Dans un édito du 7 janvier dernier, Nicolas Dupont-Aignan, principal dirigeant de "Debout la République", défend le salaire maximum et entend déposer une proposition de loi allant dans ce sens. Il avait déjà signé la pétition de "Marianne" en mai 2009.
Si l’idée d’imposer un salaire maximum peut paraître osée dans le contexte actuel de libéralisme total et de l’individualisme roi, elle n’est en fait qu’une mesure de simple bon sens qui n’aurait jamais dû cesser d’être mise en oeuvre.
En effet, l’être humain ne vit pas en autarcie, il vit en société, et il était admis depuis les Lumières et le XVIIIème siècle que toute société devait fixer ses propres règles afin de maintenir sa cohésion, garantir la liberté et promouvoir la démocratie.
Platon lui-même écrivait dès l’Antiquité : « si un État veut éviter (...) la désintégration civile (...), il ne faut pas permettre à la pauvreté et à la richesse extrêmes de se développer dans aucune partie du corps civil, parce que cela conduit au désastre. C’est pourquoi le législateur doit établir maintenant quelles sont les limites acceptables à la richesse et à la pauvreté. " (Les lois).
Même les Etats-Unis - à l’apogée de leur puissance économique - voyaient le célèbre banquier John P. Morgan déclarer qu’un PDG ne devait pas percevoir plus de vingt fois la rémunération moyenne de ses salariés !
Henry Ford, emblématique capitaliste, estimait quant à lui que ce facteur devait être de quarante.
Alors bien sûr, on nous rétorquera qu’avec l’instauration d’un salaire maximum, les patrons les plus compétents partiront à l’étranger. Tarte à la crème. Car s’ils préfèrent l’argent à leur patrie : qu’ils partent ! D’autres bien plus compétents encore se lèveront et prendront la relève sur cette oligarchie apatride. Quelqu’un qui ne serait motivé que par l’argent ne pourrait pas être quelqu’un de tout à fait respectable.
D’ailleurs, si le salaire d’un patron était proportionnel à sa compétence, ça se saurait ! Les exemples de salaires indécents et de parachutes dorés mirobolants attribués à des patrons ayant lamentablement échoué ne se comptent plus.
Dans le même temps, ce sont en revanche des centaines de milliers de patrons de PME qui se battent admirablement sur le front de la mondialisation, des centaines de milliers d’artisans et de commerçants qui subissent un euro trop cher et qui s’octroient des salaires raisonnables. Ils sont l’honneur de la France.
On nous dira aussi que l’adoption de cette loi entraînerait la fuite des capitaux vers l’étranger. C’est bien sûr faux car la France présente une attractivité inégalée (qualité de vie, environnement, culture) : aujourd’hui, elle reste malgré les critiques des libéraux de tous poils en 3ème position pour l’accueil d’investissements étrangers.
L’instauration d’un salaire maximum, impératif évident de cohésion sociale, est également un impératif économique. Il en va en effet du rééquilibrage des pouvoirs entre les dirigeants et les salariés, au même titre que la participation.
Il en va aussi d’une meilleure répartition des talents au sein de l’économie française, et non leur confiscation actuelle par la branche qui rémunère le mieux tout en détruisant le plus de richesses : la finance et la banque.
C’est la raison pour laquelle je dépose une proposition de loi instituant un salaire maximum de 36 fois le salaire minimum (soit l’interdiction de gagner en un mois plus de 3 ans de SMIC).
Il ne s’agit ni plus ni moins - dans un contexte trouble - que d’une mesure de salut public. Je la défendrai à l’Assemblée Nationale avec force et conviction.
Debout la République
En effet, l’être humain ne vit pas en autarcie, il vit en société, et il était admis depuis les Lumières et le XVIIIème siècle que toute société devait fixer ses propres règles afin de maintenir sa cohésion, garantir la liberté et promouvoir la démocratie.
Platon lui-même écrivait dès l’Antiquité : « si un État veut éviter (...) la désintégration civile (...), il ne faut pas permettre à la pauvreté et à la richesse extrêmes de se développer dans aucune partie du corps civil, parce que cela conduit au désastre. C’est pourquoi le législateur doit établir maintenant quelles sont les limites acceptables à la richesse et à la pauvreté. " (Les lois).
Même les Etats-Unis - à l’apogée de leur puissance économique - voyaient le célèbre banquier John P. Morgan déclarer qu’un PDG ne devait pas percevoir plus de vingt fois la rémunération moyenne de ses salariés !
Henry Ford, emblématique capitaliste, estimait quant à lui que ce facteur devait être de quarante.
Alors bien sûr, on nous rétorquera qu’avec l’instauration d’un salaire maximum, les patrons les plus compétents partiront à l’étranger. Tarte à la crème. Car s’ils préfèrent l’argent à leur patrie : qu’ils partent ! D’autres bien plus compétents encore se lèveront et prendront la relève sur cette oligarchie apatride. Quelqu’un qui ne serait motivé que par l’argent ne pourrait pas être quelqu’un de tout à fait respectable.
D’ailleurs, si le salaire d’un patron était proportionnel à sa compétence, ça se saurait ! Les exemples de salaires indécents et de parachutes dorés mirobolants attribués à des patrons ayant lamentablement échoué ne se comptent plus.
Dans le même temps, ce sont en revanche des centaines de milliers de patrons de PME qui se battent admirablement sur le front de la mondialisation, des centaines de milliers d’artisans et de commerçants qui subissent un euro trop cher et qui s’octroient des salaires raisonnables. Ils sont l’honneur de la France.
On nous dira aussi que l’adoption de cette loi entraînerait la fuite des capitaux vers l’étranger. C’est bien sûr faux car la France présente une attractivité inégalée (qualité de vie, environnement, culture) : aujourd’hui, elle reste malgré les critiques des libéraux de tous poils en 3ème position pour l’accueil d’investissements étrangers.
L’instauration d’un salaire maximum, impératif évident de cohésion sociale, est également un impératif économique. Il en va en effet du rééquilibrage des pouvoirs entre les dirigeants et les salariés, au même titre que la participation.
Il en va aussi d’une meilleure répartition des talents au sein de l’économie française, et non leur confiscation actuelle par la branche qui rémunère le mieux tout en détruisant le plus de richesses : la finance et la banque.
C’est la raison pour laquelle je dépose une proposition de loi instituant un salaire maximum de 36 fois le salaire minimum (soit l’interdiction de gagner en un mois plus de 3 ans de SMIC).
Il ne s’agit ni plus ni moins - dans un contexte trouble - que d’une mesure de salut public. Je la défendrai à l’Assemblée Nationale avec force et conviction.
Debout la République
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