Je viens de recevoir ce récit par mail. Il aurait normalement dû aller dans le Courrier des Lecteurs. Mais comme je sais que vous n'êtes pas très nombreux à le visiter (ce qui est un tort, croyez moi!!!), je décide donc de le publier ici, sur le Blog.
Ce que cette automobiliste raconte est suffisamment choquant pour que vous soyez le plus nombreux possible à le lire.
Comme elle, je respecte profondément les forces de l'ordre. J'ai d'ailleurs de nombreux amis policiers ou gendarmes. C'est pour cette raison qu'il faut que certains cessent de jouer aux cow-boys, au risque de discréditer tous leurs collègues...

Juste quelques lignes pour vous conter une histoire, pas si drôle vu que je suis encore sous le choc près de 3h00 après.

Ce soir (13/08/08), après avoir pris une amie à son travail à la ZAC Foucherolles, je me dirige vers Ste Marie. Je prends donc le pont de la Rivière des Pluies.
Il est environ 17h10. J'arrive à la fin du pont au carrefour, une voiture arrive de la Rivière des Pluies pour prendre le pont. Je cède le passage.
Dans le même temps le véhicule style 4X4 blanc qui arrivait en face de moi s'arrête au niveau de ma portière, clignotant pour tourner vers la Rivière des Pluies. Je ne peux avancer puisqu'il y a la voiture de la jeune femme bloquée par ce véhicule..
Je baisse ma vitre et essaye de parler au conducteur du 4X4 et lui dit, imaginant qu'il ne connait pas le lieu, qu'il lui faut aller faire le tour du rond point pour aller vers la Rivière des Pluies...
C'est le passager arrière qui répond : "On en a rien a foutre, on est pressés. Dégage !!!"
Il fait signe à la jeune femme de reculer. Elle n'obtempère pas. Normal, nous sommes dans notre "bon" droit...
Peine perdue du véhicule, blanc lui aussi qui suivait le 4X4. Un homme descend en jean's, tee shirt moulant blanc, qui aurait pu être pas mal si pas "si furieux".
Avec mon amie, on se dit ça va barder.
Erreur fatale, c'est la jeune femme qui s'entend dire : "Tu vas la reculer ta merde ?!!! Il vociférait....
Du coup, je vois la voiture reculer. Je me dis: "Zut, je comprends plus rien". Et derechef, ce même homme m'intime de dégager avec des mouvements de bras furieux: "Dégage, tu vas bouger? Dégage"...
Jamais on ne m'a parlé sur ce ton et je ne suis pas timorée, j'ai horreur de l'injustice, je respecte enfin je respectais tous représentant de l'ordre. Car en avançant mon véhicule vitre baissée, je demande à ce MONSIEUR qui il est pour me parler ainsi. Pas un regard, pas un mot et c'est arrivé une fois à son niveau que j'ai vu l'étui en cuir contenant une arme à feu.
Je n'ai pas eu la possibilité de relever les plaques des véhicules, rien n'indiquait que ces 6 hommes (trois par véhicule) se rendaient sur une mission, ni de quel service d'ordre ils appartenaient: BAC, gendarmerie, douanes.... Toujours est-il que si ils s'étaient présentés, s'il avait eu un gyrophare en fonctionnement, nous aurions compris l'urgence !
Je ne peux décrire par ces mots la violence que nous avons ressentie mon amie et moi-même.
Je suis écœurée par la façon dont nous avons été traitées, j'ai l'impression d'avoir été salie. Franchement si les représentants de la loi ce comportent ainsi, je ne peux plus m'étonner- même si je ne cautionne pas- que les "cités s'enflamment".
Car si cela n'avait pas été subi par des femmes, je me demande jusqu'à quel point cela aurait pu dégénérer...
En fait, et avec du recul, même si je savais qui ils étaient, je me demande si j'en réfèrerais à leur supérieur car, comme le dit mon amie, ils étaient si violents qu'ils seraient capables de représailles.
Et il est honteux d'en arriver là.
Honte pour mon pays, pour les représentants qui je le sais bien ne sont pas tous ainsi. Mais c'est ce genre de personnages qui entachent certains corps de métier.
Voilà, j'avais besoin d'exorciser cet événement, donc je vous le raconte. Merci de m'avoir "écoutée" Monsieur Dupuy.

Tags : police Mercredi 13 Août 2008 Commentaires (20)


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