l'autorisation du patient ou de son tuteur. En cas de difficulté, on peut toujours faire le calque d'une photo, rendant ainsi le document anonyme.
Vis-à-vis des professionnels
Le même respect de secret doit être observé. Lorsqu'un établissement ou des praticiens peuvent être reconnus (mais y a-t-il un intérêt à les photographier ?), il faut avoir l'autorisation du responsable ou des personnes concernées.
Vis-à-vis des autres auteurs
Il doit sembler logique de ne pas faire de plagiat en s'attribuant des idées, phrases ou croquis émanant d'un autre auteur. Il convient de savoir si l'emprunt est inévitable et, dans ce cas, d'avoir l'autorisation de l'auteur, en le mentionnant. S'il s'agit d'un document connu, il est bon de mentionner : « d'après… ».
L'utilisation du travail
Le travail écrit est destiné à être lu, soit par un jury, dans le cadre d'un mémoire, soit par des lecteurs, dans celui d'une publication, voire dans un cas puis dans l'autre.
Le document doit être modifié en fonction de sa cible. D'une part, les exigences d'un jury et celles des lecteurs de telle ou telle revue sont sensiblement différentes, il faut savoir adapter la rédaction en conséquence. D'autre part, les impératifs d'un comité de lecture de revue imposent des normes, propres à ladite revue, qui obligent aussi à adapter le document.
Par ailleurs, si le document écrit doit servir de base à une soutenance orale, il faut savoir que les règles de cette dernière sont encore différentes.
En guise de conclusion, ces quelques recommandations doivent encourager à écrire en visant plus l'équilibre que la perfection. Équilibre qui faisait dire à Eugène Delacroix : « Il y a 2 choses que l'expérience doit apprendre : la première c'est qu'il faut beaucoup corriger, la seconde c'est qu'il ne faut pas trop corriger ».
Références
[1] Maisonneuve H. La rédaction scientifique. Cahiers Santé 1991 ; 1 : 325-6.
[2] Huguier M, Maisonneuve H. La rédaction médicale. De la thèse à l'article original. Paris : Doin, 1990.
[3] Rouveyran JC. Mémoires et thèses. L'art et les méthodes : préparation, rédaction, présentation. Paris : Maisonneuve & Larose, 1992.
[4] Maisonneuve H, Trudelle P. Neuf propositions pour améliorer la qualité rédactionnelle des articles scientifiques. Ann Kinésithér 1998;25:193-6.
[5] Maisonneuve H. La communication scientifique écrite. Ann Kinésithér 1996;23:370-9.
[6] Trudelle P, Maisonneuve H. Comment sélectionner l'information validée de la pseudoscience par la sélection des articles de qualité en masso-kinésithérapie. Ann Kinésithér 1998;25:253-8.
[7] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : le titre. Cahiers Santé 1991;1:397-9.
[8] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : le résumé. Cahiers Santé 1992;2:55-8.
[9] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : l'introduction. Cahiers Santé 1992;2:119-21.
[10] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : les méthodes. Cahiers Santé 1992;2:180-3.
[11] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : les résultats. Cahiers Santé 1992;2:267-9.
[12] Maisonneuve H. Le guide du thésard. Thèse de doctorat en Médecine, Université Paris-Diderot, Paris VII. Paris : Éditions Scientifiques & LC, 2 eédition, 2001.
[13] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : la discussion. Cahiers Santé 1993;3:183-5.
[14] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : l'appel des références. Cahiers Santé 1993;3:474-8.
[15] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : le choix des références. Cahiers Santé 1994;4:53-6.
[16] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : choisir et utiliser les tableaux. Cahiers Santé 1992;2:344-7.
[17] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : construire et présenter les tableaux. Cahiers Santé 1992;2:409-12.
[18] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : choisir et utiliser les figures. Cahiers Santé 1993;3:50-2.
[19] Maisonneuve H. La rédaction scientifique : construire et présenter les figures. Cahiers Santé 1993;3:124-7.



