Paul Magnette propose de limiter la partie fixe du salaire des topmanagers d’entreprises publiques à 200.000 euros bruts par an. Avec des exceptions pour Belgacom et bpost. Le gouvernement reste divisé sur la question.


Vers un salaire maximum pour les patrons belges d'entreprises publiques
Paul Magnette, le ministre des Entreprises publiques, souhaite boucler un dossier de taille avant de prendre de quitter le gouvernement pour exercer le mandat de bourgmestre de Charleroi : le plafonnement des rémunérations attribuées aux administrateurs délégués des entreprises publiques.

Le projet de loi mis sur la table le 18 décembre dernier prévoit de limiter les salaires des topmanagers d’entreprises publiques à 200.000 euros bruts par an, indiquent l’Echo et De Morgen. Une partie variable, plafonnée à 60.000 euros (soit 30 % de la partie fixe) s’ajoutera si les objectifs stratégiques ont été atteints. Les autres avantages, comme les assurances, remboursement s de frais ou voiture de fonction ne pourront dépasser un montant de 30.000 euros (15 % de la partie fixe). Au total, le salaire maximum avec bonus ne dépasserait donc plus 290.000 euros bruts, tout compris.

860.000 euros au lieu de 2,6 millions pour Bellens ?

Une marge de manœuvre est néanmoins laissée au conseil des d’administration des entreprises évoluant dans un environnement concurrentiel ou dans lesquelles le privé est présent au capital, précise l’Echo. « Dans tous les cas, le montant de la rémunération totale ne peut être supérieur à 10/15/20 fois la moyenne pondérée des salaires médians des entreprises publiques autonomes ou le salaire médias de la société concernée », souligne la note. La moyenne sera calculée chaque année par arrêté ministériel et s’élevait à environ 43.000 euros en 2011. Le plafond pour Didier Bellens serait dès lors de 860.000 euros, selon les calculs du journal économique. En 2011, le CEO de Belgacom avait gagné environ 2,6 millions d’euros bruts.

Le texte prévoit également de supprimer de toute rémunération en actions ou en stock-options dans les entreprises publiques non cotées. Pour les sociétés cotées, comme par exemple Belgacom, un délai minimum de 5 ans est imposé avant la revente des actions ou stock-options.

Selon De Morgen, le texte est accueilli positivement dans les rangs PS et SP.A, mais l’Open VLD, le CD&V, le MR et le CDH, ont d’« importantes remarques » à formuler.

Source : Le Soir, 3 janvier 2013

Rédigé par Jean-Philippe Huelin le Mardi 8 Janvier 2013 à 10:27 | Commentaires (0)

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