Comme la couleur, le papier peint remonte à quelques siècles, et c’est par cette remonté dans le temps à la découverte des styles, des motifs, de l’usage qu’il éveille nos sens à l’art décoratif, sans poids, ni ennui. Les années s’égrainent, en couleurs et motifs. Là encore, l’image prime dans l’exploration comme dans l’illustration sur un propos qui accompagne, détaille, souffle les secrets. Les motifs tissent l’atmosphère, donnent le ton. Philippe Model entrecroise les propos figuratifs en thème et couleurs. Il transpose l’esprit surréaliste 1940 dans une usine, compose l’espace sur un motif unique mais exprimé en différentes couleurs échappées de la palette des années 50, il multiplie couleurs et géométries en dominos (pages de papiers décoratifs) dans un cadre Haussmannien, illustre les nouveaux motifs. Mais il se plait aussi à composer la déchirure, à former les lambeaux dont il fait des paysages muraux. Il fait du papier sa matière. Il n’hésite pas à vieillir les papiers peints trop neufs, en les vaporisant d’eau teintée d’encre, de café ou de thé. D’un motif il fait bouquet champêtre ou luxuriance sauvage.




