90,43% favorables à l'euthanasie...
Le sujet sur l'euthanasie, c'est à dire sur l'aide qu'il convient ou pas d'apporter aux personnes souffrantes de maladies incurables et demandant à ce qu'on les aide à mourir, semble vous avoir passionnés.
Vous avez été 188 à voter sur le sujet, depuis vendredi matin.
90,43% y êtes favorables, 6,91% y sont opposés et 2,66% sans opinion.
Même si j'ai conscience des faiblesses du panel, j'ai quand même le sentiment que les choses ont tendance à bouger dans ce domaine. Et c'est tant mieux...

Lundi 18 Août 2008 Commentaires (24)


Commentaires

1.Posté par Myosotis le 18/08/2008 09:41
Le sujet est fort délicat... Mon mari, victime d'un très grave accident de la circulation, a survécu 9 années dans le coma. Ce fut une période très difficile pour la famille et même destructeur, psychologiquement parlant. De plus, l'être aimé change physiquement, du moins pour les traumatisés crâniens. Ils ont tendance à retrouver la position foetale. Puis surviennent les esquarres qu'il faut souvent opérer, malgré les bons soins du personnel hospitalier. Il y a une grande déchéance physique difficilement supportable pour les proches. Je ne m'étendrai pas davantage car, même quelques années après, il est tjrs aussi dif. d'en parler.

Longtemps après, avec du recul, je pense que l'euthanasie, dans des cas bien précis, devrait être autorisée. Mais chacun, en son âme et conscience, peut penser diféremment et cela se respecte.

2.Posté par ElGeko le 18/08/2008 09:52
Le problème de tes sondages (pas seulement des tiens, c'est le cas en général), c'est que les questions que tu poses sont assez biaisées, je trouve (pas forcément volontairement j'imagine).

Perso, j'ai voté "pour" l'euthanasie, mais en fait, je ne suis pas "pour", il n'y avait juste pas le bon choix pour cocher ma réponse exacte.
Je ne suis pas "pour" l'euthanasie, je suis "contre" le fait que quelqu'un d'extérieur décide pour moi que je n'ai pas le droit de faire ce que je veux de ma vie et encore plus si c'est pour une raison religieuse (ce qui est souvent le cas)..
La nuance n'est pas anodine, mais n'était pas disponible dans ton sondage.

Au sujet du sondage d'aujourd'hui, sur les miss, c'est pareil. En quoi un concours serait-il un avilissement? C'est n'importe quoi comme question, excuse-moi.

Que les miss soit juste inutiles pour l'évolution d'un monde qui a d'autres raisons de s'inquiéter, ou super importantes pour des personnes qui n'ont pas d'autre espoir que celui de briller, artificiellement, pendant 1 an, en croyant être une princesse, alors qu'elles ne sont que des panneaux publicitaires ne saurait être, de toutes façons, un avillissement pour les personnes concernées. Que certaines autres personnes, extérieures au concours, veuillent essayer de le faire croire, est une juste une ingérence inexcusable dans des affaires qui ne les regarde pas. Elles feraient donc de s'abstenir et de continuer leur pauvre petite vie au lieu de s'occuper de celle(s) des autres.

3.Posté par ElGeko le 18/08/2008 09:53
J'ai oublié... le "sans opinion", il veut dire "je m'en fous"? ou "aucun des deux choix proposés"?
C'est pas pareil.

4.Posté par ex-conseiller municipal MAIRIE DE ST DENIS -strict pers le 18/08/2008 10:09
Légiférer l'euthanasie = autoriser, assister, accompagner le suicide. On n'est plus face à la conscience personnelle mais face à la conscience collective. C'est à réfléchir!!!!
Par contre on peut comprendre ceux et celles qui ont fait le choix de s'ôter librement la vie quand ceux là même n'ont plus ni la force, ni le courage, ni la volonté d'aller jusqu'au dernier souffle, souffle qui leur a tout de même donné la vie.

5.Posté par Born dead le 18/08/2008 14:31
En effet panel tellement faible qu'il fait ombrage à l'interet de ce billet, meme si le fond du sujet etait louable. J'espere que zinfo aura + de consistance

6.Posté par Pierre Dupuy le 18/08/2008 16:40

Personnellement, je pense comme Nietzsche: le droit au suicide (et par extension à l'euthanasie) est l'un des droits les plus fondamentaux et les plus inaliénables d'un individu, car il est seul à pouvoir juger du bonheur que lui apporte la vie et nous ne sommes pas en droit de les en empêcher. Même pour des raisons religieuses, je ne comprend pas cela: quel dieu est assez cruel pour contraindre ses enfants à la souffrance?

En revanche, le risque est que toute personne un peu mal dans sa peau en appelle à cette solution. Pour cette raison, je respecte énormément la législation suisse (ou alors c'est celle des Pays-Bas, je sais plus) qui a mis en place un système très simple: un candidat au suicide doit rencontrer un médecin qui fait une expertise psychologique pour s'assurer que ce désir est réellement profondément ancré dans le demandeur. Il attend alors quelques mois et si, cette période passée, le demandeur veut toujours en finir, il l'aide à le faire proprement, rapidement et sans douleur en lui injectant des produits pharmaceutiques auxquels le demandeur n'aurait pas eu accès sinon.

L'intérêt de cette solution est qu'elle incite les gens à réfléchir avant de se tirer une balle: ils vont peser le pour et le contre entre se suicider maintenant en prenant le risque de se rater et attendre un peu et bénéficier d'un coup de main, période qui peut les voir changer d'avis. Il faudrait étudier les statistiques du suicide dans ce pays mais je suis persuadé qu'elles ont baissé (à moins que la peur de se rater ait été, chez certains, plus forte que la peur de vivre, ce qui maintiendrait les statistiques au même niveau, voir les ferait monter, et nous apprendrait beaucoup sur la nature humaine).
De plus, ça permet un suicide 'propre' car il faut avouer qu'un suicide raté (particulièrement par certaines méthodes: chutes, armes à feu, médicaments... ) n'est pas joli à voir et peut laisser des séquelles physiques.
Enfin, ça permet de contourner un problème: sur quels critères l'État peut il se fonder pour déterminer ce qu'est un suicide acceptable? Comment faire rentrer dans la loi l'évaluation de ce qui n'est plus ni moins que la valeur de vies comparées et de la souffrance endurée, qui sont par nature personnelles? Le suicide de madame Soubirou a montré que dans la décision d'en finir, la souffrance morale intervient autant que la souffrance physique. Or comment évaluer cette première vu qu'elle est par nature personnelle, intérieure, incompréhensible pour autrui si l'on en croit Sartre? Hé bien ce système contourne ce problème en disant que la valeur d'une vie n'est évaluable que par son propriétaire (pardonnez ce mot, mais je n'en ai pas trouvé de plus approprié) et qu'un suicide acceptable n'est, par conséquent, qu'un suicide raisonné et déterminé, dont l'envie ne s'effrite pas avec le temps.

Les questions qui se posent néanmoins dans ce genre de cas sont d'une part: Que faire des proches? Ont ils un droit à être prévenus de la demande effectuée, pour leur laisser une chance de redresser la barre? Ce système peut il être détourné comme moyen de chantage affectif? D'autre part, le pays concerné a eu la macabre surprise de la mise en place d'un vrai 'tourisme de la mort' effectué par des suicidaires venant effectuer une demande. Comment gérer cela?

7.Posté par Calamity Jane le 18/08/2008 18:33

il serait temps que sur ce sujet on puisse laisser une LIBERTÉ à l'individu qui doit avoir le DROIT de décider de SA VIE; même si nous sommes à une époque où celle-ci (la LIBERTÉ) devient tellement rare .... Ne sommes nous pas déjà en liberté SURVEILLÉE sur tellement de sujets et d'actes de notre quotidien ??

8.Posté par nicolas de launay de la perrière le 18/08/2008 23:31
tout comme on demande l'autorisation de prélèvement d'organes ou l'autorisation de non prélèvement (je ne sais plus la modalité en France), il faudrait mettre en place un système ou chacun décide en son âme et conscience de ce que doit être son devenir, dans les situations ou le corps médical dit remettre son diagnostic à d'autres forces que l'énergie déployée par le corps médical pour tenter l'impossible.
Simple, responsabilisant et humain.

9.Posté par DocBB le 19/08/2008 04:20

Ce ne serait pas inhumain ni contraire à l'ordre public d'adopter la loi Belge; le droit belge (napoléonien) est très proche du français. Loi belge, elle même modification de la loi hollandaise. Cela a éteint toute polémique, et en plus cela a même diminué le nombre d'euthanasies en Belgique. Arrêtons de nous cacher derrière le droit canon, raisonnons en hommes libres et pas sous la férule de monsieur le curé.

10.Posté par nicolas de launay de la perrière le 19/08/2008 11:26

faut s'inspirer des Hollandais... à quand les coffe shop ?? voilà de la recette fiscale en bonne et due forme plus pour les caisses de l'État !!

11.Posté par Pierre Dupuy le 19/08/2008 12:53
J'ai pas compris ton post Nicolas: quel rapport entre les coffee shop et l'euthanasie?

12.Posté par nicolas de launay de la perrière le 19/08/2008 13:58
au fait, concernant les stats, un même numéro IP peut il voter plusieurs fois ..?

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