Systematic review and meta-analysis comparing land and aquatic exercise for people with hip or knee arthritis on function, mobility and other health outcomes
Batterham SI, Heywood S, Keating JL
BMC Musculoskeletal Disorders 2011 Jun 2;12(123):Epub


Revue systématique et méta-analyse comparant les exercices à sec et en balnéothérapie pour les personnes avec arthrose de hanche ou de genou sur la fonction, la mobilité et d’autres résultats de santé
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les exercices à sec et en balnéothérapie sont fréquemment prescrits pour conserver la fonction chez les personnes arthrosiques. La relative efficacité de ces stratégies de rééducation pour cette population n’a pas été établie. Cette revue étudiait les effets des exercices en balnéothérapie comparés à ceux des exercices à sec sur la fonction, la mobilité ou la perception des participants du programme chez les personnes présentant de l'arthrose.

MÉTHODE
Des recherches ont été effectuées dans Medline, CINAHL, AMED et le Registre central Cochrane des essais contrôlés jusqu’en juillet 2010. Dix essais cliniques contrôlés randomisés qui comparaient des exercices à sec par rapport à en balnéothérapie chez des adultes arthrosiques ont été inclus. La qualité de l’étude a été évaluée avec l’échelle PEDro. Les données pertinentes pour le questionnement de la revue ont été systématiquement extraites par 2 examinateurs indépendants. Les différences moyennes standardisées entre les groupes pour les résultats clés ont été calculées. Les méta-analyses ont été effectuées pour la fonction, la mobilité et des indices qui groupaient les résultats de santé de multiples domaines.

RÉSULTATS
Aucune différence de résultat n’a été observée entre les deux stratégies de rééducation dans les méta-analyses. Il y avait une variabilité considérable entre les essais dans les caractéristiques des programmes clés y compris les exercices prescrits et la qualité du modèle. Les composants des programmes d’exercices ont été pauvrement rapportés dans la majorité des essais. Aucune étude examinant les préférences des participants aux exercices en balnéothérapie comparés à ceux à sec n’a été trouvée, laissant ce domaine ouvert à de futures recherches.

CONCLUSION
Les résultats après exercices en balnéothérapie chez les adultes avec arthrose apparaissent comparables à ceux après exercices à sec. Lorsque les personnes sont incapables de faire des exercices à sec, ou les trouvent difficiles à faire, les programmes de balnéothérapie fournissent une stratégie alternative.

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A research synthesis of therapeutic interventions for whiplash-associated disorder (WAD): Part 4 – noninvasive interventions for chronic WAD
Robert W Teasell, J Andrew McClure, David Walton, Jason Pretty, Katherine Salter, Matthew Meyer, Keith Sequeira, and Barry Death
Pain Res Manag. 2010 Sep-Oct; 15(5): 313–322


Synthèse de recherche sur les interventions thérapeutiques en cas de troubles liés au fléau cervical (TFC): Partie 4 - Interventions non invasives destinées au TFC chroniques
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIFS
Les troubles liés au fléau cervical (TFC) représentent un problème important en santé publique, associé à des coûts sociaux et économiques substantiels dans le monde industrialisé. De nombreux traitements sont préconisés pour les patients ayant des TFC, mais souvent, on ne possède pas de données scientifiques probantes en étayant l’efficacité.

MÉTHODE
Les chercheurs ont procédé à une analyse systématique pour évaluer la qualité des preuves associées aux diverses thérapies des TFC. Ils ont effectué des recherches dans de multiples bases de données (y compris Web of Science, EMBASE et PubMed) pour repérer toutes les études publiées entre janvier 1980 et mars 2009 qui évaluaient l’efficacité de tout traitement clairement défini en cas de TFC aigu (moins de deux semaines), subaigu (de deux à 12 semaines) ou chronique (plus de 12 semaines). Le présent article, quatrième d’une série de cinq, vise à évaluer les données probantes liées aux interventions amorcées pendant la phase chronique des TFC.

RÉSULTATS
Les chercheurs ont repéré 22 études respectant les critères d’inclusion, dont 12 étaient des essais contrôlés randomisés à la qualité méthodologique globale « bonne » (indice médian de la base de données probantes en physiothérapie de 5,5).
Pour traiter un TFC chronique, des données probantes indiquent que les programmes d’exercices sont efficaces pour soulager les douleurs liées aux coups de fouet cervicaux, du moins à court terme. Même si la majorité d’un sous-groupe de neuf études appuyaient l’efficacité des interventions interdisciplinaires, les deux seuls essais contrôlés randomisés donnaient des résultats contradictoires. Enfin, des données probantes limitées, provenant d’une série de cas, positive pour chaque constatation, indiquaient que la manipulation manuelle des articulations et l’entraînement par myo-feedback pouvaient offrir certains effets bénéfiques.

CONCLUSION
D’après les recherches disponibles, le traitement non invasif le plus efficace pour les patients ayant un TFC chronique était les programmes d’exercices, même si de nombreuses questions demeurent quant à l’efficacité relative de divers régimes d’exercices.

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The effectiveness of low laser therapy in subacromial impingement syndrome: a randomized placebo controlled double‐blind prospective study
Dogan SK, Ay S, Evcik D
Clinics (Sao Paulo, Brazil) 2010 Oct;65(10):1019-1022


L’efficacité des thérapies par laser basse intensité dans le syndrome sous acromial : un essai prospectif contrôlé randomisé versus placebo en double aveugle
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 9/10

OBJECTIFS
Des résultats contradictoires étaient rapportés a propos de l’efficacité de la thérapie par laser basse intensité sur les désordres musculo-squelletiques. L’objectif de cette étude était d’analyser l’efficacité d’un laser 850-nm à arséniure de gallium-aluminium (Ga-As-Al) sur la douleur, sur le gain de mouvement et sur l’incapacité dans le syndrome sous acromial.

MÉTHODE
Au total 52 patients étaient inclus (33 femmes et 19 hommes d’âge moyen 53,59±11,34 ans) avec un conflit sous-acromial.
Les patients ont été randomisés en deux groupes. Le Groupe I (n=30, groupe laser) a reçu une thérapie par laser (5 joules/cm2 pendant 1 minute sur chaque point avec un maximum de 5-6 points douloureux) .le Groupe II (n=22, groupe placebo laser) a reçu une thérapie par laser placebo. Initialement, un cold pack (10 minutes) a été appliqué à tous les patients. Les patients ont également reçu un programme d’exercices incluant des exercices de gain d’amplitude, des étirements et des exercices de résistances progressives.
Le programme de thérapie a été appliqué 5 fois par semaines sur 14 séances. La sévérité de la douleur a été évaluée en utilisant l’échelle visuelle analogique. Le gain d’amplitude a été mesuré par goniomètre. L’incapacité a été évaluée en utilisant l’index de douleur et d’incapacité de l’épaule (« shoulder pain and disability index » SPADI)

RÉSULTATS
Dans le groupe I, après la thérapie, une amélioration statistiquement significative de la sévérité de la douleur, du gain d’amplitude en rotation interne et en rotation externe et du score SPADI ont été observés par rapport aux scores de départ (p<0.05). Dans le groupe II, tous les paramètres excepté le gain d’amplitude en rotation externe étaient améliorés (p<0.05). Cependant, aucune différence significative n’était enregistrée entre les groupes (p>0.05).

CONCLUSION
La thérapie par laser basse intensité semble n’avoir aucune supériorité par rapport à une thérapie par laser placebo sur la réduction de la sévérité de la douleur, sur le gain d’amplitude et sur l’incapacité fonctionnelle.

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Etude complète en accès libre

Non-drug therapies for lower limb muscle cramps (Cochrane review)
Blyton F, Chuter V, Walter KE, Burns J
Cochrane Database of Systematic Reviews 2012;Issue 1


Traitements non-médicamenteux contre les crampes musculaires des membres inférieurs (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
En moyenne 1 adulte sur 3 est touché par des crampes musculaires des membres inférieurs. Chez certaines personnes, ces crampes affectent la qualité de vie, la qualité du sommeil et la participation à certaines activités de la vie de tous les jours. Beaucoup de traitements sont disponibles pour les crampes des membres inférieurs, mais certains sont controversés, il n’existe pas de ligne de conduite du traitement à suivre, et souvent les personnes ne trouvent pas de bénéfice au traitement qui leur a été prescris.

OBJECTIFS
Evaluer les effets des traitements non-médicamenteux, non-invasifs sur les crampes des membres inférieurs.

MÉTHODES DE RECHERCHE
Nous avons cherché dans le Registre Spécialisé du Groupe Cochrane sur les Maladies Neuromusculaires (13 Septembre 2011) en utilisant les termes : crampe, spasme, contracture, crampe musculaire et membre inférieur, extrémité inférieur, pied, mollet, jambe, cuisse, gastrocnémiens, ischio-jambiers, quadriceps. Nous avons également cherché dans CENTRAL (2011, issue 3), MEDLINE (Janvier 1966 à Août 2011), et EMBASE (Janvier 1980 à Août 2011) et parmi les listes de références des études inclues. Il n’y avait pas de restriction de langue ou de publication.

CRITÈRES DE SÉLECTION
Tous les essais contrôlés randomisés sur les traitements non-médicamenteux, non-invasifs testaient sur au moins quatre semaines la prévention des crampes musculaires des membres inférieurs sur n’importe quel groupe de personnes. Nous avons exclu, par exemple, la chirurgie, l’acupuncture, et la stimulation intramusculaire par aiguilles (dry-needling), comme des interventions invasives. Nous avons seulement sélectionnés les essais qui incluaient au moins une des mesures suivantes : fréquence des crampes, sévérité des crampes, qualité de vie liée à la santé, qualité du sommeil, participation dans les activités de la vie de tous les jours, et conséquences défavorables.

COLLECTE DES DONNÉES ET ANALYSE
Deux auteurs ont indépendamment sélectionné les études, évalué les risques de biais et de croisement des données extraites et analysées. Un troisième auteur était arbitre dans les cas de désaccord. Nous avons demandé aux auteurs de 5 études des informations pour l’admissibilité d’études de dépistage et nous avons obtenu 4 réponses.

PRINCIPAUX RÉSULTATS
Une étude a pu être incluse. Tous les participants étaient âgés de 60 ans et plus et avaient reçu des prescriptions répétées de leur médecin généraliste de quinine pour les crampes nocturnes dans les 3 mois précédents. Cette revue inclut seulement les données de ces patients à qui il était conseillé de continuer à prendre de la quinine. Il a été conseillé à 49 participants de réaliser des étirements des triceps suraux en fente arrière en s’appuyant contre un mur, en tenant 10s trois fois par jour. 48 participants ont été attribués au groupe d’étirements placebo. Après 12 semaines, il n’y avait pas de différence statistiquement significative concernant la fréquence de récidive de crampe entre les groupes. Aucun effet secondaire « significatif » n’a été rapporté. Les limites dans le modèle de l’étude empêchent une interprétation des résultats et une application clinique.

CONCLUSIONS DES AUTEURS
Il existe des preuves limitées sur lesquelles baser des décisions cliniques concernant l’utilisation de traitements non-médicamenteux pour traiter les crampes musculaires des membres inférieurs. De sérieuses limitations méthodologiques sur les preuves existantes empêchent une application clinique. Il existe un besoin urgent d’évaluer attentivement beaucoup des traitements émergents non-médicamenteux et communément recommandés par des études contrôlées randomisées bien construites.

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Motor Control Exercise for Chronic Low Back Pain: A Randomized Placebo-Controlled Trial
Leonardo O.P. Costa, Christopher G. Maher, Jane Latimer, Paul W. Hodges, Robert D. Herbert, Kathryn M. Refshauge, James H. McAuley and Matthew D. Jennings.
Phys Ther. 2009 Dec;89(12):1275-86. Epub 2009 Nov 5


Exercices de contrôle moteur pour la lombalgie chronique: un essai placebo-contrôlé randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 9/10.

CONTEXTE
La preuve selon laquelle les exercices sont efficaces pour le traitement de la lombalgie chronique vient d'essais non contrôlés par placebo.

DESIGN
Il s'agit d'un essai contrôlé par placebo et randomisé.

CADRE
Cette étude a été menée dans un service ambulatoire de kinésithérapie en Australie. Les participants étaient 154 patients avec une lombalgie chronique durant depuis plus de 12 semaines.

INTERVENTION
12 séances d'exercices de contrôle moteur (c'est à dire des exercices destinés à améliorer la fonction de muscles spécifiques de la région lombaire et le contrôle de la posture et du mouvement) ou placebo (thérapie par ultrasons débranchés et thérapie par ondes courtes débranchés) ont été conduites sur 8 semaines.

MESURES
Les critères de jugement principaux étaient l'intensité de la douleur, l'activité (mesurée par la l'Echelle Fonctionnelle Spécifique du Patient - Patient Specific Functional Scale -), et l'impression globale de guérison du patient , mesurés à 2 mois.
Les critères de jugement secondaires étaient la douleur, l'activité (mesurée par l'Echelle Fonctionnelle Spécifique du Patient), l'impression globale de guérison du patient mesurées à 6 et 12 mois, la limitation d'activité (mesurée par le Questionnaire d'incapacité de Roland-Morris) à 2, 6 et 12 mois, et le risque de douleur récurrente ou persistante à 12 mois.

RÉSULTATS
Les exercices ont amélioré l'activité et l'impression globale de guérison du patient mais n'ont pas clairement réduit la douleur à 2 mois. L'effet moyen des exercices sur l'activité (mesuré par l'Echelle Fonctionnelle Spécifique du Patient) était de 1.1 points (intervalle de confiance à 95%=0.3 à 1.8), l'effet moyen sur l'impression globale de guérison était de 1.5 points (IC 95%=0.4 à 2.5), et l'effet moyen sur la douleur était de 0.9 point (IC 95%=0.01 à 1.8), tous mesurés sur des échelles de 11 points. Les critères secondaires étaient aussi favorables au exercices de contrôle moteur.

LIMITES
Les cliniciens ne pouvaient pas être en aveugle du traitement qu'ils prodiguaient.

CONCLUSIONS
Les exercices de contrôle moteur produisent des améliorations à court terme dans l'impression globale de guérison et l'activité, mais pas sur la douleur , pour les personnes avec une lombalgie chronique. Les principaux effets observés à court terme ont été maintenus à 6 et 12 mois de suivis.

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Muscle onset can be improved by therapeutic exercise: a systematic review
Crow J, Pizzari T, Buttifant D
Physical Therapy in Sport 2011 Nov;12(4):199-209


Le délai d'apparition de la contraction musculaire peut être amélioré grâce aux exercices thérapeutiques : une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIFS
Déterminer si les exercices thérapeutiques peuvent améliorer le délai d’apparition de la contraction après une atteinte de l’appareil locomoteur et examiner, pour ces exercices, quels sont les paramètres utilisés pour obtenir ces effets.

MÉTHODE
Population ayant une pathologie d’ordre musculo-squelettique.
Principal résultat mesuré : délai d’apparition de la contraction via électromyographie.

RÉSULTATS
Seize enquêtes ont été identifiées, comprenant 19 groupes d'exercices thérapeutiques. Trois modes d'exercice ont été identifiés : renforcement musculaire analytique, travail en situation instable, renforcement musculaire global. Le travail analytique a systématiquement un effet sur le délai d’apparition de la contraction du transverse de l’abdomen chez les patients souffrant de lombalgies.
D’après les études de cohorte, le travail en situation instable pourrait changer le délai d’apparition de la contraction chez les patients présentant une instabilité fonctionnelle de cheville, cependant les essais contrôlés suggèrent qu'aucun effet n’est présent.
Le renforcement musculaire global ne provoque aucune modification du délai d’apparition de la contraction chez des patients présentant des douleurs cervicales ou lombaires. Cependant, une étude de cohorte suggère un effet positif de ce type de travail sur le grand fessier, chez les patients souffrant de lombalgies.

CONCLUSION
Les exercices thérapeutiques semblent améliorer le délai d’apparition de la contraction musculaire. De plus, le renforcement musculaire analytique semble être le meilleur mode d’exercice pour obtenir ces résultats.

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Comparacao dos exercícios em cadeia cinetica aberta e cadeia cinetica fechada na reabilitacao da disfuncao femoropatelar (Comparison of exercise open kinetic chain and closed kinetic chain in the rehabilitation of patellofemoral dysfunction)
Nobre TL
Fisioterapia em Movimento 2011 Jan-Mar;24(1):167-172


Comparaison des exercices en chaîne cinétique ouverte et en chaîne cinétique fermée dans la rééducation des syndrômes fémoro-patellaires
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

INTRODUCTION
Le dysfonctionnement fémoro-patellaire est une pathologie qui se traduit par des douleurs dans la région fémoro-patellaire résultantes d’altérations physiques et biomécaniques de cette articulation. Son taux d’incidence est élevé, il représente 20% des plaintes dans la population. Son étiologie reste inconnue.

OBJECTIFS
Cette revue de littérature a pour objectif de comparer l’efficacité de deux types d’exercices (chaîne cinétique ouverte VS chaîne cinétique fermée) sur la récupération fonctionnelle de patients souffrants d’un syndrome fémoro-patellaire.

METHODOLOGIE
Il a été mené une revue systématique dans les bases de données LILACS, MEDLINE, PubMed et SciELO. Les mots clés de la recherche étaient : syndrome fémoro-patellaire, chaîne cinétique ouverte, chaîne cinétique fermée.

DISCUSSION
Le déséquilibre des forces des stabilisateurs dynamiques de la patella, vaste médial oblique (VMO) et vaste latéral (VL), est encore considéré comme le facteur principalement responsable de l’apparition des symptômes. Ce déficit est responsable d’une augmentation des forces de réactions et de compressions fémoro-patellaire. Pour retrouver un équilibre de force entre les muscles stabilisateurs de genou et afin de stabiliser cette articulation, les exercices en chaîne cinétique ouvert (CCO) et en chaîne cinétique fermée (CCF) sont souvent utilisés dans les programmes de rééducation des syndromes fémoro-patellaires.

CONCLUSION
Les effets bénéfiques de ces protocoles ne sont pas bien documentés. Il y a un manque de preuve scientifique concernant l'efficacité réelle de ces exercices pour améliorer la performance du quadriceps et pour équilibrer les stabilisateurs dynamiques de la rotule.

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Evidence for effectiveness of extracorporal shock-wave therapy (ESWT) to treat calcific and non-calcific rotator cuff tendinosis -- a systematic review
Author/Association: Huisstede BMA, Gebremariam L, van der Sande R, Hay EM, Koes BW
Manual Therapy 2011 Oct;16(5):419-433


Preuves concernant l'efficacité de la thérapie par ondes de choc extracorporelles (ESWT Extracorporal Shock-Wave Therapy) dans le traitement des tendinites calcifiantes et non calcifiantes de la coiffe des rotateurs - une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
La thérapie par ondes de choc extracorporelles (ESWT) est proposée comme une alternative dans le traitement des tendinites calcifiantes et non calcifiantes de la coiffe des rotateurs, ce qui peut diminuer la nécessité de recours a la chirurgie. Dans cette étude nous avons évalué la preuve de l'efficacité de l’ESWT pour ces troubles.

MÉTHODE
La Bibliothèque Cochrane, PubMed, Embase, PEDro et Cinahl ont été interrogés à la recherche des revues systématiques pertinentes et des ECR. Deux critiques ont extrait les données de façon indépendante et ont évalué la qualité méthodologique. Dix-sept ECR (11 cacifiantes, 6 non-calcifiantes) ont été incluses.

RÉSULTATS
Pour les tendinites calcifiantes de la coiffe des rotateurs, une preuve forte a été trouvée en faveur de l'efficacité à court terme d'un programme d' ESWT de forte intensité versus programme d'ESWT d'intensité faible. Une preuve modérée a été trouvée pour un programme d' ESWT de forte intensité versus placebo à court, moyen et à long terme ainsi que versus programme d'ESWT d'intensité faible à moyen et à long terme. De plus, un programme d' ESWT de forte intensité était plus efficace (preuve modérée) lorsqu'il était focalisé sur le dépôt calcifié versus focalisation sur le tubercule majeur (tuberculum major) à court et à long terme. ESWT était plus efficace (preuve modérée) que le placebo à moyen terme. Pour les tendinites non calcifiantes de la coiffe des rotateurs, aucune preuve forte ou modérée n'a été trouvée en faveur de programme d'ESWT à faible, moyenne et forte intensité versus placebo, versus l'un ou l'autre, ou versus d'autres traitements.

CONCLUSION
Cette revue montre que seul un programme d'ESWT de forte intensité est efficace pour traiter les tendinites calcifiantes de la coiffe des rotateurs. Aucune preuve n'a été trouvée sur l'efficacité d'ESWT pour traiter les tendinites non calcifiantes de la coiffe des rotateurs.

Lien PEdro

Systematic review: the effectiveness of physical treatments on thoracic outlet syndrome in reducing clinical symptoms
Lo C-NC, Bukry SA, Alsuleman S, Simon JV
Hong Kong Physiotherapy Journal 2011 Dec;29(2):53-63


Revue systématique : l'efficacité des traitements physiques sur le syndrome du défilé thoraco-brachial dans la réduction des symptômes cliniques
RÉSUMÉ
Le syndrome du défilé thoraco-brachial (STTB) est une affection neurovasculaire touchant les membres supérieurs très discutée et qui a donc incité les scientifiques à effectuer de nombreuses recherches et à écrire de nombreux articles sur le sujet au cours des trois dernières décennies.
La plupart des traitements sont la chirurgie et une série de traitements conservateurs. Cependant, la variation des traitements conservateurs est large et n'est pas définie. Le but de cette revue systématique était de définir l'efficacité des traitements physiques, comme l'un des traitements conservateurs, pour les patients atteints de STTB, en termes de soulagement de la douleur.
Onze articles publiés au cours de la période 1990-2009 ont été sélectionnés pour cette étude.
Les résultats montrent que les traitements physiques peuvent réduire la douleur des patients avec un STTB, ce qui est le résultat principal. Cependant, n'y a pas preuves solides pour soutenir leur efficacité.

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Primary care randomized clinical trial: manual therapy effectiveness in comparison with TENS in patients with neck pain
Escortell-Mayor E, Riesgo-Fuertes R, Garrido-Elustondo S, Asunsolo-del Barco A, Diaz-Pulido B, Blanco-Diaz M, Bejerano-Alvarez E
Manual Therapy 2011 Feb;16(1):66-73


Essai clinique randomisé de soins en première intention : comparaison de l'efficacité de la thérapie manuelle avec celle du TENS chez des patients cervicalgiques
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10.

OBJECTIFS
Cette étude a comparé l'efficacité de la thérapie manuelle (Manual Therapy - MT) et de la stimulation électrique nerveuse transcutanée (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation - TENS) pour réduire l'intensité de la douleur chez des patients porteurs de troubles mécaniques cervicaux (Mechanical Neck Disorder - MND).

MÉTHODES
Une étude clinique multicentrique randomisée et contrôlée a été réalisée dans 12 unités de soins de première intention en physiothérapie dans la région de Madrid. Quatre-vingt dix patients ont été inclus avec des diagnostics de MND subaigus ou chroniques sans atteinte neurologique.
47 patients ont reçu la thérapie manuelle et 43 un traitement composé de TENS.
Le critère principal d'évaluation était l'intensité de la douleur mesurée en millimètres en utilisant l'échelle visuelle analogique (EVA). Le handicap, la qualité de vie, les effets indésirables et des variables socio-démographiques et pronostiques ont également été mesurés. Trois évaluations ont été effectuées (avant, en fin de procédure et six mois après).

RÉSULTATS
Soixante et onze patients (79%) ont complété l'évaluation à six mois. Sur plus de la moitié des patients traités, la procédure a démontré un résultat cliniquement pertinent « à court terme » après avoir stoppé l'intervention, qu'on ait utilisé la thérapie manuelle ou le TENS. Le taux de succès a diminué d'un tiers 6 mois après l'intervention. Aucune différence entre ces deux thérapies n'a pu être trouvée dans la réduction de la douleur, dans la diminution du handicap, ni dans l'impact sur la qualité de vie.

CONCLUSION
Les deux techniques de physiothérapie analysées produisent une réduction de la douleur cliniquement pertinente à court terme.

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Systematic review of home physiotherapy after hip fracture surgery
Mehta SP, Roy J-S
Journal of Rehabilitation Medicine 2011 May;43(6):477-480


Revue systématique de la kinésithérapie à domicile après chirurgie des fractures de hanche
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Comparer les bénéfices de la kinésithérapie à domicile, en centre de rééducation et sans kinésithérapie après chirurgie des fractures de hanche.

MODELE
Revue systématique et méta-analyse d’essais contrôlés randomisés.

METHODE
Deux examinateurs ont extrait indépendamment les données de 5 études incluses. Les différences moyennes standardisées ont été groupées pour la qualité de vie liée à la santé et les résultats de la performance. La version 5 de Review Manager a été utilisée pour l’analyse des données.

RESULTATS
L’analyse des 5 études incluses indiquait que la kinésithérapie à domicile était meilleure que sans kinésithérapie et similaire à la kinésithérapie en hôpital de jour dans l’amélioration de la qualité de vie liée à la santé déclarée par les patients. Les résultats de la performance étaient marginalement meilleurs après kinésithérapie en hôpital de jour comparés à ceux avec kinésithérapie à domicile, 3 et 6 mois après chirurgie. Le risque de biais était élevé pour la plupart des résultats du aux problèmes méthodologiques des études incluses.

DISCUSSION
Il y avait une tendance à de meilleurs résultats avec l’augmentation de l’intensité de la kinésithérapie, mais cela n’a pas engendré de tailles de l’effet significatives. Les résultats de cette revue n’établissent pas un solide consensus pour recommander un mode de kinésithérapie plus qu’un autre. La qualité des preuves était faible, principalement à cause du risque élevé de biais dans les études incluses.

CONCLUSION
A la lumière de l’absence de consensus solide, les kinésithérapeutes devraient continuer de suivre leurs politiques de pratique actuelle de leur lieu de travail afin de déterminer les paramètres de sortie appropriés.

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The effect of therapeutic exercise and mobilization on patients with shoulder dysfunction: a systematic review with meta-analysis
Brudvig TJ, Kulkarni H, Shah S
The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy 2011 Oct;41(10):734-748


Les effets des exercices thérapeutiques et de la mobilisation chez des patients présentant une dysfonction de l'épaule : une revue systématique avec méta-analyse
Revue systématique : les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF 
Mettre en commun et résumer les résultats de recherche publiés qui étudient si la combinaison d’exercices thérapeutiques et de mobilisation articulaire est plus bénéfique que les exercices thérapeutiques seuls chez des patients avec dysfonction de l'épaule.

CONTEXTE
Les exercices thérapeutiques sont un traitement efficace pour des patients avec dysfonction de l'épaule, lequel est souvent complémenté par des techniques de mobilisation articulaire. De nombreuses études ont examiné les effets de la combinaison de l'exercice thérapeutique et de la mobilisation articulaire chez des patients avec dysfonction de l'épaule.

MÉTHODE
Six bases de données ont été consultées pour la recherche des essais contrôlés randomisés.
Tous les essais contrôlés randomisés publiés en anglais qui avaient étudié l’efficacité de l'exercice thérapeutique et la mobilisation articulaire sur des adultes avec dysfonction de l'épaule, confirmée par des critères cliniques ou radiologiques, avec des conséquences au niveau de la douleur, restriction de l'amplitude articulaire et/ou limitation fonctionnelle étaient inclus dans cette revue.
La taille de l'effet était calculée sous la forme de la différence moyenne normalisée et de son intervalle de confiance (IC) à 95% de chaque variable, puis combinée avec la « Standardized weighted mean difference » (WSMDs) représentée et de son ICs à 95%.

RÉSULTATS
Sept études qui respectaient les critères d'inclusion ont été identifiées, avec un total de 290 participants. La WSMDs et son ICs, qui regroupaient les résultats de toutes les études pour une variable en particulier, révélaient des résultats équivoques pour toutes les variables. La WSMD (95% IC) résultante pour chacune des variables était 0.2 (-0.68 à 1.08) pour la douleur, 0.15 (-0.67 à 0.97) pour l'amplitude articulaire de l'abduction, -0.04 (-0.65 à 0.57) pour l'amplitude articulaire de la flexion, 0.01(-0.79 à 0.81) pour l’amplitude articulaire de la rotation interne et externe, et 0.09 (-0.46 à 0.64) pour la fonction et l'incapacité. Même après l'élimination de toutes les sources d'hétérogénéité, la nouvelle WSMDs et son ICs continuaient à chevaucher la ligne d'effet nul, donnant des résultats équivoques.

CONCLUSION 
Les données actuelles ne sont pas concluantes sur les effets bénéfiques de la combinaison des exercices thérapeutiques et la mobilisation articulaire contre les exercices thérapeutiques seuls pour la diminution de la douleur, l'amélioration fonctionnelle et les amplitudes articulaires chez des patients avec dysfonction de l'épaule.

Niveau de preuve : thérapie, niveau 1a.

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Spinal manipulation: an update of a systematic review of systematic reviews
Posadzki P, Ernst E
New Zealand Medical Journal 2011 Aug 12;124(1340):55-71


Manipulations vertébrales : une mise à jour d’une revue systématique de revues systématiques
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIFS
L’objectif de cette mise à jour est d’évaluer de manière critique les preuves pour ou contre l’efficacité des manipulations vertébrales chez des patients aux états de santé variés.

MÉTHODE
Quatre bases de données électroniques ont été utilisées afin d’extraire toutes les revues systématiques pertinentes sur l’efficacité des manipulations vertébrales pour n’importe quel état de santé publiées entre 2005 et janvier 2011. Les revues étaient définies comme systématiques si elles incluaient des études avec des critères d’inclusion et d’exclusion explicites et reproductibles.

RÉSULTATS
45 revues systématiques ont été incluses faisant référence aux pathologies suivantes : lombalgie (n=7), céphalées (n=6), cervicalgies (n=4), asthme (n=4), troubles musculo-squelettiques (n=3), n’importe quel dysfonctionnement non musculo-squelettique (n=2), fibromyalgie (n=2), colique infantile (n=2), tout problème médical (n=1), tout problème pédiatrique (n=1), syndrome du canal carpien (n=1), vertiges cervicogènes (n=1), dysménorrhée (n=1), problèmes gastro-intestinaux (n=1), hypertension (n=1), scoliose idiopathique (n=1), épicondylite latérale (n=1), état des extrémités inférieures (n=1), grossesse et problèmes liés (n=1), état psychologique (n=1), douleur aux épaules (n=1), état des extrémités supérieures (n=1) et traumatisme avec whiplash (n=1). Des conclusions positives ou, pour beaucoup de revues systématiques, unanimement positives, ont été rapportées concernant l’état psychologique (n=1), et le whiplash (n=1).

CONCLUSION
L’ensemble de ces données rassemblées n’a pas réussi à démontrer de façon convaincante que les manipulations vertébrales sont efficaces sur n’importe quelle pathologie.

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Effects of warming-up on physical performance: a systematic review with meta-analysis
Fradkin AJ, Zazryn TR, Smoliga JM
Journal of Strength & Conditioning Research 2010 Jan;24(1):140-148


Effets de l’échauffement sur la performance physique : une revue systématique avec méta-analyse
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
L’utilité de l’échauffement est un problème de recherche notable car on ne sait pas si l’échauffement est bénéfique, nuit ou n’a pas d’effet sur les individus.
L’objectif de cette étude était de passer en revue la preuve concernant l’amélioration des performances par l’utilisation de l’échauffement.

MÉTHODE
Une revue systématique et une méta-analyse ont été entreprises. Des études pertinentes ont été sélectionnées grâce à une recherche sur Medline, SPORTDiscus, et PubMed (1966 à avril 2008). Les études examinant les effets de l’échauffement sur l’amélioration de la performance lors des activités physiques ont été incluses. Les études ont été incluses seulement si les sujets étaient des humains et seulement si l’échauffement comportait des activités autres que le stretching. La qualité des études incluses a été évaluée indépendamment par deux évaluateurs utilisant l’échelle PEDro.

RÉSULTATS
Trente-deux études, toutes de haute qualité (6,5 à 9 [moyenne 7,6] sur 10) ont rapporté des données suffisantes (score de qualité > 6) sur les effets de l’échauffement dans l’amélioration de la performance. Il a été montré que l’échauffement peut améliorer la performance dans 79% des critères examinés. Cette analyse a montré que l’amélioration des performances peut être démontrée après la réalisation d’activités d’échauffement adéquates, et qu’il y a une petite preuve pour suggérer que l’échauffement est préjudiciable lors de la participitation à des activités sportives.

CONCLUSION
Au vu du peu d’essais entrepris bien conduits, randomisés et contrôlés, d’autres études devront davantage déterminer le rôle de l’échauffement en relation avec l’amélioration des performances.

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Treatment for ulnar neuropathy at the elbow (Cochrane review)
Caliandro P, la Torre G, Padua R, Giannini F, Padua L
Cochrane Database of Systematic Reviews 2011;Issue 2


Traitement de la neuropathie ulnaire du coude (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
La neuropathie ulnaire du coude est la seconde neuropathie piège la plus commune après le syndrome du canal carpien. Le traitement peut être conservateur ou chirurgical mais la prise en charge optimale reste controversée.

OBJECTIFS
Les objectifs de cette revue systématique étaient de déterminer l’efficacité et la sûreté des traitements conservateurs et chirurgicaux pour la neuropathie ulnaire du coude.

STRATÉGIE DE RECHERCHE
Nous avons cherché parmi le Registre Spécialisé du Groupe Cochrane des Maladies Neuromusculaires (16 février 2010), le Registre Central Cochrane des Essais Contrôlés (The Cochrane Library 2010, Issue 1), MEDLINE (janvier 1966 à février 2010), EMBASE (janvier 1980 à février 2010), AMED (janvier 1985 à février 2010), CINAHL Plus (janvier 1937 à février 2010), LILACS (janvier 1982 à février 2010), PEDro (janvier 1980 à février 2010), et les articles cités dans les revues pertinentes.

CRITERES DE SÉLECTION
La revue inclut seulement les essais contrôlés randomisés.

COLLECTE DES DONNÉES ET ANALYSE
Deux auteurs ont indépendamment passé en revue les titres et résumés des références sélectionnés à partir des recherches et ont sélectionné toutes les études pertinentes potentielles. Les auteurs ont extrait les données des études incluses et ont évalué la qualité des études indépendamment. Ils ont contacté les responsables des études pour les informations manquantes.

RÉSULTATS
1461 articles ont été répertoriés et 6 essais contrôlés randomisés de qualité de preuve modérée ont été sélectionnés.
La génération de la série n’était pas adéquate dans 1 étude et non décrite dans 2 études. Nous avons effectué 2 méta-analyses pour évaluer les résultats cliniques et neurophysiologiques d’une décompression simple versus décompression avec transposition sous-musculaire ou sous-cutanée.
Nous n’avons trouvé aucune différence entre la décompression simple et la transposition du nerf ulnaire pour à la fois l’amélioration clinique (risque ratio (RR) 0,93, 95% IC 0,80 à 1,08) et l’amélioration neurophysiologique (RR 1,47, 95% IC -0,94 à 3,87).
La transposition a montré un nombre plus élevé d’infections de la plaie (RR 3,10, 95% IC 1,18 à 8,15).
Dans une étude, les auteurs ont comparé l’épicondylectomie médiale avec la transposition antérieure et n’ont trouvé aucune différence dans les résultats cliniques et neurophysiologiques.
Une étude évaluait le traitement conservateur dans les neuropathies ulnaires du coude cliniquement légères ou modérées. Les auteurs ont trouvé que l’information sur le fait d’éviter certains mouvements ou positions prolongés était efficace pour l’amélioration de l’inconfort subjectif. Le port d’une attelle de nuit et les exercices de glissement du nerf ajoutés à l’information ne donnaient pas plus d’amélioration.

CONCLUSIONS DES AUTEURS
Les preuves disponibles ne sont pas suffisantes pour identifier le meilleur traitement pour la neuropathie ulnaire du coude idiopathique sur les bases cliniques, neurophysiologiques et les caractéristiques d’imagerie. Nous ne savons pas quand traiter un patient de façon conservative ou chirurgicale. Cependant, les résultats de notre méta-analyse suggèrent que la décompression simple et la décompression avec transposition ont une efficacité équivalente dans la neuropathie ulnaire du coude, même quand le nerf est sévèrement traumatisé. Dans les cas légers, les preuves provenant d’une petite étude randomisée contrôlée sur le traitement conservateur montrent que le fait d’informer sur les mouvements ou positions à éviter peut réduire l’inconfort subjectif.

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Evidence based practice guidelines for management of low back pain: physical therapy implications
Ladeira CE
Revista Brasileira de Fisioterapia [Brazilian Journal of Physical Therapy] 2011 Jun;15(3):190-199


Recommandations pratiques fondées sur les preuves dans le management de la lombalgie : implications en physiothérapie
Revue systématique : les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
La lombalgie est l'affection la plus fréquemment rencontrée en physiothérapie. On compte plusieurs centaines d'essais cliniques étudiant sa prise en charge. Pour tenter de résumer ces essais, les chercheurs ont établi des recommandations pratiques basées sur les preuves. Cet article a examiné les conséquences de ces directives pour la pratique de la physiothérapie.

OBJECTIFS
Passer en revue les recommandations portant sur le traitement conservateur de la lombalgie publiées dans les directives EBP depuis 2002.

MÉTHODES
Les recherches ont été effectuées parmi les bases de données suivantes : le moteur de recherche web Google, Medline, la Cochrane Library, et le Guideline Clearing House. Les recommandations publiées en anglais et portant sur le traitement conservateur de la lombalgie ont été incluses.

RÉSULTATS
Treize recommandations pluridisciplinaires et trois mono-disciplinaires ont répondu aux critères d'inclusion.
Les lombalgies ont été divisées en trois groupes : lombalgie avec « red flags », lombalgie avec radiculopathie, et lombalgie non spécifique.
Les patients sans « red flags » pourraient être traités en sécurité sans orientation vers un spécialiste.
L'éducation du patient était recommandée à l'ensemble des patients souffrant de lombalgie.
On retrouvait une concordance pour conseiller la manipulation vertébrale aux patients porteurs d'une lombalgie aiguë et subaiguë non spécifique.
On retrouvait un consensus recommandant la pratique d'exercices dans la lombalgie aiguë, sub-aiguë, et chronique. Peu de directives portaient sur le traitement conservateur des lombalgies avec radiculopathie.
Globalement, les directives ne proposaient pas de conseil spécifique concernant la manipulation (hypo-mobilité ou instabilité) et la pratique d'exercices (stabilisation ou préférence directionnelle).

CONCLUSION
Les directives multidisciplinaires se sont focalisées sur les soins de base et ont manqué de détails importants pour la pratique de la physiothérapie. Il semble nécessaire d'établir des directives mono-disciplinaires en physiothérapie pour améliorer l'équilibre entre preuve et pertinence professionnelle.

A systematic review on the treatment of acute ankle sprain: brace versus other functional treatment types
Kemler E, van de Port I, Backx F, van Dijk CN
Sports Medicine 2011 Mar;41(3):185-197


Revue systématique des traitements de l’entorse aigue de cheville : attelle comparée aux autres traitements fonctionnels
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les traumatismes de cheville, surtout les entorses sont un problème courant en sport et en médecine. Les conséquences de l’entorse sont la douleur et l’absentéisme dans le travail et/ou dans la pratique du sport, et peut engendrer des lésions physiques invalidantes entraînant des pathologies comme l’instabilité de cheville. De nos jours, le traitement principal de l’entorse de cheville est le strapping de cheville.

OBJECTIF
Le but de cette revue de la littérature est d’évaluer l’efficacité des attelles de cheville comme traitement principal de l’entorse comparé aux autres traitements fonctionnels comme le strapping et le bandage élastique.

MÉTHODES
La recherche informatisée s’est basée sur PubMed, EMBASE, CINAHL et la librairie Cochrane Clinical Trial. Cette revue systématique inclut des essais randomisés en langue Anglaise, Allemande et Hollandais, publiés entre 1990 et avril 2009. Ces essais comparent le traitement de l’entorse latérale de cheville par attelle avec les autres traitements fonctionnels.

Les critères d’inclusion sont :
I - Les sujets (autant sportifs que non sportifs) avec une lésion aiguë de la cheville (une entorse aiguë de cheville)
II - L’utilisation d’une attelle comme premier traitement pour une entorse aiguë de cheville.
III- Un contrôle sur les autres traitements utilisés, y compris d’autres types de traitements fonctionnels (Tubigrip ™, maintien par élastique, ou strapping de cheville)
IV- Et enfin, une des mesures suivantes : récidive, certains symptômes (douleur, gonflement, instabilité) et résultats fonctionnels : délai de reprise du sport / des activités quotidiennes / du travail.

8 études rassemblaient tous les critères d’inclusion. Mais des différences dans les résultats des mesures, les types d'intervention et les caractéristiques du patient empêchent le rapprochement des résultats, ainsi de meilleures recherches de preuves ont été entreprises.

RÉSULTATS
Quelques études individuelles montrent des résultats positifs après un traitement par attelle comparé aux autres types de rééducation fonctionnelle, mais la meilleure étude montre uniquement que des meilleurs résultats sont obtenus par un traitement fonctionnel. D'autres études suggèrent que le traitement par attelle de cheville est une méthode plus rentable, donc l'utilisation d’attelle après les entorses de cheville aiguë devrait être envisagée.

CONCLUSIONS
Dans le futur d’autres recherches devraient se concentrer sur l'évaluation économique, sur les ​​différents types d’attelle de cheville, et sur l’examen des forces et des faiblesses des attelles pour le traitement des entorses de la cheville aiguë.

Lien vers PEDro

Physical exercise and reduction of pain in adults with lower limb osteoarthritis: a systematic review
Escalante Y, Saavedra JM, Garcia-Hermoso A, Silva AJ, Barbosa TM
Journal of Back and Musculoskeletal Rehabilitation 2010;23(4):175-186


Exercice physique et diminution de la douleur chez les adultes présentant de l’arthrose des membres inférieurs : une revue systématique
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
L’arthrose est une maladie dégénérative de l’articulation. Les articulations des genoux et des hanches sont les plus atteintes. Il y a trois types de traitement : pharmacologique, non pharmacologique et chirurgical. Ces traitements peuvent être utilisés séparément ou combinés. Dans les dernières années, la catégorie des traitements « non pharmacologiques » a pris de l’importance notamment avec les programmes d’exercices physiques visant à réduire les douleurs des genoux et des hanches.

OBJECTIF
Le but de cette revue est de résumer les preuves d’efficacité et la structure des programmes d’exercices chez les patients présentant de l’arthrose de hanche ou de genou.

MÉTHODES
Ainsi, plusieurs banques de données ont été consultées. Nous avons trouvé 33 études qui évaluaient l’influence de différents programmes d’exercices sur la douleur. Ces études ont été regroupées en fonction des caractéristiques de chaque programme d’exercice : exercices en salle (programme de force, Taï Chi, programme d’aérobic), exercices en piscine (hydrothérapie), et programmes mixtes.

RÉSULTATS ET CONCLUSION
I - Malgré les recommandations d’utilisation de programme d’exercices comme thérapie pour la douleur sur des patients présentant de l’arthrose de genou et de hanche, seuls quelques essais cliniques randomisés ont été conduits à ce jour.
II - La structure des programmes d’exercices (contenu, durée, fréquence, durée des séances) est très hétérogène.
III - Globalement les exercices basés sur le Taï Chi présentent de meilleurs résultats que les programmes mixtes, mais sans grande différence.

Lien vers PEDro

Supervised exercises for adults with acute lateral ankle sprain: a randomised controlled trial
van Rijn RM, van Os AG, Kleinrensink GJ, Bernsen RM, Verhaar JA, Koes BW, Bierma-Zeinstra SM
British Journal of General Practice 2007 Oct;57(543):793-800


Exercices supervisés pour adultes avec entorse latérale de cheville aiguë : une étude contrôlée randomisée
Etude contrôlée randomisée. Score méthodologique sur l’échelle de PEDro : 8/10.

CONTEXTE
Durant la période de récupération après une entorse de cheville aiguë, il n’est pas établi si le traitement conventionnel doit être appuyé par des exercices supervisés.

OBJECTIF
Evaluer l’efficacité à court et long termes du traitement conventionnel associé à des exercices supervisés par rapport au traitement conventionnel seul chez des patients avec une entorse de cheville aiguë.

CADRE
32 médecins généralistes hollandais et le service des urgences de l’hôpital.

METHODE
Les adultes avec une entorse de cheville aiguë consultant un médecin généraliste ou le service des urgences de l’hôpital étaient affectés soit au traitement conventionnel associé aux exercices supervisés, soit au traitement conventionnel seul. Les critères de jugement principaux étaient la récupération subjective (échelle de 0 à 10), et la survenue d’une nouvelle entorse. Les mesures étaient effectuées à l’admission, 4 semaines, 8 semaines, 3 mois et 1 an après l’entorse. Les données étaient analysées en intention de traiter.

RESULTATS
Au total, 102 patients ont été inclus et randomisés soit dans le traitement conventionnel seul, soit dans le traitement conventionnel avec exercices supervisés. Il n’y a pas eu de différence significative entre les 2 groupes concernant la récupération subjective ou la survenue d’une nouvelle entorse après 3 mois et 1 an de suivi.

CONCLUSION
Le traitement conventionnel associé aux exercices supervisés comparé au traitement conventionnel seul durant la première année suivant la survenue d’une entorse latérale de cheville aiguë ne donne pas de différence quant à la survenue de nouvelles entorses ou à la récupération subjective.

Lien vers PEDro

Operative versus non-operative management of patellar dislocation. A meta-analysis
Smith T.O., SONG F, Donell ST, Hing CB
Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc. 2011 Jun;19(6):988-98. Epub 2011 Jan 14


Traitement opératoire versus non opératoire dans la prise en charge de la luxation rotulienne. Une méta-analyse
Revue systématique.Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
La prise en charge conservatrice de la luxation rotulienne peut entraîner une instabilité récurrente chez 60% des patients. La chirurgie est par conséquent préconisée pour tenter de réduire l’incidence de luxation récidivante et d’instabilité. Le but de cette étude est de comparer les résultats cliniques des stratégies de traitement opératoire avec les traitements non-opératoires chez des patients à la suite d’une luxation rotulienne.

MÉTHODE
Une revue systématique de littérature publiée et non publiée a été entreprise. Après l’extraction des données, une méta-analyse a été menée pour comparer les deux stratégies de traitement. La qualité méthodologique de la littérature a été évaluée en employant les outils d’évaluation critique de PEDro.

RÉSULTATS
Onze études ont été incluses : cinq essais contrôlés randomisés (ECR) et six non ECR. Ceux-ci ont évalué 403 patients pris en charge de façon conservatrice, comparé à 344 pris en charge chirurgicalement. Les résultats de cette étude indiquent que la prise en charge opératoire de la luxation rotulienne est associée à un risque élevé significatif de développer une arthrose de l’articulation fémoro-patellaire (P=0,04), mais un risque significativement plus faible de manifester une luxation rotulienne ultérieure comparé à la prise en charge non chirurgicale (P<0,01).

CONCLUSION
La méta-analyse indique qu’il peut y avoir une différence dans l’incidence de l’arthrose fémoro-patellaire et dans le taux de luxation ultérieure. Toutefois, ces résultats doivent être interprétés avec une grande précaution en raison de la présence de biais statistiquement significatifs de publication, de questions liées à la qualité méthodologique basée sur les preuves et en raison de la variété des différentes interventions chirurgicales actuellement présentées dans la littérature.

NIVEAU DE PREUVE : III

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Operative versus non-operative management of patellar dislocation. A meta-analysis
Smith T.O., SONG F, Donell ST, Hing CB
Knee Surg Sports Traumatol Arthrosc. 2011 Jun;19(6):988-98. Epub 2011 Jan 14


Traitement opératoire versus non opératoire dans la prise en charge de la luxation rotulienne. Une méta-analyse
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
La prise en charge conservatrice de la luxation rotulienne peut entraîner une instabilité récurrente chez 60% des patients. La chirurgie est par conséquent préconisée pour tenter de réduire l’incidence de luxation récidivante et d’instabilité. Le but de cette étude est de comparer les résultats cliniques des stratégies de traitement opératoire avec les traitements non-opératoires chez des patients à la suite d’une luxation rotulienne.

MÉTHODE
Une revue systématique de littérature publiée et non publiée a été entreprise. Après l’extraction des données, une méta-analyse a été menée pour comparer les deux stratégies de traitement. La qualité méthodologique de la littérature a été évaluée en employant les outils d’évaluation critique de PEDro.

RÉSULTATS
Onze études ont été incluses : cinq essais contrôlés randomisés (ECR) et six non ECR. Ceux-ci ont évalué 403 patients pris en charge de façon conservatrice, comparé à 344 pris en charge chirurgicalement. Les résultats de cette étude indiquent que la prise en charge opératoire de la luxation rotulienne est associée à un risque élevé significatif de développer une arthrose de l’articulation fémoro-patellaire (P=0,04), mais un risque significativement plus faible de manifester une luxation rotulienne ultérieure comparé à la prise en charge non chirurgicale (P<0,01).

CONCLUSION
La méta-analyse indique qu’il peut y avoir une différence dans l’incidence de l’arthrose fémoro-patellaire et dans le taux de luxation ultérieure. Toutefois, ces résultats doivent être interprétés avec une grande précaution en raison de la présence de biais statistiquement significatifs de publication, de questions liées à la qualité méthodologique basée sur les preuves et en raison de la variété des différentes interventions chirurgicales actuellement présentées dans la littérature.

NIVEAU DE PREUVE : III

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