Le gouvernement américain renonce à limiter les salaires des patrons dont la société est aidée par l'Etat. Un superviseur sera chargé de surveiller les excès.
Les positions tranchées de l'administration Obama contre les bonus de Wall Street auront fait long feu. A peine arrivés à la Maison Blanche, le Président américain et le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, très critiques contre Wall Street, avaient annoncé que les rémunérations des patrons des entreprises qui bénéficient des subsides publics seraient limités à 500.000 dollars annuels. Mais, mercredi 10 juin, le même secrétaire au Trésor a renoncé à brider par la loi le secteur financier, comme il en avait initialement le projet. Il s'est contenté d'énoncer quelques "grands principes" devant régir à l'avenir la politique de rémunération des banques par une politique plus "transparente et responsable". Un superviseur (Kenneth Feinberg, l'avocat des victimes du 11 septembre) sera également chargé de surveiller les excès.
"Nous ne limitons pas les salaires"
"Nous n'allons pas dicter des règles" contraignantes pour l'industrie financière, car cela serait "inefficace", s'est justifié Timothy Geithner lors d'une conférence de presse à Washington, en compagnie de la présidente du régulateur boursier SEC, Mary Schapiro, et du gouverneur de la banque centrale Daniel Tarullo. "Je veux être clair sur ce que nous ne faisons pas", a indiqué M. Geithner dans un communiqué publié en marge de cette rencontre: "nous ne limitons pas les salaires" et "nous ne présentons pas de formule précise sur la manière dont les sociétés devraient établir leur politique de rémunération".
Depuis son arrivée à la tête du Trésor fin janvier, Tim Geithner a répété que la pratique de rémunération des banques, notamment le versement de primes de fin d'année mirobolantes, était l'une des causes de la crise, car elle avait fait prendre des risques insensés aux établissements de Wall Street. Encore en mai, il déclarait que le gouvernement américain voulait modifier en profondeur la politique de rémunération dans les banques, annonçant des "changements très, très importants" à venir, et sa volonté de "mettre en place des normes plus fortes pour les régulateurs afin de faire en sorte que le système [des primes et bonus] n'anéantisse pas une nouvelle fois l'action des régulateurs".
De grands principes et un superflic
Susceptibles "d'évoluer avec le temps", les "grands principes" énoncés par le Trésor plaident pour que la politique de rémunération dans l'industrie financière mesure et "récompense la performance de manière adéquate", soit "structurée pour prendre en compte" le risque à long terme, ou encore qu'elle soit conforme à une "gestion du risque saine". Le gouvernement a annoncé par ailleurs la création d'un poste de "superviseur spécial" qui pourra faire abandonner des plans de rémunérations qu'il jugerait "excessif ou inappropriés" au sein des entreprises ayant reçu une "assistance exceptionnelle" de l'Etat dans le cadre du plan de stabilisation du système financier voté à l'automne.
La tâche a été confiée à Kenneth Feinberg, avocat qui fut notamment chargé de piloter l'idemnisation des victimes des attentats du 11 Septembre. Il devra veiller désormais sur les fiches de paye des constructeurs automobiles Chrysler et General Motors, des société de services financiers GMAC et Chrysler Financial, des banques Citigroup et Bank of America, et de l'assureur AIG, "tant que ces sociétés auront une obligation vis-à-vis de l'Etat", a indiqué le Trésor.
T.V avec agences
jeudi 11 juin 2009
http://www.e24.fr/finance/article98983.ece/Obama-bat-en-retraite-sur-les-salaires-des-patrons.html
"Nous ne limitons pas les salaires"
"Nous n'allons pas dicter des règles" contraignantes pour l'industrie financière, car cela serait "inefficace", s'est justifié Timothy Geithner lors d'une conférence de presse à Washington, en compagnie de la présidente du régulateur boursier SEC, Mary Schapiro, et du gouverneur de la banque centrale Daniel Tarullo. "Je veux être clair sur ce que nous ne faisons pas", a indiqué M. Geithner dans un communiqué publié en marge de cette rencontre: "nous ne limitons pas les salaires" et "nous ne présentons pas de formule précise sur la manière dont les sociétés devraient établir leur politique de rémunération".
Depuis son arrivée à la tête du Trésor fin janvier, Tim Geithner a répété que la pratique de rémunération des banques, notamment le versement de primes de fin d'année mirobolantes, était l'une des causes de la crise, car elle avait fait prendre des risques insensés aux établissements de Wall Street. Encore en mai, il déclarait que le gouvernement américain voulait modifier en profondeur la politique de rémunération dans les banques, annonçant des "changements très, très importants" à venir, et sa volonté de "mettre en place des normes plus fortes pour les régulateurs afin de faire en sorte que le système [des primes et bonus] n'anéantisse pas une nouvelle fois l'action des régulateurs".
De grands principes et un superflic
Susceptibles "d'évoluer avec le temps", les "grands principes" énoncés par le Trésor plaident pour que la politique de rémunération dans l'industrie financière mesure et "récompense la performance de manière adéquate", soit "structurée pour prendre en compte" le risque à long terme, ou encore qu'elle soit conforme à une "gestion du risque saine". Le gouvernement a annoncé par ailleurs la création d'un poste de "superviseur spécial" qui pourra faire abandonner des plans de rémunérations qu'il jugerait "excessif ou inappropriés" au sein des entreprises ayant reçu une "assistance exceptionnelle" de l'Etat dans le cadre du plan de stabilisation du système financier voté à l'automne.
La tâche a été confiée à Kenneth Feinberg, avocat qui fut notamment chargé de piloter l'idemnisation des victimes des attentats du 11 Septembre. Il devra veiller désormais sur les fiches de paye des constructeurs automobiles Chrysler et General Motors, des société de services financiers GMAC et Chrysler Financial, des banques Citigroup et Bank of America, et de l'assureur AIG, "tant que ces sociétés auront une obligation vis-à-vis de l'Etat", a indiqué le Trésor.
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