CHANTAL

27/03/2007

Pascale,
Je t'envoie un petit mot à l'attention de toute la petite bande de l'atelier: je ne suis pas une spécialiste des au revoirs et j'ai l'impression d'être partie comme une voleuse...





MERCI, MERCI....
Tel pourrait être l'acrostiche de ce jour ou en tout cas celui qu'en pensée je partage encore avec vous. A moins que ce ne soit PARTAGE ou BONHEUR...Car tous ces mots étaient bien chaque fois au rendez vous du Lundi, même s'ils n'étaient pas les invités du jour. Oui c'est un grand merci que je vous dis et je vous quitte momentanément avec toutes les images de légèreté, de sensibilité, d'émotion et de force que vous m'avez laissé dans la tête et dans le coeur...
Et puisque c'est l'heure de l'émotion, je me lâche et je vous fais à tous un gros bisou
Chantal


Ne t’inquiète pas parce que tout le monde a bien compris ce désir que tu avais sans doute de ne pas t’épancher pour ne pas nous peiner nous ou montrer ta peine à toi et donc tu sais combien nous t’aimons et que nous n’avons pas besoin forcément que tu sois là le lundi pour continuer à t’apprécier : c’est juste que nous faisions d’une pierre deux coups partageant ainsi une passion. Mais je ne vois pas comment tu aurais pu continuer à prendre du plaisir avec les contraintes qui étaient les tiennes ! Dommage qu’à ton boulot là où justement on s’attache (et donc toi aussi) à aider les gens en peine, on ne soit pas capable de comprendre l’importance que cela pouvait avoir pour toi, à cette période de ta vie. Après les épreuves traversées. Mais je ne doute pas non plus que tu trouves un autre moyen d’exprimer ta sensibilité : nous te regretterons à l’atelier en tant qu’auteure mais ne te perdons pas en tant qu’amie : cela aussi ça compte pas vrai ?

Bisous

Pascale...





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/03/2007 à 08:06

CHANTAL

14/03/2007

Mots à insérer

TEMPÊTE, Tentation, tête, évocation, élément, moral, moquer, papier, paradis, envie, emprise, tyran, tordu, échelle, échec.
Jokers : soir, gris, deux




Les tours et les détours de mon imagination m’étonneront toujours … !
Pourquoi à l’évocation du mot « tempête », il me prend l’envie de vous conter les aventures d’un guerrier tout droit sorti d’un château fort, beau et solide comme sa bâtisse et que je baptiserais le chevalier « Tempête » ?
Chevalier Tempête car j’ai la tentation de le vouloir rebelle, fougueux, balayant toutes les conventions, se moquant, tel un Fanfan la Tulipe, des grands et des puissants, faisant des pieds de nez à son tyran pour délivrer un peuple asservi et sous l’emprise d’un roi dit « fainéant ». Un chevalier Tempête généreux, capable de transformer sous les pas de son cheval, l’enfer féodal des petites gens en « presque paradis ». Sa guerre ne l’enverrait pas sur les champs de bataille ou des terres lointaines, mais près du quotidien de son peuple affamé et mal logé.
Au fur et à mesure que j’essaie de coucher sur papier l’image que je me fais de ce guerrier, me vient soudain en tête un chevalier Tempête du moment baptisé « Augustin » par ses parents ! Don Quichotte au grand cœur et à l’humeur tantôt rieuse, tantôt sérieuse, il nous projette sous les yeux, les éléments d’échec de notre société puissante et bien pensante qui, dans son échelle des valeurs n’a plus de place pour ceux que la vie a un tant soit peu malmené ou tordu…
Chevalier des temps modernes, est- ce toi que l’on suivra, ou suivra-t-on les rois ?

CHANTAL pour le 5 mars 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/03/2007 à 11:40

CHANTAL

21/02/2007


HASARD
Mots à insérer : Hibou, humeur, amitié, asperge, souris, soupir, anse, argent, rasade, rumeur, domaine, docile.
Jokers : cinq, bleu, vert, long.




BERTHE ET LOULOU

Ce n’est pas le hasard qui avait amené Loulou le hibou, hirsute et taciturne, à nicher dans cette grande maison landaise à colombages. Après avoir longtemps prospecté, son choix s’était enfin arrêté là, à l’encoignure de la grande poutre maîtresse de l’estantade. De là, stratégiquement et selon son humeur, il allait pouvoir observer tout à loisir, tout ce qui bougeait dans l’airial et traquer, sans même se déplacer le petit monde des mulots et autres rongeurs qui faisaient son régal.
C’est ainsi que depuis quelques jours il observait avec appétit, mais aussi avec quelque amusement, une portée de souriceaux qui prospérait à vue d’œil au fond d’un vieux panier où la famille avait élu domicile. – Ah, se disait-il, voyant la mère s’agiter dans un va et vient incessant le long de l’anse, si la pauvrette savait, elle ne se donnerait pas tant de mal pour me les offrir bien grassouillets….
Mais Dame Nature, après tout, en a voulu ainsi et c’est tant pis pour les petites souris…
Loulou observait donc sa pitance à venir avec tant d’attention qu’il fut bientôt fort intrigué par une anomalie dans le groupe : une petite souricette, d’un beau gris argent, se tenait régulièrement à l’écart et dès qu’elle tentait de se rapprocher, ses consoeurs la repoussaient, voire même la bousculaient.
Loulou crût même à certains moments entendre leurs petits ricanements aigus… Il faut dire qu’à y regarder de plus près, elle avait vraiment une drôle d’allure cette petite, avec ses pattes démesurément longues et comme chaussées de grandes bottes blanc nacré. Certes elle n’était pas conforme au standard communément admis chez les souris, mais de là à être en permanence la risée de toute la portée…
Loulou en eut même la larme à l’œil, lorsque bousculée, maltraitée par ses sœurs, il entendit que celles-ci l’insultaient, la traitant au passage de « grande asperge » de « Berthe aux grands pieds » et tutti quanti. Et plus les jours passaient pire c’était. La petite soupirait, sanglotant mais d’un tempérament docile, jamais ne se rebiffait.
Loulou subitement se sentit très proche de pauvre souricette et de ce que lui-même avait vécu. Il fallait absolument qu’il lui vienne en aide, il savait trop ce que c’était que de se faire ridiculiser, lui qui n’avait qu’un œil et était si mal emplumé que la rumeur disait que sa mère avait dû croiser un oiseau mal fagoté… !
Profitant donc d’une sortie aux champs de toute la famille souris, exception faite bien sûr de la petite Berthe, Loulou s’approcha timidement sans bruit du panier pour ne pas l’effaroucher. Et pour l’occasion il avait même délicatement lissé, autant qu’il le pouvait, son plumage joliment moucheté.
Quand Berthe aperçut notre Loulou, elle crût sa dernière heure arrivée, mais quelle ne fut pas sa surprise de voir que ce drôle de spécimen emplumé la regardait de son œil rond à pupille dorée, comme jamais on ne l’avait regardée : un mélange d’amitié, de tendresse voire même de complicité qui fit que notre souricette se sentit toute transportée…
Sous le charme pendant de longues minutes elle le regarda de ses beaux yeux gris vert, pressentant que quelque chose d’indéfinissable les unirait à tout jamais…
C’est alors que Loulou lui proposa de quitter définitivement ce maudit panier pour prendre de la hauteur et s’élever avec lui vers ce qui serait désormais leur nouveau domaine : un joli grenier d’une grange proche de l’airial. Cinq minutes plus tard nos deux éclopés de la vie étaient devenus les amis les plus heureux de la terre.

CHANTAL pour le 12 février 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 21/02/2007 à 12:10

CHANTAL

07/02/2007

Mots à insérer

JAMAIS : jeune, jonquille, amour, astre, misère, marchand, arnaque, arpège, illusion, illustre, sincère, source
Jokers : neige, tout, trois






Jamais jeune jonquille ne fut tant courtisée
Le lilas auprès d’elle, s’y était essayé
L’camélia s’épuisait à lui faire la cour,
L’forsythia n’en dormait ni la nuit ni le jour.

Faisant fi des clins d’œil de ses doux soupirants,
Elle brûlait d’Amour pour un astr’scintillant
Que toutes ses facettes faisaient bien miroiter
Evitant soigneusement ses défauts d’éclairer.

Mais voilà que misère au tournant attendait
Notre jonquille tendre, Pierrette on l’appelait,
Un marchand de chimères, oui cet astre l’était
Qui, autour de ses bras brûlait tout c’qu’il touchait

Poudre aux yeux et arnaque, la fleurette rien ne vit
Et de ses grandes sœurs, les cris elle n’entendit.
En trois ou quatre arpèges, elle donna son cœur
Et pour quelques instants, l’illusion du bonheur.

La vigueur du Don Juan, sa corolle brûla
La fleur alors fanée, d’elle il se détourna
Pour une autre jeunette pas trop effarouchée
Que cet astre brûlant put bientôt aveugler

Illustre séducteur chacun doit s’en méfier.
Attention petites fleurs, attention au danger,
Il fera fi de vous, de votr’sincérité,
Revenez à la source, à la proximité.

Epanchez votre cœur près du p’tit camélia,
Observez la douceur du candide lilas,
Mais de grâce trop loin n’allez pas vous chercher
Celui qui étincelle et qui va vous faner.
Ses promesses d’amour rimant avec toujours
Comme neige au soleil, s’étioleront dès le jour.

Chantal pour le 5 février 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 07/02/2007 à 00:20

CHANTAL

31/01/2007

En réponse à Christiane accablée par le soleil de Vieux Boucau ou échanges Nord-Sud ou encore comment une petite calamité peut en cacher une plus grande


Ecrire une carte postale en vacances (plus les mots imposés pour le 29 janvier de la part de Chantal)
COLLINE
Mots à insérer : caillou, couleur, odeur, oser, libre, lune, lampion, laurier, iris, inouï, nature, naissance, essayer, espace,
Jokers : beau, mer, rose



Chère Nathalie,

Me voici installée à Vieux Boucau pour quelques jours, tu sais que je n’aime pas écrire aussi je serai brève pour te donner de mes nouvelles.
Par ce temps de chaleur, il est encore plus difficile de prendre un crayon, j’ai plutôt envie d’adopter le farniente total tellement la température m’épuise, je ne peux même pas aller me baigner dans la journée, le sable est brûlant etje ne trouve pas une place pour m’installe. J’attends la fin d’après-midi, les rayons du soleil sont moins forts et j’ai un peu plus d’accès à la plage.
Au bord de l’eau on sent enfin la fraîcheur, c’est agréable la température de l’eau est douce et me convient très bien. Ainsi je ne prends pas de coup de soleil, le bronzage n’est plus ma préoccupation.
J’espère que le thermomètre descendra un peu pour sortir de l’appartement et prendre le vélo.
Je vous embrasse à tous et je pense à votre arrivée.

Christiane
_____________________________________



Chère Amie,

Ton dernier courrier nous a complètement revigoré, ma petite famille et moi-même. En effet nous sommes actuellement à Berck plage et malheureusement nous ne pouvons que rêver de beau temps, de chaleur, et de soleil qui nous permettraient d’accéder à la mer en maillot : il fait un froid de canard, le ciel est bas, terne, sans couleur. Nous rêvons, puisque les lunes se suivent et cet été décidément, se ressemblent toutes : aucune ne nous amène la chaleur tellement espérée dans notre plat pays.
On ose à peine croire qu’on est bien au mois d’Août : même le laurier rose qu’on m’avait offert pour la naissance du petit dernier de la tribu (le n° 7 déjà) n’arrive pas à fleurir. C’était déjà le cas pour les iris au printemps, c’est te dire si on est en déficit de chaleur et de soleil.
Ta petite invitation tombe vraiment à pic, tu nous à mis l’eau à la bouche, et comme nous sommes libres comme l’air, c’est avec bonheur que mes sept enfants, mon mari, ses parents et moi-même prendrons la route dès demain pour te rejoindre.
Je t’avais dis que les quatre aînés ne viendraient pas et il n’était pas prévu non plus que les parents nous accompagnent mais je sais ton sens de l’hospitalité et je te fais confiance !
J’essaie donc déjà d’imaginer les grands espaces landais, les collines boisées, que dis-je, les dunes embaumées de l’odeur de la résine et du sable chaud… c’est le BONHEUR !!!
Tu me paraissais légèrement morose, mais sois tranquille nous allons mettre un peu de gaîté dans ta petite vie de recluse. Au programme sorties vélo, concerts, feux d’artifice, courses landaises, chistera et autant de curiosités que j’ai p imaginer à partir du site de Vieux Boucau que j’ai consulté, alors que mon petit monde me laissait enfin tranquille.
Je ne veux donc plus que tu te lamentes seule, sur ton caillou et saches que dès demain soir, nous arriverons à la lueur des lampions : la route est longue mais nous la ferons d’une traite pour profiter au plus vite de la générosité du soleil landais.

Ton amie fidèle

Nathalie


Chantal et Christiane (italique) pour le 29 janvier 2007 (hi hi, et ben quoi, 11 personnes à table, c'est pas la mer à boire!)








Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 31/01/2007 à 21:15

Mots à insérer :

TABAC : tentation, tourner, article, artifice, besoin, bonheur, alcool, amitié, cigale, calcul.
Jokers : bon, long, dur


TABAC : et le 1 février, interdit dans tous les lieux publics!
El senior « TOBACCO » peut aller s’rhabiller
Ni besoin ni envie avec lui d’fricoter
En « bourrique » trop longtemps il faillit m’faire tourner
Mais cett’fois c’est fini, à jamais j’l’ai radié

Dommage qu’il ait fallu pour ne plus être tentée
Un accroc dans ma vie, un bon pet de santé
Pour comprendre qu’cet idiot et ses tabacotiers
Font en sorte qu’not’bonheur parte aussi en fumée

Je n’sais plus combien d’temps, je n’ai pas fait le calcul,
Il partagea ma vie et me tint dans sa bulle
Car telle une cigale, avec lui j’ai chanté
Qu’il ne f’sait aucun mal, qu’il scellait l’amitié.

C’était un faux semblant, c’était un artifice
Qui, autant que l’alcool, dans un enfer vous glisse
Et j’vous dis que le jour où vous en réchappez
La vie est bien plus belle et le ciel plus bleuté.

La vie n’est pas trop longue, ne faut pas l’écourter
Le chemin n’est pas dur, il est just’ caillouté
Et pour le parcourir, il faut bien s’équiper
Et à cett’ »cochonnerie » surtout pas s’adonner.

Chantal pour le 22 janvier 2007.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/01/2007 à 21:05

Vous avez trouvé sous une paillasse ou un vieux matelas, une coupure de presse : racontez…
Quand, où, ce qu’elle raconte, secret…tout est permis




« La maison de Virginie Ménager, s’il vous plait, c’est bien par ici ? »
« Oui Madame, je peux même vous y accompagner si vous voulez, c’est juste au fond de la ruelle, la maison de sorcière là-bas avec la grande cheminée… »
C’est ainsi que la fillette prénommée Lucie, emboîta le pas de la visiteuse qui avait été chargée de faire l’inventaire des biens de la vieille dame de 95 ans décédée quelques semaines auparavant. Mais pas n’importe quelle vieille dame. Lucie la connaissait fort bien, comme tout le monde d’ailleurs dans le quartier. Virginie allait et venait dans une tenue à effrayer tous les enfants : plusieurs enveloppes de haillons, des tabliers noirs enfilés les uns sur les autres comme autant de peaux superposées. Maigre à faire peur, les cheveux rassemblés en une longue natte, elle faisait toujours un bruit épouvantable en déambulant avec sa brouette autour de chez elle. Elle ne quittait jamais ses sabots qui complétaient le tableau effrayant de la « sorcière »
Et qui plus est, par temps chaud notre « Virginie » pourtant de nature solitaire, se mettait à délirer bruyamment sur les Allemands et autres envahisseurs qui, pour elle, n’avaient toujours pas quitté le quartier. Alors Lucie et ses petits amis, tantôt apeurés, tantôt intrigués ou amusés, se mettaient à fantasmer sur « Cruella »… Mais aucun n’avait osé imaginer la découverte surprenante que fit Lucie en accompagnant cette visiteuse autorisée : sous le matelas, où la fillette pensait débusquer une liasse de billets et quelques souris, elle eût la surprise de trouver une petite coupure d’un journal de l’entre deux guerres : Une superbe femme aux cheveux noirs, rassemblés en chignon, occupait le devant d’une scène, de théâtre visiblement.
Lucie déplia à la hâte cette coupure pour en savoir plus et c’est là qu’elle découvrit qu’il était question d’une certaine Virginie qui avait eu droit (indiquait la légende) à une ovation appuyée de toute la profession lors de la dernière représentation de Phèdre au Théâtre Français.
Mais enfin Virginie, Virginie serait-ce possible ? Virginie la tueuse de poules, puisque c’était souvent ce à quoi elle était employée, la vieille folle dépenaillée du quartier, pouvait-elle avoir été cette comédienne sophistiquée ? La fillette n’en croyait pas ses yeux et le clerc de notaire qui l’accompagnait encore moins. Pourtant c’est vrai qu’elle avait bien ces beaux yeux clairs de la photo, c’est vrai aussi que quand elle se fâchait elle prenait ce ton théâtral qui intriguait… La nouvelle ne fut qu’une traînée de poudre qui subitement fit le tour du quartier, puis de la ville. Et qu’un hommage vibrant à la grande comédienne oubliée lui fût même rendu lors de la pose de la plaque de rue « Virginie Ménager ».
Etre et Avoir été, chacun pourra là-dessus longuement méditer.

Chantal jeu atelier du 15 janvier 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/01/2007 à 20:03

CHANTAL

16/01/2007

Mots à insérer :

AVION, Alarme, assurance, vivant, vorace, irruption, incendie, ordre, orifice, noyer, numéro, sauvetage, sirop)
Jokers : noir, nuage, peu






Au secours ! Il est déjà 22 heures et vous n’avez pas encore pris votre envol…La séance est pour demain et l’ « Avion » est resté cloué au sol ! Et oui il a donné quelques signes de fatigue cette semaine, cet avion qui devait amener jusqu’ici sa précieuse cargaison… Malgré les différentes alarmes signifiant que le voyage ne serait pas facile, vous n’en avez fait qu’à votre tête, Madame, assurée qu’au dernier moment, le tout d’un jet bien vite coulerait…
Vous imaginiez tranquillement faire quelque chose de vivant autour par exemple d’une recette de cuisine pour appétits voraces…C’eut été drôle que dans celle-ci fasse irruption un avion ! Vous en êtes encore à vous demander à quel moment vous l’auriez glissé… Peut-être sous la forme d’un biscuit dans une recette pour enfants, à moins que le commentaire ne fasse état de fruits exotiques fraîchement arrivés par avion justement ! C’était donc les premières difficultés qui s’annonçaient.
Bien entendu la pâtissière étourdie aurait enfourné sa précieuse cargaison dans un four surchauffé et se serait trouvée à la limite de la catastrophe avec un début d’incendie. Le tout manquait de lien et même en voulant y mettre bon ordre, ça paraissait compliqué.
Vous aviez également imaginé une recette du genre chausson aux pommes ou tourte aux fruits où un petit « orifice » aurait pu être posé en guise de cheminée. Bref vous étiez fort mal partie et vos papilles ne s’affolaient pas comme autour du gâteau aux noix de votre amie Marie…
Mais reprenons… suite à l’incendie du fourneau, vous auriez fait un numéro de sauvetage « in extremis » du précieux gâteau, qui légèrement brûlé et pour être présentable, aurait été saupoudré de sucre glace et accompagné d’un sirop, que dis-je, d’un coulis de fruits.
Bref une bien piètre réussite que cette cuisine de l’acrostiche qui vous fait dire que le jour où le ciel est noir ou carrément nuageux, c’est un peu délicat de faire voler les avions dans les cuisines !!!

Chantal pour le 15 janvier 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 16/01/2007 à 07:58

CHANTAL

15/01/2007

Mots à insérer :
CADEAU : Coup, charme, aventure, avancée, destin, doute, étrennes, exulter, anticiper, acte, usurper, unique.
Jokers : alors, bon, ciel




Bon alors …le ciel ? Vent d’Est ou vent du Nord ?
Il est fébrile dès le lever, son nez hume l’air avec frénésie, ses oreilles frémissent et on le sent prêt à bondir pour croquer la vague qui à tout coup va être « fantastique » voire « unique ». Avant même de partir, il n’est déjà plus avec vous, l’aventure de toutes façons a commencé dans sa tête : sa « mer » l’appelle et il anticipe sur le cadeau qu’elle va bien pouvoir lui offrir aujourd’hui.
Et oui, il exulte de façon quasi animale, votre surfeur de mari, et sans aucun doute pour quelques heures, vous allez disparaître de sa vie. Avec « l’homme poisson » vous cohabitez…à lui vous avez uni votre destinée…et déjà avec la mer vous saviez que vous alliez devoir composer. Certes elle vous a beaucoup agacé, vous l’avez même franchement détesté, jalousé cette voleuse de maris. Et puis de guerre lasse vous vous êtes dit que vous n’y pourriez rien changer et qu’avec elle il allait falloir avancer.
Alors timidement vous vous en êtes approchée, puis dans le sens du poil vous l’avez caressée et enfin un jour vous avez pu la tutoyer : un petit kayak de mer, reçu en étrennes, a joué les entremetteurs, et subitement le charme a opéré. Et vous voilà à votre tour, fendue de vagues et d’océan, pendant des heures chevauchant, l’onde tranquille ou mieux rageuse, pagaie en main, l’humeur rêveuse…
Pas question pourtant d’usurper à l’homme poisson ses qualités. C’est pas la mêm’cour de récré mais c’est l’même bonheur partagé, d’une nature toujours nouvelle… qui fait que vous aussi dès le lever vous regarderez le ciel.


Chantal pour le 8 JANVIER 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/01/2007 à 07:35


En 1918 à Paris, le téléphone est rare : imaginez la réaction de Marcel Proust (ou d’un autre) devant les merveilles (!) de la technologie contemporaine. En suivant son raisonnement (identification, usage, envie de l’utiliser, objection, jugement final) mettez vous à la place de l’auteur en voyant pour la première fois :
Un magnétophone, (ou MP3) un point argent, un congélateur, un téléphone portable, une calculette, un ordinateur, une caméra etc






Le Père Noël est... bien sympa…Enfin il ne veut plus que je me trouve de bonnes excuses pour « résister » à l’informatique. Il a donc pris les devants et m’a offert le « panier garni » terme impropre mais qui vous montre s’il en était besoin la force de mes résistances face à l’ordinateur. Au point même que j’en rêve la nuit.
Figurez-vous que récemment c’est mon grand-père, que je n’ai jamais connu, qui m’est venu en aide. Il faut dire qu’en son temps la technologie ne lui faisait pas peur…à lui.
Imprimeur, il s’était endetté pour acquérir des machines à la pointe du progrès, machines que ses confrères de toute la région lui enviaient.
Tout dans son univers démontrait à quel point il était curieux et avide de s’approprier les derniers progrès techniques.
C’est ainsi que dans mon songe il arriva tranquillement, me rassurant : Tu m’as l’air bien inquiète, petite, alors que tu sembles avoir un bien bel objet entre les mains, les couleurs en sont magnifiques, elles me rappellent un aquarium que j’ai visité récemment. Mais dis-moi à quoi te sert-il ? Je lui parle alors vaguement de recherches facilitées, de communications multiples et variées. Alors je vois ses grands yeux qui s’écarquillent et comme un enfant, il m’assaille de « comment » de « pourquoi ». J’ai beau lui expliquer que je ne connais que le « B a ba », il insiste encore puis me rassure, s’assoit tout près et commence à pianoter, à s’essayer. Je m’affole et lui dit qu’il va tout faire bloquer. « En toute choses il faut tenter » me répond-t-il. « Si cet objet est détenteur de tant de possibilités, à quoi bon s’en priver. L’important c’est de bien cibler ce que tu en attends. Tu vois, moi qui suis un passionné du mot, de son écriture, de son impression et bien je crois que je vais essayer d’y rechercher toutes les formes possibles de langages écrits, du hiéroglyphe à la calligraphie. A ton avis comment s’y prendre ? » Devant mon air dubitatif, il prend les devants, pianote et voilà mon grand-père venant de l’au-delà qui se trouve sur un site chinois ! J’en suis éberluée, il me fait la pige puis se plante (quand même…) mais repart avec un rire d’enfant qui s’amuse et n’a jamais rien trouvé d’aussi passionnant… C’est ainsi que pendant près d’une journée, de sa chaise je ne le vis pas décoller, prêt à partit à la conquête du monde entier.
« GENIAL ton truc ma petite, je n’ai pas envie de repartir pour l’éternité… »
Et si c’était un moyen de le garder à mes cotés… Je vais sans doute plus souvent l’allumer ce « bel objet »

Chantal le 8 janvier 2007.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/01/2007 à 00:30