CHRISTIANE L. *

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Françoise
Lily
Marie France
Pascale

Débuter un texte puis au signal (10 minutes environ) passer le texte à son voisin qui poursuivra

1/ Lorsque j'étais enfant
2/ J'étais une grand-mère comblée...

Allez hop, on y croit.


Lorsque j’étais enfant, je n’aimais pas aller à l’école, il fallait apprendre des leçons que je ne retenais pas, faire des devoirs à la maison ; souvent je ne comprenais pas le texte et personne ne pouvait m’aider, je n’osais me présenter en classe le lendemain, j’avais peur d’être grondée et punie, alors j’inventais une histoire, je disais que j’avais eu trop mal à la tête et que je m’étais couchée en arrivant à la maison, je n’avais pu travailler. Cet argument, je pouvais le présenter trop souvent, il me fallait faire preuve d’imagination pour excuser mes devoirs non faits ; j’avais du mal quand même à tricher, j’aurais pu copier sur mon copain qui était très fort et qui voulait m’aider.

Mais la dernière fois que je lui demandé de l’aide, je fus très étonnée : imaginez : il me proposa tout simplement de me le permettre mais à condition de payer. Cela me paraissait inconcevable ; d’abord, je ne savais pas où trouver l’argent nécessaire ! Mais non disait-il, tu peux me payer en jouets… En jouets ! Mais ma mère verrait vite qu’il en manque avec cette fâcheuse habitude qu’elle a de tout ranger… Mon copain me’ montra le cahier de comptes qu’il tenait scrupuleusement à jour :
Tony, le 12 mars, calcul : 1 mini-tracteur, Ludovic, le 6 février, calcul : 2 bountiès. Et il remontait ainsi jusqu’à la Saint Glinglin ; Non merci, mais vraiment, je ne peux pas tricher ; même gratuitement, je ne copierai pas sur toi.
J’avais donc toujours aussi peur. Et pas de nouvelle excuse crédible.


Un jour j’eus une idée que je pensais géniale : et si j’étais malade en classe, on me renverrait à la maison, tout le monde aurait peur et peut-être que je ne retournerais plus à l’école. Sitôt pensé, sitôt fait. A la première question posée par la maîtresse, je m’effondrais, feignant le malaise ; je ne m’étais pas suffisamment entraînée et ce fut la catastrophe : la supercherie ne dupa personne et la classe éclata de rire. Honteuse, je me relevai et, n’osant pas avouer le pourquoi de cette comédie, je repartis à la maison avec une punition que mes parents s’empressèrent de doubler. J’étais trop malheureuse, ma vie ne pouvait plus continuer comme ça. Il me fallait trouver une solution pour me sortir de cette situation si inconfortable.

Situation inconfortable oui, ça je le jure, mais alors que faire ? Disparaître peut-être, partir près de mes grands parents, eux me comprendraient j’en suis sûre ! Donc, toute tremblante, je prends quelques vêtements, vite enfouis dans un petit sac, il fait nuit, j’attends qu’il n’y ait plus un bruit dans la maison et, chaussures à la main, je descends tout doucement l’escalier qui me mène vers la liberté : la porte. Mon cœur bat fort, très fort, mais ma joie me donne des ailes ! Hélas la lumière m’éblouit, telle une statue Papa est derrière moi ! Vous imaginez ma stupeur, encore une fois, la honte que je ressentais, et tout ce qui s’ensuivit : explications, punitions promises, mais mes pleurs, mes réponses aux interrogations de Papa l’ont radouci, il a compris ce désarroi de petite fille et, avec Maman, ils m’ont aidé à comprendre « pourquoi il faut aller à l’école ».


Stabylo rose = Lily
Stabylo bleu = Marie France
Stabylo jaune = Pascale
Normal = Christiane qui débuta le texte.

Jeu du 10 mars 2008.




Pascale Madame Martin-Debève
Rédigé par Pascale Madame Martin-Debève le 11/03/2008 à 18:16