ART CONSOMMABLE ET OBJETS CULTURELS

Témoignage des civilisations anciennes, l'art, tout d'abord religieux, a immortalisé l'image des puissants du monde entier en portraits flatteurs et tableaux épiques, améliorant la réalité au point d'en faire un mensonge que personne ne conteste. S'il a provoqué ses contemporains et pris parfois des accents politiques, revendicatifs, fait preuve de réalisme ou d'abstraction, s'il a pu être vain et parfois gratuit, l'art est avant tout le vecteur d'une émotion partagée… ou pas !
Mais à force d'être dans tout, l'art est-il encore quelque part ? Cet art qui se donne tant à vivre est-il encore vivant ? Expression artistique et objets de décoration entretiennent une relation étroite entre biens de consommation et biens culturels. Une confusion à laquelle participent involontairement les ventes à prix d'art des mobiliers et prototypes de designers. Tout se vend et tout s'achète et à l'air du temps la cote s'envole.

| Ci-dessus, de haut en bas et de gauche à droite | Jesusislove de Havealook, poster sur bâche 110 x 100 cm, 175 € sur Amkashop. | Femmes renversées d'Egon Schiele, toile reproduite par les copistes professionnels de Home Sweet Art, 30 x 45 cm, 220 €. | Mad dogs de Jack Vettriano, affiche contemporaine, 80 x 60 cm, 61 € sur Muzéo Collection. | Étrave 2, photo encadrée de la nouvelle collection Les Charmants de Philip Plisson, 21 x 21 cm, 14 €. | Draperie pour une figure assise de Léonard de Vinci, estampe 42 x 60 cm, 48 €, sur Muzéo Collection. | Darling! de Lys, tirage sur bâche agrafée sur châssis 30 x 40 cm, 85 €, sur 10eArt.

Que reste-t-il de la Renaissance, du Maniérisme, du Rococo, du Réalisme ? Que sont devenus les Impressionnistes, l'Art-nouveau, les Fauves, le Cubisme, le Dadaïsme, les expressionnistes, l'Art informel ou le Pop'art… Si les originaux s'offrent aux yeux de tous dans l'enceinte des musées, leurs reproductions décorent nos murs. Les tirages se couchent sur papier d'art ou sur toiles tendues sur châssis. Chacun peut exprimer sa préférence, mais le choix est vaste et la tentation est grande de mettre nos goûts dans le goût du moment et selon les expositions, d'y rechercher L'Estaque de Paul Cézanne, les Demoiselles d'Avignon de Pablo Picasso ou ses encres taurines, les Tournesols de Vincent van Gogh, les baigneuses ou le bain Turc de Ingres ou plus récemment l'univers féminin de Klimt.

|1. Ritratto di Signora de Gustav Klimt, affiche contemporaine 69 x 69 cm, 58 €, sur Muzéo Collection. |2. La baigneuse de Jean-Auguste-Dominique Ingres, reproduction sur toile tendue sur châssis 41 x 33 cm, 118 €, sur Muzéo Collection. |3. Voyage au dessus des nuages de Caspar David Friedrich. | 4. La jeune femme à l’aiguière de Johannes Vermeer, reproduction exécutée par un copiste professionnel, 40 x 45 cm, 225 € sur Home Sweet Art. | 5. La blanchisseuse d'Henri de Toulouse Lautrec, reproduction exécutée par un copiste professionnel, 50 x 60 cm, 170 € sur Home Sweet Art.

De déjeuners sur l'herbe (Manet, Cézanne…) en Voyage au dessus des nuages (Caspar David Friedrich) et même à oser l'architectural trait de Tamara de Lempicka, les couleurs de Jack Vettriano ou l'Amérique de Edward Hopper, la reproduction ne met personne à l'abri de retrouver son œuvre de cœur, dans une salle de réunion, une salle d'attente ou dans un établissement de restauration rapide. Alors autant partir à la découverte des artistes dont l'œuvre est toujours plus riche que les quelques toiles rabâchées par notre mémoire collective. Et de délaisser l'Estaque usée par trop de regards de salles d'attente pour découvrir le Portrait d'Achille Emperaire, se laisser séduire par les croquis de Léonard de Vinci, dépasser la Cène pour l'étude d'un drapé à la souplesse palpable ou partir à la rencontre de ses portraits et grotesques. Et de proche en proche, découvrir une œuvre ou une signature plus confidentielle.

Cas particulier, Home Sweet Art confie la reproduction de toiles de maîtres, tombées dans le domaine public, à des copistes professionnels. De Paul Cézanne à Johannes Vermeer, en passant par Henri de Toulouse Lautrec, Claude Monet, Egon Schiele ou encore Gustav Klimt… une sélection de toiles d'une vingtaine d'artistes retrouve le chemin des pinceaux, de la toile de lin et de la peinture à l'huile. Ce catalogue de l'histoire est complété d'une sélection de jeunes artistes animés de différents styles et de la possibilité de faire réaliser une peinture réaliste d'après photo, dans le mouvement artistique de son goût.

La sculpture, elle aussi, trouve le moyen de s'inviter dans nos intérieurs avec des reproductions qui placent l'œuvre à portée de bourse et dans des dimensions plus compatibles avec nos étagères. A travers les boutiques de musées et grâce à la Réunion des musées nationaux (Rmn), Rodin, Pompon, Degas, Brongniart, Carpeaux, Modigliani… sont unis par l'universalité de l'art à des divinités et desdescendances royales égyptiennes, la divinité de la victoire, un cheval chinois, une tête d'idole, un bas-relief Baoulé, une vénus préhistorique, le buste de Molière, celui de Voltaire, le masque d'éphèbe, le Buddha d'Angkor Vat…

|6. Chaise Lady Mariné, création Capdell, motif portrait 730 €, motif fleurs 699 €, chez Cob. | 7. Homme en buste de profil à gauche, les traits simiesques, extrait des têtes dessinées par Léonard de Vinci dit "Album Mariette", estampe 21 x 30 cm, 29 €, sur Muzéo Collection. |8. Fragment du visage d'Amon Rê, atelier de moulage de la Réunion des musées nationaux (Rmn) 19 x 10 cm, 99 € sur Boutiques de musées.fr.

Le statuaire côtoie des puzzles d'œuvre ou d'architecture en deux ou trois dimensions, des mugs, des parapluies et autres produits dérivés, complétés d'une décoration toujours prompte à s'imprégner d'art. Paradoxe des genres, alors que les objets culturels gagnent les rayonnages des boutiques déco, nous cherchons supplément d'âme et émotion auprès de mobiliers et d'objets anciens, nous érigeons en statuaire de vieilles traverses de chemin de fer, des tampons d'impression sur tissus sont exhibés à la manière de bas-relief, nous courrons les salles des ventes en quête d'icônes du design et enfin, l'artisanat retrouve grâce à nos yeux… alors pourquoi vivre l'art sur le mode réchauffé de la reproduction.

Beaucoup d'enseignes de décoration proposent des sélections de posters et de cadres, mais rapidement nos comportements moutonniers se révèlent et les posters se jettent à nos murs comme des coussins sur un canapé. La crainte de l'erreur de jugement, la honte d'un développement culturel proche de l'amibe ou simplement l'envie d'apporter une pointe de couleur sans pour autant vouloir parler d'art… nous conduit à nous différencier dans la répétition du déjà-vu.

|9. Tableau ADN, notre empreinte biologique révélée et fixée par Helys, à partir de 249 €.

Coté déco, portés par la formidable percée de la photographie numérique, des sites proposent de nous tirer le portrait selon différents styles. Pixunic fait naitre l'image par l'image. Le thème principal se donne à voir à distance pour, de près, révéler la mosaïque d'images qui lui sert de trame. Portrait, nature morte, paysage, macro-photographie, chacun peut faire interpréter ses photos en tableau d'images. La toile, le plexiglas ou l'aluminium recueillent le fruit de notre imagination. Pour ceux qui manqueraient d'imagination, le site propose également des produits "prêts à emporter". A la façon de Warhol… Le principe dépasse le maître, la toile échappe à la culture et parachève le Pop'art en un produit de grande conso… Tableau-Photo.com n'échappe pas à la Warholite ambiante, mais propose une palette de styles plus large, avec notamment de classiques tirages noir et blanc ou sépia, une interprétation Silhouette discrète et un Profil dédié aux narcissiques discrets… Alors à ces supports d'expression, laissez parler votre fibre artistique pour sortir du cliché et toucher l'unique.

A l'affirmation de notre égo, Yannick Bontemps et Alain Simeon ont eu l'idée ingénieuse de répondre par l'abstraction, et de nous afficher dans la représentation graphique de notre ADN… Un portrait d'art génétique, unique par nature et particulièrement subtile ! Après avoir prélevé un échantillon de notre ADN avec un kit spécialement conçu, notre empreinte biologique est révélée puis fixée sur le support de notre choix : toile, aluminium ou plexiglas. Dans la poursuite de notre autofichage artistique, Helys poursuit son idée et joue cette fois avec le graphisme unique de nos empruntes digitales. Certes le sujet est un peu plus convenu, mais le résultat n'en est pas moins réussi (empreinte à partir de 149 € et ADN à partir de 249 €).

Valeur de l'unique et spéculation tiennent le novice à distance. Mais l'art n'est plus seulement l'affaire de collectionneurs ayant ou non les capacités culturelle et financière de leur érudition… Dès les années 70, Prisunic prenait le pari de l'art pour tous et proposait des lithographies ou tirages limités d'œuvre contemporaine (à 100 francs). Aujourd'hui les éditons d'automne et de printemps du Salon Art Shopping créent la rencontre entre les amateurs et les artistes avec un succès croissant. Pour les débutants, les salles des ventes offrent également une formidable source de découverte et d'apprentissage avec parfois des œuvres abordables, même si le jeu des enchères ne donne pas toujours raison à l'estimation. A titre d'exemple, en 2007 la maison Artcurial estimait entre 300 à 400 € l'Allégorie de l'histoire d'Achille Augustin Calon et de 8 000 à 10 000 € La Seine à Paris, une huile sur toile signée de Frank-Myers Boggs (1855-1926). Autre département, autre genre, une chaise n°4 de Jean Prouvé et une table Compas du même designer étaient respectivement estimées entre 3 000 et 5 000 € et entre 10 000 et 12 000 €. Dans un registre artistique plus urbain, Crash, une peinture de Lush Daggers, était estimée dernièrement entre 30 000 et 40 000 €. L'art à ses modes, ses courants, et n'échappe pas aux fluctuations de la demande, et l'art vivant à la cote.

Mais à ne pas se laisser impressionner par l'intellectualisation outrancière des joutes superlatives qui agitent le microcosme artistique, l'art renoue avec l'émotion. Celle qui émane de l'œuvre. Ce trouble que seul l'art fait naitre dans le lien qui se tisse entre l'œuvre et celui qui la regarde. La limite de l'exercice artistique réside dans la massification qui n'empêche pas le sujet d'être plaisant mais tue le lien à l'art.

|10. Triptyque Week-end à Venise de Tony Duarte, tirage numérique, trois toiles de 120 x 40 cm, 252 € sur Imagine Design. |11. Bilalhommage de Driian, poster sur bâche 200 x 60 cm, 175 € sur Amkashop. |12. Crash, peinture aérosol et laque sur toile de Lush Daggers, estimée entre 30 000 et 40 000 € par la maison Artcurial. |13. Allégorie de l'histoire d'Achille Augustin Calon, signée et datée 1851, plume lavis et pastel (23,2 x 30,7 cm), estimée en 2007 par la maison Artcurial entre 300 et 400 €. |14. Alice, toile numérique de Driian, tirage sur bâche agrafée sur châssis 30 x 40 cm, 85 €, sur 10eArt.

Lassé de reproduire, l'espace numérique se met au service des artistes. Identité particulière, les arts graphiques revitalisent l'expression artistique de leur langage. L'imaginaire et l'imagination sont sans limite, la création est là. Le dessin déborde pour s'exalter en grand format ou pour gagner des supports atypiques comme des Toys, des jerricanes, des planches de skateboard ou encore des guitares avec des allures de custom. Les créations d'artistes s'éditent et se vendent, sélectionnées par le plus impitoyable des juges : le grand public via une galerie création. « Dessin vectoriel, peinture numérique, collage, 3D, photo ou technique mixte, chaque œuvre est numérotée et tirée à deux cents exemplaires maximum quel que soit le support » souligne Thomas Gayet, fondateur de Amkashop. Élégance, raffinement, qualité, univers affirmés, série limitée, émotion à chaque toile et prix abordables… Les raisons sont nombreuses de s'attarder sur le site. Dans le même ordre d'expression graphique, le site 10e Art propose une très belle sélection de tableaux numériques, édités en série limitée, avec l'occasion pour chacun de se laisser séduire par une œuvre originale. L'art numérique se donne également à voir sur la galerie Imagine Design qui vaut le détour ne serait-ce que pour découvrir les séries Expo Venise et I Love Paris de Tony Duarte.

Veine artistique souvent associée au Street Art et aux arts graphiques, les Art Toys forment un mouvement hybride, entre les courants de l'art, du graphisme et du jouet. Archétype régressif d'une génération biberonnée aux mangas et nourrie de bandes dessinées, ces figurines de quelques centimètres à plus d'un mètre dans certains cas, donnent matière à des graphistes, peintres ou designers. Difficile toutefois de cataloguer le mouvement dans son ensemble. Si certains semblent donner corps à des personnages de fictions, d'autres en revanche procèdent de la pure expression artistique. Enfantillage de l'art plastique né au Japon dans les années 90, les Art Toys s'expriment en exemplaire unique ou en séries limitées, signés de leurs auteurs, et s'entourent d'ores et déjà d'une cote. Cette forme d'expression artistique reste le plus souvent abordable avec des pièces de moins de 100 € à plusieurs centaines d'euros, et atteignent plus rarement quelques milliers d'euros.
|15. Haut lieu de la branchitude parisienne, Colette exposait au mois de juin derniers plus d'une quarantaine de Qees, customisés par des artistes de la peinture, de la bande dessinée, de la mode, du design… dont André Le Graffeur, Andrée Putman, Frederica Mata, Hervé di Rosa, Jean-Charles de Castelbajac, Luc Besson, Titouan Lamazou, Victoire de Castellane… Des Qees vendus au profit de l'association Paris Tout P’tits à l'occasion d'une vente aux enchères organisée chez Christie's. |16. Qee BunnyQ customisé par le Studio Poana, œuvre unique (25 x 30 cm), 300 € sur le site Amkashop.

La photographie sort du cliché et les estimations commencent à connaître l'ivresse des sommets. Il y a plus de dix ans déjà, Alexandre de Metz et Paul-Antoine Briat installaient la photographie d'art dans quelques temples culturels du commerce, avec la volonté affirmée d'agir en révélateur. Au fil des années le réseau Yellow Corner s'est étoffé et le catalogue d'artistes a gagné en épaisseur, tant dans le nombre que dans les approches photographiques. Avec l'exigence d'une galerie, les œuvres sélectionnées par le comité artistique sont proposées en tirage limité et numéroté, accompagnées d'un certificat d'authenticité et d'une biographie de l'artiste. L'art accessible à partir de 29 €, le pari de la démocratisation, n'aurait pas été possible sans la participation des artistes qui pour faire baisser le prix, ont accepté d'augmenter le tirage des œuvres sélectionnées.

Toujours dans le cadre de la photographie, d'autres sont partis à l'aventure de l'histoire et ont remonté le temps à la découverte d'instants perdus, mais fixés pour l'éternité sur de fragiles négatifs. A travers Voyages en Photographie, Serge Kakou, Chris Knotz et Alban Gonord remontent le temps en images et offrent aux amateurs une collection de tirages d'une richesse absolue. De leur coté, Philip et Guillaume Plisson multiplient les formats, se font auteurs, compositeurs et interprètes de leurs prises de vue, et de reproductions simples en Digigraphies ils donnent l'art à vivre selon son goût et ses moyens (de 8 € à plus de 1000 €).

|17. Vetsmann de Philip Plisson, limité à cinquante exemplaires (90 x 180 cm ou 50 x 100 cm). Digigraphies à partir de 675 € sur papier Turner, à partir de 795 € sur toile tendue sur châssis. |18. Hammam-Venus de Kai Stuht, tirage signé et limité à cent exemplaires, 50 x 75 cm, 390 € galerie Lumas. |19. Pause cigarette à la station Harajuku de Xabi Etcheverry, photographie encadrée 40 x 50 cm, 59 €, Yellow Korner. |20. Japanese Body Art, Back, Kusakabe Kimbei, 1880, Voyages en Photographie. |21. Filleencrée, photographie de Monsieurqui, poster sur bâche 110 x 110 cm, 175 € sur Amkashop.

Les univers sont affirmés, chaque artiste révèle un univers et un caractère particulier. Une fois encore l'ambition de la galerie Lumas était de rendre accessible la photographie d'art à une nouvelle génération de collectionneurs et d'amateurs. Composé en collaboration avec un comité d'expert, le portfolio dévoile une sélection d'œuvres originales d'une richesse et d'une diversité absolue, signées par les artistes et éditées de soixante-quinze à cent cinquante exemplaires avec des prix (de 250 € à plus de 2 800 €) qui font relativiser la valorisation de certaines reproductions.

De nouveaux offreurs apparaissent sur le marché de l'art, des gens capables de créer la rencontre avec le public. La toile virtuelle fourmille d'une nouvelle activité artistique. Implantée sur Internet depuis deux ans, Pictabilis agit comme une galerie traditionnelle. En revanche, depuis 2001, Art Up Déco propose une approche alternative avec l'ambition de combler le vide entre l'art élitiste et le poster. Plus de deux mille tableaux originaux, exécutés par une centaine d'artistes, auxquels l'enseigne fournit toiles et matériel. Un catalogue d'œuvres inégales mais suffisamment variées pour aller du salon à la chambre des enfants, organisées par thèmes, par prix ou encore par couleur dominante, parmi lesquelles des artistes tels que Jeremy Lemon ou encore Argante se distinguent très nettement. Quant aux prix pratiqués, de 60 à 1500 €, ils permettent à chacun de développer son sens de l'art. L'Affiche Moderne expose quant à elle différents registres d'expression et inscrit à son catalogue, photographies couleur ou noir et blanc, graphisme et dispose d'une section entièrement dédié aux murs des enfants.

|22. Life is beautiful de Vanessa Atlan, tirage numérique contrecollé sur aluminium, 40 x 50 cm, série numérotée et limitée à cent exemplaires, 100 €, chez Arteum. |23. Artichauts de Christopher Deedes, tirage "Fine art" avec encres pigmentaires, 20 x 30 cm, édition numérotée et limitée à 100 exemplaires, 100 €, chez Arteum. |24. Petit Soldat de Lou Keogh, tirage photographique encadré, 20 x 20 cm, 120 €, chez Arteum. |25. George W. de Sophie Perinet-Lefevre, tirage argentique encadrée, 110 €, chez Arteum. |26. One foot on top de Jerry Lemon, acrylique sur toile de lin 80 x 80 cm, 550 €, chez Art Up Déco. |27. Le sortilège des filles Higrid d'Argante, technique mixte sur toile 65 x 100 cm, 650 €, chez Art Up Déco.

Le mélange des genres est toujours un exercice périlleux, d'autant plus lorsqu'il mêle objets culturels, produits dérivés et œuvres d'artistes. Immergez cette idée dans le trafic d'un centre commercial de la banlieue parisienne et vous obtenez une démocratisation exemplaire de l'art. Loin des sentiers balisés, Lorraine Dauchez et Stéphane Duc ont décidé d'aller au contact et d'installer leur idée de l'art au cœur battant du centre commercial Carré Sénart (77). Une boutique grande ouverte, au sein de laquelle cohabitent reproductions, objets culturels et de décoration, papeterie inspirée d'art, produits dérivés, livres d'art… et art vivant ! Un art qui vient à la rencontre du plus grand nombre. La boutique qui entoure l'atelier des artistes où s'exposent les œuvres, fait tomber le mur intimidant de l'art. Arteum ou l'art pour tous, sous toutes ses formes, pour tous les âges, mais surtout à travers une sélection de tableaux originaux et de photographies en tirages limités, d'artistes vivants et dotés d'une solide identité. Le lieu échappe à la facilité d'exposer trois croutes et deux tocards, au simple prétexte d'un public novice. Au contraire. L'œil passionné et averti de Sophie Schmit, conseillère artistique, est parvenu à composer une palette riche dans la qualité et dans les styles, tout en restant accessible à un public inexpérimenté. Et d'aimer ou de ne pas aimer, chacun est libre de progresser selon son cœur à la rencontre des œuvres et des artistes (œuvres originales de 60 à 1500 €). Si chaque artiste propose une véritable démarche artistique, originale et personnelle, si quelques œuvres peuvent interpeler le public, Lorraine Dauchez, Stéphane Duc comme Sophie Schmit prennent le parti de l'initiation et ne veulent rien précipiter… « La galerie doit trouver son public, vivre et évoluer avec lui, en lui présentant régulièrement de nouveaux artistes, en introduisant ponctuellement de nouveaux concepts. Nous sommes là pour partager, pas pour imposer » souligne Stéphane Duc.

La rareté, l'originalité et la cote de l'artiste font le prix, et heureusement que certaines enseignes travaillent de concert avec des artistes pour mettre l'art à la portée du plus grand nombre. En matière d'art, le bon choix est celui du cœur. Si l'art s'accorde à notre intérieur au sens ou il répond à notre personnalité, il est réducteur de l'imaginer simplement assorti à nos rideaux ou à nos coussins. L'art n'est pas tout à fait une marchandise comme une autre. Alors que nous cherchons un supplément d'âme auprès d'une patine supposée, il serait absurde de réduire l'art à un simple motif décoratif.

• Amkashop - www.amkashop.com
• Artoyz - www.artoyz.com
• Arteum - www.arteum.com
• Lumas - http://eu.lumas.com
• Muzéo - www.muzeocollection.com
• Yellow Korner - www.yellowkorner.com

• 107 Rivoli - www.lesartsdecoratifs.fr
• 10e Art - www.10eme-art.com
• L'Affiche Moderne - www.laffichemoderne.com
• Art Up Déco - www.artupdeco.com
• Artcurial - www.artcurial.com
• Boutiques de musées.fr - www.boutiquesdemusees.fr
• Helys - www.helys.fr
• Home Sweet Art - www.home-sweet-art.com
• Imagine Design - www.imagine-design.fr
• Pictabilis - www.pictabilis.fr
• Pixunic - www.pixunic.com
• Plisson - www.plisson.com
• RMN - www.rmn.fr
• Salon Art Shopping - www.salon-artshopping.com
• Tableau-Photo.com - www.tableau-photo.com
• Tête de l'Art - blog.tetedelard.fr
• Voyages en Photographie - www.voyagesenphotographie.com
• Cob - www.cobriere.com