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L'Air du Temps

| L'ARTISANAT PORTEUR D'ENCHANTEMENT

Par Barbara Poirette

A l'occasion du Masterwork, les Ateliers d'Art de France nous offrent de voir l'artisanat autrement. Menée conjointement avec le World Crafts Consil Europe, cette opération a su montrer les nombreux visages mais aussi la modernité d'un artisanat très éloigné de l'image surannée entretenue par notre mémoire. Si le tour de main hérité est transmis et entretenu à travers le temps, il a également su découvrir de nouveaux chemins d'expression. A s'interroger sur l'avenir des artisans, c'est à notre consommation que nous renvoie aussi la réflexion. Et si l'artisanat était le dernier refuge de l'enchantement ?



| L'ARTISANAT PORTEUR D'ENCHANTEMENT

Ateliers d'Art de France réunit un ensemble de savoir-faire inestimables et uniques, précieux pour la société mais fragiles aussi. La chambre syndicale fondée en 1868, fédère plus de mille trois cents professionnels artisans, artistes, manufactures d'art dont elle assure la promotion des savoir-faire, des valeurs d'excellence et d'authenticité dont ils sont porteurs. L'exposition Masterwork compte parmi ces actions de valorisation destinées à faire connaître les talents dans toute leur diversité de la préservation du patrimoine à la création contemporaine. Une diversité particulièrement bien démontrée par la forme et les talents présentés. Des noms peu connus du grand public tel l'Irlandais Liam Flynn avec son vase en bois tourné et creusé ou Thierry Depauw et son fauteuil Dalia en acier patiné aux acides… côtoyaient sous les voutes du Viaduc des Arts les luminaires des Fourmis Bleues, d'Ombre Portée ou encore les méduses de Géraldine Gonzalez auxquels s'ajoutaient des noms plus connus du grand public tels que Leblon Delienne, Bleu Nature ou plus patrimoniaux avec l'Orfèvrerie d'Anjou. Deux cents objets de créateurs européens et français étaient réunis au Viaduc des Arts avec en conclusion la vente aux enchères des pièces exposées à Drouot, sous le marteau de Maître Cornette de Saint Cyr.

L'UTILE CONTRE L'INUTILE


L'occasion aussi de s'interroger sur l'artisanat d'art et les valeurs qui lui sont associées ; la place de ces créateurs confrontés au marché tendu de la surconsommation. Face au développement de l'art, la question est posée : l'utile est-il porteur de valeur, par comparaison avec l'expression artistique, dépourvue d'usage mais vitalisé par la cotation.

| L'ARTISANAT PORTEUR D'ENCHANTEMENT
|1. Petit Buisson de Valérie Lebrun, porcelaine et verre mélangé céramique Ø.22 x H.9 cm, estimation de 350 à 400 €, www.valerielebrun.fr |2. Ginkgo de Joëlle Fèvre, feuilles de ginkgo en porcelaine jointes par trois tiges de bambou H.36 cm, estimation de 350 à 500 €, www.joellefevre.com |3. Incise de Marc Albert, coupe en porcelaine Ø.40 cm, estimation de 300 à 500 €, www.iiiceramique.com |4. Phasme de Sylvie Coquet - Feeling's, ensemble nid d’oiseau en porcelaine blanche et bronze, estimation de 1000 à 1200 €. |5. Cubik de Guillaume Martel et Manuela Paul-Cavallier – Cadre&Or, cœur de chêne brut et feuilles d’or Lune brunies, 12 carats ou oxydation, 11 x 11 x 11cm, estimation de 400 à 500 €, www.guillaumemartel.fr |6. Petit Pois Géant de Sandrine Brioude, pièce de céramique L.52 x P.12 x H.7 cm, estimation de 120 à 150 €.

Les artisans se frottent aux contradictions d'un secteur en mutation. Et Claude Mollard président de la Société des Artistes Décorateurs (S.A.D), de nommer Charlotte Perriand et Jean Prouvé pour illustrer le paradoxe, "ces deux designers sont représentatifs des arts appliqués plus que de l'artisanat, mais tout deux ont créée des pièces à caractère utile et social. Aujourd'hui, les chaises réalisées par Jean Prouvé pour l'Éducation nationale atteignent en vente publique des sommes à quatre ou cinq zéros". L'utile est-il porteur de valeur, la réponse est immédiate. A moins que la signature ne prennent ici le pas sur l'usage et que la possession d'un Prouvé ne l'emporte sur l'utilité de la chaise. A l'opposé, Claude Mollard relève les sommes astronomiques que la création artistique sait atteindre sans être porteuse d'usage, "la dernière vente de Jeff Koons chez Christie's a atteint 20 millions d'euros". Ancien conseillé au ministère de la Culture et ancien directeur du Centre Pompidou, Claude Mollard se rappelle la devise des Arts Décoratifs "le beau dans l'utile" ou l'art de concilier deux qualités si souvent mises en opposition. "Depuis une centaine d'années, une sorte d'épuration de la création artistique s'opère, un mouvement que Christine Buci-Glucksmann relate très bien dans son ouvrage Philosophie de l'ornement d'Orient en Occident, et qui tend à opposer l'art pur aux arts ornementaux. C'est aussi une tendance très française que d'opposer ces univers d'expression restés intimement liés pendant des années. Au Japon cette confrontation n'a pas de sens". Et pourtant, artistes et artisans, métiers de l'art ou métiers d'art, art appliqué ou décoratif, ont l'art pour dénominateur commun.

LA PART DES ARTS


Dans les métiers d'art la question de l'art est sans cesse posée, ainsi que celle de l'utile et de l'usage. Chacun se détermine dans un florilège de définitions et de concepts aux contours parfois flous : artistes, artisans, designers, concepteurs, créateurs, décorateurs, artistes appliqués… Autant de mots employés à qualifier la même chose et à alimenter la confusion du genre. Se posent à leur tour les questions de notoriété et finalement de valeurs, de valeur intrinsèque et de valeur marchande.

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|7. Ebullicion en calma 06 de Luis Parades, sculpture en bullseyes glass H.50 x P.22 x L.23 cm, estimation de 2000 à 2500 €, www.luisparades.com |8. Vase en porcelaine de Simone Perrotte, noir et blanc, touches d’or à décor de coléoptères Ø.16 x H.21 cm, estimation de 450 à 600 €. |9. Boules éclairées de L'Apprenti Sorcier, luminaire composé de quinze boules dont dix éclairées L.50 x H.25 cm, estimation de 950 à 1000 €. |10. Lampe Écriture bleue de Marc Albert, estimation de 300 à 400 €, www.iiiceramique.com |11. Le Conte des Cellules d'Isabelle Braud, vase en grillage, peinture et matériaux de récupération, H.126 cm estimation de 1000 à 1200 €. |12. Sœur d'Elie Hirsch, sculpture de laiton patinée, H.50 x L.50 x P.30 cm, estimation de 1900 à 2200 €, www.eliehirsch.com

Une part de l'utile et de l'inutile qui se traduit également en termes de force et de faiblesse. Sociologue et professeur à Sciences PO, Dominique Reynié participe à l'Observatoire des métiers d'art et c'est donc en observateur averti qu'il parle du refus des artisans d'art d'être assignés à l'une ou l'autre des catégories "Ne me rangez pas du coté de l'inutile, ne me limitez à l'utile. Le cloisonnement à l'une ou l'autre de ces notions déclenchent une forme de résistance de leur part. Cette zone d'ambigüité entre l'utile et l'inutile dans laquelle ils se placent, fait aussi l'intérêt de leur contribution. Mais le revers de cette ambivalence parfaitement assumée peut amener une faiblesse dans une époque partisane des positionnements tranchés et lisibles".

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Mais l'exercice est sophistiqué de se situer sur les deux mondes, de passer de l'un à l'autre, de contenir l'un et l'autre. Les artisans d'art offrent un paysage extrêmement fragmenté, ce qui dans l'économie actuelle peut constituer une faille. "Le monde de l'utile est composé d'unités homogènes, uniformes et disciplinées, aptes à mobiliser des troupes obéissantes". L'opposition est peut être là. "L'univers des artisans d'art à un caractère libertaire", poursuit Dominique Reynié. "Ils tranchent dans une économie où le modèle dominant est celui du gigantisme et du transnational. Ils sont producteurs, travaillent seuls ou en petit nombre dans une même structure. Ils sont très localisés sans pour autant être asservis à un terroir".
|13. Zwartepik-3 d'Eric de Dormael et Sylvie Janvier - Ombre Portée, applique métallique L.125 x H.44 x P.15 cm, estimation de 1300 à 1400 €, www.ombreportee.com

L'artisanat d'art induit également une dimension patrimoniale dans la conservation et la transmission de savoir-faire, dans des métiers rares, dans des tours de main compliqués dont la disparition est parfois donnée comme inévitable. "Cette valeur ne peut pas être ramenée brutalement à la simple utilité. Les artisans d'art sont très sensibles à leur rôle de conservation et de transmission. Ils sont les gardiens et les passeurs d'une tradition et d'un héritage qui leur sont confiés" souligne Dominique Reynié.

L'ENCHANTEMENT POUR SOI


Mais le sociologue voit également dans la contribution des artisans d'art la préservation de la singularité. Et c'est peut être sur ce point que la dimension artistique apparaît le mieux aux yeux du plus grand nombre. "C'est une contribution que je considère majeure dans le monde d'aujourd'hui. La singularité de l'objet unique ou produit en petites séries ; la singularité en contrepoint de la massification et de l'uniformisation caractéristiques de notre époque". Singularité d'un objet qui prétend associer l'utilité à l'esthétisme, capable de nous extraire de l'uniformité et de ré-enchanter le monde ordinaire. "Cette singularité procure un sentiment devenu rare aujourd'hui : l'objet que je possède m'était destiné. À la différence d'une production de masse qui nous fait prendre un objet parmi tant d'autres identiques qui se consomment et se remplacent aussitôt".
Cette différence se joue jusque dans la relation entretenue avec l'objet. "Je prends possession de l'objet qui m'est destiné et j'en fais usage. Utiliser un objet c'est aussi courir le risque de l'abimer, de le briser. Il n'y a pas de vénération. Cette retenue dans la relation à l'objet est aussi très caractéristique de la culture des artisans d'art qui ont le respect de l'ouvrage mais ne prennent pas le vertige" développe Dominique Reynié.

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|14. Foehn d'Helen Boutang – Les Fourmis Bleues, lampe au sol en papier de soie, estimation de 700 à 800 €, www.fourmisbleues.fr |15. Foulard à pois de Gaëlle le Guillou, faïence fine modelée puis engobée sous couverte, estimation de 700 à 800 €. |16. Calebasse de Geneviève Chevallier, pièce unique modelée et enfumée, H.23 x Ø.20 cm, estimation de 150 à 170 €. |17. Plaque et socle de Vincent Beague, céladon sur porcelaine, estimation de 1200 à 1300 €. |18. Mousse de Franck Lefebvre – Bleu Nature, tabouret en bois flotté et laine Flokati, Ø.30 x H.48 cm, estimation de 370 à 450 €, www.bleunature.com |19. Boomerang de Charlotte Falcini, noir et blanc, faïence, estimation de 250 à 300 €.

L'objet rare devient précieux dans la mesure où il entre dans notre intimité et sa perte ou sa destruction provoque un manque, une absence. Pour Dominique Reynié, ce sentiment de perte procure une expérience oubliée avec laquelle nous avons besoin de renouer dans une époque où la destruction engendre la consommation. "D'une certaine manière le drame de la destruction s'inscrit dans le développement durable. Ce phénomène nous met à nouveau en relation avec l'équilibre nécessaire qui consiste à ne pas détruire autant et ni systématiquement"

MISE À L'ŒUVRE


Intelligence de la main, artiste artisan, artisan d'art, maître artisan, artisan décorateur, métier d'art, maître d'art, restaurateur, artiste designer, concepteur, une litanie à laquelle s'ajouteront certainement d'autres qualificatifs pour exprimer cet univers de nuances, vitalisé par un maillage étendu à tous les territoires géographiques et de savoir-faire. Geneviève Ravaux, chargée de la mission des métiers d'art au ministère de la Culture et directrice du marquage des collections nationale, regrette qu'il soit si difficile de faire la part des arts. Mais l'obsession française de la classification a fini par rendre l'écheveau indémêlable. "Pour une exposition à Pékin, j'avais choisi une soixantaine de pièces, certaines réalisées par des maîtres d'art originaires des métiers d'art, d'autres exécutées par des maîtres d'art artistes et d'autres encore par des artistes plasticiens. En regardant seulement les objets la confusion était totale. Tous partageaient des valeurs esthétiques, de la beauté. À partir d'un certain niveau de qualité il devient difficile de reconnaitre la provenance de la pièce. C'est souvent la signature qui nous renseigne puisque le plasticien signe ses réalisations, contrairement aux professionnels des métiers d'art qui ne signent que très rarement leurs pièces".

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|20. Coupe unique de Henriette & Martin Tomasi, en argent sterling sculpté Ø.17 x H.15 cm, estimation de 2200 à 2500 €, www.tomasi.biz |21. 06E#6 de Liam Flynn, vase cannelé, estimation de 1200 à 1300 €, www.liamflynn.com |22. Stahl blau ou Doux souvenir d’une nuit d’été de Vincent Breed, sculpture, pièce unique en verre soufflé à la canne. Teinte bleue avec dépôt de métal précieux sur la paroi intérieure, H.61 x L.35 cm, estimation de 3000 à 3500 €, www.vincent-breed.com |23. Voie lactée de Leblon-Delienne, table basse constellée de fibres optiques, estimation de 950 à 1000 €, www.leblon-delienne.com |24. Aile d'Alice Riehl, sculpture en porcelaine, H.33 x L.33 cm, estimation de 350 à 400 €, www.aliceriehl.com

La notion d'utile est généralement attachée à l'usage et naturellement associée à l'artisanat. Cela ne doit pas pour autant exclure la tournure esthétique et possiblement artistique que peut revêtir la pièce. De Londres à New York en passant par Paris, il suffit de visiter les musées pour constater que les métiers d'art y ont une place de choix. "Les métiers d'art sont très représentés dans les collections nationales, qu'il s'agisse de mobiliers, de céramiques, de tapis, de tapisseries, etc. Jacob ou Galet étaient les artisans d'art de leur époque. Qui sont les Jacob et les Galet d'aujourd'hui que nous retrouverons dans les prochaines années dans les musées. Comment passer de l'œuvre d'atelier à la collection nationale, comment atteindre une cotation digne de leur valeur en salle des ventes" s'interroge Geneviève Ravaux.

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Force est de constater qu'une pièce réalisée et signée par un artiste aura une valeur marchande supérieure à une pièce de grande valeur et néanmoins esthétique, exécutée par un professionnel des métiers d'art. La signature s'offre alors en piste de réflexion. Une direction d'autant plus cohérente à l'heure où le nom devient une marque de reconnaissance, de distinction et parfois l'étendard d'un statut social pour son acquéreur. L'esthète se laisse séduire par la qualité d'un geste qu'il sait reconnaître, beaucoup recherchent une valeur sure et de Leuleu à Joe Colombo, de Jean Prouvé à Pierre Paulin, c'est autant l'objet qu'une pate, un style, une qualité, une signature reconnaissables et appréciables qui sont recherchés. Et à nouveau de nous interroger, est-ce la pièce qui est valorisé ou la signature. Est-ce sur le paraphe que se rejoindront les arts purs et ornementaux ?
|25. Dalia, de Thierry Depauw, fauteuil en acier patiné aux acides et verni, estimation de 800 à 900 €.

PEU DE CANDIDATS


Mais les secteurs de haute qualification sont les premiers fragilisés. La relève s'annonce difficile et ne sera sûrement pas assurée si les choses ne changent pas rapidement, "il faut huit à quinze ans de formation pour qu'un jeune atteigne la haute qualification". Mais le nombre des candidats aux filières hautement qualifiées va décroissant. "Les parents n'y sont pas favorables. La formation est très longue, le travail exigent et comparativement peu rémunéré" déplore Geneviève Ravaux. Quand ils sont nommés, les maîtres d'art ont pour mission de transmettre à un élève leur savoir, leur expérience, leur tour demain, leur réseau… "Dans certains cas, la relation entre le maître et l'élève est tellement forte que le maître d'art transmet y compris son atelier et sa clientèle" poursuit-elle. Paradoxalement, lorsqu'il s'agit de métier d'art l'acheteur juge souvent trop chère une pièce exceptionnelle qui aura demandé de nombreuses heures de travail, et plus encore si le professionnel ne bénéficie pas d'une cote particulière. En revanche, le public offre un accueil favorable aux métiers d'art, il se passionne pour ces métiers, mais cela ne suffit à motiver la relève.

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|26. Kerry de Caroline Corbeau, bureau en Acier brossé, patine brune et laque rouge. L.50 x l.40 x H.100 cm, estimation de 1000 à 1200 €, www.caroline-corbeau.com | 27. Table-Poutre, de Peter Heidoff, recouverte d’un placage de chêne fin, fumé et vernis L.96 x l.92 x H.33 cm, estimation de 3100 à 3300 € |28. Bougeoir en verre soufflé de Pascale Riberolles, graine, calebasse, laiton, crin de cheval, fruits artificiels, métal argenté et clous anciens, estimation de 400 à 450 €. |29. Northern Star de Jean Carrère - Atelier Jonicar, couteau nordique, estimation de 650 à 700 €, www.jonicar.fr |30. Paravent Paradiso de Cédric Guerlus - Going Design, décor en résine d’aluminium moulé et fixé sur panneaux de bois valkromat noir huilé, H.171 x L.52 cm, estimation de 2300 à 2600 €, www.going-design.com

Pour Pierre Cornette de Saint Cyr, il est grand temps de rompre avec cet affrontement factice de l'utile et l'inutile. "Je trouve idiote cette opposition entretenue entre les arts et les métiers d'art. Est utile ce qui est intelligent et créatif, est inutile ce qui est stupide. Lesage est un bien plus grand artiste qu'un peintre de la place du Tertre. La différence doit résider dans la créativité. La chose la plus difficile à comprendre est qu'il existe des critères objectifs. Il y a objectivement de grands artistes et objectivement des gens dépourvus de talent. Dans tous les domaines de l'art, des sciences, de la création, règne la règle des trois i : inventeur, imitateur, idiot. Quel que soit leur domaine d'expression, les idiots n'en restent pas moins des idiots".

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|31. TTime de Sébastien Servaire - Orfèvrerie d'Anjou, laque noire et étain poli, service à thé quatre pièces (plateau, théière, crémier, sucrier), estimation de 3600 / 4000€, www.lorfevreriedanjou.com

A son tour le commissaire priseur fait référence à la sphère design. Longtemps les designers ont été considérés comme des fabricants de meubles. Leur production était consommable donc périssable. "J'ai trouvé des pièces magnifiques dans des poubelles. Nous avons fait des expositions, valorisé l'acte de création, mené des ventes de design. Progressivement le monde à ouvert les yeux sur de formidables créateurs et les cotations des designers rivalisent aujourd'hui avec celles des peintres. Nous avons le devoir d'honorer les créateurs, qu'ils soient designers, artistes ou artisans d'art. Notre travail est de séparer le bon grain de l'ivraie, mais la différence ne se fera pas sur l'utile. Je trouve cette séparation insultante, il faudrait au contraire s'inspirer des Japonais qui donnent le statut de trésor national vivant à leurs artisans d'art. Les vrais talents doivent être honorés" conclut Pierre Cornette de Saint Cyr.

A LIRE


| L'ARTISANAT PORTEUR D'ENCHANTEMENT
| ARTISANS ET MÉTIERS D'ART DE PARIS
Ouvrage collectif
Collection Encyclopédie du voyageur
240 pages
Prix public : 26 €
Éditeur : Guide Gallimard
ISBN : 978-2742420018

| L'ARTISANAT PORTEUR D'ENCHANTEMENT
| PHILOSOPHIE DE L'ORNEMENT, D'ORIENT EN OCCIDENT
Christine Buci-Glucksmann
Collection Débat
176 pages
Prix public : 29 €
Éditeur : Galilee
ISBN : 2718607610

EN SAVOIR PLUS SUR LES ARTISANS D'ART

Ateliers d'Art de France - www.ateliersdart.com
Compagnons du devoir du tour de France – www.compagnons-du-devoir.com
Conseil des métiers d'art – www.maitres-art.com
Fédération nationale des ateliers d'art (FNAA) – www.webfnaa.org
Société d'encouragement aux métiers d'art (Sema) – www.metiersdart-artisanat.com
Société nationale des meilleurs ouvriers de France – www.meilleursouvriersdefrance.org

23 Avril 2008



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