En 1918 à Paris, le téléphone est rare : imaginez la réaction de Marcel Proust (ou d’un autre) devant les merveilles (!) de la technologie contemporaine. En suivant son raisonnement (identification, usage, envie de l’utiliser, objection, jugement final) mettez vous à la place de l’auteur en voyant pour la première fois :
Un magnétophone, (ou MP3) un point argent, un congélateur, un téléphone portable, une calculette, un ordinateur, une caméra etc






Le Père Noël est... bien sympa…Enfin il ne veut plus que je me trouve de bonnes excuses pour « résister » à l’informatique. Il a donc pris les devants et m’a offert le « panier garni » terme impropre mais qui vous montre s’il en était besoin la force de mes résistances face à l’ordinateur. Au point même que j’en rêve la nuit.
Figurez-vous que récemment c’est mon grand-père, que je n’ai jamais connu, qui m’est venu en aide. Il faut dire qu’en son temps la technologie ne lui faisait pas peur…à lui.
Imprimeur, il s’était endetté pour acquérir des machines à la pointe du progrès, machines que ses confrères de toute la région lui enviaient.
Tout dans son univers démontrait à quel point il était curieux et avide de s’approprier les derniers progrès techniques.
C’est ainsi que dans mon songe il arriva tranquillement, me rassurant : Tu m’as l’air bien inquiète, petite, alors que tu sembles avoir un bien bel objet entre les mains, les couleurs en sont magnifiques, elles me rappellent un aquarium que j’ai visité récemment. Mais dis-moi à quoi te sert-il ? Je lui parle alors vaguement de recherches facilitées, de communications multiples et variées. Alors je vois ses grands yeux qui s’écarquillent et comme un enfant, il m’assaille de « comment » de « pourquoi ». J’ai beau lui expliquer que je ne connais que le « B a ba », il insiste encore puis me rassure, s’assoit tout près et commence à pianoter, à s’essayer. Je m’affole et lui dit qu’il va tout faire bloquer. « En toute choses il faut tenter » me répond-t-il. « Si cet objet est détenteur de tant de possibilités, à quoi bon s’en priver. L’important c’est de bien cibler ce que tu en attends. Tu vois, moi qui suis un passionné du mot, de son écriture, de son impression et bien je crois que je vais essayer d’y rechercher toutes les formes possibles de langages écrits, du hiéroglyphe à la calligraphie. A ton avis comment s’y prendre ? » Devant mon air dubitatif, il prend les devants, pianote et voilà mon grand-père venant de l’au-delà qui se trouve sur un site chinois ! J’en suis éberluée, il me fait la pige puis se plante (quand même…) mais repart avec un rire d’enfant qui s’amuse et n’a jamais rien trouvé d’aussi passionnant… C’est ainsi que pendant près d’une journée, de sa chaise je ne le vis pas décoller, prêt à partit à la conquête du monde entier.
« GENIAL ton truc ma petite, je n’ai pas envie de repartir pour l’éternité… »
Et si c’était un moyen de le garder à mes cotés… Je vais sans doute plus souvent l’allumer ce « bel objet »

Chantal le 8 janvier 2007.






Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/01/2007 à 00:30