La morphopsychologie. A manier avec précautions !





Jeudi 9 Septembre 2010


Attention, danger...





Qui suis-je ? - Self Portrait de Melanie Crawford
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La morphopsychologie est l’étude des rapports qui existent entre votre visage et votre psychologie. Selon cette technique, la forme, les traits de votre visage détermineraient votre caractère profond.
Selon les préceptes des tenants de cette technique, si vous êtes ouvert, colérique, battant, cela se voit sur votre visage. Pas besoin de vous questionner, de parler, un simple regard suffit pour vous cerner.
Ce procédé est ancien, il remonte à Hippocrate et Aristote, mais il a été réellement systématisé au XVIIIème siècle. C’est Johann Caspar Lavater (aidé par Goethe) qui, le premier, a élaboré une théorie visant à démontrer que de la forme et de la position des yeux, de la bouche, du nez, des oreilles, du front, on pouvait déduire le caractère d’un individu.
La morphopsychologie a encore de nombreux adeptes de nos jours.

Une étude du visage méthodique

L’étude du visage s’effectue avec méthode. Quatre éléments sont examinés, successivement :
- Son cadre, le bâti osseux
- Les récepteurs sensoriels : olfactif, visuel, gustatif. Leur structure donne des informations sur la manière dont les échanges s’effectuent.
- Le modelé ou contour du visage. Il est révélateur du mode de relation de l'organisme avec son environnement.
- La mimique expressive. Le visage étant la partie du corps la plus mobile, son étude ne peut s'envisager sans tenir compte de cette mobilité, expression du dynamisme vital.

Les "dilatés" et les "rétractés"

L’étude du visage en quatre étapes permet ainsi aux morphopsychologues de cerner le caractère d’un individu. Ont été mises en avant deux types de personnalités : les « dilatés » et les « rétractés ».
Les dilatés sont tout en rondeurs. Physiologiquement, ils ont le visage ouvert, large, non anguleux ; ils ont les récepteurs charnus. Psychologiquement, ils sont tolérants et avides de contacts. Ils sont de bonne humeur et optimiste. Ils sont terre à terre, réalistes. Ils agissent avec intuition.
A l’opposé, les rétractés ont le visage allongé. Leurs récepteurs sont enfoncés. Ils ont le visage dissymétrique. Psychologiquement, ils ne recherchent pas les contacts et ne se lient pas facilement. Ils recherchent l’équilibre. Ce sont des hommes de réflexion.

Les trois zones

De la même manière, l’étude des trois zones du visage (supérieure, médiane et inférieure) a son importance.
La zone supérieure, dite cérébrale, donne des indications dans le domaine intellectuel. Elle est le siège de la raison, de l'esprit. Elle renferme tout le système nerveux, y compris le regard, significatif des mouvements de la pensée.
La zone médiane est celle de l'affectif. Elle comprend les récepteurs : yeux, oreilles, nez, bouche. Le degré d'ouverture ou de fermeture de ces récepteurs donne des indications sur la capacité à s'ouvrir au monde extérieur.
La zone inférieure, ou zone de l'instinct. Elle englobe le lobe de l'oreille, la mâchoire, le menton et le cou. La forme et l'importance de la bouche, des lèvres, témoignent des appétits matériels et sensoriels.
En règle générale, si les 3 zones ont sensiblement les mêmes dimensions, on a affaire à une personne équilibrée. Cet équilibre est présent chez ceux qui savent concevoir des projets et se donnent les moyens de les finaliser. Si la zone supérieure, ou zone de la pensée est plus développée, on peut supposer que le sujet est avant tout un conceptuel, plus qu'un réalisateur. Si la zone médiane est la plus développée, le sujet réagit surtout selon sa sensibilité, qu'il contrôle plus ou moins. L'intérêt social est primordial chez lui. Si la zone d'action prédomine, on a affaire à un sujet qui est près des réalités. Il est physiquement solide et résistant.

Des résultats aléatoires

D’autres critères entrent en ligne de compte et prouvent que la morphopsychologie est assez difficile à étudier et à mettre en œuvre. Bien souvent, tout est question d’interprétation dans la mesure où le visage n’est pas figé et surtout évolue avec le temps.
Il est ainsi assez compliqué de classer tous ceux que vous rencontrez dans des cases bien déterminées. Personne ne rentre réellement dans un moule précis. Certains sont un mélange de tout. Cela peut simplement vous donner des indications, des indices sur la personnalité des individus mais cela ne paraît pas sûr à 100 %.

Des dérives dangereuses, l'Histoire le prouve

D’ailleurs, l’utilisation de la morphopsychologie doit être faite avec modération et avec discernement. L’Histoire a montré, à maintes reprises, que cela peut être dangereux et mener à des excès de juger, de placer les gens dans des cases à la seule vue de leur visage. On peut citer, en exemple, Lombroso qui, à la fin du XIXème siècle, a élaboré la théorie du criminel-né, selon laquelle la criminalité est innée et peut se déduire des caractéristiques physiques. Selon lui, il suffisait d’observer le visage des individus pour savoir si c’est un criminel ou futur criminel. C’est un peu le délit de « sale gueule ». Il a été très vite attaqué par des criminologues, sociologues, qui ont démontré que seule comptait l’influence du milieu dans lequel évolue le criminel. La taille du crâne n’a rien à voir, comme vous pouviez vous en douter.
Plus tard, d’autres sont également tombés dans les travers de la morphopsychologie. Il s’agit des Nazis dont leur haine profonde contre les Juifs, les ont conduits à les dépeindre comme possédant tous un nez busqué, des yeux globuleux, des lèvres charnues. Une exposition, « Le Juif et la France », a même eu lieu à Paris où des pseudo-visages de Juifs étaient caricaturés à outrance. Encore une fois, un simple regard devait suffire pour repérer un Juif. Comment peut-on en arriver à un tel degré d’inepties, de stupidités ?!

Ainsi, la morphopsychologie peut être utile et servir de base à une étude de personnalité mais attention, elle ne doit constituer qu’un outil parmi d’autres. C’est la même chose pour tout ce qui est langage du corps, à la mode de nos jours. Attention de ne pas tomber dans des travers fâcheux.

Première publication sur notre ancien site le Mardi 13 novembre 2007, modifié ce jour.




Brunet Isabelle et Gawelik Katy






1.Posté par Nemopsy le 10/09/2010 13:46
En effet, la morphopsychologie est assez difficile à mettre en oeuvre par tout un chacun. Il en est de même pour la graphologie, la PNL, l'analyse transactionnelle et même pour les couteaux de boucher.
Tout instrument est dangereux, tout dépend aussi de l'intention.
Par ailleurs il me semble intéreant que la morphopsychologie NE CHERCHE PAS à classer les gens dans des cases. Louis Corman (le fondateur) préconise justement le contraire.

Bien des choses vraies dans votre article qui contribue à faire connaître cet outils fantastique et pas si aléatoire que ça.
Merci pour votre site très utile.

2.Posté par Gilbert le 16/11/2011 14:33
Les possibilité de la morphopsychologie sont plus nombreuses que l'on imagine.
Je découvre tous les jours les applications qui aident ceux qui le veulent.

Renseignements gratuits sur demande.


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