LILY *

20/02/2008


Contes, courage, caprice, ombre, origine, nature, nourrice, tendresse, température, errance, être, soudain, souvenir.
Jokers: noir, déjà, bon.



Comme dans un conte, je me prends soudain à inventer une histoire ; elle sera triste, mélancolique ou gaie, je ne sais pas encore. Seule, devant mes mots qui me narguent, je les défie !
Par nature je suis plutôt fleur bleue, donc il ne sera pas noir noir mon conte, un peu peut-être, mais je sais qu’il finira bien.
De ceux que me racontait ma maman dans mon jeune âge, les souvenirs se bousculent et je n’en ferai qu’un.
Une jeune demoiselle erre dans la nuit glaciale précairement vêtue. Les rues laissent paraître des ombres singulières. Elle a peur, elle frissonne. Soudain, elle se décide, elle tape à une porte après avoir longtemps hésité, mais elle n’en peut plus, elle a marché très longtemps. « Courage » se dit-elle, elle espère de toutes ses forces qu’un être bienveillant lui ouvrira et lui permettra de se réchauffer. En effet, quelqu’un apparaît dans l’entrebâillement de la porte. Une femme d’origine africaine lui sourit. Ce sourire, elle ne l’oubliera jamais, il la réchauffe et dans son corps et dans son cœur.
Marie (j’aime ce prénom, alors elle s’appelle Marie) plonge son regard dans les yeux de cette femme pour y lire un peu de tendresse et leurs mains se tendent l’une vers l’autre et se serrent. « Que c’est bon » pense Marie «de se sentir vivre de nouveau, d’exister et de pouvoir encore espérer ! » Elles se présentent. Soudain Marie entend des voix d’enfants, des rires fusent. Immédiatement, elle s’imagine nourrice au milieu d’une famille, elle qui n’en a plus. Dieu qu’elle serait heureuse ! En répartie, elle recevrait juste de quoi vivre en complément de l’amour qui n’a pas de prix.
La « mamma » comme elle l’appellera plus tard, l’écoute avec attention. Marie frissonne un peu en attendant sa réaction, elle boit les paroles de cette voix si douce à l’accent si chaleureux. Oh ! joie ! elle entend comme dans un rêve que son vœu peut se réaliser. Elle pourra gagner sa vie au sein d’une vraie famille, entourée d’enfants qu’elle aime tant !
Ce n’est pas un caprice, ce sera le but de sa vie. Travailler en faisant son bonheur et le bonheur des autres. Elle saura être reconnaissante. Elle était désespérée, n’attendant plus rien. Elle a beaucoup prié, elle est exaucée.
Je savais que mon conte finirait bien, avec cette conclusion : ne jamais perdre espoir, aller toujours de l’avant et croire en son prochain.


Lyli pour le 3 décembre 2007.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 20/02/2008 à 20:33