Les petites phrases se multiplient depuis quelque temps, aussi bien à Mayotte, qu’à La Réunion ou dans l’Hexagone. Si la tension autour de la question migratoire sur l’île aux parfums ne peut être ignorée, il est à noter que les propos tenus par des responsables politiques en viennent de plus en plus à remettre en cause l’état de droit.
Il y a encore quelques semaines, la députée Estelle Youssouffa appelait les associations de protection des droits de l’Homme à “regarder ailleurs” durant l’opération Wuambushu. Hier soir, le député mahorais Mansour Kamardine faisait parvenir un communiqué appelant les collectivités à voter des motions de soutien à l’opération policière. “Ceux qui s’opposent au retour de la sérénité publique à Mayotte et les artificiers du chaos 'droitdelhommistes' doivent être mis en échec”, demande le parlementaire.
“On ne peut pas dire cela sur une télévision publique”
Plus tôt dans la soirée, Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental, qualifiait les bandes de jeunes de “terroristes” avant d’ajouter sans broncher qu’il faudrait “peut-être en tuer”. Si la journaliste en plateau réagit aussitôt, cette nouvelle sortie montre une escalade de plus en plus perceptible autour de la question migratoire.
Nouveau symbole de cette déshumanisation des personnes en situation irrégulière, le fait que cette opération laissera sans doute beaucoup de mineurs isolés à Mayotte ne semble pas beaucoup occuper l’espace médiatique.
Il y a encore quelques semaines, la députée Estelle Youssouffa appelait les associations de protection des droits de l’Homme à “regarder ailleurs” durant l’opération Wuambushu. Hier soir, le député mahorais Mansour Kamardine faisait parvenir un communiqué appelant les collectivités à voter des motions de soutien à l’opération policière. “Ceux qui s’opposent au retour de la sérénité publique à Mayotte et les artificiers du chaos 'droitdelhommistes' doivent être mis en échec”, demande le parlementaire.
Vidéo - L’opération Wuambushu démarre avec les "opérations de sécurisation"
“On ne peut pas dire cela sur une télévision publique”
Plus tôt dans la soirée, Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental, qualifiait les bandes de jeunes de “terroristes” avant d’ajouter sans broncher qu’il faudrait “peut-être en tuer”. Si la journaliste en plateau réagit aussitôt, cette nouvelle sortie montre une escalade de plus en plus perceptible autour de la question migratoire.
Nouveau symbole de cette déshumanisation des personnes en situation irrégulière, le fait que cette opération laissera sans doute beaucoup de mineurs isolés à Mayotte ne semble pas beaucoup occuper l’espace médiatique.
Wuambushu : L'association Droit au logement dénonce une opération "anti-pauvres"D’ailleurs, on commence déjà à préparer l’opinion que Wuambushu ne réglera pas les problèmes de Mayotte. Le chiffre de 20.000 expulsions a été avancé en off, puis 10.000, puis plus rien devant le refus net des Comores d’accueillir les expulsés. Idem pour les décasages, Thierry Suquet a affirmé que 1000 logements devaient être détruits, une goutte d’eau dans l’océan des bidonvilles. Enfin, la question de la politique sécuritaire à mener sur place reste bien floue. Rien n’est prévu ou annoncé après le départ des forces de l’ordre mobilisées.
Des nouvelles de l'opération "Wuambushu" à Mayotte.
En direct sur la télévision publique, le Vice-président du Conseil départemental de Mayotte, Salime Mdere, qualifie les jeunes Comoriens de "terroristes" et affirme dans le plus grand des calmes : « Il faut peut-être en tuer » pic.twitter.com/clVMzzmXch
— Oui d'accord (@OuidaccordOK) April 24, 2023