Scopas, Praxitèle, Lysippe, rompant avec la tradition de l'art sévère

ont ouvert à la plastique des domaines encore inexplorés.

Maxime Collignon (Scopas et Praxitèle, Plon 1907) parle de ces marbriers

"à la technique vibrante et pathétique avec Scopas,

voluptueuse et raffinée avec Praxitèle".

Né à Paros, Scopas collabora à la décoration et à la

construction du Mausolée d'Halicarnasse.

A Cnide, il créa une statue de Dionysos,

et certains n'hésitent pas à lui attribuer la statue de la Victoire

qu'il aurait créée à Samothrace en marbre parien.

Plus de certitude sa participation à la reconstruction

du temple d'Athéna Aléa à Tégée (395).

Pausanias estime que le bâtiment « l'emporte de beaucoup sur tous les

temples du Péloponnèse par son agencement et en particulier par sa taille »

Son œuvre est connue par les copies,

la Bacchante (Musée de Munich),

statue de Méléagre,

Héraklès à Sicyone.

Habitués comme nous le sommes à voir la sculpture

aborder hardiment la recherche de l'expression,

il nous faut quelque effort pour nous rendre compte

qu'à cette date un tel souci constituait une grande nouveauté.

C'est à Scopas qu'il convient d'en faire honneur.

Ses créations sont caractérisées par des expressions

de passion violente à l'expressivité intense.

C'est bien la preuve que l'Artiste atteint à la Vérité