ARELACOR




On laisse à Jeremy Scott

le soin de nous présenter

son athlète victorieux





Défilé automne-hiver 20107-2018, New York
Défilé automne-hiver 20107-2018, New York

Bernard Bouisset Jeudi 26 Octobre 2017


Jean Louis Nicolas Jaley, (1802-1866)

présente des oeuvres qui s'affranchissent

des références à l'antique.



Pensionnaire de la Villa Médicis (1828-1832),

Jean Louis Jaley exécuta en marbre son travail de 3e année

La Prière,

quand le règlement n’exigeait qu’un plâtre.


La Prière, 1831, Musée du Louvre, Paris
La Prière, 1831, Musée du Louvre, Paris



Figure gracieuse, pleine de ferveur,

qui présente un naturel nouveau dans

la sculpture française.


La Prière expressive
La Prière expressive

La Prière





Lors de son inhumation au Père-Lachaise,

le sculpteur Augustin Dumont (1801-1884)

souligne son art où

"il exprime surtout des formes délicates,

des sentiments tendres, des abstractions morales".

Bernard Bouisset Dimanche 22 Octobre 2017




Etam fait défiler les mannequins de l'Antiquité



Etam, défilé printemps été 2018, Paris
Etam, défilé printemps été 2018, Paris

Bernard Bouisset Dimanche 22 Octobre 2017

Critique d'art et sculpteur

né en France (1853-1942)

Frederick Ruckstuhl

part dans le Missouri avec sa famille

à l'âge de 2 ans.

Il découvre la sculpture à 20 ans.




Il étudie à Paris pendant 3 ans, n'apprécie pas le style de Rodin,

et retourne aux Etats-Unis en 1892.

Il est couronné en 1893 pour la sculpture Le Soir

à l'Exposition Colombienne du monde.




Le Soir, version en marbre, 1891 MET
Le Soir, version en marbre, 1891 MET

Le modèle en argile original pour cette sculpture a été fabriqué à Paris en 1887

et le plâtre (maintenant détruit) a été exposé au Salon de Paris de 1888.



Quand Ruckstull a été interrogé sur sa création, le Soir, il a répondu :

"Tout dans la nature se plie le soir, les fleurs, les oiseaux et les arbres ...

Ce pliage a été suggéré par les mouvements et les lignes de cette statue,

face à laquelle nous voit suggérée l'approche du sommeil. "


Le Soir, prête à se dévêtir...
Le Soir, prête à se dévêtir...

Bernard Bouisset Mardi 17 Octobre 2017

Ganymède, le plus beau des mortels,

est le fils de Tros, fondateur de Troie

et de la Nymphe Callirhoé.

Alors qu’il gardait les troupeaux de son père,

Zeus, séduit par sa beauté, se métamorphosa en aigle

et l’enleva pour l’emmener dans l’Olympe.

Devenu l’échanson des dieux,

il leur sert le nectar et l’ambroisie

qui les rendent immortels.




Ganymède fait partie de ces personnages mythologiques

victimes de rapt de la part des dieux.

Perséphone enlevée par Hadès,

Europe enlevée par Zeus,

Borée enlevant Orithye,

la liste est longue et pourrait même être complétée

par des rapts commis par des humains,

le plus célèbre étant celui d'Hélène par le jeune Pâris.



L' histoire de Ganymède nous est parvenue par plusieurs auteurs antiques

(Apollodore, Hygin, Ovide, Pausanias etc)

mais la plus grande part provient de l’Iliade.

Homère nous dit que ce jeune prince était connu de par le monde grâce à

sa beauté qui égalait le divin.

C’est pour cette raison qu’il fut enlevé par Zeus pour devenir l’échanson des dieux.

Pendant l’époque hellénistique, ce mythe attire les poètes,

c’est à Rome qu’il occupera une place importante.

Virgile parle de Ganymède dans l’Eneide,

Horace dans ses Odes ou encore Properce dans ses Elégies

mais surtout Ovide dans ses métamorphoses :


"Le souverain des dieux jadis brûla d'amour pour le phrygien Ganymède ;

(...) [Jupiter] ne jugea digne de revêtir la forme que de l'oiseau

qui pouvait porter sa foudre.

Aussitôt, battant l'air de ses ailes d'emprunt, il enlève le petit-fils d'Ilus

lequel, aujourd'hui encore, mélange le breuvage dans la coupe et,

malgré Junon, présente le nectar à Jupiter. »

Métamorphoses, X, 155-161, traduction de Georges Lafaye,
Les Belles Lettres, 1928/2002.




Les arts également ont immortalisé cet enlèvement

Ganymède inspire les artistes
Ganymède inspire les artistes



Bien entendu ce mythe déchaîna les passions et les interprétations.

Ganymède a souvent été considéré comme le dieu de l’amour homosexuel.

Alors que la représentation des pratiques pédérastiques de Ganymède

et Zeus étaient préférées pendant l’Antiquité, à l’époque moderne,

c’est le thème du rapt qui passionne les artistes.

Mais la composition de Rembrandt est particulièrement intéressante.  

Il nous présente un Ganymède bébé, en pleurs,

montrant ainsi l’absence de consentement du jeune Ganymède.

Son corps dénudé, évoque les futures relations sexuelles

qu’il entretiendra avec son ravisseur…

Ganymède, Musée du Vatican
Ganymède, Musée du Vatican



L’œuvre représente Ganymède à côté de Zeus sous sa forme d’aigle.

Comme Paris, fils de Priam, roi de Troie, il porte le bonnet phrygien

et le bâton des bergers, mais il est reconnaissable par la coupe plate

qu’il tient à la main. Celle-ci lui permet de puiser le nectar dans le cratère

et de le verser aux dieux.

Sa chlamyde, rejetée en arrière permet d’admirer la beauté de son corps.

Ganymède et l’Aigle Zeus se regardent amoureusement.

Ganymède, nonchalamment appuyé contre le tronc d’un arbre,

de sa main libre caresse la tête de son amant.

La statue de marbre blanc, copie d’une sculpture hellénistique,

fut trouvée lors des fouilles de la via Labicana.


Bernard Bouisset Lundi 9 Octobre 2017
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