L'avant-projet de loi généralisant à l'ensemble du territoire le revenu de solidarité active (RSA), qui se substituera notamment au RMI, a été dévoilé aujourd'hui par Les Echos.
Il prévoit notamment que les bénéficiaires de cette prestation feront l'objet d'un contrôle de leur "train de vie", et notamment de leur patrimoine mobilier et immobilier. Ce contrôle, qui servira à déterminer le droit à la prestation, servira à constater d'éventuelles "disproportions marquées" avec les ressources déclarées.
Je vous retranscris l'essentiel de l'article du Monde d'aujourd'hui consacré au sujet...

Le RSA sera perceptible par les personnes de 25 ans et plus, ou ayant un enfant à charge. Il pourra ainsi concerner plus de quatre millions de ménages. C'est le président du conseil général qui aura la compétence pour toute décision d'attribution, de suspension et de radiation du RSA.
Cette prestation permettra de cumuler de faibles revenus de travail avec une allocation de solidarité, et coexistera avec la prime pour l'emploi. Une mesure censée éviter aux individus d'avoir à choisir entre le maintien de leur revenu d'assistance et l'entrée sur le marché du travail, qui comporte un risque de perte de pouvoir d'achat.
Le RSA ne sera pas imposable ni soumis à la contribution sociale généralisée (CSG), mais il sera partiellement soumis à la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS).
Par ailleurs, si le RSA se substitue notamment au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation de parent isolé (API), cette substitution se fera "à droits constants", à savoir que les parents isolés percevront la même somme qu'auparavant.
Le RSA ne remettra pas non plus en cause l'accès à la couverture maladie universelle (CMU), puisqu'il ne sera pas pris en compte dans le calcul des ressources donnant droit à celle-ci.
Mais contrairement aux RMistes actuels, les futurs bénéficiaires du RSA ne seront pas exonérés d'office de taxe d'habitation et de redevance audiovisuelle. Il leur faudra pour cela avoir un revenu fiscal de référence nul. L'exonération de la redevance sera toutefois maintenue en 2010 et 2011 pour ceux qui avaient le statut de RMiste en 2009.
Le texte doit être présenté en conseil des ministres le 3 septembre et examiné au Parlement en session extraordinaire à partir du 22 septembre. Mais la grande inconnue reste sa date de mise en œuvre. Le haut commissaire aux solidarités actives, qui affirmait le 9 juillet qu'il serait généralisé au 1er juin 2009, a depuis déclaré ne pouvoir garantir sa généralisation avant l'été 2009. Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, a quant à lui estimé, mardi 5 août, qu'il devrait être généralisé dans l'ensemble du territoire "dès le milieu de l'année 2009".


Commentaires

1.Posté par Jean-François le 12/08/2008 08:04

L'une des raisons de prendre en compte le 'train de vie' pur le RSA est que tous les ressortissant de la CEE pouvaient prétendre au RMI et à la CMU basé sur les ressources. En effet, par exemple les anglais pouvaient choisir à leur retraite soit toucher un capital, soit toucher un revenu mensuel. Beaucoup ont choisit le capital pour acheter une propriété en France et comme ils n'avaient plus de revenus, ils demandaient le RMI et la CMU.

C'est pour cela qu'il y a beaucoup de gites et chambre d'hôtes tenus par des anglais pour arrondir les fins de mois.

J'avais interrogé divers politiques dont un député sur cette incongruité, Il ne faut pas oublier que les petites communes (celles où il y a des gites et des chambres d'hôtes) étaient très pénalisées, car elles contribuaient largement au versement du RMI à ses résidents.

2.Posté par Pierre Dupuy le 12/08/2008 11:27
Je n'aurais qu'un mot à dire: http://www.continentalnews.fr/actualite/sante,7/rappel-a-l-ordre-des-beneficiaires-de-la-cmu,1629.html

3.Posté par Aimé le 12/08/2008 15:42

Ce sont toujours les petites gens que ce gouvernement de droite, d?autant plus qu?il se cache derrière une 'pseudo gauche sarkozienne', fait casquer pour régler in fine les grosses dépenses (le bouclier fiscal) qui servent si peu les intérêts de la population ; et ce sont les mêmes qui subissent une soi-disant rigueur du système libéral (le contrôle du train de vie pour le RSA) pendant que les plus forts et les nantis (affaire Tapie) n?en font qu?à leur tête, en toute liberté, et sans jamais perdre de vue leurs intérêts. La Réunion, par l?action de ses parlementaires, se doit d?être vigilante à la mise en place du RSA tant sur les moyens consentis par l?État que sur la refonte des contrats aidés et l?évaluation régulière et publique de ce système, au niveau des collectivités particulièrement. Compte tenu du niveau de la précarité, elle est en droit d?attendre suffisamment de contributions des élus locaux pour établir un modèle de transparence qui ne laisse pas de place à la manipulation de ceux qui connaissent déjà des difficultés dans la vie de tous les jours.

4.Posté par Trouillomètre au maximum le 14/08/2008 11:51
"C'est le président du conseil général qui aura la compétence pour toute décision d'attribution, de suspension et de radiation du RSA" (SIC)

LOL
MDR
Ah Ah Ah
Ouarf Ouarf Ouarf

... et encore plus de rires pour ce qui concerne les pratiques à la Réunion !!!

5.Posté par Trouillomètre au maximum le 14/08/2008 11:55
Bon ...
Y'a personne d'autre pour dénoncer cette disposition ?
Hé oui : On ne devrait pas avoir le droit de s'acharner sur les petites gens qui touchent le RMI-RSA qui roulent parfois en Mercedes et touchent des dizaines de loyers au black !

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