Chest physiotherapy for acute bronchiolitis in paediatric patients between 0 and 24 months old (Cochrane review)
Roque i Figuls M, Gine-Garriga M, Granados Rugeles C, Perrotta C
Cochrane Database of Systematic Reviews 2012;Issue 2


Kinésithérapie respiratoire dans la bronchiolite aiguë chez des patients en pédiatrie âgés de 0 à 24 mois (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Ceci est une mise à jour de la revue Cochrane originale publiée en 2005 et mise à jour en 2007. La bronchiolite aiguë est la cause principale d’urgences médicales pendant l’hiver chez les enfants de moins de 2 ans. La kinésithérapie respiratoire est sensée aider les enfants à décoller les sécrétions et diminuer les efforts ventilatoires.

OBJECTIFS
Le principal objectif était de déterminer l’efficacité de la kinésithérapie respiratoire chez les enfants de moins de 24 mois avec une bronchiolite aiguë. Le deuxième objectif était de déterminer l’efficacité de différentes techniques de kinésithérapie respiratoire (par exemple, vibrations et percussions et expiration forcée passive).

METHODE DE RECHERCHE
Nous avons cherché dans le Registre Central Cochrane des Essais Contrôlés (CENTRAL) (The Cochrane Library 2011, Issue 4) qui contient le Registre Spécialisé du Groupe Cochrane sur les Infections Respiratoires Aigues, MEDLINE (1966 à la 3ème semaine de novembre 2011), citations de MEDLINE en cours ou non-indexés (8 décembre 2011), EMBASE.com (1990 à décembre 2011), CINAHL (1982 à décembre 2011), LILACS (1985 à décembre 2011) et Web of Science (1985 à décembre 2011).

CRITERES DE SELECTION
Etudes Contrôlées Randomisées (ECR) pour lesquelles la kinésithérapie respiratoire était comparée à l’absence de traitement ou à un autre type de kinésithérapie chez des patients de moins de 24 mois avec une bronchiolite.

COLLECTE DES DONNEES ET ANALYSE
Deux auteurs de revue ont indépendamment extrait les données. Les principaux résultats concernaient les paramètres respiratoires et l’amélioration de la gravité de la pathologie. Les résultats secondaires étaient la durée de l’hospitalisation, la durée de la supplémentation en oxygène et l’utilisation de bronchodilatateurs et de stéroïdes. Aucune mise en commun des données n’a été possible.

RESULTATS PRINCIPAUX
Neuf essais cliniques incluant 891 participants ont été inclus comparant la kinésithérapie à l’absence de traitement. Cinq études (246 participants) évaluaient les techniques de vibrations et percussions et quatre études (645 participants) évaluaient les techniques d’expiration passive. Nous n’avons observé aucune différence significative sur la gravité de la pathologie (8 essais, 867 participants). Les résultats étaient négatifs pour les deux types de kinésithérapie. Nous n’avons observé aucune différence entre les groupes sur les paramètres respiratoires (2 essais, 118 participants), la nécessité en oxygène (1 essai, 50 participants), la durée de séjour (5 essais, 222 participants) ou les effets secondaires sévères (2 essais, 595 participants). Des différences concernant les effets secondaires légers transitoires (vomissements et instabilité respiratoire) ont été observées (1 essai, 496 participants).

CONCLUSIONS DES AUTEURS
Depuis la dernière publication de la revue, de nouvelles preuves de bonnes qualités sont apparues, renforçant les conclusions de la revue. La kinésithérapie respiratoire n’améliore pas la sévérité de la pathologie, les paramètres respiratoires ou la réduction du temps d’hospitalisation ou les besoins en oxygène des patients hospitalisés avec une bronchiolite aiguë et sans assistance ventilatoire. Les modalités de la kinésithérapie respiratoire (vibration et percussion ou techniques d’expiration forcée) ont montré de façon équivalente des résultats négatifs.

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Jean Mougel