Dix-sept ans, ce n'est pas un âge pour mourir, encore moins de cette façon injuste et injustifiable. Quelles que soient les bêtises qu’il ait pu commettre, Nahel ne métitait pas cela. Toute personne en infraction a le droit de s’expliquer devant la Justice. Nahel n’a pas eu ce droit. Il a été exécuté sur la place publique. Sans ménagement. Sans hésitation. Méthode digne de la police américaine. A dix-sept ans, on a la vie devant soi. Celle de Nahel a été abrégée de la façon la plus brutale qui soit. Il ne saura jamais si la société aurait pu lui offrir une chance de devenir un adulte responsable et respectueux des lois.
Au-delà de la vive émotion et des troubles à l’ordre public provoqués par ce drame, se pose la question du Pouvoir. Quand face aux divers mouvements de protestation et au mécontentement du peuple (notamment contre la réforme des retraites), on répond systématiquement par la force, quand les dirigeants du pays s’abritent derrière des contingents de police pour se protéger de la dangerosité de concerts de casseroles, on est en droit de se demander où se situe le pouvoir, à quoi et à qui il sert. Où en serait l’exécutif aujourd’hui sans la puissance policière ?
Lorsque cet exécutif se borne à mimer et à exécuter la parole de son chef, qu’il n’a pas de véritable projet sociétal, pas de vision pour l’avenir de la France et des Français, à quoi faut-il s’attendre ? Lorsque des lois ne sont plus votées (au sens propre du terme) mais imposées grâce aux subtilités des textes constitutionnels et contre la volonté du peuple, à quoi faut-il s’attendre ? Lorsque les députés de la République n’arrivent pas (ou plus) à faire entendre la voix de ce peuple qu’ils sont censés représenter, à quoi faut-il s’attendre ?
Lorsque les populations de banlieues ont été oubliées, sans projet de cohésion sociale, de politique d’amélioration du cadre de vie, sans perspectives pour l’encadrement et l’éducation de la jeunesse, et que des quartiers ont été abandonnés à la loi des délinquants, pouvons-nous nous étonner des déchaînements de violence de plus en plus fréquents ?
Dans un tel contexte, l’appel au calme et à la raison s’impose. La vindicte populaire n’a jamais réglé les problèmes. Pour ce qui est des casseurs et des pilleurs, ils doivent être jugés et punis à la hauteur de leurs actes. Cependant, l’exécutif et le Chef de l’Etat en particulier, devraient se rappeler qu’ils sont les garants, non seulement de l’ordre républicain, mais aussi du respect de la démocratie et du maintien de l’équilibre de la nation… Peut-être se poser deux ou trois questions subsidiaires : Que deviennent une démocratie et une nation sans le Peuple ? Et que peut faire un Peuple qui aspire à un mieux-vivre, qui n’est pas entendu et voit de plus en plus ses droits rognés, ses conditions de vie se dégrader, sans qu’on lui laisse une toute possibilité d’espérer ?
Au-delà de la vive émotion et des troubles à l’ordre public provoqués par ce drame, se pose la question du Pouvoir. Quand face aux divers mouvements de protestation et au mécontentement du peuple (notamment contre la réforme des retraites), on répond systématiquement par la force, quand les dirigeants du pays s’abritent derrière des contingents de police pour se protéger de la dangerosité de concerts de casseroles, on est en droit de se demander où se situe le pouvoir, à quoi et à qui il sert. Où en serait l’exécutif aujourd’hui sans la puissance policière ?
Lorsque cet exécutif se borne à mimer et à exécuter la parole de son chef, qu’il n’a pas de véritable projet sociétal, pas de vision pour l’avenir de la France et des Français, à quoi faut-il s’attendre ? Lorsque des lois ne sont plus votées (au sens propre du terme) mais imposées grâce aux subtilités des textes constitutionnels et contre la volonté du peuple, à quoi faut-il s’attendre ? Lorsque les députés de la République n’arrivent pas (ou plus) à faire entendre la voix de ce peuple qu’ils sont censés représenter, à quoi faut-il s’attendre ?
Lorsque les populations de banlieues ont été oubliées, sans projet de cohésion sociale, de politique d’amélioration du cadre de vie, sans perspectives pour l’encadrement et l’éducation de la jeunesse, et que des quartiers ont été abandonnés à la loi des délinquants, pouvons-nous nous étonner des déchaînements de violence de plus en plus fréquents ?
Dans un tel contexte, l’appel au calme et à la raison s’impose. La vindicte populaire n’a jamais réglé les problèmes. Pour ce qui est des casseurs et des pilleurs, ils doivent être jugés et punis à la hauteur de leurs actes. Cependant, l’exécutif et le Chef de l’Etat en particulier, devraient se rappeler qu’ils sont les garants, non seulement de l’ordre républicain, mais aussi du respect de la démocratie et du maintien de l’équilibre de la nation… Peut-être se poser deux ou trois questions subsidiaires : Que deviennent une démocratie et une nation sans le Peuple ? Et que peut faire un Peuple qui aspire à un mieux-vivre, qui n’est pas entendu et voit de plus en plus ses droits rognés, ses conditions de vie se dégrader, sans qu’on lui laisse une toute possibilité d’espérer ?