Le 1er août dernier, le Préfet de la Réunion avait accepté une hausse des prix de l'essence et du gasoil en moyenne de 3%.
Ça avait été ressenti par tout le monde (consommateurs et pompistes) comme une mesure raisonnable, tant on craignait une hausse beaucoup plus importante.
Les seuls à faire la tête étaient les pétroliers qui affirmaient perdre de l'argent (ils avaient demandé au moins 10% d'augmentation), même si le Préfet leur avait promis de réexaminer la situation à l'issue d'une table ronde sur le sujet.

On était en droit d'attendre une certaine retenue de leur part, au regard des millions d'euros de bénéfices engrangés chaque année sur le dos des consommateurs, sur un marché aux prix garantis et à la croissance certaine du fait de l'accroissement régulier du parc automobile.
Et bien, non. Forts de leur position incontournable, ils ont décidé de ne pas attendre la table ronde et de répercuter leurs pertes sur les pauvres pompistes, lesquels se retrouvent complètement étranglés.
Les compagnies pétrolières savaient qu'en agissant ainsi, les pompistes n'auraient d'autre solution que de faire grève afin d'obtenir une augmentation... sur le dos des consommateurs!
Et ce qui devait arriver arriva... Les pompistes menacent de laisser les rideaux baissés à partir de lundi matin...
Une réunion du syndicat des gérants de stations-services doit avoir lieu demain soir, samedi.
Aucune décision n'est donc officiellement prise pour le moment, mais la menace est sérieuse.
Dossier à suivre, comme on dit...