LILY *

30/06/2008

TALION

Tourment- Taire
Apprivoiser- Automne
Loi- lucide
Ivre – Insolent
Orgueil – outré
Nanti - Noble
Jokers : si- peu- encore


« La loi du Talion » il serait juste de l’appliquer, je pense, dans ce monde de fous, de brutes, l’appliquer à ceux qui nous font subir leurs injustices, aux nantis qui affament les pauvres, les narguent , les humilient
par leurs marques extérieures de richesse. Comment peut on accepter de se taire quand on se sent acculer,
impuissant devant l’injustice ? Tourmenté, outré, abusé par tant d’hypocrisie, de mensonges, comment se taire ?

Quand la cause est noble, quand on est avide de trouver une solution honnête, en quête de sincérité. Et ne trouver devant soi qu’hypocrisie, mensonges, absurdité, comment rester digne. L’insolence
L’envie de vengeance vous gagnent et vous pensez très fort « à la loi du Talion ! »

Devant un adversaire déloyal, voir agressif, comment envisager de l’apprivoiser, comment faire comprendre à un opiniâtre, qu’il a tort ?

Le monde est impitoyable et me révulse.
Il faut être lucide, l’espoir de voir un jour un monde meilleur, un monde sans misère, sans guerre, un monde ou chacun retrouverait se dignité, serait respecté, un monde où on ne parlerait plus la langue de bois, un monde où l’on pourrait simplement être écouté. Avoir enfin accès à une justice, logique, censée pour les riches comme pour les pauvres, les puissants et les impuissants, qu’enfin il n’y ai plus de descrimination dans cette société qui nous étouffe, nous écrase, où les plus faibles sont désespérés et, pour qui la vie devient tout simplement insupportable.

Cet espoir de vivre un monde meilleur est bien faible, c’est même utopique, je le crains.

Alors acculé qu’elle est la solution ? Fuir, fuir ce pays où la vie est trop dure pour certains, luxuriante pour d’autres, ce serait lâche, mais enfin quand l’espoir a disparu, seul les gestes inconcevables semblent être la dernière solution. A moins que, une volonté hors du commun vous poussent et vous aide à vous battre, à vous défendre tous crocs et griffes dehors, pour l’honneur, et la satisfaction de pouvoir se regarder en face.


Lily pour le 26 juin 2008




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/06/2008 à 22:31

PASCALE *****

30/06/2008

Un vieux texte mais bon, je ferai mieux en m'appuyant sur les livres que vous m'avez offerts hi hi : vous voyez, je n'ai pas une tête de "linotte" et je tiens ma promesse !




Cela faisait trois ans
Qu'il me disait tout l'temps :
Madame, vous avez mal,
C'est psychosomatique.
On n'y comprend « queudale » ,
Si ce n'est qu'en pratique ,
Il suffit d'être heureux ,
Pour que ça aille mieux !

Mon corps parle pour moi, qui disait !
Faut pas ruminer vos pensées,
Idées trop noires, tristes, roses ou gaies.
Le corps ne peut pas encaisser,
Il finit par se révolter !
Trop difficile à avaler !

Ca , c'est ben vlrai ! J'en ai ras l’bol,
Je crois que je vais devenir folle !
J'ai la nausée, j'vais tout cracher !
Les bras m'en tombent, j'suis plus qu'une ombre !
Ma tête éclate, et mes dents claquent,
Tout se détraque, je m'sens patraque !
Je deviens hypocondriaque !
J'ai bien la tête sur les épaules,
Mais mon cerveau se sent tout drôle !
Il céde la place, ne commande plus,
laisse diriger le trou du c.. !
Tout l'monde sait bien que les coliques,
C'est un truc psychosomatique !

Cela faisait trois ans
Qu'il répétait tout l'temps :
Madame, vous avez mal,
C'est psychosomatique.
On n'y comprend "queudale"
Si ce n'est qu'en pratique
Il suffit d'être heureux,
Pour que ça aille mieux !!

Quand à mon système lymphatique,
Il part en "couille", il fait l'andouille !
Toutes mes souffrances psychologiques,
Rende'nt mon corps très antipathiqu’.
J'en ai plein l’dos, j'sens plus mes os !
Et bien que j'raisonne comme il faut
J'en ai vraiment trop sur le coeur !
Celui-là bat à 100 à l'heure !
Il se dérègle, il me réveille,
Je ne dors plus, mon corps y veille !
C'est bien trop dur à avaler :
J'veux faire un trait sur le passé !
Celui-ci pèse sur ma poitrine !
Et il m'étouffe et il me brise !
Il me pèse sur l’estomac,
Je n'en peux plus, j'suis raplapla !
Parfois la colère me démange,
Et je me gratte : rien ne s'arrange !
J'attends que l'avenir me venge !
Les nerfs à vif, je vous dérange !
Soutenez-moi dans mes épreuves,
Avec vous, je peux faire.. peau neuve !
Et si jamais je vous lâchais,
N'ayez en travers de la gorge,
Rien que des rires, aucun regret !
C'est pas la peine : je suis tarée !
J'maîtrise plus rien, mon cerveau dort,
Je suis muette, mon corps se tord !
Je prie pour être mieux dans ma peau,
Pour que mon corps se taise bientôt !!
Depuis des lustres, de nombreux sages ,
Ont établi tous les dommages,
Répètent que les troubles psychiques,
Entrainent pertubations physiques,
Difficultés, stress de l’égo,
Compensations, kilos de trop,
Malaises divers, tête à l’envers,
Mille allergies, douleurs sévères,
Neurodermites, démangeaisons,
Hypertension et dépression !
Y z-ont peur de la contagion !

Votre corps parle pour vous qui disait !
Moi je m'en fous, j'veux l'maîtriser !
C'est bon mon cerveau, j'ai compris !
Mes peurs te sont insupportables,
En m'faisant mal, toi, tu m’écris,
Tu veux assurer ma survie !
Tu me préviens, mais je t'en prie :
Mon corps s'épuise de ce conflit !

Cela faisait trois ans
Qu'il me disait tout l'temps :
Madame, vous avez mal,
C'est psychosomatique !
On n'y comprend "queudale»,
Si ce n'est qu'en pratique,
Il suffit d'être heureux
POUR ALLER MIEUX !

Mais moi, qu'est-ce que j'y peux !!!!!!!!


Pascale, 2000.



Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/06/2008 à 22:27

PASCALE *****

Pour ne pas salir une si belle histoire...


Mes courriers et vos soutiens...
Des morceaux de bonheur qui n'appartiennent qu'à nous, et rien, jamais, ne viendra nous les ôter pas vrai?

Bisous à tous ceux qui passeront par ici.

Pascale le 14 juin 2008.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 15/06/2008 à 01:45

PASCALE *****

13/06/2008

Mes mots pris au hasard : heureux, joyeux, souriant : ils m’ont bien échappé !




Pourtant choisi avec prudence, les mots qui s’imposèrent à mon « subconchiant » m’entraînent malgré moi vers un au-delà dont je ne voulais pas. Au-delà des confidences que la décence me permet de faire. Je laisse courir ma plume sur le papier. Elle crisse, grince mais ne pleure plus. A quoi bon ? Elle sait qu’elle a encore de beaux jours devant elle. Au pire, elle vous lira et relira et hop, une pincée de bonheur pour la suite du chemin.
Les mots s’imposent à moi ou je me les impose, mais ma peine les contourne, les fait siens, les transforme. Souriant presque, de sa pointe, elle prend son envol sur un ton joyeux. Celui qui fut si longtemps le sien malgré des embûches de taille, largement dépassés.
Ma plume se dit que l’on peut bien se moquer, en haut, de son devenir. Elle a tellement d’amis qu’elle n’a pas besoin de leur pitié.
Elle effleure les carrés bleutés, se la joue serré pour gagner de la place, économie, économie, et pleine d’espoir, en se forçant un peu, elle y croit. Se prépare à d’autres rencontres, d’autres partages, dans d’autres lieux.
Elle qui mena joyeuse vie presque deux ans durant sait qu’elle n’a pas démérité. Elle arrive même à penser que toutes ces épreuves ne sont là que pour renforcer sa capacité d’absorption. Que ce qu’elle vit lui donnera la force de « supporter » les autres. En effet, elle sait de quoi elle parle. Elle sait ce qu’elle a vécu. Dépassé. Alors pourquoi pas vous ?
Bien entendu il y a pire que ce qu’elle a vécu. Que ce qu’elle vit. Néanmoins, soit elle s’étiole, se nourrit d’amertume puis se brise. Soit elle danse, réfléchit, se pointe, s’efface, fait triste mine, puis d’un ton enjoué, repart en croisade. Croisade d’Amour, d’Affection, de Partage, de Rencontres, d’Ecoute, de Volonté de Bien faire, d’Authenticité, de défis aussi : de soi à soi. De vous à vous, de nous à vous. Un jeu d’écriture ludique ou thérapeutique mais conduit par chacun selon ses besoins. Parfois même souverain.
Il suffit parfois de si peu de choses…
Une plume le plus souvent tendre, aimable et gaie que triste.
Enjouée, allant de l’un à l’autre, sautant du papier sur le clavier, du clavier se perdant dans les ondes, mais s’estimant finalement heureuse. Marquée aussi par le bonheur. Se réjouissant de pouvoir de cette simple façon PENSER, DIRE, PARFOIS MÊME SE FAIRE ENTENDRE.

Ma plume n’est ni sourde ni aveugle. Elle sait lire, comprend, s’émeut, s’étonne. Et parfois, de rares fois, elle se fâche. Et là, une fois lâchée, toute émotion mise en sommeil, elle s’en donne à cœur joie. Ça fait un bien fou. Ça ne coûte pas un sou. Cela guérit des pires injustices. C’est indolore ou presque. A peine une ou deux piques trouvant preneur, oreille basse…
Puis les cicatrices se referment. L’encre des peines commence à faire défaut. Le sourire revient. La chance aussi parfois.
C’est la Vie…
« Les biens extérieurs rendent fortunés alors même qu’ils ne rendent pas vraiment heureux ». Tout avoir et ne plus rien espérer. Désirer mais s’agiter en vain. Convoiter l’impossible et souffrir le martyr. Voilà de quoi bouleverser une félicité toute intérieure…
Alors, ma plume n’exige rien. Elle peut glisser sur la page sans se soucier du qu’en dira-t-on. Elle a appris à s’aimer seule il y a bien longtemps. Et, de sa propre estime, elle s’applique et espère distribuer des miettes d’espoir ici ou là qui germeront ou pas…
Au moins, elle, elle aura essayé !

Pascale jeu atelier du 9 juin 2008.

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2008 à 21:41

M-FRANCE *****

Avenir, astre, appétit, vivre, venue, extrait, époustouflant, nudité, nid, insipide, immuable, ricochet, ritournelle.
Jokers
Parce que, dans, ami.


Est-ce un Adieu ?

Quel avenir pour l’atelier d’écriture ? Son glas a-t-il vraiment sonné ? Dans la tête des fidèles du lundi après-midi, les questions s’enchaînent et, pour celles qui n’avaient qu’un désir, écrire, des heures insipides s’annoncent. Pascale, astre rayonnant de bonne humeur et de chaleur humaine, est elle-même anéantie. Elle ne sait comment réconforter ses amies, gourmandes de beaux textes. Aucune ne veut croire que ces semaines d’efforts, de recherches, qui ont abouti à tant de résultats époustouflants puissent s’effacer ainsi. Toutes aimeraient connaître la vraie raison d’une telle décision.
Leur venue, dans cet atelier, n’était pas guidée par l’ambition, elles ne cherchaient pas un tremplin pour le Goncourt ou le prix fémina, elles trouvaient là, l’endroit où il faisait bon vivre, le temps de satisfaire leur appétit des mots. Les séances débutaient par la lecture d’extraits d’une œuvre, visant à éveiller la curiosité des participantes pour ce livre et son auteur. Ensuite, chacune exposait son travail, à savoir, un texte où figuraient, dans la mesure du possible, les mots « imposés ». Quel plaisir d’avoir su relever le défi ! Hélas, parfois l’inspiration faisait défaut, et des termes comme « nid », « nudité », « ricochet », « ritournelle » refusaient de jouer dans le même récit, mais là, les jokers, mots de remplacement, venaient à la rescousse. Entendre ce que chacune réalisait à partir des anagrammes choisis était un régal, et ce plaisir, que toutes pensaient immuable, va prendre fin.
Non, elles ne peuvent ni ne veulent l’accepter. Quelqu’un aurait-il une solution à proposer pour faire refleurir le sourire de l’organisatrice et de ses adhérentes ? Si oui, prenez contact, elles étudieront votre proposition et si c’est réalisable, en remerciement de votre bienveillance, l’anagramme de votre nom servira à l’élaboration d’un texte!

Marie France pour le 9 juin 2008

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 13/06/2008 à 13:12

voir1

11/06/2008

http://flanerenfrance.canalblog.com/


Coller dans la barre de recherche mais pas dans google (ce moteur de recherche refuse de diriger vers canalblog, mystère)

Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 11/06/2008 à 21:48

FRANCOISE C.*

Mini nouvelle : fondée sur un sujet restreint, récit rapide et resserré, cachet oral avec unton d'humour, de tendresse, de tristesse....



Une galette sans partage

Plateau décoré de coquillages, tasse de porcelaine remplie du meilleur café, fromage blanc renversé dans une coupelle moderne, grand verre d'eau de cristal, elle porte le plateau dehors dans la douceur du matin calme. Le régime commence ; quel régime? Une reprise en main qui concerne son poids et son allure, reprise en corps faudrait-il dire...mais il y aurait tant à dire ; et elle a compris qu'il ne faut pas dire mais faire....faire comme il dit, lui, le médecin qui a eu la bonté de sortir son livre en poche pour venir en aide à l'humanité en surcharge pondérale!
Rentrer préparer la galette. Ne pas se poser de question, se souvenir à peine de la difficulté à trouver son de blé et son d'avoine et de cette première fois où elle entra dans une maison de produits de régime, bio s'entend. Compter les cuillères, tout le monde sait compter jusqu'à 2 ; séparer le blanc du jaune et ne garder que le blanc....pensez donc un aliment protide pur, sans une once de glucide ou de ces lipidesque l'organisme n'aura qu'à puiser dans les cellules de son corps. Là, embarras du choix, le temps qu'il choisisse ou butine d'une cuisse à une fesse, parions que quelques grammes de lipide fileront en déchet dans les reins. Donc, le blanc mélangés au sons d'avoine et de blé. Et le jaune, si rond, si brillant, si...appétissant, oeuf de ferme oblige? Le jeter à la poubelle sans état d'âme ; morbleu, il faut savoir ce que l'on veut : penser aux populations affamées qui sont légion ou appliquer au pied de la lettre les préceptes qui vont l'obliger dans quelques semaines à reprendre tous ses pantalons..jusqu'au jour où elle jettera aux orties le 46 pour un 38 certes mal taillé, confection chinoise oblige....Elle l'enfilera sans être obligée de rentrer le ventre, quel ventre d'ailleurs le jour béni où ce scénario ses réalisera. Blanc d'oeuf et une grosse cuillerée de fromage blanc..... à O%, inutile de le rappeler: poseur de principes et demandeur d'obéissance mais ne la prenez pas pour une idiote avec ce genre de précision qui deviendrait indécence si vous insistiez plus que nécessaire. Mélanger, bof, ça ressemble à du plâtre délayé mais ne nous fions pas aux apparences ni aux préjugés ; une galette façon blinis qui cuit dans la poële spécialement réservée à cet effet. Ce matin, facile, elle est seule ; personne ne viendra la lui subtiliser pour préparer un oeuf au plat au beurre ou mieux à la graisse de foie d'oie. Où la cachera-t-elle quand ils arriveront tous, vacanciers joyeux et affamés, ne respectant rien du cadre immuable qu'elle s'est fixé ou plutôt qu'il lui a intimé l'ordre de s'imposer. Cette galette à vie...à vie? Avide comme elle est! Et l'envie de remettre l'ensemble enfoui au fin fond du placard. Voilà, elle le ressortira sous leurs yeux médusés et cachera la poële à sa plce. La galette est cuite, posée sur la coupelle assortie à la tasse. Mais voilà que le café est froid! Pensez donc on ne cuisine pas si vite une première fois. Il faut le jeter et recommencer. Oui, gaspillage, gaspillage de nourriture, gaspillage calorique, gaspillage d'illusions penseront les mauvais esprits.
Et elle, à l'idée de leur clouer le bec, s'en étire d'aise jusqu'aux bouts des doigts. La bague qui lui boudine l'annilaire tombera un jour dans la pâte de la galette. Quel galant l'y trouvera?


Françoise, jeu du 26 mai 2008.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 30/05/2008 à 08:11

PASCALE *****

MINI-NOUVELLE

Récit bref
Fondé sur un sujet restreint : aventure, souvenir, épisode, anecdote, instant.
Récit rapide et resserré (ni longueur ni digressions)
Cachet oral : souvent contée ou lue à voix haute.
J’aimerais que vous puissiez y mettre le ton lorsque vous nous la lirez (humour, tendresse, sourire)

Photo proposée : un lac bordé d’arbrisseaux…





L’eau de l’étang était à peine troublée par le vent. Et malgré quelques rides en surface, le fond sableux offrait au regard des vaguelettes ondulées, indemnes de toute pollution humaine.
A l’ombre d’un pin parasol, je jouissais du spectacle sans cesse renouvelé. Un petit voilier qui menaçait de chavirer, l’enfant malhabile à son bord s’époumonant en direction d’un sauveur éventuel : « hé, m’sieur, m’sieur, c’est chelou ce truc. J’vais finir bouffé par les rascasses. »
Main dans la main, un homme et une femme d’âge mur, marchant pieds nus dans le sable avec moult précautions pour ne pas en remplir leurs souliers du Dimanche.
Je souriais aux anges… c’est alors que je le vis pour la première fois. Des yeux d’un bleu si profond que je me noyais dedans. Puis le reste. Pas désagréable non plus. C’est lui qui m’aborda le premier… j’étais encore jeune et fraîche…
- Je vous ai entendu chanter. Etait-ce une invitation ?
Je rougissais jusqu’aux oreilles.
- Heu, non, c’est juste que j’aime cette chanson. Je chante toujours.
- Dommage. Remarquez, cela nous donnera le temps de faire connaissance.
La honte m’envahit.
« Faisons l’amour avant de nous dire adieu. Faisons l’amour avant de nous dire adieu. »
Notre idylle dura un peu plus de deux mois. Puis il nous fallut bien songer à nous quitter.
Ni lui ni moi n’avions eu le courage de songer avant à ce moment prévisible. Mille kilomètres et deux emplois passionnants nous séparaient impitoyablement.
- Tu sais, je ne peux pas m’imaginer sans toi à mes côtés, me répétait-il le dernier soir tout en caressant ma joue doucement.
- Moi non plus. Mais nous n’avons pas le choix. Nous le savions.
- Non. Je ne pouvais pas imaginer que cette simple amourette au départ prendrait une telle importance dans ma vie. Dis-moi et réponds moi vite et franchement : « est-ce que tu veux m’épouser ? »
Cela me prit environ deux secondes.
NON !
C’est de cette façon que depuis, je ne repasse les chemises de personne, je ne prépare le repas de personne, je ne fais le lit de personne, je ne fais la vaisselle de personne, personne ne me dit que je suis nulle au volant, nulle en comptabilité, d’ailleurs je dépense les sous que j’ai comme je veux, je mange des biscottes dans mon lit et oui je les mange toute seule la plupart du temps mais pas toujours. Et si ça lui pique le derrière, il s’en va, voilà tout… ah, frustrée, oui mais quelle tranquillité…
Enfin moi, j’écris tout cela mais ce n’est qu’histoire de sourire car en réalité, je ne demande qu’une chose au monde : renoncer à mes privilèges pour l’amour d’un autre…


Pascale jeu atelier du 26 mai 2008.


Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/05/2008 à 22:39

PASCALE *****

28/05/2008


Arcanes, arbitraire, allégro, ruse, rondeur, complexe, confiance, astuce, aimable, nomade, novice, effluve, éclat, serrer, serpent.

Jokers : Jamais, ni, sans.



L’opération baptisée Arcane fut arbitrairement décidée sans songer que d’Allégro à Morto, il n’y avait qu’un pas que même les plus rusés n’allaient pouvoir éviter. Il fallait des litres et des litres de résine et très vite…
Toute en rondeur malgré leur taille et sans complexe, c’est avec confiance que les grands pins levaient la tête vers le ciel depuis des années et des années. En fait, l’âge de mon arrière grand-père ou presque. Astucieux et peu aimables, les gemmeurs-nomades allaient d’arbre en arbre, coutelas ou hachettes en avant et entaillaient les écorces sans état d’âme. L’époque était rude. Les hommes aussi. Le novice s’y reprenait souvent à plusieurs reprise et le tronc blessé pleurait à fendre l’âme. Personne à part moi ne l’entendait, ne les entendaient. Là où d’aucun suggérait le bruit du vent, moi j’écoutais leurs plaintes. C’est comme ça : je ne l’explique pas ni n’exige d’être cru. Puis coulaient leurs larmes : les larmes des pins sous forme d’un baume que les hommes récoltaient dans de petits pots collants. Cette gomme dont les effluves parviennent encore jusqu’à moi à chaque fois que je songe à mes Landes natales, aurait du servir à cicatriser la plaie mais à chaque récolte, l’homme éclatait de nouveau le bois pour récolter davantage. L’arbre serrait les dents et offrait sa sève, regrettant parfois que le fichu serpent qui avait séduit Eve n’avait pas songé plutôt à le protéger, lui !
Puis ce fut enfin la libération… Les récoltes manuelles coûtaient bien trop cher pour peu de revenus si bien que peu à peu, la résine fut importée de l’étranger… tant pis pour eux, tant mieux pour nous se dirent les arbres, qui plus jamais, ne seront mutilés.
Ni vous ni moi n’y pouvions rien, ni même ceux qui travaillaient durement pour gagner, péniblement, leur vie. Mais c’est sans regret que je me promène aujourd’hui entre les rangées de pins à l’écorce pleine, libérée de ses cicatrices.

Pascale pour le 26 mai 2008.





Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/05/2008 à 19:59

M-FRANCE *****

28/05/2008


Arcanes, arbitraire, allégro, ruse, rondeur, complexe, confiance, astuce, aimable, nomade, novice, effluve, éclat, serrer, serpent.
Jokers
Jamais, ni, sans.




Qui est ce magicien caché dans ce sous-bois, dont l’allégro m’enchante l’oreille ? Et pourquoi ce serpent siffle t-il en se faufilant sous les herbes ? le bruit de mes pas l’aura sans doute tiré de sa torpeur et il est mécontent. Je déambule entre les arbres et les plantes, attentive à tous les bruits que je regrette de ne savoir identifier. De retour à la maison, avide d’élucider les arcanes de la forêt, je veux faire des recherches, et, pour être à la mode je surfe sur Internet, mais novice dans le maniement de la souris, les résultats ne correspondent pas à mes désirs. Mes performances d’internaute n’étant pas concluantes, je préfère me plonger dans la lecture de revues spécialisées, j’ai davantage confiance dans ces écrits. Je pense qu’ainsi j’en apprendrai plus sur le comportement des animaux et des plantes. Vais-je enfin savoir quel est l’oiseau dont les trilles m’ont envoûtée ? J’écoute le DVD « Chants des oiseaux de nos forêts » tout en feuilletant le livret d’accompagnement. Chaque oiseau a son propre ramage, mais pour moi qui n’ai pas d’oreille, c’est très complexe d’associer les modulations et leur propriétaire.
Je ne montre pas plus d’aptitude pour ce qui est des plantes. Comme tout un chacun, je me targue de jardiner alors que je ne sais même pas reconnaître les pousses qui sortent de terre. Les plantes d’intérieur ne me réussissent pas mieux. Je ruse avec elles, je les flatte, je me montre aimable, je les remercie de leurs efforts pour me plaire, rien n’y fait, aucune rondeur dans les feuilles, aucun éclat dans leur couleur, c’est de l’herbe ! Quelle est l’astuce de mon fils pour qu’avec lui tout pousse si facilement, tant dans le jardin qu’à la maison. Jamais une défaite côté plantation, et ce succès, sans aucune aide particulière sinon un peu d’engrais ; un mystère de plus de la nature…
Une autre énigme à laquelle mes lectures ne répondront sans doute pas, concerne Oscar, mon siamois. Quelle est la raison qui pousse mon chat à jouer les nomades ? Sent-il mon besoin d’évasion ? est-il possible que ce désir si fort se transfère chez lui ? pourquoi pas, nous sommes si proches l’un de l’autre. Malgré ses fugues, il ne peut rester loin de moi très longtemps. Il ne résiste pas aux effluves de mon parfum qu’il connaît parfaitement, et lorsqu’il sent mon odeur, il accourt pour que je le serre dans mes bras et que je le caresse. Cette attirance entre deux êtres appartenant à deux mondes différents, me laisse perplexe, même si elle me réjouit. Après tout, pourquoi en chercher la raison, Oscar m’aime, j’aime Oscar et c’est très bien comme ça !
J’arrête là mes recherches inutiles.Que la nature garde précieusement ses secrets ! Après tout ce n’est pas le nom de l’oiseau qui me ravit, mais la chanson qu’il me dédie.


Marie France pour le 26 mai 2008.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 28/05/2008 à 19:58