Faut-il limiter les salaires et les rémunérations ? Faut-il un salaire maximum comme un salaire minimum ?
C’est dans l’air... On commence à songer qu’il faudrait limiter les grosses rémunérations ; on a d’abord songé à limiter les bonus des patrons de banques, au prétexte que recevant de l’argent public, il leur était malvenu de le transférer directement dans leurs poches. On parle de limiter les rémunérations des traders, vous savez, les boursicoteurs, les spéculateurs, qui travaillent pour faire gagner de l’argent aux banques.
On songe aussi à partager le profit. Dans le capitalisme, le profit est la rémunération du capital, donc, en principe, la rémunération d’une prise de risque lorsqu’on engage de l’argent. Il est donc tout à fait normal de ne pas distribuer de dividendes, si cet argent ne résulte pas d’une prise de risque, mais d’une manne publique.
Mais peut-on donner une partie des profits aux salariés ?
Oui, c’est le principe même de la participation : une partie du capital, et une partie de la rémunération du capital sont versées dans des comptes d’intéressement. Mais la règle des trois tiers dont parlait Nicolas Sarkozy dans son intervention, voudrait que l’on distribuât 30% aux actionnaires, 30% à l’entreprise elle-même dans son autofinancement, et 30% aux salariés. Quelle est la situation actuelle ? Les entreprises du cAC 40 distribuent 40% de leurs profits, soit 37.8 milliards d’euros en 2007. Il faudrait récupérer 10% sur ces 40% et les donner aux salariés.
Et il y a un moyen de le faire ?
Un moyen très simple, taxer les dividendes, et transférer ce produit de l’impôt aux salariés. Si vous taxez à 25% les dividendes, vous récupérez les10 que vous donnez aux salariés. Restent 10 a récupérer sur l’autofinancement, les profits réinvestis, et ça peut se faire de la même manière. Mais autant que le niveau de salaire, c’est l’écart des salaires qui est en cause. Martin Hirsh propose de réduire l’écart des salaires entre les 10% les mieux payés et les 10% les moins payés, en conditionnant les aides publiques à des négociations salariales... Pourquoi pas !
Quelle limite au nivellement des rémunérations ?
Des limites d’efficacité : si tout le monde gagne pareil, plus besoin de faire des études, d’avoir un talent ou un métier particulier. Mais l’inefficacité joue aussi dans l’autre sens : trop d’inégalités, des rémunérations parasitaires et hors de proportion avec le risque ou le talent ont conduit à la crise mondiale.
La phrase du jour : « Les écarts de salaires dans les entreprises sont intolérables et parfois complètement extravagants » Xavier Bertrand, Ministre du Travail.
Chronique du mardi 10 février 2009
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/lautreeconomie/index.php?id=76379
On songe aussi à partager le profit. Dans le capitalisme, le profit est la rémunération du capital, donc, en principe, la rémunération d’une prise de risque lorsqu’on engage de l’argent. Il est donc tout à fait normal de ne pas distribuer de dividendes, si cet argent ne résulte pas d’une prise de risque, mais d’une manne publique.
Mais peut-on donner une partie des profits aux salariés ?
Oui, c’est le principe même de la participation : une partie du capital, et une partie de la rémunération du capital sont versées dans des comptes d’intéressement. Mais la règle des trois tiers dont parlait Nicolas Sarkozy dans son intervention, voudrait que l’on distribuât 30% aux actionnaires, 30% à l’entreprise elle-même dans son autofinancement, et 30% aux salariés. Quelle est la situation actuelle ? Les entreprises du cAC 40 distribuent 40% de leurs profits, soit 37.8 milliards d’euros en 2007. Il faudrait récupérer 10% sur ces 40% et les donner aux salariés.
Et il y a un moyen de le faire ?
Un moyen très simple, taxer les dividendes, et transférer ce produit de l’impôt aux salariés. Si vous taxez à 25% les dividendes, vous récupérez les10 que vous donnez aux salariés. Restent 10 a récupérer sur l’autofinancement, les profits réinvestis, et ça peut se faire de la même manière. Mais autant que le niveau de salaire, c’est l’écart des salaires qui est en cause. Martin Hirsh propose de réduire l’écart des salaires entre les 10% les mieux payés et les 10% les moins payés, en conditionnant les aides publiques à des négociations salariales... Pourquoi pas !
Quelle limite au nivellement des rémunérations ?
Des limites d’efficacité : si tout le monde gagne pareil, plus besoin de faire des études, d’avoir un talent ou un métier particulier. Mais l’inefficacité joue aussi dans l’autre sens : trop d’inégalités, des rémunérations parasitaires et hors de proportion avec le risque ou le talent ont conduit à la crise mondiale.
La phrase du jour : « Les écarts de salaires dans les entreprises sont intolérables et parfois complètement extravagants » Xavier Bertrand, Ministre du Travail.
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