Manuele lymfedrainage ter preventie van armlymfoedeem na okselkliertoilet bij borstkanker (Manual lymph drainage to prevent arm lymphoedema after axillary dissection for breast cancer) [Dutch]
Devoogdt N, Christiaens MR, Geraerts I, Truijen S, Smeets A, Leunen K, Neven P, van Kampen M
Nederlands Tijdschrift voor Geneeskunde 2012 Jul 2;156(27):A4370


Drainage lymphatique manuel pour prévenir le lymphœdème du bras après curage axillaire pour cancer du sein
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10.

OBJECTIF
Évaluer l'effet de l'association du drainage lymphatique manuel à un programme thérapeutique composé de recommandations cliniques et d’exercices pour la prévention du lymphœdème du bras après curage axillaire pour cancer du sein.

CONCEPTION
Essai contrôlé randomisé (ECR) en simple aveugle.

MÉTHODE
Nous avons inclus 160 patients avec cancer du sein qui ont reçu un curage axillaire unilatéral durant la période d’Octobre 2007 à Février 2009. Immédiatement après l’opération, les patientes du groupe intervention (n = 79) ont reçu les recommandations post-opératoires et ont commencé les exercices thérapeutiques et le drainage lymphatique manuel pour 6 mois. Les patients du groupe contrôle (n = 81 ) ont uniquement reçu les recommandations et effectué les exercices. Le volume du bras, la circonférence du bras et le poids de tous ces patients ont été mesurés avant le curage axillaire et 1, 3, 6 et 12 mois après la chirurgie. Leurs perceptions subjectives du lymphœdème du bras et la qualité de vie liée a la santé ont également été reportées. Le critère d'évaluation principal était l'incidence du lymphœdème du bras postopératoire, défini comme une augmentation du volume du bras de 200 ml ou plus entre le côté opéré et le côté sain, par rapport à la différence préopératoire. Cette étude a été enregistrée dans le Registre d'Essais des Pays-Bas (Netherlands Trial Register) ( NTR1055 ) .

RÉSULTATS
Quatre patients dans le groupe intervention et deux patients dans le groupe contrôle ont été perdus de vue. Douze mois après curage axillaire, l'incidence du lymphœdème du bras était comparable entre le groupe intervention et le groupe témoin : 24 versus 19 % (odds ratio 1.3, IC 95% 0,6 à 2,9 %, p=0,45). L'incidence était également comparable entre les deux groupes aux temps de suivi antérieurs.

CONCLUSION
Nous n'avons pas pu prouver que le drainage lymphatique manuel après curage axillaire pour cancer du sein en plus des recommandations et d’exercices thérapeutiques a un effet supplémentaire à court terme sur la prévention du lymphœdème du bras. Il est important d’informer les patients sur ce sujet.

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Does antenatal education affect labour and birth? A structured review of the literature
Ferguson S, Davis D, Browne J
Women and Birth 2013 Mar;26(1):e5-e8


Est-ce que l'éducation prénatale affecte le travail et l'accouchement ? Une revue de littérature structurée
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

OBJECTIF
Mener une revue de littérature structurée afin de déterminer l'effet de l'éducation prénatale sur le travail et l'accouchement, en particulier dans le cas d’un accouchement par voie naturelle.

MÉTHODE
Ovid Medline, CINAHL, Cochrane et les bases de données de « Web of Knowledge » ont été explorées afin d’identifier des articles de recherche publiés en anglais entre 2000 et 2012, en utilisant une variété de combinaisons de termes de recherche spécifiques. Tous les articles inclus dans cette analyse structurée ont été évalués en utilisant le système PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses).

RÉSULTATS
Les effets sur le travail et l'accouchement pour les femmes ayant suivi des séances d’éducation prénatale peuvent inclure moins d’admission pour des faux travail, une plus grande implication des partenaires, moins d’anxiété de la part de ces femmes mais plus d’interventions lors du travail.

CONCLUSION
Cette revue de littérature a montré que l'éducation prénatale peut avoir des effets positifs sur le travail et l'accouchement des femmes incluant moins d’admissions pour faux travail, moins d'anxiété et plus d'implication du partenaire. Il peut cependant y avoir des effets négatifs. Plusieurs études ont constaté une augmentation des interventions au cours du travail et de l'accouchement telles que le déclenchement du travail et l’usage de la péridurale. Il y a des preuves contradictoires sur l'effet de l'éducation prénatale sur le mode de naissance. Plus de recherches seraient nécessaires pour étudier l'impact de l'éducation prénatale sur les résultats d'accouchement des femmes.

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Étude complète en accès libre

Is it safe and efficacious for women with lymphedema secondary to breast cancer to lift heavy weights during exercise: a randomised controlled trial
Cormie P, Pumpa K, Galvao DA, Turner E, Spry N, Saunders C, Zissiadis Y, Newton RU
Journal of Cancer Survivorship 2013 Sep;7(3):413-424


Est-il sûr et efficace pour les femmes atteintes de lymphœdème secondaire lié au cancer du sein de soulever des charges lourdes au cours d’un exercice : un essai contrôlé randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 7/10.

OBJECTIF
Les exercices en résistance ont un grand potentiel pour aider dans la prise en charge du lymphœdème lié au cancer du sein (LLCS) ; cependant, on en connaît peu concernant la prescription optimale d'exercice. La vision répandue est que l'exercice en résistance avec de lourdes charges peut être contre-indiqué, sans tenir compte de l’effet dose - réponse qui existe entre la charge utilisée dans l'exercice en résistance et l’ampleur des améliorations structurelles et fonctionnelles. Aucune recherche précédente n’a examiné les prescriptions d'exercices avec résistance variée pour la prise en charge du LLCS. Cette étude a comparé les effets d’exercices en résistance avec charge élevée et avec charge faible sur l'ampleur du gonflement, la gravité des symptômes, la fonction physique et la qualité de vie chez les femmes ayant un LLCS.

MÉTHODES
Soixante-deux femmes avec un diagnostic clinique de LLCS (> 5% écart inter- membre) ont été assignées aléatoirement à un groupe d’exercice en résistance à charge élevée (n = 22), à un groupe d'exercice en résistance à faible charge (n = 21) ou à un groupe avec soins usuels (n = 19). Les participants aux groupes expérimentaux ont suivi un programme de 3 mois d’exercice d’intensité modérée à forte dans lequel la charge de ces exercices a été manipulée à partir de 6-10 répétitions maximales (75-85 % d'une répétition maximale [1 RM]) pour le groupe à charge élevée ou 15-20 répétitions maximales (55-65% 1RM) pour le groupe à faible charge. Les mesures comprenaient l'ampleur du gonflement du bras touché, la gravité des symptômes, la fonction physique et la qualité de vie.

RÉSULTATS
Il n'y avait pas de différences entre les groupes pour l'ampleur du gonflement du bras affecté ou de la sévérité des symptômes. Le changement de la force musculaire, de l'endurance musculaire et de la qualité de vie - fonction physique était significativement plus élevé dans les deux groupes à charge élevée et à faible charge par rapport au groupe contrôle (p < 0,040). Le changement de la qualité de vie - fonction physique était significativement associé à la variation de la gravité des symptômes et de la force musculaire. Aucune exacerbation du lymphœdème ni d'autres événements indésirables ne sont survenus au cours de cet essai.

CONCLUSION
Les femmes ayant un LLCS peuvent sans risque soulever des charges lourdes au cours d’exercice de musculation du haut du corps sans craindre d’exacerbation du lymphœdème ou d’augmentation de la sévérité des symptômes.

IMPLICATIONS APRÈS CANCER DU SEIN
Les femmes atteintes du LLCS peuvent être informées du fait que l'exercice de musculation du haut du corps correctement prescrit et dirigé est sûr et peut aider dans la prise en charge du lymphœdème grâce à l'amélioration de la fonction physique et de la qualité de vie.

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Biofeedback for the treatment of female pelvic floor muscle dysfunction: a systematic review and meta-analysis
Fitz FF, Resende APM, Stupp L, Sartori MGF, Girao MJBC, Castro RA
International Urogynecology Journal 2012 Nov 23;23(11):1495-1516


Le biofeedback dans le traitement des dysfonctions du plancher pelvien chez la femme : une revue systématique avec méta-analyse
Revue systématique avec méta-analyse. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Le biofeedback (BF) a été largement utilisé pour le traitement des dysfonctions du plancher pelvien, principalement par facilitation de l’apprentissage de la contraction musculaire des patientes sans effets secondaires. Cependant son efficacité reste mal comprise avec des études suggérant que le BF n’offre aucun avantage par rapport à un programme d’entrainement isolé du plancher pelvien.

OBJECTIFS
L’objectif principal de cette étude était d’analyser les essais contrôlés randomisés disponibles évaluant les effets du BF dans le traitement des dysfonctions du plancher pelvien de la femme.

MÉTHODE
Les essais ont été recherchés par voie électronique puis évalués selon leur qualité selon l’échelle de PEDro (valeurs de 0 à 10).
Les essais contrôlés randomisés évaluant les exercices du plancher pelvien utilisant le BF chez les femmes présentant une dysfonction du plancher pelvien ont été sélectionnés.
Les indicateurs de résultats ont été convertis sur une échelle numérique de 0 à 100.
Les essais ont été mis en commun avec le logiciel utilisé pour effectuer et mettre à jour les revues Cochrane. Les résultats sont présentés sous forme de différences moyennes pondérées avec un intervalle de confiance à 95% (IC).

RÉSULTATS
Vingt-deux essais, représentant 1469 patients, analysant le BFdans le traitement des dysfonctions urinaires, anorectales et/ou sexuelles ont été incluses.
Les exercices du plancher pelvien seuls conduisent à une différence supérieure sur la fonction du plancher pelvien mais non significative lorsqu'on la compare à celle des exercices associés au BF.
L’utilisation de mesures vaginales à court et moyen termes retrouve respectivement : 9.89 (95% IC – 5.05 à 24.83) et 15.03 (95% IC – 9.71 à 39.78).
Nous avons trouvé peu d’études, hétérogènes, évaluant la fonctions anorectale et sexuelle, qui ne fournissent pas les calculs de taux de guérison.

CONCLUSIONS
Les limites de cette analyse sont la basse qualité méthodologique ainsi que l’hétérogénéité des études, impliquant l’utilisation de protocoles d’intervention différents, et des mesures de résultats différentes et variées. Les résultats de cette analyse suggèrent que les exercices du plancher pelvien associé au BF ne sont pas plus efficaces que les autres traitements conservateurs pour les dysfonctions du plancher pelvien chez la femme.

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Physical activity for the affected limb and arm lymphedema after breast cancer surgery. A prospective, randomized controlled trial with two years follow-up
Sagen A, Karesen R, Risberg MA
Acta Oncologica 2009;48(8):1102-1110


Activité physique pour le membre affecté et le lymphoedème du bras après chirurgie du cancer du sein. Un essai contrôlé randomisé prospectif avec deux ans de suivi
Essai contrôlé randomisé. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

CONTEXTE
Il a été débattu de l'influence de l'activité physique sur le développement du lymphoedème du bras après chirurgie pour cancer du sein par curage des ganglions axillaires. Nous avons évalué le développement du lymphoedème du bras dans deux programmes de réhabilitation différents : un programme sans restriction d'activité (SRA) dans la vie quotidienne combiné à des exercices contre résistance modérée, et un programme avec restriction d'activité (RA) combiné à une prise en charge habituelle. Les facteurs de risques associés au développement du lymphoedème du bras deux ans après la chirurgie ont aussi été évalués.

MATÉRIEL ET MÉTHODES
204 femmes de 55 ± 10 ans d’âge moyen ayant eu un curage ganglionnaire ont été randomisées entre deux programmes de réhabilitation différents d’une durée de 6 mois : SRA (n=104) ou RA (n=100). Les principaux critères d'évaluation étaient la différence de volume du bras entre le bras affecté et le bras contrôle (Voldiff, en ml) ainsi que le développement ou non d’un lymphoedème du bras. Les tests de référence (avant chirurgie) et ceux de suivi ont été réalisés à 3 mois, 6 mois et 2 ans après la chirurgie. Les données ont été analysées par un test ANOVA et un test de régression.

RÉSULTATS
Le Voldiff ne diffère pas significativement entre les deux groupes de traitements. Le volume du bras augmente significativement avec le temps à la fois pour le bras affecté et le bras contrôle. Le développement de lymphoedème du bras du début de l’étude à la fin du suivi à deux ans augmente significativement dans les deux groupes (p<0,001). Le seul facteur de risque pour le lymphoedème du bras est l’indice de masse corporel (IMC) supérieur à 25kg/m2.

CONCLUSION
Les patientes subissant une chirurgie pour cancer du sein par curage des ganglions lymphatiques axillaires devraient être encouragées à maintenir une activité physique dans leur vie quotidienne sans restriction et sans peur de développer un lymphoedème du bras.

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Pain management for women in labour: an overview of systematic reviews (Cochrane review)
Jones L, Othman M, Dowswell T, Alfirevic Z, Gates S, Newburn M, Jordan S, Lavender T, Neilson JP
Cochrane Database of Systematic Reviews 2012;Issue 3


Prise en charge de la douleur chez la femme pendant l’accouchement: une vue d’ensemble des revues systématiques (revue Cochrane)
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
La douleur que les femmes ressentent pendant l’accouchement est affectée par de multiples facteurs psychologiques et psychosociaux et son intensité peut énormément varier. La plupart des femmes accouchant nécessitent un soulagement de leur douleur. Les stratégies de prise en charge de la douleur incluent des interventions non-pharmacologiques (dont le but est d’aider les femmes à faire face à leur douleur pendant l’accouchement) et des interventions pharmacologiques (dont le but est de soulager la douleur de l’accouchement).

OBJECTIFS
Résumer les preuves des revues systématiques de la Cochrane sur l’efficacité et la sécurité des interventions non-pharmacologiques et pharmacologiques pour gérer la douleur pendant l’accouchement. Nous avons pris en considération les résultats des revues systématiques qui n’étaient pas de la Cochrane s’il n’y avait pas de revue Cochrane pertinente.

MÉTHODES
Nous avons recherché sur la base de données Cochrane des revues systématiques (The Cochrane Library 2011, Issue 5), la base de données Cochrane des résumés de revues d’effets (The Cochrane Library 2011, Issue 2 of 4), MEDLINE (1966 au 31 Mai 2011) et EMBASE (1974 au 31 Mai 2011) pour identifier toutes les revues systématiques d’essais contrôlés randomisés pertinentes sur la prise en charge de la douleur pendant l’accouchement.
Chacune des revues Cochrane ayant contribué (neuf nouvelles, six mises à jour) suivait un protocole générique avec 13 résultats principaux sur l’efficacité et la sécurité. Chaque revue Cochrane incluait des comparaisons avec un placebo, un traitement standard ou avec une intervention différente selon une hiérarchie prédéfinie d’interventions. Deux auteurs de revue ont extrait les données et évalué la qualité méthodologique, et les données ont été contrôlées par un troisième auteur. Cette vue d’ensemble est un résumé narratif des résultats obtenus à partir des revues individuelles.

RÉSULTATS PRINCIPAUX
Nous avons identifié 15 revues Cochrane (255 essais inclus) et 3 revues qui n’étaient pas de la Cochrane (55 essais inclus) pour être inclus dans cette vue d’ensemble. Pour toutes les interventions, avec les données disponibles, les résultats sont présentés en comparaison à :
(1) intervention versus placebo ou traitement standard
(2) différentes formes de la même intervention (ex : un opioïde versus un autre opioïde)
(3) un type d’intervention versus un autre type d’intervention (ex : TENS versus opioïde).
Toutes les revues incluses n’incluaient pas de résultats pour toutes ces comparaisons. La plupart des revues comparaient l’intervention avec un placebo ou un traitement standard, mais à l’exception des opioïdes et de l’analgésie épidurale, il y avait peu de comparaison directe entre différentes formes de la même intervention et même très peu de comparaison entre différentes interventions.
En se basant sur ces trois comparaisons, nous avons catégorisé les interventions dans : «ce qui fonctionne», «ce qui peut fonctionner», et «preuves insuffisantes pour donner un jugement».

1- CE QUI FONCTIONNE
Les preuves suggèrent que les analgésiques épiduraux, spinaux combinés épiduraux et inhalés soulagent efficacement la douleur pendant l’accouchement, mais peuvent donner lieu à des effets secondaires. Les analgésiques épiduraux et inhalés soulagent efficacement de la douleur lorsqu’on les compare à un placebo ou un autre type d’intervention (épidural versus opioïdes). Les analgésiques spinaux combinés épiduraux soulagent la douleur plus rapidement que les épiduraux traditionnels ou à faibles doses. Les femmes recevant les analgésiques inhalés étaient plus sujettes aux vomissements, nausées et vertiges. Lorsqu’on les compare avec un placebo ou des opioïdes, les femmes recevant des analgésiques épiduraux ont plus d’accouchements vaginaux instrumentalisés et de césariennes pour détresse fœtale, bien qu’il n’y ait pas de différence sur le taux global de césariennes. Les femmes recevant des analgésiques épiduraux étaient plus sujettes à l’hypotension, aux blocs moteurs, à la fièvre ou les rétentions urinaires. Moins de rétentions urinaires ont été observées chez les femmes recevant les analgésiques spinaux combinés épiduraux que chez les femmes recevant les épiduraux traditionnels. Plus de femmes ayant reçu les analgésiques spinaux combinés épiduraux que les épiduraux faibles doses ont présenté des prurites.

2- CE QUI PEUT FONCTIONNER
Il y a quelques preuves suggérant que l’immersion dans l’eau, la relaxation, l’acupuncture, les massages et les blocs anesthésiques locaux ou les médicaments non-opioïdes peuvent améliorer le soulagement de la douleur lors de l’accouchement, avec peu d’effets secondaires. Les preuves étaient principalement limitées à une seule étude. Ces interventions diminuaient la douleur et amélioraient la satisfaction quant à la diminution de la douleur (immersion, relaxation, acupuncture, blocs anesthésiques locaux, non-opioïdes) et l’expérience de la naissance de l’enfant (immersion, relaxation, non-opioïdes) quand elles étaient comparées à un placebo ou à un traitement standard. La relaxation était associée à moins d’accouchements vaginaux instrumentalisés et de césariennes.

3- PREUVES INSUFFISANTES
Les preuves sont insuffisantes pour se faire un jugement et savoir si l’hypnose, le biofeedback, les injections d’eau stérile, l’aromathérapie, le TENS ou les opioïdes parentéraux sont plus efficaces qu’un placebo ou d’autres interventions pour soulager la douleur lors de l’accouchement. En comparant à d’autres opioïdes, plus de femmes recevant de la péthidine ont eu des effets secondaires incluant de la somnolence et des nausées.

CONCLUSIONS DES AUTEURS
La plupart des méthodes de soulagement non-pharmacologique de la douleur sont non invasives et apparaissent être sûres pour la mère et l’enfant, cependant, leur efficacité n’est pas claire, ceci est dû à des preuves de haute qualité limitées.Dans beaucoup de revues, seulement une ou deux études fournissaient des résultats pour l’analyse et la qualité méthodologique générale des études était faible.
Des études de haute qualité sont encore nécessaires. Il y a plus de preuves pour supporter l’efficacité des méthodes pharmacologiques, mais celles-ci ont plus d’effets secondaires. Par conséquent, les analgésiques épiduraux soulagent efficacement la douleur mais au prix d’une augmentation d’accouchements vaginaux instrumentalisés. Il reste important d’adapter les méthodes utilisées aux souhaits, besoins et circonstances de chaque femme tels que la diminution du temps de l’accouchement, les conditions de l’enfant et n’importe quelle augmentation ou provocation d’accouchement.
Un important défi en réalisant cette vue d’ensemble, et en rassemblant chaque revue systématique sur lesquelles elle est basée, a été les variations dans l’utilisation de différents procédés et mesures des résultats dans les différentes études, particulièrement l’évaluation de la douleur et son soulagement, et les effets sur le nouveau né après la naissance. Cela a rendu difficile le fait de mettre en commun les résultats d’études dites similaires, et d’en déduire des conclusions à partir des preuves totales. D’autres résultats importants n’ont simplement pas été évalués dans les études ; par conséquent, malgré les préoccupations pendant 30 ans ou plus sur les effets de l’administration d’opioïdes à la mère pendant l’accouchement sur le comportement futur du nouveau né et son influence sur l’allaitement, seulement 2 parmi 57 études sur les opioïdes rapportaient l’allaitement dans les résultats.
Par conséquent, nous recommandons fortement que ces résultats, et ce, convenu après une large consultation sur ce projet, soient utilisés dans toutes les futures études sur les méthodes de soulagement de la douleur.

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Exercise in patients with lymphedema: a systematic review of the contemporary literature
Kwan ML, Cohn JC, Armer JM, Stewart BR, Cormier JN
Journal of Cancer Survivorship 2011 Dec;5(4):320-336


Exercices pour patients présentant un lymphoedème : une revue systématique de la littérature contemporaine
Revue systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Des controverses existent concernant le rôle des exercices pour les patients cancéreux avec ou à risque de lymphoedème, particulièrement pour le cancer du sein. Nous avons mené une revue systématique de la littérature contemporaine pour évaluer le niveau de preuves et apporter des recommandations sur les exercices et la prise en charge du lymphoedème chez des patientes après cancer du sein.

MÉTHODE
Les publications ont été extraites de 11 index médicaux majeurs pour des articles publiés entre 2004 et 2010 en utilisant comme termes de recherche « exercice » et « lymphoedème » ; 1303 articles potentiels ont été sélectionnés, parmi lesquels 659 articles ont été relus par des experts cliniques du lymphoedème pour être inclus, n’acceptant à terme que 35 articles.
Après avoir appliqué les critères d’exclusion, 19 articles ont été sélectionnés pour la revue finale. Les informations concernant le modèle de l’étude/ses objectifs, les participants, les mesures, le traitement, les résultats et les forces et faiblesses de l’étude ont été analysées. Le niveau de preuve de l’étude était également évalué selon l’échelle de classification de la société de soins en oncologie pour mettre les preuves en pratique (Oncology Nursing Society Putting Evidence Into Practice®).

RÉSULTATS
Sept études utilisaient des exercices avec résistance, sept études des exercices en aérobie et résistance, et cinq études une autre modalité d’exercices. Les études concluaient que les exercices lentement progressifs de diverses modalités n’étaient pas associés au développement d’une exacerbation du lymphoedème lié au cancer du sein et peuvent être poursuivis en toute sécurité avec un suivi correct. Les exercices associant de l’aérobie et de la résistance semblent sûrs mais une confirmation doit être apportée par des études plus importantes et plus rigoureuses.

CONCLUSIONS
De fortes preuves sont maintenant disponibles sur l’innocuité des exercices en résistance sans augmentation du risque de lymphoedème pour les patientes présentant un cancer du sein. Des études comparables sont nécessaires pour les patients avec d’autres cancers à risque de lymphoedème. IMPLICATION POUR LES PERSONNES ATTEINTES D'UN CANCER: Avec des précautions raisonnables, il est sûr pour les patientes atteintes d'un cancer du sein de faire de l’exercice pendant la traversée de leur expérience du cancer, y compris durant le traitement.

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Effect of manual lymph drainage in addition to guidelines and exercise therapy on arm lymphoedema related to breast cancer: randomised controlled trial [with consumer summary]
Devoogdt N, Christiaens MR, Geraerts I, Truijen S, Smeets A, Leunen K, Neven P, van Kampen M
BMJ 2011 Sep 1;343:d5326


Effet du drainage lymphatique manuel associé aux recommandations ainsi qu'à des exercices thérapeutiques sur le lymphoedème du bras lié au cancer du sein : un essai contrôlé et randomisé
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10.

OBJECTIF 
Déterminer l'effet préventif du drainage lymphatique manuel sur le développement du lymphoedème lié au cancer du sein.

MÉTHODE
L'étude était un essai randomisé et contrôlé en simple aveugle.
Cadre de l'étude : Hôpital Universitaire de Leuven, Belgique.
Participants : 160 patientes avec cancer du sein et dissection unilatérale des ganglions lymphatiques. La randomisation a été stratifiée par l'indice de masse corporelle (IMC) et l'irradiation axillaire. L'affectation du traitement était secrète. La randomisation a été faite de façon indépendante pour le recrutement et le traitement. Les caractéristiques de base étaient comparables entre les groupes.
Intervention: Pendant six mois le groupe d'intervention (n= 79) réalisait un traitement basé sur les recommandations concernant la prévention du lymphoedème, exercices thérapeutiques et drainage lymphatique manuel. Le groupe contrôle (n= 81) réalisait le même programme sans drainage lymphatique manuel.
Les principaux critères évalués : Index d'incidence cumulatif du lymphoedème du bras et temps pour développer un lymphoedème du bras, défini comme une augmentation du volume du bras de 200 ml ou plus par rapport aux mesures d'avant intervention chirurgicale.

RÉSULTATS
Quatre patientes dans le groupe intervention et deux dans le groupe contrôle ont été perdues de vue au suivi dans le cadre de cette étude. A 12 mois après l’intervention chirurgicale l'index d'incidence cumulatif du lymphoedème du bras était comparable entre le groupe intervention (24%) et le groupe contrôle (19%) (odds ratio 1.3, IC 95% : 0.6 à 2.9; p = 0.45).
Le temps pour développer un lymphoedème du bras était comparable entre les deux groupes pendant la première année après l’intervention chirurgicale (hazard ratio 1.3, 0.6 à 2.5; p = 0.49).
Le calcul de la taille de l'échantillon était basé sur un odds ratio supposé de 0.3, lequel n'était pas inclus dans le 95% de l'intervalle de confiance. Cet odds ratio était calculé comme (index d'incidence cumulatif du lymphoedème supposé dans le groupe intervention/index d'incidence cumulatif du non lymphoedème supposé dans le groupe intervention) x (index d'incidence cumulatif du non lymphoedème supposé dans le groupe contrôle/index d'incidence cumulatif du lymphoedème supposé dans le groupe contrôle) ou (10/90)x(70/30).

CONCLUSION 
Le drainage lymphatique manuel associé aux recommandations ainsi qu'à des exercices thérapeutiques après dissection des ganglions axillaires pour traitement du cancer de sein ne semble pas avoir un effet moyen à important sur l'incidence du lymphoedème du bras sur le court terme.

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Incontinence improves in older women after intensive pelvic floor muscle training: an assessor-blinded randomized controlled trial
Sherburn M, Bird M, Carey M, Bo K, Galea MP
Neurourology and Urodynamics 2011 Mar;30(3):317-324


L'incontinence des femmes âgées s'améliore après un entraînement intensif des muscles du plancher pelvien : un essai clinique randomisé, évaluateur aveugle
Essai clinique. Score méthodologique sur l'échelle de PEDro : 8/10

OBJECTIFS
Tester les hypothèses selon lesquelles un entraînement intensif des muscles du plancher pelvien (EIMPP) est efficace pour diminuer l'incontinence urinaire d'effort (IUE) chez les femmes âgées vivant en société, et que l'EIMPP est plus efficace que la rééducation vésicale (RV) pour améliorer l'IUE de ces personnes.

METHODE
Un essai clinique contrôlé randomisé, bicentrique, avec évaluateur aveugle de 20 semaines avec 2 groupes recevant les traitements actifs suivants : EIMPP et RV.
Les évaluations et les interventions ont été menées dans 2 hôpitaux universitaires métropolitains.
Les participantes étaient des femmes de plus de 65 ans, demeurant chez elles et présentant une IUE.
Les résultat principal mesuré était la fuite urinaire à la toux. Les résultats secondaires mesurés comprenaient les symptômes et la gène ressentie (ICIQ-UI SF) , la perception globale de changement de la part du participant, les épisodes de fuites (journal des accidents pendant 7 jours), le degré de « dérangement » (EVS) et la qualité de vie liée à l'état de santé (AqoL).

RESULTATS
83 femmes de type caucasien (= femmes blanches) d'un âge moyen de 71,8 ans (SD 5,3) ont participé à l'étude.
Les 2 groupes se sont améliorés au cours de la période d'intervention, mais le groupe EIMPP montre :
- des chiffres nettement inférieurs des fuites lors du test à la toux (EIMPP moyen de 0,0g ; IC 95% 0,2 à 0,9 / RV moyen de 0,3g ; IC 95% 0,2 à 1,7/ P=0,006)
- une amélioration plus importante des symptômes et de la gène ressentie (EIMPP moyen 5,9 ; IC 95% 4,8-7,1 /RV moyen 8,5 ; IC 95% 7,1-9,9)
- une plus grande perception de changement après 5 mois [EIMPP 28 (73,6% ; RV 12 (36,4%) ; (P=0,002)]

CONCLUSIONS
L'entraînement intensif des muscles du plancher pelvien (EIMPP) est efficace dans la gestion de l'incontinence urinaire d'effort et il est plus efficace que la rééducation vésicale (RV) pour les femmes âgées en bonne santé.

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A review of therapeutic ultrasound: effectiveness studies
Robertson VJ, Baker KG
Journal of Women's Health Physical Therapy 2010 Sep-Dec;34(3):99-110


 Une revue des études traitant de l'efficacité des ultrasons à usage thérapeutique
Revue Systématique. Les revues systématiques ne sont pas notées.

CONTEXTE
Les ultrasons à usage thérapeutique sont un des agents les plus largement et fréquemment utilisés en électrophysiothérapie. Malgré plus de 60 ans d'utilisation clinique, l'efficacité des ultrasons reste discutable dans le traitement des personnes souffrant de douleurs, de lésions musculo-squelettiques et de lésions des tissus mous.

OBJECTIF
Cet article présente une revue systématique des essais contrôlés randomisés (ECR) dans lesquels les ultrasons ont été utilisés pour traiter les personnes présentant ces troubles.
Chaque essai était conçu pour étudier la contribution des ultrasons actifs ou placebos aux résultats mesurés auprès des patients.
Selon les conditions, les ultrasons (actifs ou placebos) étaient utilisés seuls ou conjointement avec d'autres interventions thérapeutiques de manière à pouvoir identifier sa contribution et la distinguer des autres.

METHODE
35 ECR en langue anglaise ont été publiés entre 1975 et 1999.
Chaque ECR identifié a été évalué en fonction des résultats pour les patients et de sa pertinence méthodologique.

RESULTATS
10 ECR parmi les 35 présentaient une méthodologie acceptable, utilisant les critères fondés sur ceux développés par Sackett et al.
Parmi ces 10 ECR, les résultats de 2 études suggèrent que les ultrasons thérapeutiques actifs sont plus efficaces que les placebos pour traiter certains problèmes cliniques (syndrôme du canal carpien et tendinite calcifiante de l'épaule), et les résultats des 8 autres études suggèrent qu'ils ne le sont pas.

DISCUSSION ET CONCLUSION
Il y avait peu de preuves que les les ultrasons thérapeutiques actifs soient plus efficaces que les placebos pour traiter les personnes souffrant de douleurs ou de différentes sortes de troubles musculo-squelettiques, ou pour favoriser la cicatrisation des tissus mous.
Les quelques études présentant une méthologie adaptée ont examiné un large éventail de problèmes pour les patients.
Les doses appliquées dans ces études varient considérablement, souvent sans raison apparente.

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Note: Cette publication était déjà parue dans Physical Therapy en 2001, elle est consultable en accès gratuit dans les archives du journal.


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Jean Mougel