CHRISTIANE B.

27/06/2006

Mots à insérer :
Malchance, manichéen, alchimie, amertume, rire, relent, carnation, classe, halluciner, humeur, errer, élucider, rêve, résolu.
Jokers : nature, eau, rose





Après une agréable journée autour des 20 ans du service d’animation, le week-end a été difficile, humeur maussade à l’image de celle du temps, » envie de tout, envie de rien » comme le chanter il y a quelques années un bel « Adonis » dont j’ai oublié le nom, envie aussi de tout arrêter car trop de difficultés à me réaliser. Nous sommes tout de même lundi matin 9 heures et devant l’écran peu d’idées, seulement une grande amertume et un rêve qui ne se réalise pas.
Je stoppe là mes errements et hallucinations diverses. Chance ou malchance l’été sera chaud, rose ou noir, peut-être manichéen, mais il sera et je crois, j’espère même que malgré ce relent de tristesse, de mélancolie, il me tardera de reprendre le chemin de la « classe », d’entendre vos rires et vos encouragements.
Merci pour votre écoute et à bientôt pour marcher dans la même direction.

Lundi 26 JUIN 2006

CHRISTIANE B.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 27/06/2006 à 12:50

CHRISTIANE B.

19/06/2006

Mots à insérer :

TRACES

Tourtière, touche, cache, robe, rutilant, avalanche, accord, caprice, caresse, élément, essor, silence, soutien)

JOKERS : ciel, vent, fleur.





C’est dans le silence de ma petite maison que je vais passer cette semaine à tempêter, à ruminer car pour la deuxième ou troisième année je pense, je ne vais pas participer à la traversée des Landes, mes genoux capricieux en sont la cause et je suis très en colère contre eux.
J’ai découvert cette manifestation en 1995 par un encart publicitaire et comme j’avais un petit pied-à-terre dans le secteur je me suis inscrite.
Tout d’abord j’ai été surprise, tout le monde avait l’air de se connaître et après les embrassades et le petit café de bienvenue la colonne s’agitait et démarrait dans un brouhaha et un halo de poussière.
A l’époque je ne résidais pas à temps complet dans les Landes mais devant le succès de cette opération et la convivialité qui s’en dégageait, l’année suivante je prenais une semaine de vacances pour participer pleinement.
Quelle belle façon de connaître cette région que de sillonner à pied, par petites touches, sa forêt de la Haute Lande, sa côte avec ses immenses plages, marcher sur le sable les pieds dans l’eau, se laisser caresser par le vent après la chaleur étouffante des pins mais aussi découvrir les paysages de la Chalosse vallonnée et verdoyante, les berges de l’Adour et ses Barthes. Je ne peux pas oublier son patrimoine avec ces petites chapelles romanes nichées au cœur de la forêt, découvrir les fresques qui retracent l’histoire du pays. Je pense plus spécialement à Lugaut avec la donation d’Amanieu d’Albret aux hospitaliers, scène rarissime dans la peinture médiévale, à cette fresque naïve du musicien et de la danseuse, symbole du péché de la chair sans oublier les bornes de Sauveté, les cloîtres et commanderies sur les chemins qui mènent à Compostelle mais aussi les lavoirs les moulins, les fontaines guérisseuses et ces ex-voto.
Le plaisir de découvrir, de se laisser surprendre ne doit pas faire oublier des sensations plus terre à terre, siroter un petit verre de vin à la robe rutilante accompagné d’un petit pâté de chevreuil par exemple offert lors d’une réception chez un notable, se lécher les doigts parfumés à l’armagnac après avoir goûté à la tourtière de Souprosse ou au « pastis » et à la fin de la journée ce pot de l’amitié offert par la municipalité du secteur visité.
Tous ces éléments et bien d’autres encore ont fait que cette petite manifestation a vite pris un essor difficile à contrôler, le charme est un peu rompu mais si je le pouvais je repartirais pour une semaine folle de rencontres et de rires.
Je vais vous suivre en pensée et peut-être aussi à la télé régionale avec le compte-rendu de la journée, un sourire sera ma récompense si j’aperçois quelques têtes connues, alors bonne semaine et que le feu du ciel vous épargne.

Christiane B. pour le lundi 19 Juin 2006






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/06/2006 à 20:36

CHRISTIANE B.

Mots à insérer :

Encore, économie, niais, nuit, torrent, torride, oubli, obligeance, rime, ruisselant, sortie, sécurité, écharpe, extase)
Jokers : œil (yeux), bleu, boire





Je vous ai abandonné une semaine comme certains du groupe à tour de rôle, ne pensez pas surtout que je suis immobilisée à cause d’une entorse ou autre misère sur les chemins des Calanques ou autres GR. Non rien de tout ça, j’étais en toute sécurité en pays breton, partie tester une nouvelle formule de relaxation, encore une me direz-vous ? Eh oui ça vient de sortir !
Peu connue donc peu exploitée, économique et efficace c’est la « ronron thérapie » et je vais essayer de vous en faire partager les joies et les vicissitudes. Je tiens avant tout à vous signaler qu’il faut limiter dans le temps cette pratique car le risque est majeur de se réincarner en « chat » dans une autre vie.
Choisir un joli matou, pas trop niais, le poil brillant, l’œil vert et vif (éviter les yeux bleus moins expressifs) et dans la force de l’âge, attention trop jeune ou trop vieux : prudence, soit pas assez d’expérience soit trop caractériel. Afin de mettre toutes les chances de votre côté et pour la bonne réussite de ce stage intégrez-vous dans son territoire et laissez-vous aller !
La première nuit il va vous ignorer, vous oublier, faire comme si vous n’existiez pas puis timidement et discrètement il va venir renifler l’écharpe que vous aurez négligeament laisser traîner et si tout se passe bien il va s’y mettre en rond et s’endormir en ronronnant. Au petit matin (l’animal est matinal) votre marche est entravée par les circonvolutions, les frottements sur vos jambes et les petits miaulements. Alors là, laisser tout tomber, installer vous confortablement dans un bon fauteuil ou canapé, le chat sur les genoux, fermer les yeux et laisser vous envahir par sa musique, promener votre main sur ce pelage soyeux, explorer tout ce petit corps si chaud, si souple aux griffes acérées et douces à la fois. N’abuser pas de la situation un petit quart d’heure est suffisant au début. Recommencer cette phase de détente tous les matins. Dans la journée vaquer à vos occupations sans ignorer, mais sans plus sa présence : une petite caresse au passage, un petit compliment sur sa silhouette. N’oublier pas de le nourrir correctement et penser à lui donner à boire.
Surtout pas d’extase sur ses prouesses : il peut faire des bonds du plus bel effet, prendre son élan et se pendre aux poignets des portes s’il a envie de vous rejoindre pendant la nuit et vous réveiller en vous léchant de sa petite langue râpeuse. Vous rouspétez un peu pour la forme mais vous laissez faire.
Au bout de peu de jours l’entente sera parfaite, chacun sur sa réserve mais attentif à l’autre tout de même. Profitez-en pleinement et renouvelez ces petites séances de câlins plusieurs fois par jour, car il n’y a pas de contre indication ni d’effets secondaires. Alors profitez-en, la semaine est si vite passée.

MIAOU ! MIAOU ! Tout va bien

CHRISTIANE
Pour le 12 JUIN 2006




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2006 à 00:02

CHRISTIANE B.

06/06/2006


Dans un premier temps vous allez répondre aux questions, ensuite vous relierez vos réponses afin d’en faire un texte abouti que nous écouterons avec plaisir
Outil d’écriture ? Où écrivez- vous ? Quand écrivez-vous ? Où trouvez-vous l’inspiration ? Avez-vous un style ? Quel est le volume de vos écrits ? Quel est votre préféré en tant qu’auteur ? En quel type d’écrivain vous reconnaissez-vous ? Qu’elle serait la plus belle des récompenses pour vous ?



Mon cahier est sur la table, la table face au jardin pour avoir le calme et la verdure, mais c’est sur une feuille volante que je vais tracer mes premiers mots, rayer, effacer, froisser ma feuille et recommencer.
C’est toujours angoissant car bien entendu même si je réfléchis toute la semaine au sujet c’est toujours le dernier jour, disons même quelques fois le lundi matin que je me jette à l’eau.
Je suis très étonnée de cette façon de procéder qui ne me ressemble pas, il est vrai qu’à l’inverse j’avais une tendance appuyée à tout programmer, à tout minuter comme si j’avais avalé une pendule. Il est intéressant de prendre conscience de cette modification de comportement mais ne pas tomber dans l’excès inverse.
Je me suis surprise cette semaine à écrire plus facilement et plus vite et même directement sur l’ordinateur. Quelle prouesse, expérience à renouveler. Mes histoires, mes petits incidents de parcours sont le plus souvent mes sujets favoris, un mot de l’acrostiche peut aussi m’entraîner à la dérive, c’est arrivé une fois ou deux mais pour moi ça reste exceptionnel, d’ailleurs je suis béate d’admiration devant certains textes de mes acolytes, devant certains auteurs et en particulier vous l’aurez deviné facilement, puisque je vous en ai parlé depuis le début de cet atelier d’écriture, mon préféré reste E.E.Schmitt. La musique des mots, l’émotion, la tendresse qui transpire à travers son écriture, ses propos, tout me transporte et c’est souvent calée au fond de mon lit que je me laisse emporter, que je savoure son dernier ouvrage.

Christiane B jeu du 22 mai 2006.









Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 06/06/2006 à 20:57

CHRISTIANE B.

30/05/2006

Mots à insérer :

CADEAU : Chemin, cuistre, amnésie, avantage, dormir, déesse, enchanter, éther, arrangement, alibi, ultime, unique,
Jokers : doux, ciel, amour





Depuis quelques mois je suis atteinte par la <maladie>, la maladie du web qui fait que je passe un certain temps sur la toile à consulter, à écrire des courriels « restons français », et je réalise subitement que lorsque rien ne m’est imposé la difficulté s’efface. Quel enchantement et quelle joie sur le chemin de la reconnaissance.
Tout de même le « cuistre » de notre ami René m’intrigue et je consulte le « Quillet » : en vieux français c’est un valet de collège, ce qui doit correspondre de nos jours à un poste de pion, mais c’est aussi dans un sens péjoratif, un homme pédant borné et sans éducation, nom masculin évidement, notre « chouchou » de l’atelier n’est absolument pas visé, pour nous il est unique et chaque semaine avec quelques petites douceurs nous essayons de l’apprivoiser. J’arrête là les compliments, j’ai peur qu’il nous échappe pour rejoindre, corps éthéré et subtil, les déesses ou les muses de la poésie.
Mon propos de ce jour est plus que décousu et je n’ai cette fois-ci aucune excuse, aucun alibi. La semaine prochaine je penserais à tout le groupe, je serais en Bretagne en tête à tête avec « voyou » un adorable matou, ne soyez pas étonnés si au retour je suis un peu bizarre, parler
« Chat de gouttière » pendant huit jours vous change une femme. Un avantage certain j’aurais beaucoup de câlins, de ronron, sous un ciel de nuages j’en ai peur. Le plaisir du retour et la douceur du ciel landais retrouvé n’en seront que plus forts.


Christiane B pour le 22 mai 2006.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/05/2006 à 12:52

CHRISTIANE B.

18/05/2006

MUGUET
Malaise, manger, urgent, utile, garage, gai, univers, unisson, élan, ébloui, timide, tentation
Jokers : blanc, chant, soleil




Je suis au pied du mur, le muguet si gentiment offert par Nicole est fané depuis longtemps, il est 21 heures dimanche soir, quelques idées qui papillonnent mais rien de concret alors l’angoisse monte, le malaise s’installe et la tentation est grande de tout laisser tomber,de tout plaquer.
Pourtant je voulais vous parler de cette petite fleur blanche, originaire du Japon, et qui depuis le Moyen-âge symbolise le printemps, elle aurait aussi des vertus porte-bonheur.
En 1561 Charles IX décide d’offrir un brin de muguet à toutes les dames de la cour, de nos jours la tendance s’est inversée, normal il n’y a plus de roi.
C’est aussi la fleur des rencontres amoureuses et dans toute l’Europe sont organisés des bals du muguet où les parents n’avaient pas droit de cité.
Plus spécialement dans le Limousin les jeunes hommes attachaient à la porte de leur élue un bouquet pour déclarer leur amour et dans un même élan, si tout se passait bien, la timide jeune fille éblouie invitait le jeune homme chez elle pour le présenter à ses parents.
Imaginez toute cette symbolique transposée à notre époque, et au réveil le matin du 1°Mai, ma fille, vos filles se précipitant à la porte d’entrée. Je rêve les yeux ouverts, moi qui viens de recevoir en bonne et dû forme une demande en mariage pour ma fille, il manquait le haut de forme et les gants beurre frais mais j’ai tout de même acceptée, c’était demandé avec tellement de sourire et d’amour.
Cette nuit du 1° Mai était aussi une nuit bien mystérieuse où les mauvais esprits et les fées étaient très actifs, aussi au petit matin on se lavait la figure avec de la rosée pour se protéger des maléfices.
Voilà mes quelques réflexions et commentaires sur cette petite fleur, j’ai laissé à Marie le soin de vous donner toute la symbolique et l’origine de la fête du travail, puisque je savais qu’elle faisait des recherches dans ce sens.

Christiane le 15 Mai 2006




Et bien, heureusement que tu as insisté car c'est un vrai régal!






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 18/05/2006 à 18:53

CHRISTIANE B.

24/04/2006

Mots à insérer :

VACANCES : vie, voyage,arrivée,alentours, caresse, chemin, actuel, averse,nature, nougat, corvée, cousine, estivale, espoir, silence, sentier.
Jokers : cœur, fleur, rire, rose






La vie est un voyage, un long voyage dont on ne connaît pas la trajectoire, ni les pleins ni les bosses, où l’arrivée est programmée j’en suis convaincue mais cela reste un mystère pour chacun de nous. Il me semble qu’aux alentours de la soixantaine, lorsqu’on l’atteint, on résiste moins aux caresses du vent, le regard sur le chemin parcouru et à parcourir se fait plus doux,on se laisse attendrir par un papillon flirtant dans le cœur d’une fleur, par un petit enfant au rire cristallin, au regard émerveillé, la vieille carcasse s’effrite, se fissure non pour s’écrouler mais pour se laisser envahir de sensations fines et agréables que la jeunesse folle ou la vie actuelle trépidante ne m’a pas permis d’apprécier.
Ne vous inquiétez pas, l’averse de larmes n’est pas pour aujourd’hui ni pour demain du reste, la nature me comble plus que les relations citadines que j’ai connues auparavant ( festival, foire aux plaisirs, barbe à papa, nougat) j’y repense avec un peu de nostalgie, bien sûr, mais la corvée s’est certain serait de refaire le même parcours.
J’ai cherché dernièrement sur le minitel, à partir du nom de ma grand’mère maternelle, quatre cousins ou cousines que je ne connais pas, j’ai trouvé jusqu’à vingt personnes réparties sur le territoire. La période estivale (je suis plus entreprenante avec le soleil) me donnera peut-être le courage de me mettre en recherche avec l’espoir de connaître un peu de mes origines
Ce silence est lourd à porter sur le sentier de ma vie.
Je réalise que le mot « vacances » annoncé dans l’acrostiche n’a pas été évoqué. Et bien s’est fait, voilà la pirouette.

Christiane B pour le 24 avril 2006.






24 04 2006

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 24/04/2006 à 19:35

CHRISTIANE B.

23/04/2006


mots à insérer :

Pâques : parole, pardon, abandon, abstrait, quête, qualité, utile, unisson, essai, escalier, saveur, saison.
Jokers : mer, joie, prière.


Une semaine déjà que l’acrostiche est proposé et aucun déclic. Par contre j’ai promis de faire un gâteau et sans difficulté aucune j’exécute avec joie ce que j’ai promis, parole de cuisinière. Pendant que les saveurs chocolatées envahissent la maison j’essaie de me laisser pénétrer par le mot Pâques, fête annuelle de l’église à laquelle j’appartiens.
Cette semaine qui précède est pour moi une semaine importante de remise en question, d’interrogation sur le sens de la vie, de ma vie, une semaine de prière, de pardon, d’abandon, d’unité et de partage avec la communauté de mon village. Et puis c’est aussi trois jours de réjouissance, de bombance, de réunion familiale autour des enfants à la recherche des œufs cachés dans le jardin ou dans la maison.
Si le temps est favorable, l’après-midi peut se terminer par une sortie au bord de mer, histoire de marcher un peu sur le sable et se donner bonne conscience, le coup d’œil sur la balance le lendemain sera plus indulgent.

Christiane B.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2006 à 15:05

CHRISTIANE B.

23/04/2006

Jeu : Moi la feuille, objet inerte, mais qui peut te faire décoller pour le plus grand le plus simple le plus extraordinaire des voyages…
Laissez-vous aller à vos rêves, laissez courir votre plume, osez, lâchez-vous, inventez…




Je suis allongée sur le tapis de ma chambre, le corps relâché, les mâchoires décrispées, mes yeux se ferment, ma respiration se fait plus fluide, plus calme, je me laisse envahir par cette sensation de bien-être.
Je suis oiseau dans le bleu du ciel attiré par les dunes immenses et l’océan, le vent joue avec mes plumes et ce léger sifflement est à mes oreilles comme une petite musique qui me berce. J’ondule, je plonge, je pique puis me redresse pour repartir vers les étoiles. Un petit coup d’œil pour apercevoir cette terre toute petite et puis ces petits points noirs qui s’agitent, qui se bousculent comme un régiment de fourmis. Tout l’espace m’appartient, mon refuge est immense, il suffit de me laisser emporter.

CHRISTIANE B.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2006 à 15:04

CHRISTIANE B.

Valérie répond à Christiane. La consigne de départ était : Une dame légère écrit le même courrier à ses quatre amants. Mais comme Christiane n'est pas une "coquine", ben elle a un peu détourné la consigne ce que j'apprécie beaucoup : un seul destinataire, un seul amant (c'est déjà assez compliqué comme ça hi hi!) Ou alors, elle a bien de cla chance car les 4 l'auraient emmenée à la Nouvelle Orléans hi hi!




A toi,

Tu seras certainement étonné, voir stupéfait lorsque tu réaliseras que cette lettre vient de moi et oui, j’ose enfin.
Malgré notre séparation ( dix ans déjà, mon Dieu que le temps passe vite même sans toi ) j’ai eu soudainement envie de te parler, d’échanger quelques souvenirs. Un coût de blues.
Notre voyage à La Nouvelle Orléans, où le soir, imprégnés de musique, nos pieds swinguaient jusqu’à plus d’heure, nos courses folles au bord de l’océan, où nous restions jusqu’au coucher du soleil - seuls au monde.
Je te vois sourire, je t’en prie ne te moque pas mais laisse moi croire que tu n’as pas oublié.
Il ne faut se souvenir que des bonnes choses, le reste est à jeter aux orties, attention ne remue pas trop… ça pique.
Je referme le volet entrouvert de ces souvenirs et te dis : A jamais

CHRISTIANE B.


Réponse de Valérie

Mon ange,

J’attendais cette lettre depuis plus de dix ans, sans l’espérer vraiment…
Je la rêvais, plutôt et aujourd’hui voilà que le facteur m’apporte ce mot que je ne cesse de relire depuis que je l’ai ouvert, que je connais par cœur déjà… je n’ose y croire.
Oui, bien sûr, la Nouvelle-Orléans, les concerts, nos corps enlacés, nos discussions amoureuses jusqu’au bout de la nuit, je me souviens de tout cela.
Je me rappelle surtout ton visage, ton sourire, tes beaux yeux bleus dans lesquels j’aimais me noyer, tes cheveux bouclés dans lesquels je passais mes doigts, ton corps sur lequel mes mains se perdaient, ton cœur qui battait à l’unisson avec le mien, mon cœur qui ne demande qu’à retrouver le rythme du tien.
Et puis tu es partie sans prévenir, sans dire pourquoi, sans crier gare,sans dire où tu allais quelques temps. Je n’ai pas compris ce que tu me reprochais,pas saisi ce que j’avais pu faire pour te déplaire et mériter un tel traitement. Je t’ai cherchée en vain. Tu m’as manquée.
Et cette lettre rédigée pour moi-même, que tu ne recevras pas puisque tu ne m’as pas laissé d’adresse sonne comme un cri de douleur, c’est un manque immense que tu as laissé dans ma vie…
Je t’attendrai…Ne me laisse pas sans nouvelle dix années de plus, je n’y survivrais pas.

Avec tout mon amour, pour toujours.
Alain.

Valérie.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/03/2006 à 15:17