Gelsomino (tome n° 2)



La famille
La famille
Mémoires Gelsomino Emile GUISTINATI (Giustinati) 1923 - 2005


Tome n° 2, chapître 8 à 14, page 45 à 83.

CHAPITRE 8

C’était le 21 décembre 1940 nous arrivâmes en France sans trop de peine, la frontière fut passé sans difficultés, mais néanmoins cela nous donna pas mal d’idées et pendant une quinzaines de jours on traînait de droite à gauche sans savoir quoi faire, puis ils nous fallait de l’argent pour nourrir nos parents et comme cela d’un seul coup Roger et moi décidâmes la grande aventure. il y avait à 20 Km la frontière que les allemands avaient tracé pour couper le département de Moselle du reste de la lorraine et de l’autre coté des français qui étaient devenu allemands par force et qui manquaient de pas mal de chose la contrebande pour nous était le meilleur des moyens pour vivre et le 3 janvier 1941, nous prirent le départ mains dans la main, tous les jours nous passions la frontière soit par le train soit par les bois ou par la rivière le poste se trouvait à Novéant un peu avant Metz nous avions trouvé la combine pour nos achats à Nancy de l’alcool des tissus des bas de soie etc. etc. et l’on revenait avec du pain de la viande du beurre et de l’argent car de l’autre coté ont arrivaient à trouver tous çà mais c’était risqué très gros car les allemands tuaient sans sommation du reste plusieurs fois le cas c’est produit, j’ai vu un soir mourir un camarade de Champigneul il s’appelait Mario.
Il se trouvait dans le même compartiment que moi et évidemment sans papier quand le S.S. arriva Mario bondi sur le quai et se mi à courir en direction du canal les douaniers et S.S. derrière lui un, sorti son revolver et tira, se voyant pris il plongea dans le canal le traversa à la nage puis il remonta sur la berge et les balles lui sifflaient aux oreilles il replongea dans la Moselle qui était à 20 mètres lorsqu’il se trouva au milieu il fut atteint par un projectile qui le tua net, je le revois toujours faire son saut de carpe il s’enfoncer à jamais dans les flots moi debout sur le marche pied du wagon j’assistais impuissant à tout se drame je sentais mes tripes qui se tordaient dans mon ventre, surtout que je n’avais pas de papiers non plus, mais dans la confusion je réussis à passer, se crime dont j’avais été le témoins me rendis plus dur et plus impitoyable envers l’ennemi, comme je connaissais la frontière à fond j’en profite de m’en servir pour l’humanité, ainsi à partir de ce jour je décidais d’un commun accord avec Roger de devenir passeur d’hommes, bénévole, notre premier travail était de s’assurer des complicité de l’intérieur de la lorraine annexé, de façon à pouvoir recruter des jeunes civil que les allemands voulaient incorporer dans l’armé, puis quelques abris pour le cas ou il fallait attendre, car la frontière était parfois très difficile à franchir, et en 15 jours tout était au point pour mon coup d’essai j’ai passé deux civils français qui s’évadait de Ludwigchafeu » Rhin » un était de Dunkerque l’autre de Hasbrauck (Nord) je les ai gardé 1 jour chez moi puis ils sont reparti en essayant de rejoindre l’Angleterre, je n’ai jamais eu de leurs nouvelles, je pense qu’ils sont arrivé à bon port, et puis comme cela , une dizaine par semaine, pour nos début puis un jour que nous nous trouvions en gare de Metz nous apercevons deux hommes qui visiblement pour nous étaient deux prisonniers français évadé affublé de vieux costume civil ont pouvaient voir en eux une certaine méfiance envers le public qui se trouvaient dans la gare, il fallait faire vite et ne pas les laisser dans leurs positions car la Gestapo rodait dans le secteur je me dirigeais donc dans leur direction en les frôlant je soufflais « ne rester pas comme cela bon dieu », puis deux mètres plus loin je m’arrêtais, les pauvres ils avaient changé de couleur ils ignoraient qui j’étais puis au tour de mon camarade de passer près d’eux en disant « amis » puis de loin je leur faisais signe de nous suivre bien tranquillement nous arrivons tous les quatre dans le train qui partait quelques minutes plus tard, mais se n’était pas le tout, ils fallait les cacher la douane n’était pas loin, une seule solution s’imposait sous la banquettes, choses pas très facile il n’y avait pas beaucoup de place et puis il y a les radiateurs de chauffage il fallait donc les tasser dessous avec les pieds enfin c’était un supplice qui durait une heure mais qui en valait la peine malgré les souffrances qu’ils enduraient quand ils sont ressorti en territoire français ils avaient le coté du visage qui était brûlé au 3ème degré mis c’était la liberté et de joie je les voit toujours en train de nous sauter au cou et nous embrasser ils étaient parti depuis un mois de Berlin ils se rendaient touts les deux à paris, ces deux hommes étaient pour nous les premiers prisonniers français que nous passions ce fut des lors notre spécialité « passeurs bénévole » il fallait pour cela en trouver, ils ne traînaient pas les rues, il fallut donc aller les chercher à domicile et pour cela pénétrer en Allemagne, comme à cette époque nous étions frontalier nous avions droit d’aller travailler de l’autre coté de la barrière, les autorités nous donnaient des laisser passer pour trois mois, il fallait pour cela s’en procurer deux chacun ce qui était un jeu d’enfant à obtenir, en changeant de patron et de département ce qui nous as permis d’ouvrir la route de la libération pour les prisonniers de guerre, nous fîmes notre première exploration dans Saarbruk sans résultat la deuxième à Ludmichafen et à Mannheim il fallait trouver des stalags et des camarades de travail et trouver des prisonniers qui avaient le courage de s’évader ont leurs donnaient 80 % de chances et ce pendant ils étaient très dur à se décider . Dans la première semaine d’avril 1941, Roger et moi après avoir franchi la frontière assez difficilement la nuit nous arrivâmes à Volkeingen « Saar » en quête de travail comme charpentier nous avions choisi se métier car il permettait d’être assez libre en Allemagne dans toutes les usines ou nous allions nous étions à l’entretien ce qui permettait d’approcher les prisonniers de sonder tous les coins et pouvoir préparer un plan d’évasion enfin depuis 15 jours que nous étions dans cette ville l’entreprise qui nous occupait nous logeait dans un cinéma désinfecté, nous étions >200 ouvriers de toutes races, nous avions comme compagnons de travail 4 yougoslaves dont le plus petit mesurait 2 mètres « tenez en passant » je vais vous raconter une petite histoire que nous avons eu à leur sujet, il y en avait un parmi les quatre qui faisait 2m10 environ et bâti en hercule, qui avait une paire de moustaches dans le genre à celle de l’empereur Charlemagne, il était toujours en train de se les astiquer je vous assure il y tenait comme la prunelle de ses yeux et pour un pari entre mon copain et moi ont s’étaient juré de lui en couper une moitié quand il dormirait la nuit suivante Roger alla à son chevet avec une bonne paire de ciseaux lui coupa totalement le coté droit sans le réveiller le lendemain matin nous nous levâmes en même temps que lui et les autres pour connaître le résultat qui croyez moi à été des plus formidable quand notre victime fut sur pied son premier geste était de se passer les doigt à sa moustache il eu un geste de recul et tata quatre ou cinq fois son coté droit sans rien saisir alors il se précipita au lavabos et lorsqu’il se trouva devant la glace il poussa des cris de fauve en jurant qu’il tuerait celui qui avait fait le coup il se mit à tout casser autour de lui, les cris et le bruit attira tout le monde aussi le chef de camp qui se mit à rire en arrivant devant lui, nous comme de bons hypocrites nous nous sommes mis de son parti en disant que tout cela était honteux et que celui qui lui avait fait cette vacherie le payerait chers si ont l’attrapaient enfin avec beaucoup de regret il a été obligé de poupe l’autre coté j’admets à l’heure actuel que s’était idiot de notre part d’avoir fait se geste mais que voulez vous il fallait bien rire un peu de temps en temps. Dans l’usine ou l’ont travaillaient qui était très grande il y avait un commando de prisonniers français nous nous sommes vite mis en relation avec eux et avons trouver deux volontaires pour l’évasion dont voici leurs noms Mr Henri Roussel qui était de Lemdes près de Clermont Ferrand et Mr Marcel de Dunkerque dont j’ignorais son adresse, Henri Roussel avait un enfant de 12 mois qu’il ne connaissait pas et dont le baptême devait se faire le 21 avril 1942, c’est à dire 15 jours après notre décision de fuir je lui avais promis qu’il y assisterait, après leurs avoir remis un plan de l’usine profondément étudié et un horaire précis pour notre rencontre, le lendemain matin à 4 heurs Roger et moi étions caché au pied du mur ou ils devaient sauter, nous avions déjà tous les billets de trains dans la poche il fallait faire très vite la gare était à 300 mètres et le départ était à 4 heures 20, enfin depuis un quart d’heure que nous étions là, nos deux lascars firent leurs apparitions dans un temps record nous étions tous les quatre dans le train qui nous emmenaient vers la liberté nous avions devant nous 2 heures et demi avant que l’alerte soit donné car à 7 heures il y avait l’appel au commando.
Il y avait à cette époque là, deux frontières l’ancienne à « falkenter » là ou était mon père avant la guerre de 1914, et l’autre la nouvelle à Neubourg « Novéa en français », nous arrivâmes donc à la première sans encombre il fallait descendre du wagon passer par un couloir un par un et remonter à notre place après visite des papiers et comme nous avions Roger et moi chacun deux laissez passé nous pouvions voyager à quatre mais deux à chaque bout du train avec la promesse de ne pas se quitter jusqu’en France, puis vers 8 heures nous arrivâmes à la nouvelle frontière qui était aussi la plus coriace ‘était bien de policiers de la Gestapo et avec eus pas de pardon le convois s’immobilisa et la fouille commença, une demi heure c’était à peine écoulé quand tout à coup Roussel et moi avons vu défiler sur le quai encadré de policiers nos deux compagnons Marcel et Roger, en une seconde j’avais déjà mon idée pour les délivrer, j’invitais Roussel à les suivre de loin pour savoir ou ils allaient être enfermé, il y avait beaucoup de monde dans la gare ce qui nous permettaient de passer inaperçu je les vis entrer dans un bureau et quelques minutes plus tard les policiers en ressortirent seuls, et sans savoir ce qu’il se passait à l’intérieur je décidais de passer à l’attaque, j’entrouvris la porte et me trouvais nez à nez avec un employé de chemin de fer, qui les gardaient c’était un lorrain il fallait donc jouer la dernière carte en lui disant que nous étions des prisonniers de guerre et qu’ils nous fallait fuir il nous fit signe de la tête , la direction d’un autre porte qui donnait sur l’arrière de la douane, le brave avait compris qu’il valait mieux fermer les yeux, car j’étais décidé à lui faire sa fête s’il s’était refuser à nous aider. Nous nous trouvions donc dans une cour qui donnait elle même dans la grande rue et dans un temps record nous prenions la direction de la barrière qui se trouvait à 500 mètres je choisis se point car je le connaissait à fond mais une déception nous attendait car l’alerte était déjà donné et le poste était bien gardé par une dizaine d’hommes avec des chiens, je décidais de jouer le tout pour le tout, revenir sur nos pas passer devant la gare et emprunter le passage de la rivière mais en arrivant devant la gare un employé vient devant nous pour nous prévenir de faire vite car les flics allemands étaient en train de cerner toute la gare, il nous indiquait un endroit ou l’ont pouvaient atteindre les bords de l’eau il y avait un genre de tunnel de 100 centimètres de diamètre et long d’une vingtaines de mètres et passait directement sous la douane qui aboutissait au bord du canal , quand nous arrivions à l’autre bout il nous restaient plus qu’à traverser l’écluse pour atteindre la Moselle et prendre à droite car la frontière était à deux kilomètres environ c’était le plus dur à faire il y avait de gros risques à prendre étant donné que les douaniers ne faisaient aucune sommation, et tiraient sur tout ce qui remuait enfin ils nous à fallu plus d’une heure pour franchir cette distance en arrivant devant les fils de fer barbelé qui nous séparaient de la France une voix ce fit entendre et nous aperçûmes à cinquante mètres derrière nous deux allemands qui fusil en joue s’apprêtait à tirer sur nous alors d’un geste rapide je leurs fit un bras d’honneur pour leurs faire comprendre qu’ils aillent se faire doré la pilule ailleurs en un éclair nous nous mirent à courir les balles nous sifflaient deux oreilles, sans nous atteindre après une course folle de près de mille mètre en zone française nous nous arrêtâmes bien essoufflé nos deux compagnons maintenant libre n’avaient plus d’air dans les poumons pour pouvoir exprimé leur joie ils nous sautèrent au coeur et ce fut une embrassade, ils nous restaient une demi heure de marche pour arriver au premier village français et pour pouvoir se restaurer et boire du vin dont le goût avait disparu de la bouche de nos deux amis.
Nous arrivâmes chez moi à Pont à Mousson vers 14 heures maintenant il fallait se reposer bien tranquillement pendant trois jours Roussel occupait ma chambre et Marcel était chez Roger à l’autre bout du pays car il fallait toujours faire attention de ne pas être ensemble, mais toutes ses aventures n’étaient pas pour rassurer ma mère qui avait une peur terrible*
C’est plus tard que j’en ai souffert en pensant que j’avais du lui faire beaucoup de mal et que j’y était beaucoup pour ces cheveux gris, pourtant j’avais beaucoup d’amour pour ma mère et de la prostration pour mon père.
Enfin les trois jours de repos furent écoulé et nos deux libérés partirent vers la zone libre ou était leurs famille, à Clermont Ferrand, je reçu huit jours plus tard une carte postale de Roussel il était bien arrivé et comme promis il put assister au baptême de son fils,
Quand à nous, nous répriment la direction de l’Allemagne pour renouveler nos exploits,et quand nous sommes arrivé dans l’usine, là ou nous travaillons, car il fallait donner des nouvelles de nos deux libérés, les autres prisonniers ne voulaient pas y croire, et les allemands avaient fait courir le bruit que Roussel et Marcel avaient été repris et mis dans une forteresse nous réussîmes à les persuader car comme meilleur des preuves j’avais la carte dans ma poche ainsi cette mission un peu dramatique, fut la plus belle entre toutes, grâce à elle je fut décoré à paris, quinze ans plus tard de deux citations.

CHAPITRE 9
Enfin pour nous la voix était ouverte, il fallait s’organiser monter un groupe et une chaîne de passeurs (bénévole), c’était au début 1941, et la résistance nous ne connaissions pas très bien, nous réussîmes tant bien que mal et le 1er maillons de cette chaîne qu’il fallait mettre sur pied fut Mr Lemoine.
Mr Lemoine fut élu adjoint au maire d’ars sur Moselle en 1946.

A Ars sur Moselle qui était également contremaître dans la fonderie ou nous travaillons, il était chargé de faire des fausses cartes d’identités, si bien qu’au mois d’août 1941, nous étions fin prêt, tant en France, qu’en Moselle, qu’en Allemagne et c’est ainsi que notre petit groupe * individuel permirent à des hommes et des femmes traquées par les nazi purent rejoindre les uns leur famille, et les autres les forces française libre pour reprendre le combat.
Le groupe était formé par une quinzaine de personnes tous entre 17 et 30 ans y compris ma soeur Guerrina qui se chargeait de l’ébergement et Yvonne Buzzi qui deviendra plus tard l’épouse de mon ami Roger troisième.


Moi j’avais 18 ans et Roger 20 ans, nous foncions tête baissée dans cette aventure sans trop se soucier du danger que ça représentait, mais nous avions notre sens bien fonder, tout d’abord l’humanité, le patriotisme qui nous tenaillait le corps et un ennemi qui était brutal et cou à la solde du fascisme internationale et appuyé par la droite française que l’on retrouve à vichy à la tête d’un état agonisant.
Puis il y avait nôtre jeunesse celle de l’esprit, du coeur, et de la fougue nous partions du principe suivant celui qui veut ignorer son passé et condamné à la revivre un peuple qui perd sa mémoire perd son identité*
*1 Il m’est arrivé en 1945 d’aider un prisonnier allemand qui voulait rejoindre sa famille dans le nord de l’Allemagne (il n’y avait pas que des nazi)
*2 Plusieurs dates à retenir pour moi personnellement 1936 et 1981 et pourtant 49 % des français perdent la mémoire, mais jouissent des biens faits de ces deux dates ont sait qu’il y a toujours des gens qui profitent du travail des autres je l’ai classe dans la catégorie des faibles, égoïste, profiteur, et lâches.

Moi je n’ai jamais voulu perdre mon identité, bien au contraire je suis un grand amoureux des hommes de*1 toutes horizons, de la nature quel que soit aussi ne croyez pas que je tend la joue quand ont me gifle l’autre, je ne suis pas Jésus Christ, quoi que je l’aurais respecté et idolâtré de son vivant contrairement à ses ambassadeurs depuis 20 siècles*2
Pour moi voir des hommes et des femmes libres et heureux était ma principale joie essayer de me comprendre vous avez devant vous un être humain qui ne pensent quelque jours auparavant ne plus jamais revoir leurs parents, leurs enfants, leurs villages et d’un seul coup après quelques émotions fortes ils se retrouvent sur le sol français avec un ciel bien sur assombri, mais libre.
*1 exemple Yves Montant qui subit une crise d’amnésie en 1983, mais par contre il retrouve toujours l’adresse des radios et télévisions pour faire ses palabres.
*2 exemple ce qu’il appelle l’école libre « obligation de faire le signe de croix à l’entrée et sortie de la classe », alors que jules ferry n’a jamais inclus dans son programme des chants patriotiques ou politiques, mais simplement la libre pensée.
J’ai vu ces gens pleurés comme une biche blessées à l’orée d’un bois, ils ne pouvaient pas exprimer leur joie la bouche paralysé par l’émotion et le corps frémirent d’une très grande jouissance j »étais pour eux leur sauveur ce n’étais pas un rêve, j »étais palpable ensuite les jours passèrent en faisant un peut de tout il fallait de l’argent pour pouvoir payer les billets de train la nourriture les vêtements civil, c’était tout simple ont les volait aux allemands sur les chantiers ou dans les usines, là ou ont travaillaient, pis il fallait également donner de l’argent à nos parents car ils n’avaient aucune ressource pour cela il y avait la contre bande avec des articles et produit les plus hétéroclites (enfin contrebande si ont peut appeler ça comme cela car c’était les douaniers de l’octroi de Nancy qui nous les fournissaient en majeur partie).

CHAPITRE 10
du 14 octobre 1940 au 20 avril 1942, plus de 200 prisonniers de guerre civil lorrains et juifs furent passé entre nos mains, puis il fallu faire attention, les autorités allemandes devenaient de plus en plus dur envers les frontaliers, la frontière devenait pus étanche, il faut vous dire aussi qu’ont leur menait la vie dur de temps en temps ont organisaient des bagages contre eux, exemple un soir d’hivers nous étions dans un bistro de boozéville (banlieue de pont à mousson vers minuit une patrouille de soldats allemands en armes firent irruption dans le bistro une bagarre terrible se déclencha aussitôt, toujours est il que je me trouvais coincé contre le mur avec une baïonnette sur le ventre et sans savoir comment, je vis le soldat s’écroulé à mes pieds comme une loque, il venait de prendre un coup de bouteille sur la tête qui était dénudé de son casque, ce fut mon salut, un autre jour je me trouvais à l’intérieur de la douane en attendant un train qui partait pour la France la gare était pleine de soldats et de police allemande ainsi que des gens en civil, quand une jeune femme parlant parfaitement bien le français m’accosta et me demanda comment il fallait faire pour passer la frontière, qu’elle était lorraine et qu’elle voulait aller rejoindre ses parents qui se trouvaient en zone libre en France et qu’elle cherchait quelqu’un pour l’accompagner et bien à ce moment précis j’ai senti que quelque chose ne marchais pas mon instinct me le prouva quelques jours plus tard quand j’ai croisé dans la rue à Metz cette personne habillé en S.S. en compagnie d’autre S.S. elle avait tenté de ma prendre au piège, je sentais tout les jours l’étau se resserrait autour de moi, et puis, il ne faut pas oublier que mon frère Guido et moi étions encore Italiens que malgré nos fausses cartes d’identité les autorités Italienne de Nancy nos recherchaient pour faire notre service militaire en Italie, alors nous n’avions pas le choix, (imaginé), fils de condamné à Mort en Italie, insoumis et résistants en France passeurs sur la frontière allemande, moi-même déjà condamné à 2 mois de prison à Metz et relâché sans preuve le seul moyen était de se sauver en zone libre pour pouvoir à notre tour rejoindre l’Angleterre ou l’Afrique par l’Espagne et s’engager à combattre contre le fascisme, un peu plus haut je vous disais que j’avais fait 2 mois de prison à Metz là aussi j’ai vécu une drôle d’aventure, c’était en septembre 1941, je passais la frontière à Novéant avec 2 prisonniers français que j’avais caché dans les cabinets du Wagon bloqué la porte et moi dans un autre cabinet fermé de l’intérieur quand j’entendis quelqu’un qui voulait ouvrir puis forcé la porte enfin je fut pris, très brutalement tiré sur le quai de la gare avec tout le train comme témoin, beaucoup me connaissait ce jour là j’ai été vendu par une jeune fille de mon village (polonaise) qui m’avait vu rentré dans le wagon heureusement elle n’avait pas vu les 2 prisonniers enfin à coup de pieds dans le cul et coups de poings derrière la tête je fut amené dans les locaux de la gestapo pour interrogatoire musclé qui dura 48 heures sans qu’ils puissent prouver mon trafic de passeurs je fut emmenée à la prison de Metz pour 2 mois pendant quelques jours j’étais avec un prisonnier de droit commun (français) un dur bien tatoué qui a été très gentil avec moi j’ai appris de lui comment on peut fumer en prison sans avoir de tabac, de pouvoir allumer des cigarettes sans briquet ni allumettes enfin j’étais à la bonne école.
Ensuite j’ai été transféré dans un bloc de sécurité et de surveillance, tout les 2 ou 3 jours ont me mettais des nouveaux compagnons il va sans dire que c’était des gars qui voulait me faire parler pour connaître la filière de la frontière.
j’ai connu également deux hommes qui étaient condamné à 20 ans, histoire toute simple ils étaient tout les 2 Mosellans incorporés dans l’armée allemande et placés comme chauffeur dans un état major allemand (fin 1940) un jour le général leurs confia une caisse qu’il devaient apporter dans l’hôtel ou était descendu le général, les chauffeurs ont eu la curiosité de regarder dedans, et miracle la caisse était pleine de bijoux volé bien sur en France alors au lieu de l’apporter à l’hôtel ils sont allé avec leurs épouses à Nancy zone française ensuite retourné à l’hôtel, le général ne pouvait pas porte plainte pour les bijoux à trouvé une autre excuse pour les faire condamné à 20 ans il est certain qu’ils ont du être libéré à la fin de la guerre, et qu’ils ont pu jouir de leur prise aussi je dois vous dire qu’ils m’avaient (en toute confiance), donné l’adresse d’une des 2 épouses pour leurs donner des nouvelles, je me suis rendu rue Jeanne d’Arc à Nancy j’ai été reçu très froidement par elle qui n’a jamais voulu avouer qui elle était et pourtant c’était bien la femme que le prisonnier m’avait décrite j’aimerai si un jour ces messieurs, dames lisaient mes mémoires et se reconnaissaient que je les saluts sincèrement et les félicite encore, je termine se chapitre car j’ai voulu expliquer pourquoi mon frère et moi aîné qu’un autre camarade
Italien (Victor Moretti) de Blénod les Ponts à Mousson nous sommes évadé en zone libre.



CHAPITRE 11
Il est 4 heures du matin le 20 avril 1942, mon frère et moi sommes en train de boire notre café au lait que ma pauvre mère nous avait préparé nous devions prendre le train à 6H20 à Pont à Mousson direction le sud, et là une autre aventure commença qui dura 1 an.
Je voudrais tout d’abord ouvrir une parenthèse en ce qui concerne mon frère et moi à savoir 2 types d’homme, 2 caractère et 2 façons de voir les choses, par exemple ce matin là en buvant notre café au lait en présence de notre mère, nous tenions des plans sur le voyage que nous allions faire, lui voulait aller directement à Sète pour prendre un bateau direction l’Afrique, moi au contraire je voulais aller à Clermont Ferrand en zone libre, chez Roussel le prisonnier que j’avais libéré 1 an auparavant, et à partir de là, étudier la question à savoir ou aller, si bien que le ton monta et mon frère qui à quand même 5 ans de plus que moi se mis en colère, me cassa le bol de lait sur la tête, ma mère n’a pas eu le temps de voir mais d’entendre, si bien qu’elle n’a jamais su ce qu’il était arrivé, la pauvre, je pensais qu’elle était déjà assez malheureuse comme ça de voir ses enfants partir dans une aventure cela comportait tous les risques il faut dire que mon frère aîné Tancrédi prisonnier de guerre en Allemagne que mon père à 66 ans était embarqué par les allemands pour travailler en Allemagne, alors vous pensez les deux plus jeunes, partir et fuir dans l’inconnu.
Enfin nous voilà parti changement de train à Nancy et expédition de nos sacs pour Clermont Ferrand ensuite ont pris le train pour Besançon zone interdite à 50 km plus loin il y avait la ligne de démarcation (frontière entre les 2 franches), arrivé là, nous sortons de la gare pour faire le reste à pied à travers les forêts du haut Doubs, pour joindre Lons le Saunier 80 km en zone libre, à peine à l’extérieur qu’il y avait déjà 2 hommes en grand manteau de cuir (gestapo), qui nous aborde et nous prient de les suivre, pour nous la consigne était de répéter que l’ont allaient à Pontarlier chercher du ravitaillement ils nous ont fait mettre tous nu et pendant 4 heures interrogés, finalement ils n’ont rien pu nous faire dire et surtout pas trouver le reçu S.N.C.F. d’expédition de nos sacs via Clermont Ferrand ce qui aurait été notre perte, alors nous avons pris la direction de Pontarlier parce que ces messieurs nous suivaient à distance, à un dizaine de km à Beurre exactement ils nous ont lâché, et nous avons pris une autre direction après avoir marché toute la nuit nous avons trouvé une petite ligne de chemin de fer que nous avons longé jusqu’à une petite gare désaffecté, nous avons dormi jusqu’à midi sur la banquette, mon frère et le copain avaient enlevé leurs chaussures ce qu’il ne faut jamais faire quand ont fait des longues marche, j’avais appris cela en prison à Metz, si bien que lorsqu’ils ont voulu les remettre ils ont souffler martyr alors que moi je ne sentais rien ou presque rien, nous avons marché jusqu’à 20 heures et sur le petit chemin ou nous étions ont c’est trouvé face à face avec un laitier qui nous interpella il avait très bien vu ce qu’ont voulaient, ils nous pria de monter sur sa charrette et nous emmena dans sa ferme nous donna à manger et nous avons pu dormir jusqu’au matin, ensuite nous sommes reparti, à 12 heures nous étions en haut d’une montagne, il y avait un beau soleil et ont pouvaient apercevoir Lons le Saunier dans la vallée, il faut dire que la frontière était en bas, il y avait également une grande plaine bien verte à traverser ce qui était là découvert et bien dangereux car je savais très bien que les patrouilles allemandes étaient là mais la liberté aussi, nous nous reposâmes une heure. Moi je contemplais cette nature que le printemps offrait à mes yeux, les sapins reluisaient avec leurs aiguilles toutes neuves plus bas les arbres fruitiers croulaient sous leurs fleurs, vous savez au mois d’avril dans les contrés fort des montagnes là ou la plaine fait jonction avec les éléments de a nature telle que le jura c’est extraordinaire on a envie de pleurer de joie, tellement c’est beau il fallait que je m’arrêtais de rêver et penser d’urgence à la réalité, primo il était hors de question de descendre tous les trois en même temps pour se faire prendre ensuite,il fallait donc qu’un de nous parte en éclaireur, bon j’étais le plus jeune et sans fausse modestie le plus gonflé j’avais très envi de quelque chose de solide de l’action pour moi l’heure était venu de prouver qu’à 19 ans à peine j’étais capable de braver les hommes et les armes et puis, ça me tenaillait les boyaux je me répétais, j’en ai envie.
Mon frère et le copain ne voulaient pas je me suis fait traité de petit con mais c’était pour la forme, car eux deux me connaissaient très bien, puis à mon age, il y a beaucoup d’inconscience je descendis donc avec toute ma prudence, chaque bruits chaque feuilles me faisait retenir ma respiration, enfin au bout d’un certain temps, j’aperçu la guérite des soldats et leur voitures avec une petite mitrailleuse sur le toit de la cabine j’ai assez longtemps attendu de voir les soldats finalement sortir de la guérite en riant aux éclats ils avaient l’air de bonne humeur, je me trouvait à une centaine de mètres, j’attendis encore pour connaître leur temps de ronde, j’ai bien fait car après un quart d’heure une autre patrouille arriva puis une troisième, nous avions donc un quart d’heure devant nous, je suis donc remonté dans la montagne rejoindre mon frère et ainsi nous avons pu passé cette ligne je dis cette ligne parce que en réalité la vrai frontière était à mouchard à quelques km de là, d’après les renseignements que le laitier nous avait donné nous nous sommes rendu dans un petit bourg de quelques maisons ont nous à interpellé et nous sommes entré dans une masure là il y avait déjà plusieurs personnes et un jeune homme de 25 ans environ qui était le passeur alors là j’ai subit le comble d’un passeur bénévole que j’étais, il a fallu que je paie 300 francs de l’époque pour passer ce qui nous à fait 900 francs c’était très lord pour nous, quand ont sait qu’à cette époque là un ouvrier qualifié gagnait environs 50 frs par jour le passeur avait du mal à parler il avait une large cicatrice à la gorge, d’après ses explications il se serait fait prendre une fois par les allemands et mis en prions, là, avec une lame de rasoir qu’il avait toujours dans sa poche il a tenté de se suicider en se coupant la gorge , les allemands l’on emmené à l’hôpital d’ou il s’est évadé, enfin dans la nuit nous sommes passé le long d’un ligne de chemin de fer et traversé la rivière (la Loire) nous étions soit disant libre, enfin libre des allemands mais pas des fascistes car la police a Pétain était plus dur que les nazis, nous en avons eu la preuve à Lons le Saunier en voulant prendre le train, devant la gare nous sommes accosté par les gendarmes qui nous avis vu arrivé ils nos ont priés de les suivre, alors après une courte bousculade mais assez brutale nous avons pu sauter dans un autocar qui démarra aussitôt, les gendarmes sont resté sur le quai le cul par terre nous avons pu prendre le train dans une autre gare direction Clermont.
Alors là, vraiment j’ai souffert de sommeil ont se relayait, deux dormaient, un restait éveillé car il fallait toujours faire attention, enfin nous sommes arrivé chez Roussel, le lendemain il y eu une grande fête en mon honneur, il y avait toute la famille et belle famille de Mr et Mme Roussel

CHAPITRE 12
Notre vie en zone libre s’organisait tant bien que mal, moi je travaillais chez Roussel qui avait une petite usine de biscuit c’était le rêve, mon frère chez un charbonnier quand à Victor Moretti, il est parti rejoindre des parents de sa femme qui étaient évacué à Pont de Dor à environ 50 km de nous.
Les jours et les semaines passaient tranquillement il ne me manquait rien et j’aidais bien mon frère qui lui ne pouvait pas manger du Charbon, nous étions toujours à la recherche d’une filière pour l’Afrique ou la grande Bretagne.
Le hasard fait bien les choses parfois, je dois dire au passage que j’avais signé une licence de foot avec le stade Clermontois, qui était professionnel en 1942, 43, j’ai donc eu l’honneur d’être professionnel une saison et un jour que je me rendait à l’entrainement, je me trouve face à face avec deux jeunes filles de mon age que je connaissais de Maidière les Pont à Mousson, leur père était instituteur Mr Levand, c’était un homme de gauche et très actif pendant la période de 1936 et du Front Populaire par eux j’ai pu avoir les renseignements pour passer en Afrique par l’Espagne, il fallait allez voir le directeur de la croix rouge à Clermont qui lui, nous envoyait chez son collègue de Lourdes qui s’appelait Mr Benit, je vous en parlerait plus tard, car l’expédition devait avoir lieu en Février 43, Entre temps il m’est arrivé un tas de choses, d’abord j’ai attrapé la Diphtérie ou j’ai failli mourir (40 jours d’hôpital à l’hôtel dieu de Clermont, d’ou j’ai fait la connaissance d’une jeune chirurgienne dentiste Michelle Nordon qui était originaire de Nancy, et que j’ai fréquenté quelques mois sans aventure.
Quand on a 19 ans ½ on ne doit rien négliger en matière de sentiments féminin de plus avec elle j’étais comme un coq en pâte et j’ai appris beaucoup de choses pour notre fuite.

Un jour sur la place de jade je rencontre la pire des ordures que la terre peut porter, un ingénieur en chef.
Je ne site pas le nom de cette ordure par respect pour ses enfants que j’ai bien connu et que je connais encore en 1986 qui ont une bonne situation à Pont à Mousson et qui ne méritaient pas d’avoir un père de ce genre.

de l’usine de Pont à Mousson, qui savait que j’étais joueur de foot à Blénod les Pont à Mousson (Meurthe et Moselle) là ou j’ai passé ma jeunesse, ce même individu qui était ami avec le colonel de La Rock, c’est à dire de l’extrême droite appelé également croix de feux ou cagoulard eux même qui ont organisé la défaite française en 1940, et qui un jour de 1937 , quand je suis allé demander du travail m’a demandé si j’avais une carte de croix de feux et bien malgré mes 14 ans je lui ai fait un bras d’honneur et cela je ne peut pas l’oublier, donc quand je l’ai rencontré à Clermont, il m’a proposé d’aller travailler à Furnel (Lot et Garonne) ou Pont à Mousson à une usine et me dit que les gens du pays sont privilégiés que je pourrai jouer au foot après avoir réfléchi avec mon frère nous nous sommes dis que Funnel nous rapprocherait de l’Espagne, et nous sommes parti qu’elle déception en arrivant là bas, le travail c’était le bagne ont crevait de faim si bien que 15 jours après nous sommes remonté à Clermont, je ne l’ai jamais revu.
Le jour .J. approchait et les préparatifs étaient terminé à savoir, une bonne parie de chaussure au noir, quelques kg de biscuits sec, de la confiture et du tabac, nous partîmes tous les trois le 21.02.1943, nous sommes arrivé à Lourdes le 22 pour apprendre que Mr Bénit venait de se faire arrêter avec plusieurs évadés, comme nous par la milice de Pétain, nous avons eu de la chance car un jour plut tôt nous étions avec.
Enfin nous étions à Lourdes et il ne fallait pas pour autant abandonner, nous avons pris une chambre à l’hôtel nous nous sommes bien reposé, le lendemain matin nous avons emprunté des couvertures à l’hôtel, pour faire des bandes molletières, car nous étions au mois de février, il fallait passer les Pyrénées à pied le 23 ont prenaient la route d’Argelès direction Pampelune en Espagne via le cirque de Gavarni il faisait très froid, beaucoup de neige et le 24 à 16 heures nous étions en vu du cirque, quand nous fument arrêté par une patrouille de Milice française, je suis né le 24.02.1923 j’ai donc fait mes 20 ans dans les Pyrénées entre les mains des fascistes pas pour longtemps car à Pau ou ont nous avaient emmenés 24 heures après nous nous sommes évadé et revenu à Clermont Ferrand, là j’ai fait connaissance avec des copains qui étaient parisien, et qui étaient employé aux services de ravitaillement dans toute la zone libre, ils avaient donc des ordres de missions qui leurs permettaient de convoyer des bestiaux u jour ils mon fait un faux ordre pour convoyer un train de boeuf à Marseille, car je voulais voir ce qui se passait dans cette ville, je n’ai pas eu de chance car le jour de mon arrivé, les partisans et résistants Marseillais ont fait sauter un tramway plein d’officiers allemands qui faisaient parti de la commission d’armistice de toute façon depuis peu les allemands occupaient toute la France et il y avait eu le sabordement de la marine de Toulon par les marines français pour éviter qu’elle tombe entre les mains de l’ennemi, il m’a donc fallu quitter Marseille le plus tôt possible je pris de train en direction de Lyon ou j’avais des amis à Vaux en Vélin exactement, même coup qu’à Marseille et refuite d’urgence mais cette fois vers Clermont Ferrand rejoindre mon frère mais Hélas avant d’arriver j’ai été contrôlé par la police à quelque km de Vichy, ils se sont aperçus que mon ordre de mission était faux, pensez donc, Vichy était la capitale française de l’époque là ou tout les collaborateurs et le gouvernement de Pétain, Laval et Cie, ils m’ont enfermé dans un compartiment du wagon dans se soucier s’il y avait une fenêtre dès que le train c’est arrêté j’ai sauté à contre voix et pris la fuite entre les wagons de la gare, j’ai fait de l’auto stop et sitôt arrivé à Clermont sans mal je pense que la police de Vichy l’a eu dans le cul comme je l’entendais, plusieurs fois j’ai eu l’occasion de baiser la police pendant la guerre aussi bien par plaisir, que ma Haine, je tiens à préciser quand même qu’à cette époque là, ces messieurs n’avaient rien à voir avec ceux de l’après guerre.
Plus haut je vous expliquais comment j’ai été arrêté et interné par la gestapo à la prison de Metz. Mais je voudrais que l’on sache comment à ma sortie, j’ai réussi à revenir en France cette anecdote mérite d’être citée car je pense qu’elle est unique au monde et qui aurait sa place dans les meilleurs films d’aventures.

A ma sortie de prison donc je me trouve dans la rue sans bagage, sans argent, en pays ennemi, je voulais revoir mes parents mais il fallait repasser la frontière la même ou 2 mois auparavant j’avais été fait prisonnier et tabassé, je décidais donc de voler une bicyclette de prendre la rive gauche de la Moselle par Montigny que je connaissait bien et pouvoir m’approcher de la douane à environ 15 km, quand je vis devant moi, un officier de police qui marchait à grand pas dans la même direction que moi je reconnus rapidement le lascar qui m’avait arrêté et interrogé de la manière que j’ai expliqué, à ce moment là ça à fait tilt dans ma tête et j’ai compris que je pouvais de nouveau négocier mon vice et mon culot, je m’arrête lui dire bonjours en français il me répond gentiment mais je voyais très bien qu’il ne me reconnaissait pas (vous pensez bien), alors je lui rafraîchi la mémoire, et lui demande ou il allait et bien, il avait tout simplement manqué son train, qu’il était en retard, et qu’il allait rejoindre son poste à pied, comme c’était une armoire à glace, 1,90 m pour 90 kg environ je lui propose de prendre mon vélo et de m’asseoir sur le cadre, que je voulais aller boire mon frère qui travaillait à proximité de la douane, il me remercia infiniment et s’exécuta, nous avons parlé de ma détention en jurant de mon innocence d’ou je me trouvais en liberté, je lui ou fait part également de mon désir, de revoir ma mère avec un petit sanglot, et bien croyez moi il a avalé la pilule il m’a conduit jusqu’à son poste m’a fait passer la barrière et prié de revenir, le lendemain matin avant huit heures ce qui fut fait mais sans oublier de lui apporter une bouteille de Mirabelle qui était introuvable à cette époque là, ainsi à partir de ce jour et par le train quand il était de service je passait la frontière avec ou sans prisonniers sans même qu’il me demande mes papiers et cela pour tous mes copains dans le compartiment car il croyait que nous travaillons comme beaucoup de frontalier dans les entreprises de Moselle.
En cette période je portais un béret basque qui était interdit par les allemands dans le département et lui, le savait alors chaque fois il me saluait en me le retirant et en riant, plus une petite tape sur l’épaule, ça en était même venu gênant pour moi vis à vis des autres copains car se flic était une terreur il était surnommé le grand rouquin de Novéant, heureusement que j’étais très connu, j’ai appris à mon retour de Clermont Ferrand qu’il était disparu d’un mort violente mais il n’empêche que un peu grâce à lui bon nombre de prisonniers et de toute race ont pu rejoindre leurs familles et aussi la résistance.

CHAPITRE 13
Me voilà donc de retour à Clermont mais cette fois dans une autre situation , les allemands occupaient la zone libre les contrôles étaient plus fréquents, l’étau se resserrait de plus en plus autour, moi et mon frère il fallait prendre des dispositions un peu plus ferme, j’avas entendu dire que les gens qui s’engagerait dans la légion étrangère pouvaient rejoindre l’Afrique et là bas ma fois c’était à nous de jouer, mon frère n’était pas très chaud de cette combine mais m’a suivi, quand même et quand nous sommes arrivé dans la gendarmerie nous nous sommes trouvé dans un bureau devant un adjudant qui avait plutôt une tête à claque que tout le reste il nous à catégoriquement refusé et nous à foutu à la porte sous prétexte que nous avions un nom italien, alors que fallait il comprendre de la part de cette adjudant. Toujours est il que notre situation devenait très litigieuse, à ce moment là je pensais au bol de café au lait que mon frère m’avait cassé sur la tête.
Mon frère était un impulsif, la moindre contrariété la moindre vexation il voyait rouge, tenez un jour que nous étions au restaurant (chez Michel), je devais lui apporter une boite de gâteau, que j’avais oublié et bien il m’a cassé l’assiette de soupe sur la tête devant tout le monde, qui n’avaient rien compris, j’avais les nouilles qui pendaient sur la figure et l’oreille qui saignait, il n’aime plus non plus le mot con, un copain la appris à ses dépends, sans explication moi j’aimai mon frère et je n’ai jamais riposté j’avais une trop grande philosophie envers lui.

Parce que je n’avais pas voulu l’écouter le matin de notre départ de la maison familiale, nous décidâmes de rentrer à Pont à Mousson de nouveau.
Et là une autre aventure commença nous rentions dans la gueule du loup, mais cette fois le loup nous l’avons pris par la queue et le retour fut moins dramatique que l’aller.
J’ai décidé que nous passerions par Paris, car j’ai une soeur et mon beau frère un gardien de la paix donc allons voir nous avons pris le train de Clermont Ferrand à St Pourcain sur Allier de la direction sur Moulin à pied bien sur, la ligne de démarcation était dans Moulin à environ trente km à faire, Moulin étant dans la zone Nord une marche très pénible à travers champs évitant les villages et les routes.
A un moment donné, nous avions traversé une petite forêt et en arrivant à son orée il y avait une plaine en pente, avant d’arriver près d’une ferme à deux cent mètres environ il y avait une haie assez haute et on pouvait apercevoir quelque chose qui remuait je décidais alors d’aller voir en éclaireur, je commençais à en avoir l’habitude il m’a fallut près d’une demi heure pour arriver à la haie, pour m’apercevoir que c’était une vache qui broutait paisiblement.

Nous arrivons finalement à l’entrée de la ville, il fallait marcher en commando c’est à dire un de chaque coté de la rue qui se dessinait en S permettant chaque fois qu’une patrouille arrivait de la voir et de pouvoir se cacher dans un couloir de maison finalement nous sommes arrivé à la gare et très directement nous avons pris le train pour paris, sans billet bien sur aucun incident pendant le voyage chez ma soeur nous avons été reçu très chaleureusement et surtout je faisais un peu connaissance avec ma nièce Jeannine que je n’avais pas vu depuis très longtemps et que j’aimai beaucoup, elle était né à Blénod dans la maison familiale et elle était très attaché à la famille GUISTINATI et au pays.

CHAPITRE 14
Notre arrivé à Pont à mousson fut assez triste ma mère recommença à trembler de peur il n’y avait pas de travail, donc pas d’argent la nourriture était nulle, mes copains n’étaient plus là, Roger Troisième celui qui était mon frère tant nous étions uni dans nos passages de frontière et compagnon pour le meilleur et pour le pire avait fuit lui aussi, à Bordeaux et comme il était hautement qualifié au foot? Il est passé professionnel et fait carrière dans le foot, les autres dispersé à droite et à gauche, soit embarqué de force en Allemagne soit en prison soit dans le maquis, quand à moi je me suis trouvé un peu orphelin dans ce pays ou j’avais grandi c’est incroyable en temps de guerre, de voir le changement qu’il y a quand on quitte un endroit pendant un an, le coin était devenu très dangereux il fallait faire très attention, mon frère choisi d’aller travailler aux fonderie croyant être à l’abris, moi j’ai préféré aller à Nancy la grande ville plus facile pour se cacher pus facile pour se débrouiller aussi là bas j’avais quelques connaissances je trouvais un travail dans un entrepôt allemand qui fournissaient en nourriture les troupes allemandes locale, ce qui m’a permis de ravitailler ma famille et de faire du marché noir pour avoir un peu d’argent, je continuais à chercher pour renter dans la résistance un jour j’ai pris R.D.V. avec un curé que l’on m’avait indiqué, soit disant qu’il était en relation avec les résistants du Vercors ce fut un fiasco, les attentas dans la région se multipliaient les rafles étaient quotidienne et les otages étaient pris parmi les gens qui se trouvaient en observation (poste police ou prison).
Le couvre feux était à 23 heures et une nuit mes camarades et moi rentrions d’une soirée clandestine en passant par la gare de Pont à Mousson, nous fument arrêté par deux policiers français en haut du pont de chemin de fer, et bien nous n’avions pas le choix, ou les suivre aux postes ou les passer à la casserole nous avons choisi la 2ème solution ayant compris notre décision les 2 policiers se sont mis à courir pour nous échapper ont en à seulement jamais entendu parler.

Un matin d’avril 1943, la Gestapo arrêta mon frère à son travail dans l’usine de Pont à Mousson ses supérieurs à l’époque n’ont même pas daigné dérouté la gestapo qui leur demandaient ou il se trouvait, il fut emprisonné à Nancy dans la prison Charles III, quand le soir je suis rentré à la maison j’ai trouvé ma mère et ma soeur en larmes, et j’ai du fuir immédiatement je me suis caché à Nancy chez un ami.
J’ai commencé à organiser une évasion pour mon frère pour cela il fallait un tas de renseignements, d’abord une équipe de gros bras difficile à trouver, ensuite pouvoir rendre visite à mon frère à l’intérieur de la prison pour Charles la date et l’heure de son transfert en Allemagne, j’envisageais faire une attaque en cours de route, je me suis rappelé que lorsque je jouais au foot à Blénod, il y avait un chroniqueur sportif du journal l’est républicain qui avait beaucoup de sympathie pour moi je suis allé le voir et j’ai bien fait, car il connaissait un soldat allemand qui était employé à la prison Charles III il fallait tout simplement lui apporter de l’alcool à 90° et je pouvais être introduit dans la cellule ou se trouvait Guido.
J’ai su plus tard pour de l’alcool à 90° le soldat allemand était tout simplement d’origine polonaise et aimai boire de l’alcool grâce à ce type j’ai pu aller voir mon frère, vous vous rendez compte moi que les allemands recherchaient également je me permettais de rendre des visites en prison (qu’elle insouciance).

Il y avait avec lui un autre prisonnier d’origine Italienne il était de Pierrepont près de Longwy et Mr et Melle, enfin tout a foiré le transfert à eu lieu en secret et je n’ai jamais eu de nouvelles jusqu’au 12 décembre 1945 à son retour en france.
Lui aussi à souffert, il fut embarqué en Allemagne puis dans une forteresse en Sicile car il avait refusé de faire du service militaire Italien ensuite libéré par les américains en 1944 et engagé dans leur armée, il a fait la campagne d’Italie la bataille de Cassino (très connu) et libéré de l’armée car les américains sont des malins une fois la guerre terminé même pas de merci ainsi ce termina la période de guerre de mon frère il se maria eu 9 enfants plus instruits les uns que les autres et mourut en 1983 d’un cancer, paix à son âme,
Quand à moi de fus arrêté dans une rafles à Nancy fin avril 1943, et envoyé en Allemagne, une autre grande aventure commença et durera 28 mois (jusqu’à juin 1945).



Les Garibaldiens

Dimanche 7 Mai 2006
PG


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