LUCIENNE


si vous étiez... (imaginez)



Lorsque j’étais un semis de carottes, j’ai eu du mal à supporter cette terre sur mon dos. Puisque le jardinier m’a placé ainsi, après avoir bien enrichi le sol, j’ai senti cette chaleur qui m’entourait et cette énergie qui se développait en moi ; un petit bourgeon est né, faisant craquer la pellicule, la vie naissait dans ma graine, il me fallait sortir et respirer au grand air, la sécheresse m’envahissait et le jardinier prévenant arrosait tous les soir le sillon où je me trouvais ; le soleil du lendemain me donnait la force de transpercer la croûte et je suis apparue petite tige frêle blanche dans cette immensité, c’est ainsi que j’ai vu le jour après avoir passé une semaine en terre.

J’ai vite reconnu mes consoeurs à leur chevelure frisée que nous nous plaisons à exposer toute la journée aux rayons du soleil. Un certain nombre de plantes parasites s’étaient mis dans la tête de prendre notre place et notre lumière. C’était des pestes et plusieurs s’étaient même associées pour nous chatouiller la plante du pied. Après les premiers rires aux larmes, cela devint une véritable torture et je périclitais.
Heureusement, notre père jardinier s’aperçut que notre pronostic vital était en cause. Il sut nous débarrasser de ces importuns. Dès lors, nous laissions libre cours à notre développement en atteignant des croissances journalières record. Nous nous appliquions au mieux dans notre fonction chlorophyllienne et notre racine tout en grossissant se gorgeait de carotène dont vous savez qu’il permet de synthétiser la vitamine A.
Heureusement, nous ignorions tout à ce moment-là du sort qui nous attendait et j’aurais été la première surprise d’apprendre que notre consommation était recommandée par le corps médical, les diététiciens et les psychologues qui, pour fortifier les muqueuses, qui, pour voir plus clair, qui, pour rendre gentil.



Il ne faut pas oublier que certains et surtout certaines se forcent à me manger en grande quantité, à satiété et même plus pendant des mois lorsque j’ai atteint ma taille adulte pour « avoir les cuisses roses » ou un bronzage plus prononcé et régulier. Mais avant de servir de nourriture, que de souffrances j’ai dû endurer encore après les attaques, l’arrachage de mon entourage pour me permettre de grossir davantage ce qui me laissait en partie l’air, vient ensuite mon tour d’être extraite du sol. Le passage sous l’eau froide du robinet, la coupe de ma chevelure suivit le supplice à vif de l’éplucheur de légumes, celui-là l’économe qu’il s’appelle j’ai entendu. D’une main experte se faire ôter la peau, le plus finement possible pour ne rien perdre, encore un bain froid et ça n’est pas fini, voilà venir un autre couteau pour se faire découper en rondelles avant de passer à la chaleur ou alors cette machine infernale qui fait tant de bruit en me râpant ma chair déjà à nue. Ce n’est pas parce que je ne saigne pas que je ne sens rien mais franchement à quoi bon me semer pour me faire autant souffrir. Jusqu’où va la gourmandise ou plutôt la voracité des personnes, mangent-elle les racines des arbres ? non, alors pourquoi moi ? Voilà à quoi ça mène la tendresse…



Christiane L. (normal) René (italique) et Lucienne (gras)




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 19/05/2007 à 21:24

LUCIENNE

17/05/2007



Lorsque j'étais un petit poussin je me rappelle que dans la basse cour, je courais derrière ma maman, elle allait souvent sur un tapis dans la cour d'une maison. Sur ce tapis il y avait une sorte de cage avec des barreaux. Quelquefois sur des coussins à l'ombre un bébé pleurait ou gigotait. Il avait beaucoup de chance car des grandes formes venaient lui raconter des histoires ou jouer avec lui. Lorsque ces géants (pour moi) approchaient ils nous chassaient moi et ma maman, pourquoi? Moi je voulais simplement aller le voir et jouer avec lui! Moi personne ne venait s'occuper de moi à part ma maman et puis elle avait aussi mes frères et soeurs à promener et à nourrir, aussi je me sentais jaloux.
Toujours marcher, picorer, faire attention à ne pas se perdre, vivement que je sois grand pour revenir picorer près de cette couverture car j'y trouvais souvent des miettes très agréables pour me nourrir.
Maman poule n'aurait plus rien à me dire car elle aurait d'autres bébés poussins à promener et à surveiller...
Vite que je grandisse!




J'ai bien grandi depuis ce 14 Mai 2007, Je suis haut sur pattes maintenant, j'ai le mollet sec et musclé, une crête pousse sur ma tête, un beau jabot rouge orne mon cou,
Ma mère ne me surveille plus et je ne suis plus guère attiré par la cage où babillait le bébé,
J'ai d'autres préoccupations, mon entourage est peuplé de jolies poulettes qui se dandinent, je vois bien que je leur plais et qu'elles recherchent ma compagnie,
J'ai remarqué qu'un coq essaie de faire la loi, le matin il s'égosille et met tout le monde au pas,
En cachette je tente moi aussi de répéter ses cocoricos, mes exercices vocaux sont encore timides mais qu'il se méfie un jour mon bel organe le détrônera!


A force d'entraînement, j'étais certain de toucher la perfection. Ce matin, je suis décidé, ce sera le grand jour.
D'abord, je lisse mes plumes une à une du bout du bec puis je me secoue énergiquement pour gonfler le tout et paraître plus imposant.
Ensuite je retiens ma respiration le plus longtemps possible jusqu'à ce que je sente ma crête se raidir et que je paraisse ainsi plus grand. Enfin, je m'entraîne une dernière fois à me dresser fièrement sur mes ergots et j'en profite pour lancer un dernier cocorico silencieux.
Et j'entre dans l'arène. J'ai une telle classe qu'aucune de ces mignonnes ne me résistera! Le vieux coq peut aller se rhabiller...
Tel un prince, je risque un pas dehors. J'essaye de me grandir le plus possible. Je risque un autre pas, un autre pas encore. Je n'ai pas encore ouvert les yeux mais je ne doute pas de l'effet produit.
Je me suis bien préparé: encore deux pas et je lance mon cri qui me ralliera tous les suffrages ...
Un...deux...au moment ou j'ouvre un large bec, prêt à lancer le cri qui tue, mon cri de guerrier, je n'ai toujours pas compris comment, ce fut une bousculade insensée. Renversé, piétiné, le « cocoric' » en travers de la gorge, la pluie inondant déjà tout alentour, je ne vis de mes suffragettes que les pattes et j'entendis leurs cris effrayés : vite, vite, l'orage gronde! Aux abris!!!
Et le vieux coq qui rassemblait son monde sans sourciller: « Allez, ne poussez pas... Par ici... »
Ah! Vous parlez d'un succès!



Lucienne (normal) Christiane J (italique) et Pascale (gras)





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 17/05/2007 à 16:15

LUCIENNE

Jeu : commencer par « Lorsque j’étais un objet ou un animal » -à choisir librement- puis poursuivre et passer au rédacteur suivant.






Le stylo bille.

Lorsque j’étais un stylo bille, j’ai d’abord eu du mal à prendre conscience de mon identité. Progressivement, en exerçant mes sens, j’ai deviné que j’avais un passé ténébreux dans un container traversant les mers, avant d’aboutir, vaille que vaille, sur un rayon d’une librairie-papeterie, dûment accompagné de congénères de toutes formes et couleurs.
Les jours d’ouverture nous nous tenions cois sous la lumière des projecteurs. Mais, le reste du temps, c’était la foire, la fête, à qui raconterait sa vie et ses aventures. Je me remémore les amitiés de jeunesse -voire plus si affinités- que j’avais nouées et je m’amuse à imaginer ce que chacun est devenu et son état physique et psychologique actuels…
Jusqu’au jour où je fus choisi par une jeune lycéenne !



Je me rappelle t’avoir reçu avec une immense joie, en espérant de tout cœur que tu m’aiderais à faire moins de fautes en dictée. Pour moi, c’était un grand plaisir de te tenir entre mes doigts. En plus, tu ne fuyais pas sur mes phalanges comme mon stylo plume, en laissant des tâches disgracieuses. Tu m’as toujours été fidèle et tu étais très discret même dans mon petit sac à main. Je t’ai fait noter beaucoup de secrets sur mon journal intime et mes petits copains me félicitaient de ma belle écriture.
Les professeurs aussi étaient très satisfaits : j’ai gagné des points pour la propreté et la présentation.
Nous avons eu tous les deux une très bonne collaboration, et nous nous sommes très bien entendus. J’ai regretté de te mettre dans mon tiroir lorsque je n’ai plus trouvé de bille de rechange pour te nourrir.
Merci gentil stylo bille.



De temps à autre, j’ouvre le tiroir où tu gis. Tu es le contemporain de mes années de jeunesse. Je te regarde avec émotion. Je ferme les yeux et je revois le visage de mes professeurs, de mes camarades, tu as été un fidèle compagnon, complice et discret, je dirais même que tu m’as donné le goût des mots. Docile, tu glissais sur le papier avec aisance. Tu m’es si précieux qu’il me prend l’envie de continuer mon chemin avec toi.
Alors, je t’emmène faire le tour des papeteries. Je vais faire le siège jusqu’à ce que je trouve une « recharge » qui me permettra de partager avec toi ce qui est ma vie désormais. Non, ce ne sera plus des devoirs, encore moins des pages de mon journal intime, ce sont des signatures de chèques, des formulaires fastidieux à remplir, mais aussi quelques récréations : des cartes postales qui témoignent de mon affection à des êtres chers.
Tu vois, décidément tu resteras mon associé encore et toujours.



Début par René (normal), suivi de Lucienne (italique) puis de Christiane J (en gras).


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 14/05/2007 à 23:02

LUCIENNE


Cher piano
Cher compagnon de mon enfance et de mon adolescence ! Comme j’ai aimé caresser tes touches noires et blanches, d’ébène et d’ivoire ! Combien de mélodies simples ou complexes ai-je jouées, grâce à toi, par devoir ou par plaisir ! Que de joies tu mas données quand, mélancolique ou gaie, j’essayais de m’adonner à des improvisations harmonieuses ou discordantes ! Tu dois être ulcéré du sort que je t’ai réservé…Car depuis de nombreuses années, arthrose du poignet oblige, tu restes silencieux. Ton unique rôle consiste, maintenant, à encombrer un coin du salon et à servir de support à de nombreuses photos de famille. J’ai été souvent tentée de me débarrasser de toi en te vendant à quelque brocanteur, mais je n’ai jamais pu franchir le pas. Aussi es-tu toujours là comme un objet sans âme dont mes héritiers se déferont-ou peut-être pas- lorsque j’aurai rejoint le royaume des ombres.
Au nom de nos années de bonheur commun, pardonne-moi, je t’en prie. Je cultive tout de même l’espoir qu’un jour, sous des doigts malhabiles, tu résonneras de nouveau…Adieu, cher piano, adieu !
Ton ingrate amie
Renée



Mon amie
Effectivement je trouve que tu m’as vraiment délaissé depuis longtemps, trop longtemps, et je n’en comprenais pas la raison : avais-je une mauvaise sonorité, est-ce que je ne répondais plus à tes attentes ? D’une certaine façon, me voilà rassuré de ce silence. Mais dis-toi bien que si toi tu ne peux plus caresser mes touches, elles aussi vont finir ankylosées alors nous vieillirons ensemble.
Merci de me garder dans mon coin habituel. Je peux ainsi continuer à partager la vie de la maison ; tu me dis que j’encombre un coin du salon mais je ne peux pas avoir grossi et je ne connais que celui-là ; à qui la faute ? Le jour où tu me prêteras à tes petits enfants, pense à me faire quelques petits soins avant car mes sons ont dû se modifier quelque peu et préviens les que je suis comme toi, à manier et solliciter en douceur. Nous avons passé de très bons moments ensemble et je suis heureux de savoir que tu ne te débarrasseras de moi, enfin le moins rapidement possible.
Continue de me présenter à toute ta famille ; je les supporte en silence mais avec grâce ; ils ne sont pas trop lourds et ils sont très sages.
Ton piano favori


Lucienne et Renée B. en italique, jeu du 19 mars 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:14

LUCIENNE

23/04/2007

Mes petites manies(réelles ou pas) et (ou) celles de mes proches: qui me font râler, qui m'amusent, ou qui amusent les autres...




Une manie,une habitude, une heure bien déterminée pour chaque chose et une place prévue pour chaque objet.
Mais ça n'est pas pour moi, c'est pour les autres. Je tempête souvent en cherchant des objets que j'ai mis à un endroit pour les retrouver plus facilement. C'est justement celui- là que je ne retrouve pas, quelle logique ai je suivi pour m'en souvenir? Grand point d'interrogation.
Normalement, je devrais l'avoir rangé ici, il n'y est pas pourtant ça serai logique. D'habitude je le mets là, pourtant il n'y est pas. Quelle idée d'avoir changé! Ca m'énerve, pourquoi il n'est pas là qui y a touché,quelle idée d'avoir changé! J'étais sûre de l'avoir posé à cette place. et voilà comment on perd du temps! Pour une fois que je fais en suivant, c'est raté.Impossible de réfléchir calmement, je ne peux accuser personne d'autre personne n'est venu. Qu'est ce que je peux être bête pour ne ps dire plus!
Que faire, l me le faut maintenant, plus je cherche moins je trouve et voilà tout sens dessus dessous.
Vraiment il vaut mieux que je laisse tout à portée de main, si c'est trop rangé je ne trouve plus rien. Il ne me reste plus qu'à faire en sens inverse, pas ici pas là. Voyons dans le sac à main des fois que je ne les aurai pas sortis!!! Eh oui , tout au fond du sac, il faut vraiment que je pense à mettre tout en ordre, en commençant par ma tête...


Lucienne jeu du 26 mars 2007.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:10

LUCIENNE

23/04/2007


Dire NON gentiment...ne pas utiliser le NON le remplacer par des expressions..




Quelle poisse! Ils auraient pu prévenir avant maintenant que j'ai tout préparé!
Qu'est ce que je vais faire de ce plat de saumon déjà que je pensais qu'à cinqça faisait de très grosses parts!
Voyons comment je vais résoudre ce problème?
En tout cas, ils ne sont pas prêts de revenir chez moi je saurai leur rendre la monnaie de leur pièce.
C'est samedi soir, je vais aller sonner chez les voisins pour leur proposer de partager la bête, ils seront peut être bien contents de l'occasion...
_ Bonjour Alain, voulez vous venir passer la soirée avec moi, j'ai cuisiné un saumon frais et me ferai un plaisir de partager avec vous.
_Ben! C'est que ça tombe mal car nous avons prévu autre chose et puis tu sais nous n'aimons pas trop le poisson.Excuses nous.
_ Bon , tant pis, nous arrangerons ça pour une autre fois. Bonne soirée alors.
Voyons à l'étage au dessous si Margot es là?
Dring!!!
_ Margot! voulez vous venir manger à la maison ce soir, j'ai cuisiné et j'aimerai ne pas être toute seule à en profiter.
_ C'est que ..vois tu, pour ce soir nous ne pouvons pas, nous avons des places pour le concert au stade. Tu aurais dû m'en parler avant!
_ Bon! Bonne soirée alors!
Et maintenant qui contacter? L'aprés midi est bien avancée et j'en suis au même point face à mon plat . Les pensées se bousculent.Bernard il est beau ton saumon mais un peu encombrant pour ne pas dire beaucoup! Qui a un congélateur ou une famille nombreuse? Je ne vois vraiment pas comment m'en sortir?
Ah! Il est exclu que je demande à Bernadette, elle ne me fais jamais profiter de rien Elle!
Peut être Marion? Sincérement je ne crois pas que ça l'intéresse . Voyons une idée
_Allo Arnaud est ce que tu accepterais un saumon tout cuisiné pour fêter ton emménagement dans ton nouveau studio?
_ Sûrement pas,que veux tu que j'en fasse, c'est étrange que tu es pensé à moi.

_Allo Hubert? Etes vous libres ce soir ou demain pour venir déguster ma cuisine?
_ Il n'en est pas question dans ton petit logement, je ne vois pas comment tu peux y penser!

_Allo maman? Est ce que je peux venir demain, j'apporte le repas?
_ Ca tombe mal, nous ne sommes pas là!
_Puis je au moins passer pour mettre des barquettes de saumon dans ton congélateur?
_Sûrement pas, il est plein, je n'ai plus un brin de place!

Quelle galère! C'est un cadeau empoisonné son saumon! Je vais aller m'inviter chez le voisin en face,de l'autre côté de la rue avec ma gamelle sous le bras pour participer à sa fête..
_Mais voyons, vous n'y pensé pas ma brave dame, essayer de vous incrustrer de cette façon, c'est incorrect!

Et voilà j'ai fait le tour de plusieurs situations, le problème reste entier.
A moi, vite des bocaux et un stérilisateur.
Est ce que qu'elqu'un d'entre vous mes amis en a un en réserve?



Lucienne jeu du 19 mars 2007.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:08

LUCIENNE


Jeu: Ecrire une lettre à un animal ou à un objet; dans un 2e temps, écrire la réponse à une des autres lettres



.


Ma chère table,

Je te remercie de bien vouloir coopére en te prêtant à mes préparatifs.
J'aimerai te parer de tes plus beaux atouts pour faire honneur à toute la famille.
C'est aujourd'hui Noël tu vois la maison est décorée, le sapin aussi, le lustre brille de toutes ses lampes.Je vais commencer par te protéger des coups de fourchettes et de couteaux en te posant un bulgomme sur lequel je poserai la nappe fleurie.
Tu vois j'ai préparé des petits bouquets de houx avec des bougies en coplément.
Cela va sans dire que les assiettes du service feront partie de la fête ainsi que les verres de cristal.
Cela ne t'arrive plus souvent aussi ne te plains pas si tu reçois quelques coups de pieds ou de chaises, pour tes supports je ne peux rien. Je les ai enduits de cire la semaine passée ainsi ils sont plus brillants et en cas d'éclaboussures de boisson ou sauce ils ne souffriront pas.
Voilà, je vais m'occuper de toi bien calmement pour que tu prennes ton mal en patience le reste de la journée.
Ne t'inquiéte pas pour le poids, ça ne sera que passager car les plats et les assiettes devraient se vider rapidement.
Je te prendrai en photos avant l'arrivée de tout le monde et te mettrai ensuite comme chaque fois dans l'album familial.
Je pense avoir tout ptévu, prend ton mal en patience pour aujourd'hui, demain tu retrouveras ton calme.
Merci de rendre ce service avec fierté.

Lucienne, la maitresse de maison.



Réponse:

Maitresse de maison,

Je te remercie de m'avoir lustrée avec autant d'attention, je me sens toute neuve, il faut dire que je me sentais un peu délaissée et que je ne servais pas à grand chose je commençais à m'ennuyer. Tu sais le suis toujours solide, les coups de pieds ne me font pas peur, les chaussures auront plus de mal que moi.
J'adore être revêtue d' un e belle nappe comme si c'était ma plus belle robe et et les bijoux mes plus beaux couverts, je suis fière de porter tout cet apparât, mes épaules sont suffisamment solides pour supporter tout ce poids, je serai tellement entourée que j'oublierai mes petites faiblesses et si j'émets des petits craquements, personne ne les entendra dans cette joyeuse fête.
Il me tarde d'être à cette soirée, je serai au centre de la pièce, indispensable objet de rencontre et témoin de bonheur de famille.
Les générations se succédent et moi je suis toujours là, présence discrète du temps qui passe.

Ta table chérie.

Lucienne et Christiane L.
en italique







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:05

LUCIENNE

23/04/2007

Mots à insérer soleil : source, satin, oubli, ornière, louange, lueur, écho, esprit, indécis, inspiré, las, lancinant.
jokers: rose, un , maison



Fontaine de Vaucluse

La premère image qui me vient à l'esprit est la source souterraine située dans le roussillon à Fontaine de Vaucluse.
J'ai eu l'occasion de découvrir ces lieux lors d'une randonnée et en ai gardé une impression magique.Une source souterraine au pied d'une falaise, un petit jet d'eau qui jaillit du sol et rempli une sorte de trou au sol dans la montagne, s'en échappe tel un ruban de satin entre les pierres et les roches, serpente à travers la campagne pour faire une grande rivière qui se jette dans le Rhone.
Nous n'avons qu'à louer la nature d'être aussi bien organisée. Nous étions sous un soleil de plomb et cette eau bienfaitrice aus milles couleurs de l'arc en ciel murmurait entre les rochers, l'écho se répercutait dans la ville. La force et la puissance du débit fait tourner les moulins à papier, les artisans s'activent dans une atmosphère fraiche sous le regard des visiteurs.mon esprit vagabondait à la vue des parchemins, papiers dessins, cartes postales, j'étais très indécises dans le choix des souvenirs.
Les commerçants bien inspirés savaient nous faire l'artile sur leurs objets et nous vanter leur beauté et leur originalité.
Un peu plus loin dans le village, une verrerie d'art, des ouvrages magnifiques fabriqués et sculptés devant nous, aux tons variés allant du bleu foncé au bleu clair, des nuances de rouge, de rose , de jaune...
le temps de liberté sur le site touchait à sa fin, un complément de documentation pris à la maison du tourisme et nous revoilà partis sur les sentiers.
A piétiner ainsi sous le soleil et dans les rues nous n'avons pas senti notre lassitude mais certains sous la douche à notre retour à l'hôtel ont réveillé des douleurs lancinantes dûes aux coups de soleil attrapés au bord de l'eau sans s'en rendre compte avec la réverbération.
A chacun ses souvenirs, cela fait aussi partie des souvenirs lors de nos sorties.Une manière comme une autre de ne pas oublier et de rire après tous ensemble de nos difficultés et péripéties.


lucienne pour le 26 mars 2007.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:04

LUCIENNE

23/04/2007

Mots à insérer : POISSON passage,paradis,oiseau,oisif,indice,ironie,soupir,saveur,sublime,symbole,ombre,ouvrage,nectar,nager
Jokers: eau,bien,clair




Le poisson


Poisson d'avril plaisir des enfants de faire des découpages pour les coller sur le dos des copains ou des parents.
Les adultes ce jour là aiment faire des blagues à leurs collégues avec beaucoup de fantaisie et d'ironie comme aller chercher de la semence de fil de fer, le marteau à bomber le verre...je me rappelle avec saveur et plaisir dans mon adolescence avoir été envoyée chercher des indices aussi saugrenus les uns que les autres. Je n'étais pas la seule piégée car mon interlocuteur ne percevait pas non plus immédiatement la supercherie.
Le 1er Avril est donc en quelques sortes le symbole de la farce et de la plaisanterie.

Le poisson au menu: souvent plat de grimace, le passage à table se fait avec des soupirs et sans entrain. Changer le mot de poisson par beefteack de Terre neuve ou d'Alaska modifie le comportement et des les premières bouchées nous pouvons entendre: je n'ai jamais du steack avec ce gôut..

Pendant les vacances, la pêche faisait partie de nos activités, nous allions au bord de l'étang, bien installés à l'ombre, plonger la canne à pêche(plus ou moins rustique pour les enfants) et sophistiquée pour papa. Les jeunes aimaient plonger l'objet de leur fabrication dans l'eau claire de l'étang. Chacun avait son ouvrage en main, le plus difficile était de rester tranquille, sans bruit pour ne pas faire fuir les goujons, carpes tant espérés et trophés de notre escapade. Nous étions bien pendant quelques heures, le chant des oiseaux, le bruit de l'eau, nous faisaient oublier la chaleur puis j'ouvrais le panier dans lequel j'avais emporté un gouter varié qui cloturé notre sortie: chocolat, confiture, nectar de fruit, eau, pain, le succés était plus assuré que nos prises pour le repas du soir.
Les années ont passé, les enfants ont grandis, les parties de pêche ont disparues, ils ont préféré aller nager à la piscine avec leurs copains.
A chacun et à chaque âge de trouver et d'apprécier ses plaisirs et son paradis.


Lucienne pour le 23 avril 2007.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:02

LUCIENNE

23/04/2007

Mots à insérer
JOURNAL :jeune,jeu,oiseau,ouvrage,univers,usage,rature,rire,note,nid,ailleurs,actuel,larme,léger
Jokers:jaune,bien,non




Souvenirs retrouvés

Première idée à l'esprit mon journal intime.
Les jeunes s'en offrent pour un anniversaire, surtout les filles je pense, personnalisés ou non, mais avec fermeture.
Au début vers 8 ou 10 ans, elles lui confient leurs jeux, les histoires avec les copines, les petites querelles et les noms de leurs idolles et chanteurs favoris. Puis quand les copains arrivent les récits prennent un autre envol, tels les petits oiseaux qui sortent du nid aux premiers rayons de soleil, les mots s'affirment, le vocabulaire n'a plus le même sens, les peines de coeur prennent de l'importance à la fougue des premiers ébats.
Ca n'est pas un ouvrage d'artni de littérature mais le relais du doudou ou du nounours si discret et si sécurisant, bien à ne pas laisser à la vue de tout le monde mais à usage et à lecture strictement personnelle.
Quel bonheur et quelle émotion lorsque de retour à la maison familiale j'ai retrouvé mes premiers, je les avais presque oubliés.
Avec délice j'ai relu ces écrits simples, raturés, je suis passée du rire au sourire selon les souvenirs légers, futiles, banals, aux larmes lors des passages tristes et plus évocateurs. J'ai été étonnée en parcourant ces notes, j'avais l'impression d'être ailleurs dans un autre univers (effectivement celui de mon enfance) et surprise aussi que j'en sois l'auteur.
Que de valeurs sentimentales confiées spontanément, avec des noms de copines, des prénoms d'amourettes de l'école primaire et plus que j'avais oubliées et aussi des maitresses...
Pourtant je n'étais pas attirée par le français et les rédactions mais quelle riche idée d'avoir écrit ces choses là au fur et à mesure c'est beaucoup plus vivant qu'en regardant des photos.
Voilà je suis revenue chercher des affaires pour m'installer dans la vie active et fonder une famille mais ces livrets ne prendront pas beaucoup de plce dans une valise et je saurai bien leur ménager un petit coin discret dans l'appartement. Ces pages jaunies contiennent tellement de témoignages de mon évolution, de noms d'amis et de proches même certains disparus.
Pendant un long moment j'ai fait un retour en arrière, il est grand temps de reprendre le remplissage des cartons et des valises...


Lucienne pour le 12 mars 2007.







Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 23/04/2007 à 23:00