ARELACOR





Frederick Wellington Ruckstull ,

(1853 -1942)

sculpteur et critique d'art américain d'origine française





Vendeur dans des magasins de jouets pour économiser suffisamment

et étudier à Paris où il fréquenta les artistes éminents de son époque,

sculpteurs, médailleurs et peintre, sauf Rodin dont il n'appréciait pas le style.


Peu après son retour aux États-Unis Ruckstull crée en 1893, son Evening,

qui remporte un grand succès. Un peu de féminité dans un œuvre plutôt austère ;

l'artiste étant plus porté sur la représentation de la "Force" ou de la "Sagesse" .


Ruckstull voulait que «Evening» dépeigne un idéal plutôt qu'un être spécifique.

Cela illustre bien son observation selon laquelle «tout dans la nature se plie le soir,

fleurs, oiseaux, arbres. Ce mouvement est suggéré par la courbure de la statue

sur le visage de laquelle on voit l'approche du sommeil. ».

Une figure voluptueuse va s'abandonner dans les bras de Morphée....











Evening, Ruckstull
Evening, Ruckstull



Jim Dine offre à nouveau ses cœurs pour une nuit sensuelle....

Jim Dine, Galerie Templon, Paris
Jim Dine, Galerie Templon, Paris


Défilé Philipp Plein, Printemps-Été 2019, Milan

Bernard Bouisset Jeudi 21 Février 2019




Entourée de Gigi Hadid, égérie de la marque Guess,

de Kendall Jenner, demi soeur de la tribu Kardashian,

du top emblématique Emily Ratajkowski,

Aphrodite illumine la collection

Printemps-Eté 2019 de la maison Versace.






L'artiste américain Jim Dine (1935, Ohio) assimilé au Pop Art

et plus souvent au mouvement Néo-Dada propose ici un de

ses motifs récurrents, le coeur, symbole pour lui de féminité.

Pouvait-il mieux tomber avec Aphrodite ?







Le coeur de Jim Dine
Le coeur de Jim Dine





L'artiste américain Jules Olitski, né en 1922 en Russie soviétique,

séjourna à Paris après la 2nde guerre mondiale avant

de retourner aux États Unis, où il débute sa série

en peignant de vastes monochromes.

Il développe dans les années 1970 de nouvelles techniques,

la couleur est étalée au chiffon, au racloir,

appliquée au rouleau, jouant avec la profondeur.

L’artiste est décédé en 2007.






Jules Olitski, Galerie Templon, Paris
Jules Olitski, Galerie Templon, Paris





C'est dans l'église Saint Etienne de Beauvais que se trouve

le vitrail des ateliers Van Doorne, début du XVIIème siècle.

'Isabelle Isnard propose, base Palissy des Monuments historiques,

la description suivante de ce vitrail :


"Le vitrail a été donné à l'église par l'abbé Spey Broeck.

A l'origine, il se trouvait dans une chapelle privée détruite pendant

la guerre de 1914-1918. Ce vitrail sort des ateliers Van Doorne

comme l'indique la présence du monogramme du maître.

Le paysage de la scène est réalisé avec une grande minutie

dans les détails qui n'est pas sans rappeler le travail d'Albrecht Dürer."






L'Ange menace Aphrodite
L'Ange menace Aphrodite






Notre déesse et nos artistes réunis.
Les Aphrodites réunies
Les Aphrodites réunies

Bernard Bouisset Lundi 18 Février 2019




Le sommeil éternel

pour Cléobis et Biton,

faveur que la déesse Héra leur accorde,

pour leur amour filial







L'histoire est belle :

Cydippe, la prêtresse d'Héra, doit prendre part à la procession,

installée sur un char traîné par des bœufs. Or ces derniers

étant introuvables, les fils de Cydippe, Cléobis et Biton tirèrent

l’attelage de leur mère, à la place des bœufs.

Ravie de leur piété, la mère prie la déesse d’accorder à ses fils

la plus grande faveur que puisse souhaiter un homme :

ils s’endormirent dans le temple pour ne plus se réveiller.







Cléobis et Biton, Musée de Delphes, ou bien les Dioscures ?
Cléobis et Biton, Musée de Delphes, ou bien les Dioscures ?




Découverte à la fin du XIXème S par

l’École Française d'Athènes, derrière

le Trésor des Athéniens, ces statues

sont attribuées à Polymédès (fin VIème S).










La mort comme récompense






Le défilé de la maison The Blonds,


New York, Printémps-été 2019


présente les modernes Cléobis


et Biton







Les nouveaux Cléobis et Biton
Les nouveaux Cléobis et Biton

Bernard Bouisset Dimanche 17 Février 2019




Les histoires d'amour

finissent mal

en général.....

surtout quand deux jeunes femmes

aiment le même dieu...






La belle Clytie est aimée d'Hélios, jusqu'au jour où le fils du fils du Titan Hypérion

rencontre Leucothoé. Ce fut alors un bouleversement total :

"Pour elle, tu parais plus matin à l'orient; pour elle, tu descends plus tard dans

les ondes. Tu prolonges les jours de l'hiver pour la voir plus longtemps.

Ta lumière affaiblie épouvante les humains, ... c'est l'amour seul qui

produit ta pâleur. Tu n'aimes que Leucothoé."



Pour l'approcher et lui déclarer sa folle passion, Hélios s'approche d'elle

sous les traits de sa mère "la plus belle femme d'Arabie, Eurynome".

À peine le dieu est-il seul avec elle :

"Je suis, dit-il, celui qui mesure les jours, les saisons, et les ans;

je vous aime, gardez-vous d'en douter". Leucothoé pâlit.

Son timide embarras l'embellit encore. "


Puis le dieu reprend sa forme et Leucothoé "vaincue par l'éclat dont il brille,

ne sait plus se défendre, et cède à son amant."


Aigrie par le triomphe de sa rivale, Clytie va trouver le père de Leucothoé,

le roi Orchomène. Père cruel et sans pitié, puisque, pour punir sa fille

il la fait enterrer vivante et d'un sable pesant fit recouvrir son tombeau.

Bien sûr Hélios voulut sauver celle qu'il aimait, mais en vain :

" par la force de ses rayons, il travaille à te dégager, à t'ouvrir un chemin

à la lumière, à la vie. Mais, accablée sous le poids qui te couvre,

nymphe infortunée, tu ne peux soulever ta tête, et déjà tu n'es plus...

Il essaie encore, en redoublant les traits de sa lumière, de ranimer

ses membres glacés, d'y rappeler la chaleur et la vie.

Mais le Destin jaloux s'oppose à tous ses efforts. "



Le dieu répandit alors sur le corps de son amante, un nectar odorant,

le corps de la Nymphe s'amollit pénétré d'une essence divine,

la terre en est parfumée. Un arbre dans son sein étend ses racines,

perce la tombe, s'élève et distille l'encens.



L'histoire ne s'arrête pas là ! Clytie, la naïve, espère retrouver

l'amour du dieu Soleil mais "le dieu du jour s'éloigna d'elle, et la laissa

tout entière en proie aux fureurs de Vénus."


Insensible à la faim, à la soif, Clytie resta toujours assise sur le même gazon

9 jours et 9 nuits à suivre le cours du soleil qu'elle adore :

"ses regards étaient continuellement tournés vers lui".

Ses pieds s'attachent à la terre. Son corps n'est plus qu'une longue tige

sans couleur; mais elle semble encore chercher l'astre du jour,

et vers lui incessamment elle incline son diadème d'or. "

Ovide, Métamorphoses, (Livre IV, vers 190 - 275)

Et voilà comment Clytie fut transformée en tournesol.




Jean-Jules Allasseur, Leucothoé, Cour Carrée Louvre
Jean-Jules Allasseur, Leucothoé, Cour Carrée Louvre


Inspirée de l’Aphrodite de

Cnide de Praxitèle, Leucothoé du

sculpteur Jean-Jules Allasseur

(1818-1903)


Jean-Paul Gaultier fait défiler à Paris,

Printemps - Eté, 2019

un mannequin aux habits solaires.
Jalousie féminine....

Bernard Bouisset Mardi 5 Février 2019



C'est en y ajoutant un philtre magique

que Circé transforma les compagnons d'Ulysse

en pourceaux.






Le cycéon, mélange de boisson et de nourriture que buvaient les Grecs,

fait de vin, d’orge grillée, de miel, d’eau et de fromage, est un breuvage

populaire à la campagne et aussi la boisson sacrée dans les mystères

d' Éleusis. Hippocrate en donne plusieurs recettes...

mais Circé avait la sienne propre :




"Elle (Circé) les (les compagnons d'Ulysse) fit entrer

et asseoir sur des chaises et des fauteuils; puis elle

battait le fromage, la farine d'orge et le miel vert dans

le vin de Pramnos, et dans leur coupe elle mêlait de

funestes drogues, pour leur faire perdre tout souvenir

de la terre paternelle. Quand elle leur eut donné le

breuvage et qu'ils eurent tout bu, elle les frappe de

sa baguette et va les enfermer aux stalles de ses porcs".

(Homère Odyssée, Livre X, vers 230-238)



Circé  offrant la coupe de drogue à Ulysse, par John William Waterhous
Circé offrant la coupe de drogue à Ulysse, par John William Waterhous


Ulysse, bien sûr, ne subira pas le même sort grâce à l'antidote,

le moly, que lui offre Hermès.



« (...) le dieu aux rayons clairs tire du sol une herbe,

qu'il m'apprit à connaître avant de la donner : la racine

en est noire, et la fleur, blanc de lait ; « molu » disent les dieux ;

ce n'est pas sans effort que les mortels l'arrachent ;

mais les dieux peuvent tout. »

(Homère, Odyssée,Chant X, 302-307 ; trad. Victor Bérard)



Ovide reprend l'épisode dans ses Métamorphoses (Livre XIV, v. 291)


"Le héros avait reçu du dieu qui porte le Caducée

une fleur dont la feuille est blanche, la racine noire,

et que les dieux appellent moly."


On connaît la suite, Ulysse repousse la coupe que lui tend Circé, la menace

de son arme. Vaincue, Circé lui promet sur le Styx de ne lui faire aucun mal,

de libérer ses compagnons, et comme le dit pudiquement Ovide,

Circé le reçut dans son lit.



Kirk Douglas et Sylvana Mangano, Ulysse, 1954
Kirk Douglas et Sylvana Mangano, Ulysse, 1954



Circé, statue de Charles Gumery (1827-1871), Aile Sud, cour Carrée Louvre
Circé, statue de Charles Gumery (1827-1871), Aile Sud, cour Carrée Louvre



Circé, fière de la réussite de son philtre, vêtue de Jeremy Scott, printemps-été 2019, New York
Circé, fière de la réussite de son philtre, vêtue de Jeremy Scott, printemps-été 2019, New York


Bernard Bouisset Vendredi 1 Février 2019
1 ... « 4 5 6 7 8 9 10 » ... 35