Dans son livre programme pour l'élection présidentielle de 1981, le candidat communiste propose un écart des salaires de 1 à 4.
"Ce combat contre l’inégalité pose le problème de la hiérarchie. D’abord, pour une raison morale : si une hiérarchie est nécessaire, elle ne saurait aboutir aux écarts gigantesques qui déshonorent aujourd’hui la France. Et aussi pour une raison de sérieux économique : comme on ne peut tout promettre à tous, il faut annoncer la couleur en disant par avance à qui on veut donner et à qui on prendra.
Je propose donc, en premier lieu, qu’on s’attaque vigoureusement à la hiérarchie des revenus. C’est une plaie ouverte au flanc de la France. Il faut guérir en frappant les fortunes, en frappant les superprofits, en frappant les faux salaires des P.-D.G. et d’une série de parasites, en frappant la spéculation et l’évasion des ressources à l’étranger, en agissant durement contre les « paradis fiscaux », en créant un véritable impôt sur le capital.
De l’austérité, il en faut : mais pour les profiteurs, pas pour les travailleurs.
En second lieu, je propose de réduire la hiérarchie des salaires. Les écarts de salaires ne doivent traduire, selon moi, que les différences réelles, bien établies, de qualification et de responsabilité, de risque et de pénibilité. Ils devraient, je pense, aller de 1 à 4.
Pour réduire l’éventail des salaires, il faut augmenter plus vite les salaires les plus bas en bloquant les plus élevés à partir d’un certain niveau. On pourrait ainsi, en quelques années, passer de l’éventail actuel à un éventail où les plus hauts salaires seraient en moyenne quatre fois supérieurs au nouveau SMIC."
Georges Marchais, L’Espoir au présent, Paris, Éditions sociales, 1980, pp. 65-66
Je propose donc, en premier lieu, qu’on s’attaque vigoureusement à la hiérarchie des revenus. C’est une plaie ouverte au flanc de la France. Il faut guérir en frappant les fortunes, en frappant les superprofits, en frappant les faux salaires des P.-D.G. et d’une série de parasites, en frappant la spéculation et l’évasion des ressources à l’étranger, en agissant durement contre les « paradis fiscaux », en créant un véritable impôt sur le capital.
De l’austérité, il en faut : mais pour les profiteurs, pas pour les travailleurs.
En second lieu, je propose de réduire la hiérarchie des salaires. Les écarts de salaires ne doivent traduire, selon moi, que les différences réelles, bien établies, de qualification et de responsabilité, de risque et de pénibilité. Ils devraient, je pense, aller de 1 à 4.
Pour réduire l’éventail des salaires, il faut augmenter plus vite les salaires les plus bas en bloquant les plus élevés à partir d’un certain niveau. On pourrait ainsi, en quelques années, passer de l’éventail actuel à un éventail où les plus hauts salaires seraient en moyenne quatre fois supérieurs au nouveau SMIC."
Georges Marchais, L’Espoir au présent, Paris, Éditions sociales, 1980, pp. 65-66
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