Physical conditioning as part of a return to work strategy to reduce sickness absence for workers with back pain (Cochrane review)
Schaafsma FG, Whelan K, van der Beek AJ, van der Es-Lambeek LC, Ojajarvi A, Verbeek JH
Cochrane Database of Systematic Reviews 2013;Issue 8


Réadaptation physique dans une stratégie de retour au travail afin de réduire les congés maladies pour les actifs souffrant de douleurs dorsales (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
La réadaptation physique dans le cadre d'une stratégie de retour au travail vise à améliorer le statut de travail pour les actifs en congé maladie pour douleur au dos. Ceci est la deuxième actualisation d’une revue Cochrane (intitulée à l'origine « Réadaptation au travail, endurcissement au travail et restauration fonctionnelle pour les travailleurs ayant une rachialgie ou une cervicalgie ») d’abord publiée en 2003, puis mise à jour en 2010, et de nouveau mise à jour en 2013.

OBJECTIFS
Evaluer l’efficacité de la réadaptation physique dans une stratégie de retour à l’activité professionnelle afin de réduire la durée d'absence au travail et d'améliorer le statut de travail pour les actifs avec des douleurs dorsales. De manière plus poussée, évaluer quels aspects de la réadaptation physique sont liés à un retour au travail plus rapide pour les travailleurs avec des douleurs au dos.

MÉTHODES DE RECHERCHE
Nous avons cherché dans les bases de données suivantes jusqu'à mars 2012 : CENTRAL, MEDLINE (depuis 1966), EMBASE (depuis 1980), CINAHL (depuis 1982), PsycINFO (depuis 1967) et PEDro.

CRITÈRES DE SÉLECTION
Les essais contrôlés randomisés (ECR) et les ECR groupés qui étudiaient les actifs avec des incapacités de travail liées aux douleurs de dos et qui étaient inscrits dans des programmes de réadaptation physique.

RECUEIL ET ANALYSE DES DONNÉES
Deux auteurs de la revue ont indépendamment extrait les données et évalué le risque de biais. Nous avons utilisé les procédures méthodologiques standards conformes à la Collaboration Cochrane.

RÉSULTATS PRINCIPAUX
Nous avons inclus 41 articles faisant référence à 25 ECR avec 4404 participants. Le risque de biais était faible dans 16 études. Trois études concernaient des actifs avec des douleurs aiguës de dos, 8 études concernaient des travailleurs avec des douleurs subaiguës de dos et 14 des travailleurs avec des douleurs de dos chroniques. Dans 14 études, la réadaptation physique dans une stratégie de retour au travail a été comparée à des soins usuels. La réadaptation physique consistait le plus souvent en des activités progressives avec des exercices liés au travail du sujet visant à augmenter la force et la souplesse du dos, et ce avec une date butoir de retour au travail. Les programmes étaient divisés en une version légère avec un maximum de 5 sessions et une version intense avec plus de 5 sessions, jusqu'au temps plein ou en traitement en milieu hospitalier. Pour les douleurs aiguës du dos, il y avait des preuves de faible qualité que les programmes légers ou intenses de réadaptation physique donnaient aucune ou peu de différences de durée de congé maladie comparés aux soins usuels avec un suivi de 3 à 12 mois (3 études avec 340 travailleurs). Pour les douleurs subaiguës de dos, les preuves de l’efficacité d’une réadaptation physique intense associée à des soins usuels comparée à des soins habituels seuls étaient contradictoires (4 études avec 395 travailleurs). Cependant, l’analyse des sous-groupes a montré des preuves de faible qualité que si l’intervention avait eu lieu sur le lieu de travail ou avait impliqué une visite sur le lieu de travail, cela avait pu réduire la durée de l’absence maladie à 12 mois de suivi (3 études avec 283 travailleurs ; DMS -0.42, IC 95% -0.65 à -0.18). Pour les douleurs chroniques de dos, il y avait des preuves de faible qualité que la réadaptation physique dans le cadre de la prise en charge des soins intégrés en complément des soins habituels pouvait avoir réduit le nombre de jours d'absence maladie comparée aux soins usuels avec un suivi de 12 mois (une étude, 134 professionnels ; DMS -4.42, IC 95% -5.06 à -3.79). Savoir quelle part de la prise en charge des soins intégrés était la plus efficace reste incertain. Il y avait des preuves de qualité modérée que la réadaptation physique intense avait probablement réduit seulement légèrement la durée d’absence maladie comparée à des soins usuels à 12 mois de suivi (cinq études, 1093 travailleurs ; DMS -0.23, 95% Cl -0.42 à -0.03). La réadaptation physique comparé à une thérapie d'exercices a montré des résultats conflictuels pour des actifs avec des douleurs subaigües ou chroniques de dos. La thérapie cognitivo-comportementale n’était probablement pas meilleure à la réadaptation physique en tant qu'alternative ou en complément de la réadaptation physique.

CONCLUSION DES AUTEURS
L’efficacité de la réadaptation physique dans le cadre d'une stratégie de retour au travail afin de réduire les congés maladies pour les actifs avec des douleurs de dos, comparée à des soins usuels ou à une thérapie d'exercices, reste incertaine. Pour les travailleurs avec des douleurs aiguës de dos, la réadaptation physique peut n'avoir aucun effet sur la durée d’absence maladie. Il y a des preuves conflictuelles concernant la réduction de la durée de congé maladie avec une réadaptation physique intense comparée à des soins usuels pour des actifs avec des douleurs subaiguës de dos. Il se peut que le fait d’inclure des visites ou des interventions sur le lieu de travail soit la composante qui rende cette réadaptation physique efficace. Pour les travailleurs avec des douleurs chroniques de dos, la réadaptation physique a un effet minime dans la réduction du congé maladie comparée aux soins usuels après 12 mois de suivi. Savoir dans quelle mesure la réadaptation physique dans le cadre d’une prise en charge des soins intégrés peut altérer l'effet sur le congé maladie pour les actifs avec des douleurs chroniques de dos nécessiterait des recherches plus poussées.


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Achilles and patellar tendinopathy loading programmes: a systematic review comparing clinical outcomes and identifying potential mechanisms for effectiveness
Malliaras P, Barton CJ, Reeves ND, Langberg H
Sports Medicine 2013 Apr;43(4):267-286


Programmes de charge pour tendinopathies patellaire et d'Achille : une revue systématique comparant les résultats cliniques et identifiant les mécanismes potentiels d'efficacité
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

INTRODUCTION
Les tendinopathies du tendon d’Achille et du tendon patellaire sont des blessures de sur-utilisation courantes chez les sportifs. L’entraînement musculaire excentrique isolé est devenu la stratégie de prise en charge conservatrice dominante pour les tendinopathies d'Achille et celles du tendon patellaire, mais dans certains cas, jusqu’à 45 % des patients peuvent ne pas montrer de réponse au traitement. L’évolution des charges excentrique-concentrique à excentrique (Silbernagel combiné) et excentrique-concentrique isométrique (résistances fortes et lentes - RFL) a déjà été étudiée. Afin que les cliniciens prennent leurs décisions de manière éclairée, ils ont besoin d’être informés sur les options de charge et les preuves comparatives. Les mécanismes de charge ont aussi besoin d’être éclaircis afin de concentrer le traitement sur les déficits du patient et d’affiner les programmes de charge dans des études ultérieures.

OBJECTIFS
Les objectifs de cette revue sont d’évaluer les preuves dans les études comparant deux programmes de charges ou plus dans les tendinopathies du tendon d’Achille et du tendon patellaire, et de critiquer les critères non cliniques (mécanismes potentiels), comme les résultats d'imagerie améliorés, associés avec les critères cliniques.

MÉTHODES
La recherche exhaustive (MEDLINE, EMBASE, CINAHL, Current Contents and SPORTDIscus) a identifié 403 études. Deux auteurs ont indépendamment examiné les études par rapport à leur inclusion et à leur qualité. Le rapport final a inclus 32 études ; 10 ont comparé les programmes de charges et 28 ont étudié au moins un mécanisme potentiel (6 études ont comparé des programmes de charge et étudié des mécanismes potentiels).

RÉSULTATS
Cette revue a identifié des preuves limitées (tendon d'Achille) et contradictoires (tendon patellaire) que les résultats cliniques sont supérieurs avec des charges excentriques comparées à d'autres programmes de charge, remettant en cause l'approche clinique actuellement ancrée de ce type de blessures. Il y a des preuves équivalentes pour le programme Silbernagel combiné (tendon d'Achille) et de meilleures preuves pour les charges à RFL (tendon patellaire). Le seul mécanisme potentiel qui était toujours associé à une amélioration des résultats cliniques lors de la rééducation du tendon d’Achille et du tendon patellaire était des performances neuromusculaires améliorées (par exemple le pic de force, le travail, l’endurance), et le programme Silbernagel combiné (tendon d'Achille) ou les charges à RFL (tendon patellaire) avaient un niveau de preuve équivalent ou plus important que les charges excentriques isolées. Pour le tendon d’Achille, la majorité des études n’avait pas trouvé d'association entre l'amélioration de l'imagerie (par exemple réduction du diamètre antéro-postérieur, proportion des tendons avec le signal Doppler) et les résultats cliniques, incluant toutes les études de haute qualité. Au contraire, les charges à RFL pour le tendon patellaire étaient associées à une diminution de l'aire Doppler et du diamètre antéro-postérieur, ainsi qu’à une plus grande preuve de renouvellement du collagène, et cela n’avait pas été observé après les charges excentriques. Les RFL semblent vraisemblablement plus amener à une adaptation du tendon et méritent des études plus poussées. L’amélioration des performances de saut était associée avec les résultats cliniques du tendon d’Achille mais pas avec ceux du tendon patellaire. Les mécanismes associés avec les bénéfices cliniques peuvent varier entre les programmes de charge et les tendons.

CONCLUSION
Il y a peu de preuves cliniques ou mécanistiques pour isoler la composante excentrique, mais il devrait être clair qu'il existe un manque de preuves de bonne qualité et plusieurs mécanismes potentiels qui n'ont pas été étudiés, telles que l'adaptation neurale et les changements du système nerveux central (par exemple, la réorganisation corticale). Les cliniciens devraient considérer les charges excentrique-concentrique en parallèle ou à la place de la charge excentrique dans les tendinopathies du tendon d’Achille et du tendon patellaire. Les études de bonne qualité qui comparent des programmes de charge et qui évaluent des critères cliniques et mécanistiques sont nécessaires à la fois pour la rééducation des tendinopathies du tendon d'Achille et du tendon patellaire.


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Comparison of manipulation and arthroscopic capsular release for adhesive capsulitis: a systematic review
Grant JA, Schroeder N, Miller BS, Carpenter JE
Journal of Shoulder and Elbow Surgery 2013 Aug;22(8):1135-1145 systematic review


Comparaison entre la manipulation et la libération capsulaire sous arthroscopie dans la capsulite rétractile : une revue systématique
Revue systématique : les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Il est actuellement difficile de savoir s'il y a une différence d'efficacité clinique d'une libération capsulaire sous arthroscopie comparée à une manipulation sous anesthésie (MSA) chez des patients avec une capsulite rétractile idiopathique récalcitrante.

MÉTHODES
Une revue systématique a été effectuée en utilisant des recherches informatisées de mots-clés de MEDLINE, EMBASE, CINAHL, du Registre Central Cochrane d'Essais Contrôlés et de la Base de données Cochrane des Revues Systématiques. Deux relecteurs ont indépendamment effectué les recherches et la synthèse des articles. Les études qui rapportaient des données de résultats suite à une manipulation sous anesthésie régionale ou générale ou suite à une libération capsulaire sous arthroscopie chez des patients avec une capsulite rétractile idiopathique ont été incluses. Les données sur les mesures cliniques des amplitudes articulaires d’épaule et les critères d'évaluation objectifs ont été extraites et résumées.

RÉSULTATS
Vingt-deux études (21 études de niveau de preuve IV) incluant 989 patients ont été incluses aboutissant à la comparaison de 9 groupes MSA et de 17 groupes avec libération capsulaire. Les patients étaient à 60 % de sexe féminin avec un âge moyen de 52 ans (entre 24 et 91 ans). Les durées moyennes des symptômes et du suivi étaient respectivement de 9 mois (entre 3 et 50) et de 35 mois (entre 3 et 189). Il y avait des différences minimales dans les changements moyens des amplitudes d’abduction, de flexion et de rotation latérale et sur le score de Constant final entre le MSA et les groupes avec libération capsulaire.

CONCLUSION
La qualité des preuves disponibles est faible et les données disponibles démontrent un petit avantage pour la libération capsulaire au lieu de, ou en plus de, la MSA. Une étude de grande qualité est nécessaire pour définitivement évaluer les avantages relatifs à ces deux procédures.


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Therapeutic interventions for increasing ankle dorsiflexion after ankle sprain: a systematic review
Terada M, Pietrosimone BG, Gribble PA
Journal of Athletic Training 2013 Sep-Oct;48(5):696-709


Les interventions thérapeutiques pour augmenter la dorsiflexion de cheville après entorse de cheville : une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les cliniciens effectuent des interventions thérapeutiques, comme les étirements, la thérapie manuelle, l'électrothérapie, les ultrasons, et des exercices, afin d'augmenter la dorsiflexion de la cheville. Toutefois, les auteurs d'études précédentes n'ont pas déterminé quelle intervention ou quelle combinaison d'interventions est la plus efficace.

OBJECTIF
Déterminer la taille des effets de l'intervention thérapeutique et les interventions thérapeutiques les plus efficaces dans le but de restaurer une dorsiflexion de cheville normale après entorse de cheville.

SOURCES DES DONNÉES
Nous avons effectué une recherche exhaustive dans la littérature dans WEB of Science et EBSCO HOST de 1965 au 29 mai 2011, avec 19 termes de recherche liés à l'entorse de cheville, la dorsiflexion, et en croisant les références d'articles pertinents.

SÉLECTION DES ÉTUDES
Les études éligibles devaient être rédigées en anglais et inclure les moyennes et les écarts-types de prétraitement et de post-traitement chez les patients atteints d'entorse de cheville aiguë, subaiguë ou chronique. Les critères de jugement incluaient diverses mobilisations articulaires, des étirements, des vibrations locales, de l'oxygénothérapie hyperbare, de l'électrostimulation et de la relaxation mentale.

EXTRACTION DES DONNÉES
Nous avons extrait les données sur les améliorations de la dorsiflexion parmi diverses applications thérapeutiques en calculant les tailles de l'effet avec le d de Cohen et l'intervalle de confiance de 95% associé et nous avons évalué la qualité méthodologique en utilisant l'échelle de la Physiotherapy Evidence Database (PEDro).

SYNTHÈSE DES DONNÉES
Au total, 9 études (score PEDro 5.22 +/-1,92) répondent aux critères d'inclusion. Les étirements statiques avec un programme d'exercices à domicile ont eu les plus forts effets sur l'augmentation de dorsiflexion chez des patients 2 semaines après des entorses aiguës de la cheville (d Cohen = 1,06 ; IC 95% 0,12 à 2,42). L'amplitude des tailles de l'effet pour les mobilisations avec mouvement en dorsiflexion de cheville parmi les personnes atteintes d'entorses de cheville récurrentes était faible (amplitude d Cohen = 0,14 à 0,39).

CONCLUSIONS
L'étirement statique dans le cadre de soins standardisés a produit les effets les plus forts sur la dorsiflexion après entorses aiguës de la cheville. Les preuves existantes suggèrent que les cliniciens doivent considérer ce qui peut être le facteur limitant de la dorsiflexion de la cheville pour choisir les traitements et les interventions les plus appropriées. Les chercheurs doivent examiner la relation entre amélioration de la dorsiflexion et progression du patient en utilisant des mesures de résultats fonctionnels des patients auto-déclarés après les interventions thérapeutiques afin de déterminer les formes les plus appropriées d'interventions thérapeutiques à effectuer face aux limitations de dorsiflexion de cheville.

Étude complète en accès libre


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Effectiveness of rocker sole shoes in the management of chronic low back pain: a randomised clinical trial
MacRae CS, Lewis JS, Shortland AP, Morrissey M, Critchley D
Spine 2013 Oct 15;38(22):1905-1912


Efficacité des chaussures à semelles à bascule dans la prise en charge de la lombalgie chronique: un essai clinique randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 6/10.

DESIGN
Essai clinique multi-centrique, randomisé, avec évaluation en aveugle.

OBJECTIF
Comparer l'efficacité du port de chaussures à semelles à bascule à celle des chaussures ordinaires à semelles plates.

CONTEXTE
Durant les dix dernières années, une publicité récurrente prétend que des chaussures conçues avec semelles à bascule réduirait les douleurs lombaires. Cependant aucune preuve sérieuse n'a été apportée pour soutenir cette affirmation.

MÉTHODE
115 personnes souffrant de lombalgie chronique ont fait l'objet d'une étude statistique concernant le port de chaussures à semelles à bascule pendant 2 heures au minimum de station debout ou de marche.
Le critère d'évaluation principal était le Questionnaire d'Invalidité de Roland Morris (RMDQ).
En complément, les participants pratiquaient un programme d'exercice et d'éducation thérapeutique une fois par semaine pendant 4 semaines et portaient leurs chaussures assignées pendant cette période (semelles à bascule ou semelles plates).
Les participants étaient évalués à six semaines, à six mois et au bout d'un an (moment d'évaluation du critère principal), sans connaître la pré-randomisation de leur groupe de répartition.
L'analyse a été réalisée "en intention de traiter".

RÉSULTATS
A 12 mois, on disposait des données de 44/58 participants (77,2 %) du groupe à semelles à bascules et de 49/57 participants (84,5%) du groupe à semelles plates. Ces données étaient analysables.
Dans le groupe à semelle à bascule , la réduction moyenne du score du RMDQ était de - 3,1 (- 4,5 et -1,6 avec CI 95% ).
Dans le groupe à semelles plates, la réduction moyenne était de -4,4 (-5,8 et -3,1 avec CI 95%)
(Une plus grande valeur négative correspond à une plus grande réduction de l'incapacité).
A six mois, un nombre plus important de porteurs de semelles plates présentait une amélioration minimale cliniquement observable de leur invalidité (respectivement 53,2 % et 31,1%, p = 0,03), comparé aux porteurs de semelles à bascule.
A aucun moment, les différences inter-groupes, pour le questionnaire RMDQ comme pour les critères d'évaluation secondaires comme la douleur, n'ont été significatives.
Les personnes qui mentionnaient des douleurs en marchant ou en station debout au départ (n = 59) ont montré une réduction d'invalidité plus grande à 12 mois dans le groupe aux semelles plates dans le RMDQ (-4,4 ( -6 et -2,8 avec CI de 95%) , n = 29) que dans le groupe aux semelles à bascule (-2,0 (-3,6 et - 0,4 avec CI de 95%, n = 30)) (p < à 0,05).

CONCLUSIONS
Les chaussures à semelles à bascule ne semblent pas apporter de bénéfice pour les personnes souffrant de lombalgie chronique, en terme d'incapacité et de douleur, en comparaison aux chaussures à semelles plates .
Les chaussures à semelles plates sont plus efficaces pour améliorer les lombalgies aggravées par la station debout et la marche.

Étude complète en accès libre


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Compliance with neuromuscular training and anterior cruciate ligament injury risk reduction in female athletes: a meta-analysis [with consumer summary]
Sugimoto D, Myer GD, Bush HM, Klugman MF, Medina McKeon JM, Hewett TE
Journal of Athletic Training 2012 Nov-Dec;47(6):714-723


Adhésion thérapeutique à l’entraînement neuromusculaire et diminution du risque de blessure du ligament croisé antérieur chez l’athlète féminin : une méta-analyse
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Il n’existe pas de consensus sur l’influence de l'adhésion thérapeutique à des programmes d’entraînement neuromusculaire sur la diminution des risques de blessure du ligament croisé antérieur (LCA).

OBJECTIF
Passer en revue de manière systématique et synthétiser la littérature publiée pour déterminer si l'adhésion thérapeutique à l’entraînement neuromusculaire est associé à une diminution de l'incidence des blessures du LCA chez les jeunes athlètes féminines.

SOURCES DES DONNÉES
Nous avons recherché dans PubMed, SPORTDiscus, CINAHL, et MEDLINE les articles publiés entre 1995 et 2010 en utilisant les mots-clés prévention ligament croisé antérieur, prévention LCA, prévention genou, prévention prospective du genou, entraînement neuromusculaire, et intervention neuromusculaire.

SÉLECTION DES ÉTUDES
Les critères d’inclusion exigeaient (1) que le nombre de lésions du LCA ait été rapporté, (2) qu'un programme d’entraînement neuromusculaire ait été utilisé, (3) que les femmes aient été incluses en tant que participantes, (4) que le schéma d'étude ait été prospectif et contrôlé, et (5) que les données d'adhésion thérapeutique au programme d’entraînement neuromusculaire aient été fournies.

EXTRACTIONS DES DONNÉES
Les données extraites incluaient le nombre de lésions du LCA, le nombre total de participants par groupe, la durée de la période d’observation, le nombre de participants ayant achevé chaque session, le nombre de sessions terminées par toute une équipe, et le nombre de sessions au total. L'assiduité a été calculée comme le nombre de participants ayant rempli chaque session converti en un pourcentage du nombre total de participants. L'achèvement de l’intervention a été calculée comme le nombre de séances effectuées par toute une équipe converti en un pourcentage du nombre total de sessions d’entraînement. Ces données ont été utilisées pour calculer le taux global d'adhésion thérapeutique.

SYNTHÈSE DES DONNÉES
Six des 205 études identifiées ont été incluses. Le taux d’incidence de blessure du LCA était plus faible dans les études avec des taux élevés d'adhésion thérapeutique à l’entraînement neuromusculaire que dans les études avec de faibles taux d'adhésion (rapport des taux d’incidence de 0,27 (intervalle de confiance à 95% de 0,07 à 0,80)). L’analyse des tertiles indiquait que les taux d’incidence de blessures du LCA étaient plus faibles dans les études avec des taux d'adhésion élevés que dans les études avec des taux d'adhésion modérés et faibles ( rapport des taux d’incidence de 0,18 (intervalle de confiance à 95% de 0,02 à 0,77)).

CONCLUSION
Une potentielle relation dose-réponse inversée existe entre l'adhésion à l’entraînement neuromusculaire et la fréquence des blessure du LCA. Participer et achever des sessions neuromusculaires recommandées semble être un facteur important pour prévenir les blessures du LCA.

Lien vers PEDro

Yoga for rheumatic diseases: a systematic review [with consumer summary]
Cramer H, Lauche R, Langhorst J, Dobos G
Rheumatology 2013 Nov;52(11):2025-2030


Le Yoga pour les maladies rhumatismales : une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Évaluer la qualité des preuves et le niveau des recommandations pour le yoga comme intervention complémentaire dans les maladies rhumatismales.

MÉTHODES
Medline/PubMed, Scopus, la Cochrane Library et IndMED ont été passés en revue jusqu'à Février 2013. Les essais contrôlés randomisés (ECR) comparant le yoga avec des interventions contrôles chez des patients avec maladies rhumatismales ont été inclus. Deux auteurs ont indépendamment évalué le risque de biais en utilisant l'échelle d'évaluation du risque de biais du Groupe Cochrane sur le Rachis (Cochrane Back Review Group). La qualité des preuves et le niveau des recommandations pour ou contre le yoga ont été classés selon les recommandations GRADE.

RÉSULTAT
Huit ECR avec un total de 559 sujets ont été inclus ; deux ECR avaient un faible risque de biais. Dans deux ECR sur le syndrome de fibromyalgie, il y avait des preuves très faibles pour les effets sur la douleur et de faibles preuves pour les effets sur les limitations d'activités. Dans trois ECR sur l'arthrose, il y avait de très faibles preuves pour les effets sur la douleur et les limitations d'activités. Sur la base de deux ECR, des preuves très faibles ont été trouvées pour les effets sur la douleur dans l'arthrite rhumatoïde. Aucune preuve pour les effets sur la douleur n'a été trouvée dans un ECR sur le Syndrome du Canal Carpien. Aucun ECR ne rapportait explicitement de données de sécurité.

CONCLUSION
Sur la base des résultats de cette revue, seulement de faibles recommandations peuvent être faites pour l'utilisation complémentaire du yoga dans la gestion du syndrome de fibromyalgie, de l'arthrose et de l'arthrite rhumatoïde à ce jour.

Lien vers PEDro

Disability and back muscle fatigability changes following two therapeutic exercise interventions in participants with recurrent low back pain
Sung PS
Medical Science Monitor 2013 Jan 14;19:40-48


La variation de l’incapacité et de la fatigabilité des muscles du dos après deux interventions d’exercices thérapeutiques sur des participants avec lombalgie récurrente
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 6/10.

CONTEXTE
Le niveau d'incapacité et d’endurance des muscles du dos a été examiné, mais il existe des preuves contradictoires suivant les interventions d'exercices spécifiques pour les participants ayant des lombalgies récurrentes. Le but de cette étude était de comparer le niveau d'incapacité et la pente de la fréquence médiane (FM) des muscles érecteurs du rachis thoracique et du rachis lombaire lombaire suivant des exercices de gainage (EG) et des exercices de flexibilité du rachis (EFR).

MATÉRIEL / MÉTHODES
Au total, 46 personnes ont participé à cette étude. Il y avait 25 participants dans le groupe EG (âge moyen de 47,7 ± 8,9 ans) et 21 participants dans le groupe EFR (âge moyen de 53,1 ± 9,0 ans). Chaque groupe a participé au programme d'intervention d'exercices spécifiques pendant 4 semaines, tout en maintenant son activité habituelle et / ou ses niveaux d'exercice. L'Oswestry Disability Index (ODI) a été utilisé pour mesurer les variations du niveau d'incapacité. La fatigabilité des muscles érecteurs du rachis a été mesurée par la pente de la FM, en utilisant un test de Sorensen modifié.

RÉSULTATS
Le niveau d’incapacité a diminué significativement après l’intervention d'EG (t = 2,23, p < 0,05). Cependant, il n’y a pas de différence significative de variabilité de la fatigabilité du muscle en 4 semaines d’intervention sur les 2 groupes.

CONCLUSIONS
L’intervention à base d’EG a réduit le niveau d’incapacité après la période d’intervention de 4 semaines. D'autres études sont nécessaires pour examiner l’efficacité des exercices axés spécifiquement sur les muscles du dos sur des périodes d’intervention plus longues pour la fatigabilité de ceux-ci.

Lien vers PEDro

Étude complète en accès libre


Traction for low-back pain with or without sciatica (Cochrane review)
Wegner I, Widyahening IS, van Tulder MW, Blomberg SEI, de Vet HCW, Bronfort G, Bouter LM, van der Heijden GJ
Cochrane Database of Systematic Reviews 2013;Issue 8


Traction pour la lombalgie avec ou sans sciatique (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
La traction a été utilisée pour traiter la lombalgie, souvent en combinaison avec d'autres traitements. Dans cette revue, nous avons inclus à la fois des tractions manuelles et délivrées par une machine. Il s'agit de la mise à jour d'une revue Cochrane publiée pour la première fois en 1995, et précédemment mise à jour en 2006. 

OBJECTIFS
Évaluer les effets de la traction comparée à un placebo, à une fausse traction, à des traitements de référence et à l'absence de traitement chez des personnes avec lombalgie. 

MÉTHODES DE RECHERCHE
Nous avons cherché dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur le rachis, le Registre Central Cochrane des Essais Contrôlés (2012, numéro 8), MEDLINE (janvier 2006 à août 2012), EMBASE (janvier 2006 à août 2012), CINAHL (janvier 2006 à août 2012), les listes de références des articles et les fichiers personnels. Les auteurs de la revue ne sont pas au courant de nouveaux essais contrôlés randomisés (ECR) importants sur ce sujet depuis la date de la dernière recherche. 

CRITÈRES DE SÉLECTION
ECR impliquant la traction pour traiter la lombalgie non-spécifique aiguë (moins de quatre semaines de durée), subaiguë (quatre à 12 semaines de durée) ou chronique (d'une durée de plus de 12 semaines) avec ou sans sciatique. 

COLLECTE ET ANALYSE DES DONNÉES
Deux auteurs ont effectué indépendamment la sélection des études, l’évaluation du risque de biais et l’extraction de données. Comme il n'y avait pas suffisamment de données pour statistiquement mettre en commun les données, nous avons effectué une analyse descriptive. Nous n'avons pas trouvé de séries de cas ayant identifié des effets indésirables, nous avons par conséquent évalué les effets indésirables qui étaient rapportés dans les études inclues.

PRINCIPAUX RÉSULTATS
Nous avons inclus 32 ECR impliquant 2762 participants dans cette revue. Nous avons évalué 16 essais, ce qui représente 57% de tous les participants, avec un faible risque de biais selon l’outil d’évaluation du risque de biais du groupe Cochrane sur le rachis. Pour les personnes avec des types de symptômes mixtes (lombalgie aiguë, subaiguë et chronique avec et sans sciatique), il y avait des preuves de qualité faible à modérée que la traction puisse faire peu ou pas de différence sur l'intensité de la douleur, l'état fonctionnel, l'amélioration globale ou le retour au travail par rapport à un placebo, une fausse traction ou aucun traitement. De même, lorsque l'on compare la combinaison de kinésithérapie et traction à de la kinésithérapie seule ou lorsque l'on compare la traction à d'autres traitements, il y avait des preuves de qualité très faible à modérée que la traction puisse faire peu ou pas de différence sur l'intensité de la douleur, l'état fonctionnel ou l’amélioration globale. Pour les personnes avec lombalgie et sciatique et douleur aiguë, subaiguë ou chronique, il y avait des preuves de qualité faible à modérée que la traction n'ait probablement aucun impact sur l'intensité de la douleur, l'état fonctionnel ou l'amélioration globale. Cela était vrai lorsque la traction était comparée à des traitements contrôles et d'autres traitements, ainsi que lorsque la combinaison traction et kinésithérapie était comparée à de la kinésithérapie seule. Aucune étude n’a rapporté l'effet de la traction sur le retour au travail. Pour la lombalgie chronique sans sciatique, il y avait des preuves de qualité modérée que la traction entraîne peu ou pas de différence sur l'intensité de la douleur en comparaison avec un faux traitement. Aucune étude n'a rapporté l'effet de la traction sur l'état fonctionnel, l'amélioration globale ou le retour au travail. Les effets indésirables étaient rapportés dans sept des 32 études. Ceux-ci incluaient l’augmentation de la douleur, l’aggravation des signes neurologiques et une chirurgie ultérieure. Quatre études rapportaient qu'il n'y avait pas d'effets indésirables. Les autres études ne mentionnaient pas les effets indésirables. 

CONCLUSIONS DES AUTEURS
Ces résultats indiquent que la traction, seule ou en combinaison avec d'autres traitements, a peu ou pas d'impact sur l'intensité de la douleur, l'état fonctionnel, l'amélioration globale et le retour au travail chez les personnes souffrant de lombalgie. Il y a seulement des preuves de qualité limitée provenant d'études avec des échantillons de petite taille et un risque de biais modéré à élevé. Les effets présentés par ces études sont petits et ne sont pas cliniquement pertinents. 

IMPLICATIONS POUR LA PRATIQUE
À ce jour, l'utilisation de la traction comme traitement de la lombalgie non spécifique ne peut être justifiée par les meilleures preuves disponibles. Ces conclusions sont applicables à la fois pour la traction manuelle et mécanique. 

IMPLICATIONS POUR LA RECHERCHE
Uniquement de larges nouvelles études de haute qualité pourraient changer les résultats et leur précision, mais il convient de noter que ce changement ne serait pas forcément en faveur de la traction. Par conséquent, peu de priorité devrait être accordée à de nouvelles études sur l'effet du traitement de la traction seule ou combinée à d’autres traitements.

Lien vers PEDro

Is eccentric exercise an effective treatment for lateral epicondylitis? A systematic review
Cullinane FL, Boocock MG, Trevelyan FC
Clinical Rehabilitation 2013 Jul 23:Epub ahead of print


Le travail excentrique est-il un traitement efficace des épicondylites latérales ? Une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Etablir l'efficacité du travail excentrique comme traitement des épicondylites latérales.

SOURCE DES DONNÉES
ProQuest, Medline via EBSCO, AMED, Scopus, Web of Science, CINAHL.

MÉTHODES DE LA REVUE
Une revue systématique a été menée afin d'identifier les essais cliniques randomisés et contrôlés incluant des exercices en excentrique en tant que traitement pour des patients diagnostiqués avec une épicondylite latérale. Les études étaient incluses si : elles comprenaient des exercices en excentrique, soit isolés soit faisant partie d'un protocole de traitement multimodal ; elles évaluaient au moins un critère de jugement fonctionnel ou d'incapacité ; les patients ont subi un test diagnostique. La qualité méthodologique de chaque étude a été évaluée par le score du Modified Cochrane Musculoskeletal Injuries Group.

RÉSULTATS
12 études ont satisfat les critères d'inclusion. Trois ont été considérées comme étant de "haute qualité", 7 de "qualité moyenne", et 2 de "qualité faible". Huit des études étaient des essais randomisés portant sur un total de 334 sujets. Après le traitement, tous les groupes incluant des exercices en excentrique ont rapporté une diminution de la douleur et une amélioration de la fonction et de la force de préhension par rapport au départ. Sept études ont rapporté des améliorations de la douleur, de la fonction, et/ou de la force de préhension pour les traitements incluant des exercices en excentrique comparés à ceux ne comprenant pas d'exercices en excentrique. Seule une étude de "faible qualité" a étudié les effets isolés des exercices en excentrique pour le traitement des épicondylites latérales et n'a pas trouvé d'améliorations significatives concernant la douleur comparée aux autres traitements.

CONCLUSION
La majorité des résultats cohérents supportent l'inclusion d'exercices en excentrique en tant que partie d'un programme thérapeutique multimodal pour des résultats améliorés chez les patients avec épicondylite latérale.

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Could targeted exercise programmes prevent lower limb injury in community Australian football?
Andrew N, Gabbe BJ, Cook J, Lloyd DG, Donnelly CJ, Nash C, Finch CF
Sports Medicine 2013 Aug;43(8):751-763


Est-ce que des programmes d’exercices ciblés pourraient prévenir les blessures aux membres inférieurs dans le football australien amateur?
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Le football australien est un sport populaire en Australie, à la fois au niveau amateur et professionnel. Il s'agit d'un sport de contact à grande vitesse avec une incidence plus élevée de blessures traitées médicalement en comparaison avec la plupart des autres sports collectifs. Les blessures aux ischio-jambiers, les lésions ligamentaires du genou ou de la cheville, les blessures à la hanche ou à l'aine et les tendinopathies sont particulièrement fréquentes et se traduisent souvent par une perte de temps considérable dans la pratique du sport. Par conséquent, la prévention des blessures des membres inférieurs est une priorité pour les organisations de football australien amateur et professionnel. Il existe une littérature considérable sur les programmes d'exercices visant à réduire les blessures aux membres inférieurs dans le football australien et d’autres sports liés à la course. La qualité et les résultats de ces études ont considérablement varié, mais indiquent que les protocoles d'exercices pourraient être un moyen efficace de prévenir les blessures aux membres inférieurs. Malgré cela, les évaluations systématiques et de haute qualité de ces données sont limitées.

OBJECTIFS
Le but de cette revue de la littérature est d'évaluer systématiquement les éléments de preuve sur les bénéfices des protocoles d'exercices de prévention des blessures des membres inférieurs visant à réduire les blessures graves des membres inférieurs les plus fréquentes dans le football australien.

MÉTHODES


Le registre central Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les articulations et les traumatismes musculaires, MEDLINE et d'autres bases de données électroniques ont été consultés, de Janvier 1990 à Décembre 2010. Les articles rapportant les résultats d'essais contrôlés randomisés (ECRs), d'essais quasi-randomisés, d’études de cohorte et d’études cas-témoin ont été extraits. Les critères d’évaluation principaux étaient la réduction de la blessure ou l'identification et/ou modification du facteur de risque. Les critères d’évaluation secondaires étaient l’adhérence aux interventions testées, la sévérité de la blessure et les effets indésirables tels que des blessures secondaires et des douleurs musculaires. La qualité méthodologique des papiers extraits a été évaluée et les résultats ont été collectés.

RÉSULTATS
Quarante-sept références ont été identifiées et passées en revue, parmi lesquelles 18 étaient liées à des blessures aux ischio-jambiers, huit à une lésion ligamentaire au genou ou à la cheville, cinq à des blessures au tendon et quatre à des blessures à la hanche ou à l'aine. Douze autres études ciblaient les blessures aux membres inférieurs de façon générale. La plupart (n=27 [ 57 % ]) étaient des études observationnelles, étudiant les facteurs de risque des blessures. Vingt rapportaient les résultats d’études interventionnelles. Parmi celles-ci, 15 étaient des études d'efficacité rapportant les effets d'une intervention sur la réduction des taux de blessures, quatre étaient des interventions biomécaniques dans lesquelles l'impact de l'intervention sur un facteur de risque de blessure connu était évalué et une rapportait les changements sur les facteurs de risque des blessures de même que sur les taux de blessures. La force de la base des preuves pour les programmes d'exercice pour la prévention des blessures des membres inférieurs a été jugée limitée, principalement en raison des méthodes de recherche employées, de la faible adhérence des participants à l'étude aux interventions et du manque de puissance statistique. Des preuves limitées obtenues à partir d'un petit nombre d'ECRs suggèrent que les exercices de contrôle et d’équilibre peuvent être efficaces dans la prévention des lésions ligamentaires de cheville et qu'un programme impliquant une combinaison d'exercices de contrôle et d’équilibre, de travail excentrique des ischio-jambiers, d'exercices de pliométrie et de renforcement musculaire pourrait être efficace dans la prévention des blessures de l'ensemble du membre inférieur.

CONCLUSIONS
Dans l'ensemble, les preuves sur l’efficacité des programmes d’exercices comme stratégie de prévention des blessures des membres inférieures sont principalement restreintes aux études qui portent sur les mécanismes et l'étiologie de ces blessures. Les résultats de cette étude mettent en évidence la nécessité de développer et de tester des interventions par des essais sur population bien menés avec un accent mis sur la compréhension et l’adhérence au traitement et, ainsi, sur l'efficacité des interventions. Les résultats de cette revue peuvent renseigner sur le développement des composants d'un futur protocole d'exercices pour la prévention des blessures du membre inférieur dans le football australien à niveau amateur.

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Electrotherapy for neck pain (Cochrane review)
Kroeling P, Gross A, Graham N, Burnie SJ, Szeto G, Goldsmith CH, Haines T, Forget M
Cochrane Database of Systematic Reviews 2013;Issue 8 systematic review


L’électrothérapie pour la cervicalgie (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont notées.

CONTEXTE
La cervicalgie est une affection commune, handicapante et coûteuse. L’efficacité de l’électrothérapie comme option physiothérapeutique reste incertaine. Ceci est une mise à jour d’une revue Cochrane publiée pour la première fois en 2005 et précédemment mise à jour en 2009.

OBJECTIFS
Cette revue systématique évalue les effets à court, moyen et long termes de l’électrothérapie sur la douleur, la fonction, les limitations d’activité, la satisfaction du patient, l'effet global perçu et la qualité de vie chez des adultes avec cervicalgie avec ou sans radiculopathie ou maux de tête cervicogeniques.

MÉTHODES DE RECHERCHE
Nous avons cherché dans les bases de données CENTRAL, MEDLINE, EMBASE, MANTIS, CINAHL, et ICL, sans restriction de langue, de leur création à août 2012 ; effectué une recherche manuelle des rapports de conférence pertinents ; et consulté des experts du domaine.

CRITÈRES DE SÉLECTION
Essais contrôlés randomises (ECRs), dans n’importe quelle langue, étudiant les effets de l’électrothérapie utilisée en première intention comme traitement unimodal pour la cervicalgie. Les essais contrôlés quasi-randomisés et les essais cliniques contrôlés étaient exclus.

COLLECTE DES DONNÉES ET ANALYSE
Nous avons utilisé les procédures méthodologiques standards attendues par la collaboration Cochrane. Nous n’avons pas pu statistiquement regrouper les résultats, mais nous avons évalué la qualité méthodologique des résultats en utilisant une approche GRADE adaptée.

RÉSULTATS PRINCIPAUX
Vingt essais de petite taille (1239 sujets avec cervicalgie) contenant 38 comparaisons ont été inclus. L’analyse était limitée du fait d'essais de qualité variée, d’hétérogénéité des sous-types de traitements et de résultats contradictoires. Les principaux résultats pour la diminution de la cervicalgie par traitement par modalités électrothérapeutiques étaient comme suit. Des preuves de très faible qualité ont déterminées que la thérapie par champ électromagnétique pulsé (CEMP) et les stimulations magnétiques répétées (SMR) étaient plus efficaces qu’un placebo, alors que la stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS) a montré des résultats contradictoires. Des preuves de très faible qualité méthodologique ont montré que le CEMP, les SMR et le TENS étaient plus efficaces qu’un placebo. Des preuves de faible qualité (1 essai, 52 sujets) ont déterminées que les aimants permanents (collier) n’étaient pas plus efficaces qu’un placebo (différence moyenne standardisée (DMS) 0.27, 95% IC -0.27 à 0.82, modèle à effets aléatoires). Des preuves de très faible qualité ont montré que le courant galvanique modulé, l’iontophorèse et la stimulation musculaire électrique (SME) n’étaient pas plus efficaces qu’un placebo. Il y avait 4 essais rapportant d’autres critères d’évaluation tels que la fonction et l’effet global perçu, mais aucun des effets n’était cliniquement important. Quand le TENS, l’iontophorèse et le CEMP étaient comparés à un autre traitement, la très faible qualité des preuves nous a empêché de faire plus de recommandations. Aucun effet secondaire n’a été rapporté dans l’ensemble des études incluses.

CONCLUSIONS D'AUTEURS
Nous ne pouvons pas faire d’affirmation certaine sur l’efficacité et l’intérêt clinique des modalités d’électrothérapie pour la cervicalgie. Du fait que les preuves soient de faible ou très faible qualité, nous ne sommes pas sûrs de l’estimation de l’effet. De futures recherches changeront très probablement à la fois l’estimation de l’effet et notre confiance dans les résultats. Les preuves actuelles pour le CEMP, la SMR et le TENS montrent que ces modalités pourraient être plus efficaces qu’un placebo. Quand comparés a d’autres interventions, la qualité des résultats était très faible empêchant plus de recommandations. Les biais de financement doivent être considérés, en particulier dans les études de CEMP. Le courent galvanique, l’iontophorèse, la SME, et un champ magnétique statique ne réduisent pas la douleur ou les limitations d’activité. Les futures études sur ces interventions devraient avoir de plus larges échantillons de patients, inclure une standardisation plus précise, et détailler les caractéristiques des traitements.

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Etude complète en accès libre

Acupuncture in patients with osteoarthritis of the knee: a randomised trial
Witt C, Brinkhaus B, Jena S, Linde K, Streng A, Wagenpfeil S, Hummelsberger J, Walther HU, Melchart D, Willich SN
Lancet 2005 Jul 9-15;366(9480):136-143


Acupuncture chez des patients gonarthrosiques : un essai clinique randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro: 9/10.

CONTEXTE
L'acupuncture est beaucoup utilisée chez des patients souffrant de douleurs chroniques malgré le peu de preuve de son efficacité. Nous avons étudié l'efficacité de l'acupuncture comparée à une acupuncture minimale et à l'absence d' acupuncture chez des patients gonarthrosiques.

MÉTHODES
Les patients gonarthrosiques chroniques (grade Kellgren <= 2) ont été assignés de manière randomisée dans le groupe acupuncture (n = 150), le groupe acupuncture minimale (aiguille placée superficiellement hors des points d'acupuncture : n = 76) ou un groupe sur liste d'attente contrôle (n = 74). Les médecins spécialisés, dans 28 centres ambulatoires différents, effectuaient l'acupuncture ou l'acupuncture minimale en 12 séances sur 8 semaines. Les patients ont remplis des questionnaires standards au départ et après 8 semaines, 26 semaines et 52 semaines. Le critère de jugement principal était l'index Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthrisis (WOMAC) à la fin des 8 semaines (ajusté au score du départ). Toutes les analyses principales ont été faites en intention de traiter.

RÉSULTATS
294 patients ont été inclus du 6 mars 2002 jusqu'au 17 janvier 2003 ; 8 patients ont été perdus de vue lors du suivi après la randomisation, mais ont été inclus dans l'analyse finale. La moyenne ajustée au départ de l'index du WOMAC 8 semaines était de 269 (Erreur Standard = 14) dans le groupe acupuncture, 358 (19) dans le groupe acupuncture minimale et 496 (20) dans le groupe contrôle (différence des traitements entre acupuncture et acupuncture minimale de -88 (IC à 95% = -135 à -42), p = 0.00002 ; acupuncture versus contrôle -227 (-275 à -179), p < 0.00001). Après 52 semaines, la différence entre l'acupuncture et l'acupuncture minimale n'était plus significative (p = 0.08).

INTERPRÉTATION
Après 8 semaines de traitement, la douleur et la fonction articulaire sont plus améliorées par l'acupuncture que par l'acupuncture minimale ou l'absence d'acupuncture chez des patients gonarthosiques. Cependant, ce bénéfice diminue avec le temps.

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Étude complète en accès libre

The efficacy of lumbar extension traction for sagittal alignment in mechanical low back pain: a randomized trial
Diab AAM, Moustafa IM
Journal of Back and Musculoskeletal Rehabilitation 2013;26(2):213-220


L'efficacité de la traction lombaire en extension pour l'alignement sagittal dans la lombalgie mécanique : un essai randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 7/10.

CONTEXTE
Il y a un intérêt croissant sur le rôle que peut jouer une posture asymétrique anormale, considérée comme l'un des plus importants facteurs étiologiques rapportés pour être associé à la lombalgie mécanique.

OBJECTIF
Cette étude a été menée dans le but d'évaluer l'effet de la traction lombaire en extension sur la douleur, la fonction et l'équilibre spinal sagittal complet représenté par la courbure lombaire, la courbure thoracique, le fil à plomb en C7 et la pente sacrée.

MÉTHODES
Quatre-vingts patients avec lombalgie chronique mécanique et hyperlordose avérée ont été assignés au hasard dans le groupe traction ou le groupe contrôle. Le groupe contrôle (n = 40) a reçu des exercices d'étirement et des rayonnements infrarouges, tandis que le groupe traction (n = 40) a reçu des tractions lombaires en extension en plus des exercices d'étirement et des rayonnements infrarouges trois fois par semaine pendant 10 semaines. L'échelle d'évaluation de la douleur rachidienne, l'Oswestry Disability Index, et les paramètres radiologiques d'équilibre spinal sagittal en termes de lordose lombaire, de cyphose thoracique, de pente sacrée, et du positionnement du fil à plomb en C7 ont été mesurés pour tous les patients à trois intervalles (avant le traitement, après 10 semaines de traitement, et à six mois de suivi).

RÉSULTATS
Il y avait une différence significative entre le groupe traction et le groupe contrôle ajustée à la valeur de base des critères d'évaluation, à 10 semaines post traitement, en ce qui concerne la courbe de lordose lombaire (p = 0,000), la cyphose thoracique (p = 0,013), la pente sacrée (p = 0,001) et la distance au fil à plomb en C7 (p = 0,001). Il n'y avait pas de différence significative en ce qui concerne la douleur (p = 0,29) et l'Oswestry Disability Index (ODI) (p = 0,1). A 6 mois de suivi, il y avait des différences significatives entre les deux groupes pour toutes les variables précédentes (p < 0,05).

CONCLUSIONS
La traction lombaire en extension associée à des exercices d'étirement et des rayonnements infrarouges améliore les paramètres d'équilibre spinal sagittal et diminue la douleur et les restrictions de participation dans la lombalgie chronique mécanique.

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How effective are exercise-based injury prevention programmes for soccer players? A systematic review
van Beijsterveldt AMC, van der Horst N, van de Port IGL, Backx FJG
Sports Medicine 2013 Apr;43(4):257-265


Quelle est l’efficacité des programmes de prévention des blessures basés sur les exercices chez les footballeurs? Une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
L’incidence des blessures au football est parmi les plus élevées en sport. Malgré ce fort taux, il n’y a pas assez de preuves disponibles sur l’efficacité des programmes d'entraînement préventifs sur l’incidence des blessures.

OBJECTIF
Etudier de façon systématique les preuves sur les programmes d’entraînement préventifs basés sur les exercices afin de réduire l’incidence des blessures au football.

SOURCES DE DONNÉES
Les bases de données EMBASE/MEDLINE, PubMed, CINAHL, le Registre Central Cochrane des essais contrôlés, PEDro et SPORTDiscus ont été analysées pour retenir les articles pertinents, depuis leur création jusqu'au 20 décembre 2011. La qualité méthodologique des études incluses a été évaluée en utilisant l'échelle PEDro.

SÉLECTION DES ETUDES
Les critères d'inclusion pour cette revue étaient (1) essais contrôlés randomisés ou essais cliniques contrôlés ; (2) le critère dévaluation principal de l'étude est le nombre de blessures au football et/ou l'incidence des blessures; (3) une intervention se concentrant sur un programme d’entraînement préventif, incluant une série d'exercices visant à améliorer la force, la coordination, la souplesse ou l'agilité; et (4) un échantillon d’étude de joueurs de football (aucune restriction concernant le niveau de jeu, l’âge ou le sexe). Les critères d’exclusions étaient : (1) le texte complet de l'article n'était pas disponible ; (2) l'article n'était pas publié en anglais, en allemand ou en néerlandais ; et (3) l’essai et/ou le programme d’entraînement concerne uniquement des blessures spécifiques et/ou articulations spécifiques. Pour comparer les effets des différentes interventions, nous avons calculé le rapport de taux d'incidence (IRR) pour chaque étude.

RÉSULTATS
Six études impliquant un total de 6099 participants ont rempli les critères d'inclusion. Les résultats de ces études étaient contradictoires. Deux des six études (une de haute qualité et une de qualité modérée) rapportaient une réduction statistique significative concernant leur critère d'évaluation principal, à savoir les blessures en général. Quatre des six études décrivaient un effet préventif global (IRR<1), bien que l'effet d'une étude n'était pas statistiquement significatif. Les trois études qui décrivaient un effet préventif significatif étaient de haute, modérée et basse qualité.

CONCLUSIONS
Des résultats contradictoires ont été trouvés sur l'efficacité des programmes basés sur les exercices pour prévenir les blessures au football. Parmi les raisons de ces résultats contradictoires, on peut citer des échantillons d'étude différents (en termes de sexe et de type de football) dans les études incluses, les différences entre les programmes d'intervention mis en place (en terme de contenu, de fréquence d'entraînement et de durée) et la conformité avec le programme. Des études de haute qualité étudiant le meilleur type et l'intensité d'exercices dans un programme d'entraînement générique sont nécessaires pour réduire l'incidence des blessures au football de manière efficace.

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A comparative study of meniscectomy and nonoperative treatment for degenerative horizontal tears of the medial meniscus
Yim J-H, Seon J-K, Song E-K, Choi J-I, Kim M-C, Lee K-B, Seo H-Y
The American Journal Of Sports Medecine 2013 Jul; 41 (7) : 1565-1570


Étude comparative entre méniscectomie et traitement conservateur d’une déchirure horizontale dégénérative du ménisque médial
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 7/10.

CONTEXTE
L'intérêt du traitement chirurgical d' une déchirure horizontale dégénérative du ménisque médial reste une question qui fait débat.

HYPOTHÈSE
Les résultats cliniques d’une méniscectomie par arthroscopie seraient meilleurs que ceux d’un traitement conservateur d’une déchirure horizontale dégénérative du ménisque médial.

MÉTHODES
Un total de 102 patients avec une douleur au genou et une déchirure horizontale dégénérative de la corne postérieure du ménisque médial diagnostiquée par imagerie par résonance magnétique (IRM) ont été inclus dans cette étude entre janvier 2007 et juillet 2009.
L’étude comprend 81 femmes et 21 hommes avec une moyenne d’âge de 53,8 ans (entre 43 et 62 ans).
50 patients ayant subi une méniscectomie par arthroscopie (groupe opéré), et 52 patients ayant subi un traitement non opératoire avec des exercices de renforcement (groupe non opéré).
Les résultats fonctionnels ont été comparés grâce à une échelle visuelle analogique (EVA) pour la douleur, le Lysholm knee score et le Tegner activity scale; ainsi que par une évaluation subjective de la douleur du genou du patient et de son niveau de satisfaction.
Les radios ont été interprétées grâce à la classification de Kellgren-Lawrence qui permet d’évaluer le stade de l’arthrose.

RÉSULTATS
A l’issue des résultats cliniques, la méniscectomie n’a pas montré plus d’améliorations fonctionnelles que le traitement non opératoire.
A la fin du suivi:
- les moyennes de l’EVA ont été de 1,8 (entre 1 et 5) pour le groupe opéré et 1,7 (entre 1 et 4) pour le groupe non opéré (p=0,675)
- les moyennes du Lysholm knee score après 2 ans ont été de 83,2 (entre 52 et 100) et 84,3 (entre 58 et 100) respectivement dans les groupes opéré et non opéré (p=0,237)
- par addition, les moyennes du Tegner activity scale et du score subjectif sur le ressenti n’ont pas été significativement différentes entre les 2 groupes.
Alors qu’initialement la plupart des patients présentaient d’intenses douleurs mécaniques au genou, les 2 groupes rapportent un soulagement du genou, une amélioration fonctionnelle du genou et un meilleur ressenti (P < 0.05 pour toutes les valeurs).
2 patients dans le groupe opéré et 3 dans le groupe non opéré présentant un Kellgren-Lawrence de grade 1 sont évalués à un grade 2 après 2 ans.

CONCLUSION
Il n’y a pas eu de différences significatives entre une méniscectomie sous arthroscopie et un traitement non opératoire avec des exercices de renforcement en terme de soulagement du genou, d’amélioration fonctionnelle, ou d’augmentation du ressenti des patients après 2 ans.

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Effect of therapeutic exercise on pain and disability in the management of chronic nonspecific neck pain: systematic review and meta-analysis of randomized trials
Bertozzi L, Gardenghi I, Turoni F, Villafane JH, Capra F, Guccioni AA, Pillastrini P
Physical Therapy 2013 Aug;93(8):1026-1036


Effet de l'exercice thérapeutique sur la douleur et l’incapacité dans la prise en charge de la cervicalgie chronique non spécifique : revue systématique et méta-analyse d'essais randomisés
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Compte tenu de la prévalence à l'international de la cervicalgie chronique non spécifique (CCNS), une attention en hausse ces dernières années a été portée à l'évaluation de l’efficacité de l'exercice thérapeutique (ET) dans ces conditions.

OBJECTIF
Le but de cette étude était de procéder à une revue actuelle d’Essais Contrôlés Randomisés concernant l'effet de l'ET sur la douleur et sur l’incapacité chez les personnes atteintes de CCNS, d’effectuer une méta-analyse et de résumer les connaissances actuelles.

SOURCES DES DONNÉES
Les données ont été obtenues à partir des bases de données MEDLINE, CINAHL, EMBASE, PEDro et CENTRAL depuis leur création jusqu’en août 2012. Les listes de références des revues de littérature pertinentes ont également été explorées.

SÉLECTION DES ÉTUDES
Tous les essais randomisés publiés sans aucune restriction quant à la date ou la langue de publication ont été inclus. Les sujets des études devaient être des adultes symptomatiques présentant seulement une CCNS.

EXTRACTION DES DONNÉES
Deux relecteurs ont indépendamment sélectionné les études, procédé à l'évaluation de la qualité, et extrait les résultats. Les données ont été regroupées dans une méta-analyse en utilisant un modèle à effets aléatoires.

SYNTHÈSE DES DONNÉES
Sept études répondaient aux critères d'inclusion. L'ET s'est avéré avoir des effets moyens significatifs à court et moyen terme sur la douleur (g = -0.53, IC à 95% de -0,86 à -0,20, et g = -0.45, IC à 95% -0,82 à -0,07 respectivement) et des effets moyens mais non significatifs à court et moyen terme sur l’incapacité (g = -0.39, IC à 95% -0,86 à 0,07, et g = -0.46, IC à 95% -1,00 à -0,08).

LIMITES
Seule une étude a examiné l’effet de l'ET sur la douleur et l’incapacité par un suivi de plus de 6 mois après l'intervention.

CONCLUSIONS
En accord avec les autres revues, les résultats soutiennent l'utilisation de l'ET dans la prise en charge des CCNS. En particulier, une taille de l'effet globale significative a été trouvée soutenant l'ET pour son effet sur la douleur à la fois à court et à moyen terme.

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Treatment for insertional Achilles tendinopathy : a systematic review
Wiegerinck JI, Kerkhoffs GM, van Sterkenburg MN, Sierevelt IN, van Dijk CN
Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy 2013 Jun;21(6):1345-1355


Traitement de la tendinopathie d'insertion d’Achille : une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Réaliser des recherches systématiques et analyser des résultats de traitements chirurgicaux et non chirurgicaux pour des tendinopathies d’insertion du tendon d’Achille.

MÉTHODES
Une revue systématique de la littérature structurée a été effectuée afin d'identifier les études thérapeutiques chirurgicales et non chirurgicales basées sur une population de dix adultes ou plus présentant une tendinopathie d’insertion d’Achille. MEDLINE, CINAHL, EMBASE (Classique) et la base de données d'essais contrôlés Cochrane (de 1945 à mars 2011) ont été examinés. Le score méthodologique de Coleman a été utilisé pour évaluer la qualité des articles inclus, et ceux-ci ont été analysés en insistant sur le changement du score de la douleur, la satisfaction du patient et le taux de complication.

RÉSULTATS
Des 451 résumés examinés, 14 essais répondaient à nos critères d'inclusion évaluant 452 procédures sur 433 patients. Cinq techniques chirurgicales ont été évaluées ; toutes obtenaient une bonne satisfaction des patients (moyenne 89 %). Le taux de complication différait beaucoup suivant les techniques. Deux études évaluaient les infiltrations montrant une diminution significative de la douleur sur l'échelle visuelle analogique (EVA). Les exercices excentriques ont montré une diminution significative de la douleur sur l’EVA, mais un grand groupe de patients était insatisfait. La thérapie par ondes de choc extracorporelles (TOCE) était supérieure au groupe témoin et au traitement par exercices excentriques. Une étude a évalué le laser CO2, TECAR et les cryoultrasons, tous montraient une diminution significative de la douleur à l’EVA.

CONCLUSIONS
En dépit des différences sur les critères d'évaluation et les taux de complication, la satisfaction des patients est élevée dans toutes les études sur les traitements chirurgicaux. Il n'est pas possible de tirer des conclusions concernant le meilleur traitement chirurgical pour la tendinopathie d’insertion du tendon d’Achille. La TOCE semble efficace pour des patients présentant une tendinopathie d’insertion d’Achille non calcifiante. Bien que les deux types d'exercices excentriques aient abouti à une diminution du score de la douleur sur l’EVA, les exercices excentriques dans toutes les amplitudes ont montré une faible satisfaction des patients comparés aux exercices au sol et d'autres modalités de traitements conservateurs.

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Motor control exercises reduces pain and disability in chronic and recurrent low back pain: a meta-analysis
Bystrom MG, Rasmussen-Barr E, Grooten WJA
Spine 2013 Mar 15;38(6):E350-E358


Des exercices de contrôle moteur réduisent la douleur et l'incapacité dans les lombalgies chroniques et récurrentes : une méta-analyse
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées

MODÈLE D’ÉTUDE
Meta-analyse d'essais contrôlés randomisés.

OBJECTIF
Déterminer l'efficacité à court terme, moyen terme et long terme des exercices de contrôle moteur (MCE), en ce qui concerne la douleur et l'incapacité, chez des patients souffrant de lombalgies chroniques et récurrentes.

RÉSUMÉ DES DONNÉES DE BASE
Les méta-analyses précédentes n'ont montré aucune différence entre les effets des MCE et l'exercice général dans le traitement de la lombalgie. Plusieurs études de bonne qualité sur ce sujet ont été publiées récemment, justifiant une nouvelle méta-analyse.

MÉTHODES
Nous avons recherché dans les bases de données électroniques jusqu’à octobre 2011 les essais contrôlés randomisés distinguant clairement les MCE d'autres traitements. Nous avons extrait les résultats sur la douleur et l'incapacité et les avons converti sur une échelle de 0 à 100. Nous avons utilisé le logiciel RevMan5 (Centre Cochrane Nordique , Copenhague, Danemark) pour effectuer des analyses groupées afin de déterminer les différences de moyenne pondérées (WMDs) entre les MCE et 5 interventions contrôles différentes.

RÉSULTATS
Seize études ont été incluses. Les résultats groupés sont en faveur des MCE par rapport à l'exercice général en ce qui concerne l'incapacité pour toute période de temps (l'amélioration des WMDs allait de -4.65 à -4.86) et en ce qui concerne la douleur à court et moyen terme (les WMDs étaient respectivement -7.80 et -6.06). Comparés à la thérapie manuelle du rachis, les MCE étaient supérieurs en ce qui concerne l'incapacité pour toute période de temps (les WMDs allaient de -5.27 à -6.12), mais pas en ce qui concerne la douleur. En outre, les MCE étaient supérieurs à l'intervention minimale pendant toutes les périodes de temps en ce qui concerne à la fois la douleur (les WMDs allaient de -10.18 à -13.32) et l'incapacité (les WMDs allaient de -5.62 à -9.00).

CONCLUSION
Chez les patients avec des lombalgies chroniques et récurrentes, les MCE semblent être supérieurs à plusieurs autres traitements. Des études supplémentaires sont cependant nécessaires pour examiner quels sous-groupes de patients souffrant de lombalgie répondent le mieux aux MCE.

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Comparison between extracorporeal shockwave therapy, placebo ESWT and endoscopic plantar fasciotomy for the treatment of chronic plantar heel pain in the athlete
Saxena A, Fournier M, Gerdesmeyer L, Gollwitzer H
Muscles, Ligaments and Tendons Journal 2012 Oct-Dec;2(4):312-316


Comparaison entre thérapie par ondes de choc extracorporelles (ESWT), ESWT placebo et aponévrotomie plantaire par endoscopie dans le traitement de la douleur chronique du talon chez l'athlète
Essai clinique. Score méthologique sur l'échelle de PEDro: 6/10.

La fasciite plantaire (ou aponévrosite plantaire) peut être une maladie chronique affectant la condition physique des athlètes de tous niveaux
Le but de cette étude est de comparer les résultats de diffférents traitements de la fasciite plantaire chez les athlètes: thérapie par ondes de choc extracorporelles localisées (ESWT) et chirurgie d'aponévrotomie plantaire par endoscopie (EPF).

Un total de 37 patients éligibles ont été inscrits dans l'étude entre Mai 2006 et Décembre 2008 dans une seule institution.
Les patients ont été inscrits pour certains dans le groupe chirurgical ou pour d'autres dans le groupe ESWT qui incluait un placebo contrôlé, groupe randomisé (P-ESWT). Les évaluations échelles de douleur VAS (score visuel analogique) et scores de Roles et Maudlsey (RM) ont été enregistrés et comparés entre les trois groupes, en pré et post-intervention.
Le retour des patients à l’entrainement a été aussi renseigné.

Les résultats ont montrés une amélioration des statistiques à l’intérieur des groupes ESWT et EPF pour les scores VAS & RM, le groupe EPF ayant significativement de meilleurs résultats que les groupes ESWT et P-ESWT.
Les patients ayant suivi la thérapie par ondes de choc extracorporelles localisées (ESWT) ont été capables de continuer leur entrainement, alors que les patients ayant suivi le traitement EPF ont été capables de retourner à l’entrainement dans une moyenne de 2,8 mois.

En conclusion, EPF et ESWT sont deux formes efficaces de traitements pour les fasciites plantaires chroniques ; la chirurgie d'aponévrotomie plantaire par endoscopie (EPF) a des résultats supérieurs mais le traitement par ESWT pourrait être préférable puisque les athlètes peuvent rester actifs pendant le traitement.

Lien vers PEDro

Étude complète en accès libre

Inclusion of thoracic spine thrust manipulation into an electrotherapy/thermal program for the management of patients with acute mechanical neck pain: a randomized clinical trial
Gonzales-Iglesias J, Fernandez-de-las-Penas C, Cleland JA, Alburquerque-Sendin F, Palomeque-del-Cerro L, Mendez-Sanchez R
Manual Therapy 2009 Jun;14(3):306-313


Ajout d’une manipulation thoracique de type thrust dans un programme électrothérapie / thermothérapie pour la prise en charge des patients avec cervicalgies mécaniques aiguës : un essai clinique randomisé
Essai contrôlé randomisé. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro 9/10.

Notre objectif était d'examiner les effets d'une manipulation thoracique, assis, de type thrust ajouté à un programme électrothérapie / thermothérapie sur la douleur, le handicap, et l’amplitude cervicale chez les patients avec cervicalgies aiguës.

Cet essai contrôlé randomisé incluait 45 patients (20 hommes, 25 femmes) entre 23 et 44 ans présentant une cervicalgie aiguë. Les patients ont été répartis aléatoirement en 2 groupes : un groupe expérimental qui a reçu une manipulation thoracique, et un groupe contrôle qui n'a pas reçu la procédure de manipulation.
Les deux groupes ont reçu un programme d'électrothérapie composé de 6 séances de TENS (fréquence 100 Hz ; 20 mn), de thermothérapie superficielle (15 mn) et d’un massage des tissus mous. Le groupe expérimental a également reçu une manipulation thoracique une fois par semaine pendant 3 semaines consécutives.

Les critères de jugement incluaient les douleurs cervicales (Numerical Pain Rating Scale; NPRS), le niveau de handicap (Northwick Park Questionnaire Neck Pain ; NPQ) et la mobilité du cou.
Ces critères ont été évalués au départ et une semaine après la fin du traitement. Une ANOVA à mesures répétées à deux facteurs a été utilisée avec le groupe comme variable entre-sujet et le temps comme variable au sein des sujets.

Les patients recevant les manipulations thoraciques ont montré des réductions plus importantes à la fois des douleurs cervicales, avec une différence entre les groupes de 2,3 points (IC 95% : 2 à 2,7) sur l’échelle de douleur NPRS et du handicap perçu, avec une différence entre les groupes de 8,5 points (IC 95% : 7,2 à 9,8). De plus, les patients recevant les manipulations thoraciques ont connu des augmentations plus importantes dans tous les mouvements cervicaux avec des différences entre les groupes de 10,6 degrés (IC 95% : 8.8 à 12.5) pour la flexion ; 9,9 degrés (IC 95% : 8.1 à 11.7) pour l'extension ; 9,5 degrés (IC 95% : 7.6 à 11.4) pour la flexion/inclinaison droite ; 8 degrés (IC 95% : 6.2 à 9.8) pour la flexion/inclinaison gauche ; 9,6 degrés (IC 95% : 7.7 à 11.6) pour la rotation droite et 8.4 degrés (IC 95% : 6.5 à 10.3) pour la rotation gauche.

Nous avons trouvé que l'ajout d'une manipulation thoracique dans un programme électrothérapie / thermothérapie était efficace pour réduire la douleur cervicale, le handicap, et pour augmenter la mobilité cervicale active chez les patients présentant des cervicalgies aiguës.

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