| ANGEL DES MONTAGNES, LA SYMBOLIQUE DES ALPES AU PRESENT

Depuis sa création, Angel des Montagnes cultive le goût des valeurs vraies et de l'authenticité. Si la création se laisse volontiers influencer par des couleurs, des matières, elle raconte une histoire : le renouveau de la tradition des Alpes. Inutile donc de chercher l'accessoire zen ou l'imprimé emprunté au folklore des pays de l'est… L'entreprise fait sa trace, apprécie mais ne se laisse pas distraire par les tendances, et c'est ce qui fait sa force. Angel des Montagnes c'est Angélique Buisson. Mais la marque a une vie propre, elle évolue en dehors des goûts de celle qui l'a imaginée. La création est rigoureuse, fidèle à ses objectifs pour préserver l'harmonie. La créativité d'Angélique Buisson est comme une sensibilité au monde qui l'entoure. Elle est réceptive à cette montagne qu'elle ressent, qu'elle respire, dont elle est gourmande, qu'elle connaît par cœur et qu'elle découvre chaque jour.

La montagne comme un art de vivre, anime régulièrement la tendance. Mais il ne suffit pas de quelques edelweiss brodés et de petits cœurs pour sentir son cœur battre. Il s'agit de ne pas céder à la facilité, mais de savoir se renouveler sur le terreau de la tradition, savoir puiser à la source inaltérable qu'offre le patrimoine de la montagne. "Plus nous connaissons notre histoire, nos racines, plus nous sommes forts face à ce qui nous entoure, plus il est possible d'aller loin et d'être curieux du monde". Nourrie à la symbolique et aux valeurs de la montagne, Angélique Buisson n'a pas besoin d'imaginer l'histoire d'une assiette et de son motif. Elle n'a qu'a puiser en elle pour restituer toute la générosité de la montagne. C'est là comme une évidence, la noblesse de la matière, du geste qui a peint le motif…

Mais n'évoquez pas le souvenir ou la nostalgie, "nous ne sommes pas dans le souvenir, il y a du regret dans le souvenir". Si Angélique Buisson puise dans ses racines, elle aime vivre avec son temps, d'autant que la modernité n'empêche pas l'authenticité. Elle se traduit dans les matières et leur aspect, "un bois brut, un gros lin, une façon de travailler, une mise en valeur de la matière parfois soulignées de broderies… l'important est de ne pas tomber dans le travers folklorique. Cette démarche fait partie de la création".

Le parcours d'Angélique Buisson la destinait à d'autres horizons, ceux de Londres ou de New York. L'harmonie n'est pas là, ses racines la démangent. Elle voit dans l'art de vivre et dans les valeurs de la montagne, dans la richesse de son patrimoine une source d'inspiration encore vierge et le moyen de s'exprimer chez elle. La montagne répond à des règles simples, souvent étrangères à la vie contemporaine. Seuls ceux qui fournissent l'effort de grimper atteignent le sommet, "la récompense de l'effort, ce goût d'absolu appartient à la montagne. Ces règles sont à la fois simples et rassurantes".

De valeurs, il en est encore question avec l'environnement et plus généralement. Ces questions sont dominées par des choix, "le marché propose des matériaux naturels, des certificats de qualité, à nous d'ouvrir les yeux". Bien sur, Angel des Montagnes n'échappe pas à une autre règle, celle du marché… "La broderie faîte main n'est pas un domaine organisé par des normes de qualité environnementale très précises. Le savoir-faire se trouve souvent dans des pays éloignés où les règles de qualité sont inexistantes. C'est pour nous l'objet de rencontres. Nous travaillons depuis maintenant dix ans avec un atelier situé à Madagascar qui nous donne des garanties humanitaires et sanitaires, mais pas encore environnementales. Chaque chose en son temps, nous sommes inscrits dans la durée. Pour nous, il est important de travailler avec des personnes dont nous partageons les objectifs humanitaires et les valeurs. Le salaire minimum local est assuré, il n'y a pas de travail d'enfants, les femmes enceintes sont aidées, des écoles sont construites… et nous participons à ces démarches".

Les autres leviers se placent dans le choix des matériaux, des techniques, des fournisseurs parfois. Angélique Buisson est sensible à l'écologie, mais elle sait que le débat n'est pas aussi simple et que l'équilibre est parfois précaire "nous avons vu de très grandes entreprises françaises fermer parce qu'elles ne suivaient pas les normes environnementales, avec pour conséquence le déplacement des savoirs-faire. Je pense notamment à l'impression française sur cadre. Quatre ans plus tard, ces entreprises ont disparu et avec elles l'un des fleurons de l'industrie artisanale française". Elle sait que la volonté doit être accompagnée de moyens et que ces derniers font parfois défaut pour soutenir les entreprises dans une mutation nécessaire.

Après dix ans, Angélique Buisson est heureuse de voir qu'un esprit fédérateur s'est développé autour de la marque et des valeurs qu'elle porte. Et il n'est pas question pour elle de s'arrêter en si bon chemin. Les montagnes sont nombreuses et sa soif de découverte est entière. Elle a envie de connaître le goût des montagnes suisses, italiennes, espagnoles, de franchir les frontières, de se laisser guider par sa curiosité. Aller voir ce qu'il se passe ailleurs et apprécier à nouveau la beauté et l'art de vivre des Alpes, comme on aime à se retrouver chez soi après un voyage.

Si toutes les montagnes partagent ce sens de la rigueur, Angélique Buisson veut rencontrer d'autres patrimoines, de nouvelles sensibilités, s'imprégner des images et des teintes renvoyées par d'autres sommets… "Il y a tant de cultures de montagne à découvrir et à partager. Cette aventure m'intéresse. Mais je pense également que les valeurs que nous portons peuvent aller à la rencontre de nouveaux publics. Nous pouvons aller plus loin".

Angel des Montagnes se tient à l'écart des frivolités. La marque se nourri du patrimoine, de la force et de la rigueur de la montagne, travaille dans le sens des valeurs et de la matière. Mais au-delà de ces conditions de base, l'esprit butine et se renouvelle. Pour Angélique Buisson la qualité passe par le suivi des collections. Mais progressivement la décoration prend un rythme saisonnier, elle est toujours plus friande de nouveautés. Angel des Montagnes doit tout à la fois garder ce cachet familier et authentique propre à la marque, et savoir surprendre. "Nous avons deux axes de travail. Assurer la pérennité des créations les plus fortes, les classiques, inscrits sur une période de huit à dix ans et mettre autant de cœur à la création d'articles dont la vie sera plus éphémère, associée à des notions de collections".

Un symbole de montagne - Le soleil, un soleil à quatre anneaux et à douze branches, c'est un symbole du bois, c'est aussi la justice, la lumière…

Une matière - le bois.

Une couleur - J'aime beaucoup de couleurs… j'aime les nuances naturelles de marron, de beige, les couleurs du bois… à partir de ces variations, je pense que l'on peut faire beaucoup de choses. Après il faut le structurer, sinon on se lasse !

Un végétal - Une gentiane bleue et éclatante, qui apparaît et ne dure que l'espace du mois de juin. C'est une couleur tellement vive, tellement somptueuse et à la fois si éphémère…

Un animal - Je crois que je serai un ours, à tous les points de vues. Pour son caractère peu sociable et pour cette puissance impressionnante… j'aimerai avoir la puissance de l'ours.

Une gourmandise - Il y a plein de gourmandises ! J'adore le chocolat mais aussi les bolets… un carpaccio de bolets c'est une gourmandise, comme une orangette. J'aime beaucoup de choses, j'aime manger, j'aime bien boire… je ne me prive pas de grand-chose, après c'est juste une question d'équilibre.

Une boisson - Si l'on parle de bolets, il faut aller vers une Mondeuse Arbin.

Une pièce de la maison - La cuisine.

Un meuble - C'est difficile. Il y a un coté statique dans le meuble. Il ne bouge pas d'une pièce à l'autre, il ne vous accompagne pas. A la limite j'aime bien l'idée d'un fauteuil ou d'une chaise à bascule en regardant le coucher de soleil.

Un objet de décoration - J'aime les objets utiles. Même beaux, j'ai beaucoup de mal avec les objets qui ne servent à rien. J'aime la cheminée, pour moi c'est un objet de décoration. Mais c'est plus que cela, il y a des odeurs, une chaleur… Oui, la cheminée peut être un élément de décoration. Pour aller plus vers l'objet, un bougeoir, une bougie… Ils peuvent être d'aucune utilité mais il y a ce rayonnement, la lumière, je trouve que c'est important.

Pour visiter l'univers de Angel des Montagnes
www.angeldesmontagnes.com