II faut choisir : ça dure ou ça brûle ; le drame, c'est que ça ne puisse pas à la fois durer et brûler. Albert Camus

FLASH-INFO pour ne pas perdre le PHIL

Dimanche 23 Septembre 2007

Les romans pullulent, se multiplient, mais se régénèrent-ils ? A part quelques livres originaux, les thèmes semblent se répéter et s'essouffler. Place à l'éternel retour…


Une rentrée littéraire trop réaliste ?

Feuilletant nonchalamment les titres de la rentrée littéraire, je remarque quelques redondances dans les thèmes : enfant mort (soit congelé, dans le roman de Mazarine Pingeot, soit dramatiquement, dans celui de Marie Darrieussecq), enfant surdoué (livre de l'américaine Marisha Pessi "la physique des catastrophes", qui peut rappeler l'enfant surdoué de "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery) et l'inévitable seconde guerre mondiale ("Le rapport de Brodeck" de Philippe Claudel, ou "Miracles et légendes de mon pays en guerre" de Richard Morgiève"), voire de la première ("Trudi la naine" de Ursula Hegi, qui se déroule lors de la 1ère guerre mondiale).

Des redondances telles, que cela crée des polémiques médiatiques un peu malsaines, comme celle de l'accusation de plagiat psychologique, portée par Camille Laurens contre Marie Darrieussecq. Est-il possible de plagier une émotion psychologique ? Vaste débat, que je remets sagement entre les mains de nos savants psychologues…

Autre légère déception : l'article de Philosophie Magazine sur "à quoi bon lire des romans". Le thème était pourtant prometteur, et d'actualité, vu les polémiques crées par la rentrée littéraire 2007. Pourtant, rien de ravageur… Un article très lisse et plat, qui ne suscite pas d'interrogation. Et qui termine par une conclusion plus que frileuse, la littérature "est plus efficace aussi, parce qu'elle introduit du doute et de la réflexion, tout en restant accessible à tout le monde"….

Bref, mes amis, après une telle phrase, continuez à lire… D'autant plus, que la rentrée est quand même gorgée de romans imaginatifs et talentueux.

Je vous signale d'ailleurs un livre potentiellement original : "Et Nietzsche a pleuré" de Irvin Yalom – Galaade, qui met en scène un dialogue fictif entre le passionné philosophe Nietzsche et le docteur Breuer, ami de Freud.

Une façon de conjurer l'éternel retour…

Bonne rentrée !

Rédigé par Marjorie Rafécas le Dimanche 23 Septembre 2007 à 23:40 | Commentaires (4)

Commentaires

1.Posté par Mo le 26/09/2007 15:51
Bonjour Marjorie,
Quelle est ta relation à la culture et à la philosophie du monde arabe ?
Etait-ce juste un passage subi dans un autre univers ou restes-tu imprégnée et comment ?
A très vite
Mo
molasmer@yahoo.fr

2.Posté par marjorie le 30/09/2007 15:32
Désolée, je ne connais pas du tout la philosophie arabe. Quant à la philosophie du monde arabe, c'est un peu vague comme concept, non ?!

3.Posté par Mo le 30/10/2007 15:51
Bonjour Marjorie,
Un peu de temps pour répondre (le temps de changer de société)

Pourtant ce sont les philosophes arabes qui ont sauvegardé les écrits d'autres philosophes Aristote et Platon entre autres...
Avicenne, Averroès, .., Khalil Gibran...Oups il est libano-américain tendance chrétienne...
Il fallait comprendre univers culturel ante islamique ou post, voir algéro-méditérannéen.. ;-))

Et toi qu'en as-tu retenu ?




4.Posté par marjorie le 04/11/2007 22:38
Je ne savais pas que les écrits d'Aristote ou de Platon avaient été conservés par des philosophes arabes. Je n'ai malheureusemnet pas de connaissances sur les philosophes arabes... Par contre, des philosophes avec des sensibilités méditerranéennes, j'en vois déjà deux : Saint Augustin qui a habité en Afrique du Nord... Et Camus qui est né à Alger !

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Marjorie Rafécas
Marjorie Rafécas
Passionnée de philosophie et des sciences humaines, je publie régulièrement des articles sur mon blog Philing Good, l'anti-burnout des idées (http://www.wmaker.net/philobalade), ainsi que sur La Cause Littéraire (https://www.lacauselitteraire.fr). Je suis également l'auteur de La revanche du cerveau droit co-écrit avec Ferial Furon (Editions du Dauphin, 2022), ainsi que d'un ouvrage très décalé Descartes n'était pas Vierge (2011), qui décrit les philosophes par leur signe astrologique.




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