A la convergence du goût et de l’odorat, elle stimule nos sens mais aussi nos instincts gourmands comme notre esprit. L’olfaction nous met sur le chemin du goût. Le parfum familier de l’encens se charge de nous éveiller au sujet. Le jeu de Michèle Gay évolue entre le sucré et le sacré, car à l’étape suivante l’encens se donne à déguster. Le trouble nait alors de la contradiction de nos sens et de nos habitudes. D’aimer le parfum de l’encens, l’idée d’y gouter apparaît alors incongrue… mais terriblement tentante. « Pourquoi moins l’encens que le laurier, le romarin, des racines ou encore des fleurs. Dès que les codes établis sont franchis se dessine alors la possibilité de la gourmandise, de l’abandon à l’étonnement. Aimer ou ne pas aimer est affaire de goût, c’est subjectif, personnel et tout à fait respectable ».
L’approche de la parfumerie culinaire s’appuie sur la physiologie du goût, « lorsqu’une saveur est appréciée, elle l’est à 20 % par les papilles gustatives, ce contact détermine, le salé, le sucré, l’amer, l’acide… Les 80 % restant passent par la rétro-olfaction, ce que nous sentons par la bouche. Ce territoire en prise directe avec notre cerveau reste à sublimer ; là nous touchons au subjectif, à l’émotion, à l’imaginaire et à la rémanence ». Par son approche novatrice, Michèle Gay nous propose indirectement de réapprendre à savourer, à détecter les différentes tonalités du goût, pour se laisser gagner par l’aventure.
Le parfum de l'encens interagit avec le goût de la texture et selon les arômes qu'il accompagne, il se révèle en nuance changeante, prend des élans de gourmandise ou laisse la fragrance s'exprimer. L'alchimie a lieu avec tous nos sens pour complices éveillés.
Elle nous parle de curiosité, de surprises, de découverte… de plaisirs. Plus qu’une révolution, c’est une rééducation salvatrice. « On peut se limiter aux saveurs naturelles des aliments ou avoir envie de les rehausser, de les sublimer, de les caractériser et c’est dans ce cadre qu’intervient la parfumerie culinaire. Avec les notes culturellement installées, comme avec des notes inexplorées. L’époque s’y prête. La cuisine est désormais un terrain d’expériences, aiguillonnées par la curiosité et un goût toujours plus partagé pour l’inconnu, l’inattendu ».
Le parfum de l'encens interagit avec le goût de la texture et selon les arômes qu'il accompagne, il se révèle en nuance changeante, prend des élans de gourmandise ou laisse la fragrance s'exprimer. L'alchimie a lieu avec tous nos sens pour complices éveillés.
Elle nous parle de curiosité, de surprises, de découverte… de plaisirs. Plus qu’une révolution, c’est une rééducation salvatrice. « On peut se limiter aux saveurs naturelles des aliments ou avoir envie de les rehausser, de les sublimer, de les caractériser et c’est dans ce cadre qu’intervient la parfumerie culinaire. Avec les notes culturellement installées, comme avec des notes inexplorées. L’époque s’y prête. La cuisine est désormais un terrain d’expériences, aiguillonnées par la curiosité et un goût toujours plus partagé pour l’inconnu, l’inattendu ».