Le gouvernement belge a procédé dimanche 1er septembre à la nomination des nouveaux patrons de cinq sociétés publiques, rabotant au passage sérieusement leurs salaires, qui ne pourront plus dépasser ceux des directeurs d'administration, soit 290 000 euros bruts par an.
Les nouveaux dirigeants de la SNCB (chemins de fer) ou encore d'Infrabel (le gestionnaire du réseau ferré), deux des sociétés visées, ne gagneront plus quelque 500 000 euros bruts annuel comme jusqu'ici, mais leur rémunération dépassera néanmoins toujours celle du premier ministre (environ 220 000 euros).
"Cette décision contribue à rétablir une forme de justice salariale [...]. Il faut mettre un terme à l'indécence de certains salaires", a affirmé le ministre des entreprises publiques, Jean-Pascal Labille.
Lire (édition abonnés) : La Belgique veut plafonner le salaire des chefs d'entreprise du public
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN VUE
A neuf mois des élections législatives de mai 2014, le dossier de la nomination des grands patrons du secteur public et de leur rémunération empoisonnait depuis plusieurs semaines la vie du gouvernement d'Elio Di Rupo. Les six partis de sa coalition souhaitaient placer des proches à la tête de ces sociétés mais un accord a finalement été trouvé dimanche, a indiqué M. Di Rupo.
Le patron de la poste belge (Bpost), Johnny Thijs, qui n'était pas directement concerné par ce train de nominations, avait pourtant expliqué récemment qu'il n'était pas prêt à voir son salaire actuel de 1,12 million d'euros divisé par quatre, déclenchant de vives protestations côté syndical. Mais certains dans la classe politique affirmaient qu'il fallait conserver des salaires importants pour attirer des "pointures" internationales.
Face à la crise économique, c'est l'option d'une limitation des salaires qui l'a emporté : la rémunération totale des "top managers" nouvellement nommés sera plafonnée à 290 000 euros, niveau équivalent à celui du directeur de l'administration des finances. Un supplément d'un maximum de 10 % de cette rémunération pourra toutefois être octroyé par le ministre de tutelle.
ÉQUILIBRE POLITIQUE ET LINGUISTIQUE
Un subtil équilibre politique et linguistique, fidèle à la coutume belge, a également été dégagé sur le nom des futurs patrons de cinq sociétés. La SNCB, où le salaire annuel du patron était de 531 000 euros, sera dirigée par le socialiste flamand Frank Van Massenhove, tandis que le socialiste francophone Luc Lallemand rempile à la tête d'Infrabel, où il touchait jusqu'ici 494 000 euros.
Le bras financier de l'Etat (SFPI) continuera à être dirigé par un libéral flamand, Koen Van Loo. Tandis que le patron de la SNCB Holding, le socialiste flamand Jannie Haek, prendra les commandes de la Loterie nationale. Enfin, le chrétien-démocrate flamand Johan Decuyper dirigera Belgocontrol (contrôle aérien).
Les deux plus gros salaires de patrons d'entreprise publique, Bpost (1,12 million d'euros) et l'opérateur de téléphonie Belgacom (2,14 millions), n'ont pas été révisés dimanche. Celui du patron de la poste sera rediscuté lorsque le mandat de Johnny Thijs viendra à échéance en janvier 2014 et celui de Belgacom (actuellement occupé par Didier Bellens) en mars 2015.
Le Monde.fr avec AFP | 02.09.2013
"Cette décision contribue à rétablir une forme de justice salariale [...]. Il faut mettre un terme à l'indécence de certains salaires", a affirmé le ministre des entreprises publiques, Jean-Pascal Labille.
Lire (édition abonnés) : La Belgique veut plafonner le salaire des chefs d'entreprise du public
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN VUE
A neuf mois des élections législatives de mai 2014, le dossier de la nomination des grands patrons du secteur public et de leur rémunération empoisonnait depuis plusieurs semaines la vie du gouvernement d'Elio Di Rupo. Les six partis de sa coalition souhaitaient placer des proches à la tête de ces sociétés mais un accord a finalement été trouvé dimanche, a indiqué M. Di Rupo.
Le patron de la poste belge (Bpost), Johnny Thijs, qui n'était pas directement concerné par ce train de nominations, avait pourtant expliqué récemment qu'il n'était pas prêt à voir son salaire actuel de 1,12 million d'euros divisé par quatre, déclenchant de vives protestations côté syndical. Mais certains dans la classe politique affirmaient qu'il fallait conserver des salaires importants pour attirer des "pointures" internationales.
Face à la crise économique, c'est l'option d'une limitation des salaires qui l'a emporté : la rémunération totale des "top managers" nouvellement nommés sera plafonnée à 290 000 euros, niveau équivalent à celui du directeur de l'administration des finances. Un supplément d'un maximum de 10 % de cette rémunération pourra toutefois être octroyé par le ministre de tutelle.
ÉQUILIBRE POLITIQUE ET LINGUISTIQUE
Un subtil équilibre politique et linguistique, fidèle à la coutume belge, a également été dégagé sur le nom des futurs patrons de cinq sociétés. La SNCB, où le salaire annuel du patron était de 531 000 euros, sera dirigée par le socialiste flamand Frank Van Massenhove, tandis que le socialiste francophone Luc Lallemand rempile à la tête d'Infrabel, où il touchait jusqu'ici 494 000 euros.
Le bras financier de l'Etat (SFPI) continuera à être dirigé par un libéral flamand, Koen Van Loo. Tandis que le patron de la SNCB Holding, le socialiste flamand Jannie Haek, prendra les commandes de la Loterie nationale. Enfin, le chrétien-démocrate flamand Johan Decuyper dirigera Belgocontrol (contrôle aérien).
Les deux plus gros salaires de patrons d'entreprise publique, Bpost (1,12 million d'euros) et l'opérateur de téléphonie Belgacom (2,14 millions), n'ont pas été révisés dimanche. Celui du patron de la poste sera rediscuté lorsque le mandat de Johnny Thijs viendra à échéance en janvier 2014 et celui de Belgacom (actuellement occupé par Didier Bellens) en mars 2015.
Le Monde.fr avec AFP | 02.09.2013
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