jeu du 27 février 2006 : décrire sans dévoiler aux autres participants l'image dont il s'agit.


D’après une oevure de GAUGUIN : Femme portant un fruit – 1889
JEU DU 27 février 2006

Une femme est au centre du tableau, la peau cuivrée, elle me regarde et me présente un fruit exotique assez gros, jaune et vert que je ne connais pas. Une chevelure noire , abondante inonde ses épaules nues, une fleur de tiaré est piquée à son oreille, un pagne orangé ceinture sa taille, l’offrande est là; Est-ce que je vais l’accepter ?
En retrait deux autres jeunes femmes sont assises dans l’herbe devant une modeste case au toit rouge ;
Une femme plus jeune est debout plus en arrière tenant un petit enfant nu dans ses bras, on devine une végétation luxuriante odorante et colorée.




Christiane B.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:11

CHRISTIANE B.

15/03/2006

Mots à insérer :

PARFUM : parasite, papillon, arôme, artiste, regard, rébus, fine, facile, fenouil, ultime, Uranus, mariage, momie)
JOKERS : paradis, rose, vierge.





Il y a, à quelques huit heures d’avion une île merveilleuse, petit bijou planté dans l’Atlantique, appelée « île d’ émeraude » mais également «le papillon » compte tenu de sa forme ressemblant à celle d’un papillon aux ailes déployées.
Vous avez deviné, nous sommes en Guadeloupe.
J’ai eu la chance d’y séjourner une quinzaine de jours dans le cadre d’échange de chorales et j’en garde un souvenir merveilleux.
Nous étions logés chacun dans une famille d’accueil chez nos «doudous » . Dépaysement complet car les Antillais sont gais, flegmatiques et d’une hospitalité charmante.
Après une information sur les parasites que nous pourrions rencontrer, comme la dengue, moustique ( très à la mode en ce moment ) qui donne une forte fièvre, nous partons pour la journée complète dans le parc de Valombreuse situé sur les hauteurs de Petit-Bourg, notre port d’attache, région de Basse-Terre avec le volcan de la Soufrière comme point culminant.
Au premier regard un mûr de verdure, palmiers royaux majestueux, arbre du voyageur, flamboyants écarlates entremêlés de lianes fleuries : la griffe du diable, orchidées agrippées au tronc de l’acajou blanc, la rose de porcelaine ou le colibri au plumage éclatant, pas plus gros qu’un bourdon, vient y puiser le nectar.
Ces arômes indéfinissables, ces chants d’oiseaux, ce bourdonnement incessant, tout cela nous submergent et je regrette un instant de ne pas être artiste pour fixer sur la toile ce mariage de couleur.
Nous nous arrachons à ce paradis puis retour dans nos familles devant un colombo de porc, de poulet ou de cabri, de fines tranches d’aubergines ou de christophines accompagnent avec un riz blanc parfumé ce plat typique ( ici le fenouil n’est pas de mise ) . Quel régal !! Demain peut-être un ouassou ou « z’habitant » cette écrevisse géante qui fait de ce crustacé un mets de renom. Nos « doudous » sont excellentes cuisinières, c’est leur fierté et je les envie.
Des nuages ourlés de rose prennent possession de la montagne, la Soufrière nous envoie quelques émanations de soufre et l’ascension prévue le lendemain, ne sera pas facile dans ce paysage chaotique. Si le temps est clair, nous distinguerons la Martinique.
Encore de belles images pour cette ultime sortie avant de retrouver le froid et la neige de notre mois de février.

CHRISTIANE pour le 27 février 2006

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:09

CHRISTIANE B.

07/03/2006


MEMOIRE: mirage, mirliton, économie, éveil, miroir, maman, obscur, océan, idée, incommensurable, réveil, rivage, éternité, étoile




Septembre est là, j’ouvre les volets, le soleil est là.
La journée s’annonce magnifique mais quelque chose d’impalpable, d’indéfinissable me laisse pressentir que l’été est fini.
Une idée me traverse l’esprit, une envie de partir, d’aller humer la foret
Nous sommes samedi, l‘école a repris mais tant pis pour le ménage, les courses, les devoirs, vite un sac à dos, un parasol, un pique-nique, deux serviettes et en route.
Une heure après,la piste au cœur de la foret nous accueille, l’endroit a retrouvé son calme, les aoûtiens ont déserté le lieu, laissant quelques traces pas très agréables à regarder.
Nous enjambons la barrière qui délimite le passage réservé aux pécheurs, et partons d’un bon pied; la piste est longue avant de trouver la percée qui mène à l’océan.
Une petite brise se lève et les odeurs de sève, de bois, d’herbes séchées nous inondent.
Petite halte sous les arbousiers, histoire de souffler un peu avant la montée.
Pas un brin d’air, les pieds nus se plantent ardemment dans le sable brûlant, envahi de chardons bleus,d’immortelles, d’herbes fines. Et puis soudain cette masse énorme, immense de bleu, de vert, bordée d’écume blanche.
Comme à chaque fois, le souffle coupé,les yeux clos, nous nous laissons envahir, imprégner de roulement, d’odeur, de couleur, de vent et en riant comme deux gamines nous dévalons la dune.
Le sable gicle autour de nous, les sacs volent. Qui sera la première les pieds dans l’eau?
Un bateau traîne ses filets, quelques pécheurs au bord du rivage surveillent leurs lignes et pour nous le ciel, la mer,le soleil, une impression d’éternité.
Quelques mûres picorées sur le chemin du retour nous sortirons ce
Ce goût de sel sur le bord des lèvres. Dix ans déjà que je n’ai pas refait ce trajet, je n’ose imaginer le changement, le plus important pour moi est que je garde en mémoire ces images magnifiques.


Christiane pour le











Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2006 à 14:41

JOURNAL : joueur, jeunesse, onde, oubli, utopie, union, raison, rêve, nécessaire, néant, attente, altier, lumière, ludique.

JOKERS : Noël, eau, jour.






JOURNAL

Je pars…
Le projet mûrissait depuis quelques mois, les contacts, la lecture de documents, de témoignages, de cartes. Enfin j’avais tout passé en revue, pesé, analysé, il ne manquait que le déclic qui fait que plus rien ne peut vous arrêter, il faut partir.
La clé tourne dans la serrure et disparaît au fond du sac. Pour combien de jours?
L’angoisse, la peur tiraillent un peu du coté de l’estomac mais quelques pas, un dernier regard attendrissant sur ma maison et dans la lumière du petit matin, le sac bien calé sur les épaules, je m’en vais.
Mille kilomètres m’attendent : est-ce bien raisonnable ?
Peut m’importe . Certes ma jeunesse est restée aux vestiaires alors dites-moi, vous qui me croisez qu’est-ce qui me pousse au-delà de ce rêve de jouer ainsi avec ma vie.
La réponse est en chemin : accepter de lâcher prise, se laisser inonder de lumière, s’imprégner de silence, d’odeur, de chants d’oiseaux, vider son sac du départ, le remplir en cours du chemin de toutes ses sensations et le déposer tout là-bas au pied de Saint Jacques .
ULTREIA!!!

Christiane B.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/03/2006 à 14:36

CHRISTIANE B.

01/03/2006

Mots à insérer

PHOTOS : printemps, patrie, hasard, hippopotame, ordinaire, origine, texte, tapis, obscur, objet, soudain, sculpture.
JOKERS : gris, eau, aimer


C'est un matin ordinaire, tout est calme, la ville de réveille doucement et l'on comprend aux piallements des oiseaux dans les arbres dénudés de la grand place toute proche que le printemps n'est pas loin.
La radio régionale égrène les petites informations locales : manifestation de paysans devant la préfecture, un tapis de paille recouvre déjà la chaussée, une soirée poule au pot prévue ce week-end, les réservations vont bon train. Et puis la météo : après la grisaille du matin, du soleil et des températures en hausse.

- je vous souhaite une bonne journée

- merci Monsieur le présentateur!

Je vaque à mes occupations quotidiennes.
Le soleil qui pénètre dans la maison m'invite à chasser un peu la poussière, un petit air de propre, ça fait du bien au moral. Toujours dans la cuisine, avec la radio qui ronronne, je m'attaque à la préparation du repas, moment important qui me titille les papilles.
Soudain, changement de rythme, l'émission vient de s'interrompre : bulletin spécial.

Alors, je tends l'oreille, monte le son, le présentateur bredouille, tout ému et annonce que la statue de la place, "la Force", a été déboulonnée de son socle. Branle-bas de combat, Monsieur le Préfet, Monsieur le Maire, enfin tous les notables, costumes gris et voitures officielles, convergent vers le rond-point pour constater la catastrophe. Les interrogations vont bon train, les suspicions aussi, quelle pagaille!
Sur le support en béton, en remplacement de l'homme et du taureau s'affrontant, trône un magnifique mammifère à corps massif : un hippopotame. et de s'extasier, de s'émouvoir, les appareils photos cliquent de tous côtés. Quel bel article dans la presse. . .
Au milieu de ce brouhaha je sursaute et me dresse dans mon lit : j'ouvre les yeux dans l'obscurité de ma chambre et réalise que je sors d'un mauvais rêve, d'un drôle de rêve!
Le doute est encore là mais j'irai vérifier tout de même cet après-midi.

- au fait, connaissez-vous la particularité de la copie de cette oeuvre réalisée par Raoul Lamourdedieu en 1937?

La patte arrière du taureau est une patte d'éléphant : à voir . . .


Christiane B. pour le 27/02/06





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 01/03/2006 à 00:38

CHRISTIANE B.

08/02/2006

L'ours de notre enfance : travail commun. Débuter un texte et au top, passer cette ébauche au voisin qui poursuit le travail (enfin, le jeu, hi hi!!)



L'autre matin, je monte au grenier, histoire de faire quelques rangements dans la vieille armoire un peu branlante. Il manque déjà une porte alors la poussière s'est installée.
Il y a plein de vieilleries, laissées là car elles n'avaient plus leur place dans la vie de tous les jours ou bien simplement oubliées: des habits, de vieilles chaussures, une lampe de chevet, un cadre avec une image de bateau près de la côte. Je tire dessus. Effondrement du tas d'objets et apparaît alors, comme une renaissance, une peluche, un peu défraîchie, un peu décatie, l'ourson qui a été le jouet de mon enfance. Il sort d'une très longue nuit et comme moi quand j'ai mal dormi, il a donc la mine sérieusement défraîchie. Mais qu'à cela ne tienne, on va lui refaire une vraie petite santé, je suis si heureuse de le retrouver. Je commence par un petit bain moussant, ni trop chaud, ni trop froid, pour ne pas le saisir et ne pas abîmer plus la texture de sa peau. Il a perdu aussi ses yeux. Cette restauration est relativement facile, mais il faudrait que je trouve ces vieux boutons noirs munis d'un petit anneau pour les coudre. Jeannette va être surprise du moins je l'espère, quand elle retrouvera, installé sur la couette, bien au milieu de son lit, son doudou… Il a retrouvé belle allure et trône fièrement, auréolé de mille souvenirs.
Le samedi suivant, aussi impatiente qu'une petite fille le soir de Noël, j'attendais ma fille. Elle me trouvait énervée et ne comprenait pas… Il me semblait à moi que forcément, dans mes pupilles, il devait rester quelque trace de la surprise à venir. N'y voyait-elle pas le reflet de son enfance. De son ours même ?
- Tu viens voir ta chambre ?
- Maman, ça fait 10 ans que je suis mariée au cas où tu oublierais !
- Je sais, mais viens…
Ma fille est un amour. Elle ne discute jamais. Elle me suit, j'ouvre la porte, elle ne voit rien…
Mais Marie, ma petite fille, elle, se jette sur le lit.
- Oh, Mamy, Mamy, j'peux le prendre ?
- Euh…
- Mais c'est MON ours !
- Ben… oui !
- Mamy, s'te plait… c'est moi qui l'ai vu la première !
- Hors de question : Mamy ne peut pas te donner ce qui ne lui appartient pas. Cette peluche, c'est la mienne et tu es trop petite pour que je te la prête. Tu risquerais de la déchirer.
- Désolée ma puce, mais cette peluche en avait marre d'être orpheline et de pourrir sans que personne n'ait, ne serait-ce qu'une pensée pour elle, alors j'ai eu pitié, je l'ai ressortie du placard dans lequel elle était enfermée et après lui avoir donné quelques soins, je l'ai préparée pour ma petite fille. Après tout, même si elle n'est pas encore très délicate, elle ne pourra pas lui faire subir plus d'outrages que tu lui as causés…


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 08/02/2006 à 21:17

CHRISTIANE B.

07/02/2006

à la manière d'Albert !




Je dis : ciel et je me laisse pénétrer de bleu jusqu’au plus profond de mon cœur.
Je dis : nuage et comme un bateau qui passe je suis emportée au delà de l’horizon.
Je dis : arbre et l’ombre et le soleil ruissellent autour de moi, le vent chante à mes oreilles.
Je dis : cheminée et comme les flammes qui virevoltent mes pensées s’envolent légères, légères. . .
Je dis : maison et comme un petit enfant vite je referme la porte du monde.


CHRISTIANE B.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/02/2006 à 10:15

CHRISTIANE B.

07/02/2006

Ecrire à partir de l’incipit suivant :

Ecrire pour moi, c’est . . .

(incipit : premiers mots d’un livre)



Ecrire pour moi, c’est au départ un étau, une main qui serre au niveau de l’estomac, c’est avoir ce complexe de la page blanche, la tête vide, aucune idée, aucune image qui se bousculent.
Et puis, écrire c’est aussi voir les autres penchées sur leur feuille et le crayon qui court à n’en plus finir, et plus ça court, plus je bloque, plus je coince au point de fermer mon cahier, de poser avec violence mon crayon avec l’envie de tout envoyer bouler.
Pourquoi moi ? Je m’interroge et plus je m’interroge, plus je culpabilise.
Bon, dans un sens, je suis tout de même contente d’avoir accepté cette démarche d’atelier d’écriture. Je me prouve ainsi que je vais être capable de faire tomber cette carapace qui m’a, certes, tenue debout, mais maintenant m’empêche d’avancer, de me libérer.
Combien de mois faudra-t-il pour que la chrysalide sorte de son cocon et émerveille, muée en papillon, toute l’assemblée. . .


Christiane B.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/02/2006 à 00:28