Entrez dans la modernité ! Novateur pour son époque et assurément trop pour ses contemporains français, celui qui fit basculer son époque dans une modernité à laquelle elle n'était pas préparée se voit aujourd'hui consacrer une rétrospective, organisée dans la galerie des Gobelins. Le temps a passé. Pierre Paulin n'a pas pris une ride malgré ses 80 printemps. L'œil reste affuté et le propos sans détour. Ses réalisations malgré leur caractère affirmé, ont passé l'épreuve du temps et conservé toute leur modernité. Seul notre regard c'est bonifié. Ouvert depuis à d'autres volumes, à d'autres rencontres, il nous permet d'apprécier l'émancipation des formes. Un parcours ponctué de quatre-vingt réalisations d'avant-garde, représentatives d'une carrière entamée au début des années 50 et qui se poursuit aujourd'hui encore. En témoigne le canapé Toune, créé en 2007, point final de l'exposition, mais pas du travail de Pierre Paulin.
L'occasion aussi d'évoquer quarante ans de collaboration avec l'Atelier de Recherche et de Création du Mobilier national, de la réalisation de sièges collectifs pour les visiteurs du musée du Louvre en passant par les épisodes élyséens. En 1972, Georges Pompidou ouvre une parenthèse en faisant de l'Élysée le théâtre de la modernité, confiant à Pierre Paulin l'ameublement de deux salons et d'une salle à manger. Quelques années plus tard, François Mitterrand lui commandera un bureau. Des pièces de ce mobilier ainsi que des maquettes constituent l'une des originalités de l'exposition. La rétrospective s'organise en quatre lignes de conduite : de la modernité de l'administration, le grand escalier, un décor d'avant-garde pour l'Élysée, de nouvelles assises. Fauteuil Mushroom, chaise longue Tongue, Ribbon Chair… autant de pièces devenues cultes et toujours empruntes de modernité, habillées d'une peau de stretch ; vélum en jersey emprunté aux usines de maillots de bain ; derme élastique dont il fut l'un des premiers à revêtir ses fauteuils.
Finalement, seule la liberté est propre à définir Pierre Paulin. Un homme affranchi des codes, du goût commun... Il brisa les conventions d'une époque encore dans la contemplation du royal nombril de son héritage stylistique. Il imposa son style, l'employa au goût de ses commanditaires.
Il fait comme il aime et aime comme il l'entend. Pierre Paulin a la modestie de ceux qui n'ont rien à prouver, il suffit de regarder pour comprendre. Reste l'étrange exercice de remonter le temps à la rencontre d'un mobilier aujourd'hui encore emprunt d'avenir… BP
> Jusqu'au 27 juillet 2008
Mobilier national - Galerie des Gobelins 42, avenue des Gobelins, 75013 Paris
Plus d'information sur www.mobiliernational.culture.gouv.fr
| Mémoire de forme… Vingt réalisations de Pierre Paulin en image - Voir le diaporama
L'occasion aussi d'évoquer quarante ans de collaboration avec l'Atelier de Recherche et de Création du Mobilier national, de la réalisation de sièges collectifs pour les visiteurs du musée du Louvre en passant par les épisodes élyséens. En 1972, Georges Pompidou ouvre une parenthèse en faisant de l'Élysée le théâtre de la modernité, confiant à Pierre Paulin l'ameublement de deux salons et d'une salle à manger. Quelques années plus tard, François Mitterrand lui commandera un bureau. Des pièces de ce mobilier ainsi que des maquettes constituent l'une des originalités de l'exposition. La rétrospective s'organise en quatre lignes de conduite : de la modernité de l'administration, le grand escalier, un décor d'avant-garde pour l'Élysée, de nouvelles assises. Fauteuil Mushroom, chaise longue Tongue, Ribbon Chair… autant de pièces devenues cultes et toujours empruntes de modernité, habillées d'une peau de stretch ; vélum en jersey emprunté aux usines de maillots de bain ; derme élastique dont il fut l'un des premiers à revêtir ses fauteuils.
Finalement, seule la liberté est propre à définir Pierre Paulin. Un homme affranchi des codes, du goût commun... Il brisa les conventions d'une époque encore dans la contemplation du royal nombril de son héritage stylistique. Il imposa son style, l'employa au goût de ses commanditaires.
Il fait comme il aime et aime comme il l'entend. Pierre Paulin a la modestie de ceux qui n'ont rien à prouver, il suffit de regarder pour comprendre. Reste l'étrange exercice de remonter le temps à la rencontre d'un mobilier aujourd'hui encore emprunt d'avenir… BP
> Jusqu'au 27 juillet 2008
Mobilier national - Galerie des Gobelins 42, avenue des Gobelins, 75013 Paris
Plus d'information sur www.mobiliernational.culture.gouv.fr
| Mémoire de forme… Vingt réalisations de Pierre Paulin en image - Voir le diaporama




